vendredi 30 novembre 2007

Vivante !


Vendredi 30 novembre 2007 :

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A l'heure où tous les yeux des adhérents du Mouvement démocrate sont tournés vers Villepinte, les miens vont se détourner de cette salle des congrès pour se tourner vers les profondeurs insondables de la jungle colombienne.
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Je ne dirais que ces quelques mots : « Ingrid est toujours vivante ! »
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Ne l'oublions pas et surtout, n'oublions pas les trois mille autres otages qui sont toujours là bas

mercredi 28 novembre 2007

Bayrou à Marseille : un début d'éclaircissement

Discours de François Bayrou à Marseille le 26 novembre 2007
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Merci à Jacques ROCCA-SERRA et à Jean-Luc BENNHAMIAS.
Merci à Miloud BOUALEM, qui est à cette tribune.
Merci à Isabelle MAGNE, et à François-Xavier de PERETTI, qui nous ont rejoints.
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Merci surtout à vous d'être là, et d'avoir pris sur votre soirée, dans des conditions de circulation qui ne sont pas idéales, un lundi soir, pour venir faire le point sur les échéances, les rendez-vous que nous avons.
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Je suis très heureux de vous retrouver.
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Comme vous le savez, nous avons rendez-vous très important ce week-end, avec un congrès, sur trois jours. Le premier jour, les adhérents de l'UDF vont dire leurs liens avec le Mouvement Démocrate qui va se créer. Ils en sont les fondateurs. Le deuxième jour et le troisième jour, ce sera le Mouvement Démocrate lui-même qui, dans son ampleur, tiendra son congrès. Il y a déjà plus de 3000 inscrits payants. Parce que nous ne sommes pas riches, il y a la prise en charge, par chacun des participants au congrès, d’une petite part de ce que ce congrès va nous coûter. C'est donc dire qu'il y a un réseau militant très important qui s'exprime.
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C'est un moment rare que celui de la transformation d'une famille politique. Je dis de la transformation, et cette transformation, cette mutation, cette manière d'aborder l'avenir, ce n'est pas autre chose que la vie. Si, en 1971, la SFIO avait voulu rester la SFIO, le Parti Socialiste n'aurait jamais vu le jour, il n'aurait pas connu ses 30 glorieuses. Ce parti est aujourd'hui en crise et souffre d’épuisement. Et si l’UNR ne s'était pas transformée en UDR, et puis après en RPR, et pour finir en UMP, probablement aurait-il eu moins de force et moins d'impact. Et l'on peut en dire autant, à l'intérieur de la famille centriste, à laquelle un certain nombre d'entre nous appartient. Parce que nous avons connu, le Centre des Démocrates, qui s'est transformé en CDS, qui s'est transformé en Force Démocrate, qui s'est enfin transformé en UDF. Alors, quand je rencontre, quelques fois, des intégristes de l'UDF, j'ai envