mardi 28 août 2007

Pour se donner un peu de courage avant Seignosse

Mardi 28 aout 2007 :
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Et pour se donner un peu de courage avant Seignosse, cette petite pub …



Ne croyez-vous pas que l’on pourrait s’inspirer de ce haka pour se donner du punch avant d’affronter les futures échéances électorales ?

Et en bonus, le fameux Haka contre l’Afrique du Sud

Que j’aime Tana Umaga !


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… sans commentaire.

[Rappel] Forum des Démocrates ( Seignosse - 13 au 16 septembre 2007 )

Mardi 28 aout 2007

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Chers amis, Je suis très heureux de vous convier au Forum des Démocrates, qui aura lieu du 13 au 16 septembre 2007 à Seignosse, dans les Landes. Cette manifestation constitue une étape importante avant le congrès constitutif du Mouvement Démocrate. Au cours des ces quatre journées de travail, nous allons réfléchir, ensemble, aux grands sujets qui constitueront les prémices de notre projet, aux règles d’organisation interne de notre mouvement et à la préparation des élections municipales.

Vous trouverez sur le site du forum des démocrates le pré-programme de ces journées, qui comprendront des séances plénières thématiques, des ateliers de réflexion et de formation, deux débats de politique générale en soirée, ainsi que les animations traditionnelles.

Je vous invite à profiter des congés estivaux pour réfléchir à ces différents sujets, en nous adressant, si vous le souhaitez, vos contributions
- par mail : contributions@forumdesdemocrates.fr
- ou par courrier : Forum des démocrates, 133 bis rue de l’Université 75007 Paris

Je compte sur votre présence effective à Seignosse et vous assure, chers amis, de ma fidèle amitié.

François Bayrou

PS : le nombre de places est limité. Inscrivez-vous vite !



Bien entendu, la section de UDf -MoDem de Vitrolles sera présente en force à Seignosse.

samedi 25 août 2007

Lettre aux vitrollais et rentrée politique

Samedi 25 aout 2005 :
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L’UDF – MoDem de Vitrolles va effectuer sa rentrée politique en procédant à une visite de quartier où tous les habitants et tous ceux qui sont intéressé par la démarche démocrate initiée par François Bayrou pourront rencontrer les militants locaux rassemblés autour de William Carrulla qui sera bien entendu présent.
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Date : 1er septembre 2007
Heure : A partir de 9 h 30’
Quartier : La Plaine
Lieu de départ : Place de la Cour d’Amour – Lotissement les Romarins – 13127 Vitrolles
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Venez nombreux nous rencontrer et nous faire part de vos attentes
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Et un petit rappel sur nos motivations :
Lettre ouverte aux vitrollaises et aux vitrollais

Vitrolles n’appartient pas à une « caste » dirigeante, à une « élite » intellectuelle, à une classe économique, à une puissance financière.
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Vitrolles n’appartient pas à un quelconque parti politique, à une quelconque communauté, à une quelconque secte, à une quelconque bande.
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Vitrolles appartient à ses habitants, à ses travailleurs, à ses citoyens, à tous ceux qui vivent et travaillent sur le territoire de notre agglomération.
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Notre désir est de rassembler tous ceux qui veulent que Vitrolles sorte enfin d’une lutte partisane mettant aux prises deux blocs monolithiques ancrés dans des convictions dépassées, outrancières et d’un autre âge, tous ceux qui pensent que cette lutte, où droite (alliée objective de l’extrême droite depuis quelques mois) et gauche (qui n’en porte que le nom) s’affrontent stérilement depuis de trop nombreuses années, est désormais infructueuse et destructrice pour notre cité.
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De toutes nos forces, nous souhaitons enfin un débat rasséréné et une municipalité qui prenne en compte l’intérêt des vitrollais et non les intérêts partisans.
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De toutes nos forces, nous voulons bâtir un avenir serein et prospère à Vitrolles.
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De toutes nos forces, nous appelons les forces vives de Vitrolles et tous les démocrates à nous rejoindre dans notre combat, sans arrière pensée partisane, sans intérêt particulier, mais avec l’intérêt quotidien de Vitrolles et des vitrollais.
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William Carrulla, Joseph Bruno, Corinne Appéré, Jean-Claude Mathon

Raymond Barre : Mort d’un centriste

Samedi 25 aout 2007 :
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Raymond Barre est décédé cette nuit.

Cette mort est un coup dur pour le centrisme et un très gros coup dur pour la France. C’est la disparition d’un grand homme politique qui, à l’instar de certains de ses pairs, était un visionnaire éclairé dans les domaines de l’économie et de l’Europe.

Je ne partageais pas entièrement ses prises de positions mais il savait remettre dans le contexte les débats et surtout, sans parti pris, il savait analyser les choses avec toujours un temps d’avance. Il a ainsi attiré l’attention sur les risques de la mondialisation ou sur les dangers de l’augmentation de la dette de la France et, plus anciennement, préconisé pour la Communauté économique européenne l’utilisation d’une « unité de compte européenne ».

Politiquement classé au centre droit et proche de l’UDF, il était un des rares hommes politiques français contemporains à avoir occupé d'aussi hautes fonctions sans jamais avoir été membre d'un quelconque parti politique.

Raymond Barre était « un homme soutenu, aimé et admiré parce que c'était un homme d'Etat" c'est à dire "quelqu'un qui met l'intérêt général au-dessus des intérêts particuliers, qui met l'intérêt du pays au-dessus des intérêts de clans, de partis, des personnes », a souligné samedi le président du MoDem François Bayrou, samedi, sur RTL. « Il ne cherchait pas à séduire en entraînant les gens sur des chemins qui étaient sans lendemain. Il cherchait la vérité parce que la vérité est la seule qui permette de construire la confiance. Il faisait cela y compris avec un certain esprit de provocation, il n'hésitait pas à prendre l'opinion à rebrousse-poil, frontalement », a-t-il noté.

Enfin, on ne peut passer sous silence certains dérapages de ces dernières années mais je sais que l’histoire saura juger.


Adieu Raymond ...

vendredi 24 août 2007

« Dean », une chance pour la Martinique ?

Jeudi 23 aout 2007 :
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Pour une fois, je vais me lancer dans une analyse de politique fiction … quoique, vu les derniers événements s’étant déroulés en Martinique.

Depuis le passage du cyclone Dean sur l’île de la Martinique, les médias ne cessent de nous montrer des images de désolations, des villes ayant soufferts, une agriculture anéantie et une économie explosée. Pas un jour, par un journal, sans des images de bananeraies dévastées, de planteurs sous le choc, d’autorités en train d’évaluer les dégâts.

Et quels dégâts ! La fourchette basse pour, ne serait ce que réparer l’essentiel et relancer l’économie, est de 250 millions d’euros et rien que le secteur des bananes aurait besoin de 120 millions d’euros (plus probablement 200 millions suivant les dernières estimations non officielles) pour relancer le secteur sans compter les pertes évaluées pour l’instant à 170 millions d’euros.

Le Ministère de l’Outre-mer, dans son dernier communiqué, est des plus pessimistes : « Concernant l’agriculture qui a été durement frappée, les Préfets activent les procédures qui aboutiront à la définition par arrêté des zones et des productions concernées par la calamité agricole. Le premier bilan laisse penser que l’intégralité des communes de la Martinique sera concernée ainsi qu’une partie de la Guadeloupe. »

Mais, étant donné que les débouchés de la banane des Antilles sont des plus restreints et l’avenir de cette filière des plus sombres, est-ce que cela vaut le coup de relancer entièrement toutes les bananeraies ?

En effet, depuis de très nombreuses années, les producteurs de bananes antillais sont aux prises avec une crise dont il ne voit pas la fin, due notamment à une chute régulière des cours, aux aléas climatiques, mais surtout à la concurrence renforcée des "bananes-dollar" d'Amérique latine qui représentent les quatre-cinquièmes des importations européennes.

En 1993, l'Union européenne avait instauré un système de quotas, accordant un traitement préférentiel aux bananes en provenance d'anciennes colonies européennes. Mais, les pays latino-américains producteurs de bananes, ayant à payer des droits énormes sur les bananes qu'ils exportaient vers l'Europe, se sont alors plaints devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les quotas ont été supprimés le 1er janvier 2006 après que l'UE, ayant perdu "la guerre de la banane" devant l'OMC, les eut remplacés par un tarif douanier unique de 176 euros la tonne.

Début juillet de cette année, les Etats-Unis ont en effet saisi l'OMC fin juin, estimant que le droit de douane imposé par l'UE aux bananes latino-américaines portait préjudice aux exportations des grands pays producteurs comme l'Equateur, le Honduras, le Panama et le Nicaragua. Pourquoi les Etats-Unis sont-ils le principal fer de lance dans cette nouvelle bataille ? Tout simplement parce que les trois principales sociétés productrices (Dole, Chiquito et Del Monte) sont de nationalités américaines et que leurs plantations sont … en Equateur, au Honduras, au Nicaragua et au Panama.

L’Union européenne tente de riposter depuis le 27 juillet en accusant cinq producteurs (les trois américains déjà cités, l'équatorienne Noboa et l'irlandaise Fyffes.) d’entente illicite. La Commission soupçonne les différentes sociétés d'avoir, dans les années 90, échangé des données confidentielles relatives aux volumes et aux prix des bananes importées en Europe. Grâce à ces informations, elles ont ensuite pu s'entendre, dans le secret et en toute illégalité, pour fixer des prix artificiellement élevés et se partager les marchés.

La « guerre de la banane » fait donc rage dans les coulisses de cet été maussade sans que réellement l’opinion n’en prenne conscience. Et force est de constater que la probabilité que les Etats-Unis gagnent cette nouvelle bataille est très importante.

Donc, nous avons des plantations bananières qui produisent annuellement environ 250000 tonnes (sur les 80 millions mondiaux) mais qui font vivre 15000 personnes répartis dans 850 exploitations, qui ont des débouchés qui se sont restreints dramatiquement ces dernières années et qui vont encore plus se restreindre, qui ne va pouvoir survivre que grâce aux aides européennes, et qui ne va pouvoir se relever que grâce à l’argent injecté par l’Etat.

Quand on sait aussi que, dans le passé suite à une stratégie de développement de l’agriculture franchement discutable, il a été décidé de privilégier la culture de la banane, et d’abandonner les autres cultures maraîchères, on peut se poser des questions.

Enfin, quand on découvre que l’un des principaux pesticide utilisé dans les plantations bananières antillaises, était le « Chlordécone » et que la justice vient de déclarer recevable une plainte pour « empoisonnement et complicité d’empoisonnement » et qu’une instruction va être diligentée, on peut se demander quelles vont être les retombées d’une telle enquête sur l’économie locale

Pour ma part, les deux questions que je me pose à la suite de cet exposé sont simples :.

Abandonner complètement la culture de la banane, qui est aussi une activité ancestrale, me semble une mauvaise chose mais, étant donné que cette agriculture est devenue inexistante par la faute de (grâce à ) « Dean », ne serait-il pas envisageable de procéder à un électrochoc dans nos DOM antillais ?

Ne serait pas aussi envisageable de profiter de cette « table rase » pour favoriser le retour à certaines autres filières jugées en leur temps peu rentable et permettre ainsi à la Martinique et la Guadeloupe de moins dépendre de la métropole et développer enfin une culture maraichère plus en rapport avec les besoins locaux de la population ?

En terme clair, profiter de cette catastrophe climatique pour changer le cap de l’économie locale et lui permettre ainsi de faire face aux mieux aux années difficiles qui s’annoncent.

Quant à l’économie d’un port comme Dunkerque qui traite la quasi-totalité des importations de bananes en provenance des Antilles, il a déjà commencé sa reconversion avec la chute abyssale de ces mêmes importations de bananes depuis deux ans. Et puis, il reste Nestlé !

J’allais oublier CMA-CGM, premier transporteur de bananes des Antilles. « Ce sera évidemment très gênant pour nos résultats » a indiqué le service commercial du transporteur maritime. Pour ma part, travaillant dans le maritime, a un jet de pierre du Head-office de cet armateur, je ne m’inquiète nullement pour ses résultats annuels !

Maintenant, pour ce que j’en dis …

Au fait, simple remarque : deux morts, 250 millions d’euros de dégât et un simple premier ministre en visite, une semaine après la catastrophe. Mais que fait le Président ?

jeudi 23 août 2007

La politique de « l’émotion et du people » (Suite)

Mercredi 22 aout 2007 :
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Je me suis aperçu ce matin en lisant « le Monde » que j’avais un peu anticipé son éditorial du jour : « L’état émotion ». Cet éditorial rejoint et développe ce que je disais hier au soir dans mon papier. Et je ne peux qu’être d’accord avec l’éditorialiste qui met en garde sur la transformation de « l’état républicain » en « Etat émotion ».

« Etat émotion » que cette présence lors des obsèques d’un marin pécheur où on n’oublie pas d 'amener dans ses bagages l’ « Etat people » avec Maud Fontenoy.
J’ai regardé le journal de BFM TV ce soir. Que voit-on ? Dix secondes du cercueil entrant dans l’église, un rappel de la douleur de la veuve (qui en douterait ?), un long extrait de notre président serrant des mains, expliquant que la France va tout faire dans cette affaire et un non moins long extrait d’une interview de Maud Fontenoy « ramant » pour expliquer sa présence avec notre président et la solidarité des gens de mer.

Exit Michel Barnier, pourtant Ministre de la pèche, dont personne sur BFM TV ne s’est aperçu de la présence. Exit la douleur des gens de mer et leur digne résignation. Exit la présence de ces centaines d’inconnus venus rendre un dernier hommage à l’un d’entre eux, un de leur pays.

Présent par contre les applaudissements au passage de Nicolas Sarkozy. Présent le serrage de mains obligatoire. Présent ce geste de la main en direction des caméras au moment de monter dans la voiture présidentielle avec Maud Fontenoy.

Mais, nous sommes en Bretagne. Nous sommes dans une région où l’océan a pris dans chaque famille au moins une personne. Nous sommes dans une région où l’on montre peu ses émotions mais où on se souvient longtemps des véritables intentions des gens.

Je ne suis pas sûr du tout que cette soudaine irruption d’un « Etat d’émotion » dans l’émotion d’un moment douloureux ait été perçu comme autre chose que ce que notre Président voudrait éviter de montrer : de la démagogie.

Ce qui est par contre sûr, c’est que l’équipage du Sokalique et la veuve de son capitaine ont compris, c’est comment désormais l’Etat marche : interpeller le chef de l’Etat en ouverture d’un JT, surtout celui de TF1 un dimanche soir, en lui demandant « de se mouiller ».Chose faite le mardi !

Comme le disait mon éditorialiste du Monde ce matin : « A force de vouloir prouver son efficacité, tous les jours et sur tous les fronts, l'"hyper président" en fait trop. Non seulement parce qu'il brouille les institutions, réduit ses ministres à faire de la figuration et, au passage, s'expose trop pour durer. Mais surtout parce que le président est menacé de glisser sur une pente dangereuse. Celle qui, à partir de l'attention légitime prêtée aux victimes, aux "vraies gens" et à leurs problèmes, conduit à la démagogie. »

mardi 21 août 2007

La politique de « l’émotion et du people »

Mardi 21 aout 2007 :
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Ce matin, je me lève et, comme tous les matins, le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas les idées claires du tout, décuplé par le fait que je ne suis pas encore passé sous la douche et que le café n’est pas encore bu.. Pas de doute, quand je m’aperçois que je peux difficilement décoller mes paupières, la seule solution devient un café en urgence.

Passage par le salon pour atteindre la cafetière dans la cuisine et, premier choc : une de mes filles est déjà levée/pas encore couchée (barrez la mention inutile) et regarde « Télé matin ». La télé, le matin, sans café, c’est déjà difficile mais en plus quand je réalise que ma fille est en train de suivre le journal matinal qui diffuse des extraits de la dernière conférence de presse de Nicolas Sarkozy, c’est carrément inhumain.

Et, à ce moment là, deuxième choc. Elle me pose la question qui tue : « C’est notre Premier ministre ? Je croyais qu’il était président ! » Heureusement, je n’ai pas encore la tasse de café à la main ce qui m’évite de la renverser.

Un peu plus réveillé par cet électrochoc matinal, je me prends à suivre cette conférence de presse consacrée à la répression de la pédophilie et à regarder l’intervention de notre président sous un autre jour. Non pas que je m’élève contre ce sujet sensible mais j’observe avec un détachement de laborantin la manière dont cette conférence est faite. Sur les marches de l’Elysée, Rachida Dati à droite, Roselyne Bachelot à gauche. Pas l’ombre d’un porte-parole, pas l’ombre d’un Premier ministre. Le Président en personne se charge d’annoncer les mesures.

Le sujet est certes grave et demande une réponse appropriée mais … Le président lui-même à l’issue d’un mini conseil des ministres qui vient nous vanter les mérites de sa solution miracle concoctée en moins de deux jours. Ne serait-ce pas le rôle de François Fillion de faire ce genre de travail ? Il y a du chômage dans l’air chez les ministres ! (Peut-être est-ce dans ce secteur où il compte licencier un fonctionnaire sur deux !)

Pas de doute, la VIème République est là, une république américaine, avec des ministres qui rendent directement des comptes au Président, avec un Premier ministre inexistant qui sert à rien si ce n’est « à la décoration et à l’inauguration des chrysanthèmes »

« A la décoration et à l’inauguration des chrysanthèmes » Attendez, cela me rappelle quelque chose. La VIème république serait-elle une IVème République à l’envers ?

A force de trop en faire, à force de trop vouloir occuper la case médiatique, à force de mélanger le « people » et le « pouvoir », nous sommes en train de transformer nos institutions en un cirque médiatique où tout se confond, où tout les rôles sont vains. Paraître, occuper l’écran cathodique à tout prix, jusqu’à l’overdose.

« Ne vous inquiétez pas, je m’occupe de tout. »

« Je m’occupe » peut-être « de tout » mais je ne suis pas « bon » partout. Le Conseil Constitutionnel l’a rappelé lundi de manière brutale au gouvernement comme il a rappelé l’un des grands principes républicains en garantissant les droits élémentaires des citoyens.

« Nulle loi ne peut être rétroactive » rappelle t’il à notre gouvernement qui s’était un peu vite engagé à défiscaliser les intérêts d’emprunts. Quelle bourde de nos gouvernants d’oublier un tel principe (qui je le rappelle n’a été oublié qu’une seule fois depuis qu’il a été édicté, en l’occurrence par le gouvernement de Vichy pour les « lois sur le statut des juifs »). Au fait, n’est ce pas Xavier Bertrand lui-même qui avait essayé de prévenir le « pouvoir » de cette bourde ? Si même les ministres ne sont pas écoutés !

Cette défense des valeurs républicaines semble d’ailleurs avoir aussi touché notre ex président, Valery Giscard d’Estaing puisque pour la première fois depuis très longtemps, il est venu siéger au Conseil et a même participé au vote.

Pour terminer ce réveil douloureux, que pensez de ces « mesures de sûreté contre les criminels dangereux » soudaines et sensationnelles ?

Voyons voir. L’enlèvement du petit Enis à eu lieu mercredi, Nicolas Sarkozy est rentré de vacance samedi, les mesures annoncées lundi … Moins d’une semaine pour concocter un nouveau plan judiciaire, voilà un sacré tour de force, d’autant plus que ce nouveau plan va se rajouter aux trop nombreuses mesures judiciaires prises ces derniers mois et à une loi contre les récidivistes datant de moins de trente jours

Alors, que pensez ?

Des mesures décidées en cinq jours, dans la précipitation, avec tous les risques de dérapages que de telles mesures entrainent ? Cela semble être ce que pense l’ancien Garde des Sceaux du gouvernement Villepin, Pascal Clément. Où alors, mesures étudiées depuis de longues semaines que l’on « sort » maintenant ? Mais alors, pourquoi ne pas les avoir présenté avant ? Je n’ose pas écrire ma dernière question car la réponse serait tellement monstrueuse que je ne peux admettre que nos gouvernants aient eu ne serait ce que l’ombre de cette idée.

C'est là que le bât blesse. La politique ne peut se contenter de réponses à l'emporte-pièce prise dans la précipitation pour répondre à une réaction viscérale de l’opinion publique. Les risques de dérapages sont alors énormes et le fusible « Premier ministre » n’existant désormais plus, c’est la crédibilité de la République même qui serait en jeu.

Pourtant, cette politique de « l’émotion et du people » est désormais notre apanage quotidien. On ne peut pas dire que cela me plaise …

Il y a des matins où on ferait mieux de rester couché !!!!

samedi 18 août 2007

Wikipedia manipulée ? Quelle surprise !

Samedi 18 aout 2007 :
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Wikipedia manipulée ? Quelle surprise !

Ceux qui découvrent aujourd’hui que Wikipedia peut être manipulé sont probablement ceux qui n’ont jamais posté de sujet sur ce site. Et je suis moi-même très surpris que cela puisse être une « surprise » pour certains, le principe même de Wikipedia favorisant les manipulations.

Je rappelle brièvement pour étayer mon propos ce qu’est Wikipedia : une encyclopédie en ligne basée sur la collaboration volontaire de n’importe quel internaute. Les millions d’articles publiés à ce jour l’ont été par des passionnés des sujets traités et non par des sommités (qui malgré tout interviennent parfois pour corriger ou préciser un article).

La véracité des articles est contrôlée par le fait que les erreurs seront probablement corrigées par d’autres internautes et, qu’ainsi, la base Wikipedia s’enrichira de jours en jours.

Pour contrôler ces modifications, certains articles dit sensible ne peuvent être modifiés que par les utilisateurs enregistrés et, pour certains très sensibles qu’après validation des administrateurs.

Immédiatement, on voit où le bas blesse : tout d’abord, n’importe qui peut s’inscrire sous un faux pseudo. De surcroit, depuis l’apparition des « emails dix minutes », cela est encore plus facile. Ensuite, qui empêchera de légèrement déformer les faits sans qu’un internaute, non féru du sujet consulté, s’aperçoivent de l’erreur véhiculée. Enfin, la multiplication dans les devoirs de nos élèves ou étudiants, des citations in-extenso des articles de Wikipedia.


La manipulation, j’en ai fait les frais sur Wikipedia. Comme vous pourrez le constater sur mon site personnel, je suis passionné d’histoire. J’ai donc mis en ligne sur Wikipedia un article parlant de l’assassinat d’Alexandre 1er de Yougoslavie à Marseille en 1934. Dans le corps de l’article, je parle de « terroriste » pour désigner le tueur, « membre de l’oustachi », une association terroriste pour le commanditaire, et « croate » pour la nationalité de cette association. Il s’avère que je me suis trompé puisque le tueur était en fait de nationalité macédonienne mais que son association nationaliste avait agi pour le compte et en accord avec l’Oustachi de Ante Pavelitch. De même, si le tueur était macédonien, les quatre autres membres de soutien lors de l’attentat était eux croates et membres de l’oustachi.

Une semaine après, le terroriste était devenu « nationaliste macédonien » et toute référence à l’Oustachi avait disparu. De même, tous les noms croates impliqués dans cet attentat avaient disparu. En changeant quelques mots par-ci, par-là, l’article était devenu le panégyrique de cet assassinat alors que je m’étais contenté dans un premier temps de raconter les faits sans juger le bien fondé ou non de cet acte. Malgré plusieurs tentatives de corrections, si le fond de mon article de base est redevenu « neutre », toute mention à l’oustachi croate en tant qu’organisateur a définitivement disparu.

Donc, la manipulation sur Wikipedia existe depuis fort longtemps et pas seulement depuis quelques mois. De même, ces manipulations ne sont pas l’apanage de l’UMP mais, à mon humble avis, de toute personne qui n’est pas de l’avis véhiculé par l’article en question.

Imaginons un instant que l’article sur François Bayrou soit un article à charge contre lui. Il est évident que nous allons intervenir pour corriger le tir. En faisant cela, ne sommes nous pas en train de manipuler Wikipedia ? Allons nous rappeler certains vieilles prises de positions absente de la notice ? Allons nous rappeler son rôle dans la campagne d’Edouard Balladur ou dans la campagne européenne de Simone Veil ? Enfin, allons nous rappeler le « bus au colza » par exemple ? En omettant cela, comme c’est actuellement le cas dans la notice Bayrou sur Wikipedia, c’est de la manipulation.

La seule différence actuellement, c’est que grâce à plusieurs outils externes à Wikipedia, il est possible de connaître d’où viennent les corrections des articles (dans mon cas, de Croatie) et qu’elle est l’adresse IP du manipulateur.

Pour conclure, une petite remarque sur l’article de Rue89 et des journax qui ont repris l’information : autant la manipulation tournant autour de Patrick Balkany peut être répréhensible, autant celle de la Mairie de Marseille ne peut être mise au même niveau. Il aurait aussi été intéressant de citer les manipulations autour des notices de Georges Fréche par exemple ou de François Miterrand.
Enfin, je vous conseille de jeter un coup d’œil sur l’article concernant Ségolène Royal et l’avertissement en haut de page.

Je vous laisse seul juge des commentaires et conclusions que vous allez en tirer !

jeudi 16 août 2007

2000 jours pour Ingrid et Clara

Jeudi 16 aout 2007 :



2000 jours pour Ingrid et Clara
2000 jours de captivités
2000 jours en tant qu’otages
5 ans, 5 mois et 24 jours de privation de liberté

Combien de temps pour les 3998 autres otages ?

Ne les oublions pas …
Ne les oublions pas tous …
N’en n’oublions aucun !

dimanche 12 août 2007

100 % de moi satisfait de mon sondage !

Dimanche 12 aout 2007 :
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Quand on peut faire dire n’importe quoi aux sondages !

L’exemple le plus flagrant se trouve aujourd’hui conjointement dans le Figaro et le Journal du dimanche.

Le premier analyse le sondage que le deuxième fait paraître après l’avoir commandité à l’institut IFOP. A première vue, il s’agit de juger les cent premiers jours de Nicolas Sarkozy à la présidence.

Que titre le Figaro ? « Large adhésion des Français à l'action de Sarkozy » et d’expliquer, sur la foi d’une dépêche AFP que « les décisions du président de la République sont toutes approuvées, à l'exception de l'annonce du non-remplacement de plus de 22.000 fonctionnaires partant à la retraite. »

Et, dans le corps de l’article : « Sont aussi plébiscitées l'instauration de peines-plancher pour les multirécidivistes (84% de satisfaits), la libération des infirmières bulgares détenues en Libye (80%) et la loi sur le service minimum dans les transports publics (72%). »

Prenons l’exemple emblématique de la libération des infirmières bulgares, on comprend, à la vue de cet article, que 80 % des sondés sont satisfait et approuve l’intervention du Président de la République dans ce dossier.

Or, quelle est la question exacte du sondage de l’IFOP ? « Pour chacune des mesures ou actions suivantes réalisées depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, dites-moi si vous en êtes plutôt satisfait ou plutôt pas satisfait ? »

« Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy » et non « par Nicolas Sarkozy » ! Le distinguo est de taille et change complètement la réponse faite par les sondés. On ne parle pas de l’action d’un homme mais d’actions s’étant déroulées DURANT une période.

Personnellement, je suis satisfait de la libération des infirmières bulgares (qui ne le serait pas) et je rejoins pleinement les 80 % des sondés mais je ne suis pas satisfait de la gestion du Président dans cette affaire. J’en suis d’ailleurs toujours à me demander quel est son rôle exact dans cette affaire. En effet, la libération me semble plus être l’aboutissement des tractations menées par la Communauté européenne depuis de longs mois qu’un coup d’éclat de la diplomatie française. On a laissé la Communauté mettre les « patates au feu » et la France les a retirées au nez et le barbe de celle-ci.

Idem pour le mini traité européen, en gestation là aussi dans les cartons de certains commissaires européens, et dont notre Président en fait temporairement son cheval de bataille quand le moment est opportun.

Et qui ne serait pas satisfait par une déduction des intérêts d'emprunt immobiliers ? Moi-même j’approuve quand je vois mon taux d’intérêt !

On aurait aussi bien pu inclure dans ce sondage la victoire de Contador au Tour de France, celle de l’équipe de France de Rugby à Twickenham, le sacre de l’Olympique Lyonnais, autant d’actions s’étant déroulées « depuis l’élection de Nicolas Sarkozy » et dont les Français peuvent être satisfaits.

Un Président qui sait comment marche les médias, un sondage dont la question prête à confusion, un journal qui « interprète » les résultats, une bonne dose de démagogie et on obtient un sondage qui fait un « trône en or fin » à un président.

Il va falloir vraiment garder l’esprit critique !

mardi 7 août 2007

Lettre ouverte aux militants et sympathisants UDF-MoDem

Samedi 4 aout 2007 :

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Notre section a pris la décision d’accompagner François Bayrou sur le chemin qui est le sien depuis maintenant de nombreux mois. Cette décision peut être critiquée par ceux qui ne connaissent pas l’UDF mais elle est l’aboutissement logique des engagements que nous avions pris en janvier 2006 à Lyon.

Lors du Congrès de Lyon, la motion proposée par François Bayrou, synthèse d’une centaine de contributions venues de quasiment toutes les sections UDF de France, et contenant la décision de devenir un Parti Libre, non inféodé à un quelconque courant d’opposition ou de majorité présidentielle, a été prise par 90.9 % des votants.

Force est de constater que ceux qui reprochent à l’UDF son orientation actuelle (soit disant nouvelle et non validée par le Conseil National), sont ceux qui en étaient les principaux défenseurs en janvier 2006.

Par exemple, parmi les discours prononcés lors de ce congrès, on peut extraire :

Herve Morin : « C’est à la rébellion que je vous invite, au refus de la pensée unique. L’UDF doit incarner la rébellion contre un système qui est à bout de souffle »

François Sauvadet : « Nous avons été hier plus de 12 000 à faire le choix d'une UDF indépendante, d'une UDF libre, au terme d'un débat particulièrement riche d'idées, » (…) « Désormais, cette ligne de l'indépendance de l'UDF que nous a proposée François Bayrou, c'est notre ligne à tous. »

Il est aussi très savoureux de constater que lors de ce congrès, aucune réelle contestation argumentée ne s’est élevée et aucune autre motion n’a été présentée.

La notion de « Parti libre », indépendant de toutes récupérations qu’elles soient de droite ou de gauche, indépendant dans ses prises de position, indépendant vis-à-vis d’une quelconque majorité présidentielle ou d’une quelconque opposition, est donc la notion que nous défendons et à laquelle nous adhérons.

Nous avons payé cher cette liberté mais c’est un investissement sur l’avenir. Nous allons être les seuls à proposer une alternative. L’UMP va être l’exécutant de l’Exécutif et le PS entre dans une phase de glaciation.

Certains vont objecter cette petite phrase, prononcée entre les deux tours des Présidentielles lors d’une interview au journal « Le Monde », concernant le fait qu’il ne voterait pas Nicolas Sarkozy. François Bayrou s’en est expliqué clairement lors de son dernier passage à Marseille, le 11 juillet 2007 : « Si je m’étais tu, nous aurions été dans la majorité présidentielle et cela aurait entraîné d’avoir des ministres au gouvernement mais aussi des candidatures uniques avec l’UMP aux législatives.» « Il fallait que je fasse un geste tel pour que l’on ne soit pas considéré encore comme le deuxième parti de la majorité. Si je n’avais pas fait ce choix, si je m’étais tu, les quelques quatre millions de français qui ne venaient pas de l’UDF (et qui ont voté pour moi NDLA) auraient été convaincus que le centre, c’est la droite. Il était important que je ne leur raconte pas d’histoire. »

Et, bien entendu, il est inutile de préciser également que François Bayrou n’a pas pour autant appelé à voter pour Ségolène Royal ce qui, de même, aurait ruiné tous les efforts déployés pendant la campagne dont le succès est unanimement reconnu.

Dans l’état actuel des choses, nous poursuivrons la défense des valeurs contenues dans le projet législatif « la France ensemble » tout en restant « libre » de nos jugements et de nos prises de position.

C’est pour cela que la porte de notre section reste grande ouverte pour accueillir aussi bien les militants de cette UDF que nous estimons tant, que les sympathisants du Mouvement démocrate si vif et plein d’entrain.

En espérant de vous lire bientôt à défaut de vous voir

Cordialement


CARRULLA William
Responsable de la section UDF-MODEM de VITROLLES

vendredi 3 août 2007

Enfin un sondage haut débit … d’opinion !

Vendredi 3 août 2007 :
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Le Figaro publie aujourd’hui un de ces sondages dont on peut se demander l’intérêt. Mais, avec celui-ci, je vois une lueur d’espoir dans le monde politique de brute où nous nous trouvons. Il s’agit ni plus ni moins de la côte d’opinion des partis politiques.

Et là, surprise. Le Modem talonne l’UMP, distancie le PS et laisse sur place les autres formations du Centre et surtout celle de nos anciens amis qui ont crée le Nouveau Centre.

Même si je déplore la position de l’UDF, je ne vais quand même pas me renier, il y a de l’espoir aujourd’hui.

Voici, la question et les résultats (Ce sont des extraits, pour le sondage complet, il faut aller à l’adresse suivante :
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/figmag_aout.pdf
Baromètre Figaro-Magazine (Août 2007)

Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?

I/ Classement des partis suivant leur côte d’opinion :
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UMP ………………………………….: 50 %
Le Modem (de François Bayrou)……..: 46 %
Verts ……………………………….....: 41 %
Parti socialiste………………………...: 40 %
UDF …………………………………..: 39 %
Le Nouveau centre et le Parti communiste : 25 %
Front national …………………………: 11 %
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II/ Détail de la répartition des opinions concernant les partis du Centre :
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Le Modem (de François Bayrou) : 46 %
Très bonne ou plutôt bonne……… : Total : 46 %
(Gauche : 51 %, Centre : 81 %, Droite : 35 %)
Plutôt mauvaise ou très mauvaise.. : Total : 39 %
(Gauche : 35 %, Centre : 11 %, Droite : 54 %)
Sans opinion…………………….. : Total : 15 %
(Gauche : 14 %, Centre : 8 %, Droite : 11 %)

UDF ……………………………..: 39 %
Très bonne ou plutôt bonne……… : Total : 39 %
(Gauche : 29 %, Centre :: 57 %, Droite : 54 %)
Plutôt mauvaise ou très mauvaise.. : Total : 47 %
(Gauche : 60 %, Centre : 33 %, Droite : 36 %)
Sans opinion…………………….. : Total : 14 %
(Gauche : 11 %, Centre : 10 %, Droite : 10 %)

Le Nouveau centre ………………: 25 %
Très bonne ou plutôt bonne……… : Total : 25
(Gauche : 20%, Centre : 33%, Droite : 34 %)
Plutôt mauvaise ou très mauvaise.. : Total : 43
(Gauche : 51 %, Centre : 35%, Droite : 39 %)
Sans opinion…………………….. : Total : 32
(Gauche : 29 %, Centre : 32%, Droite : 27 %)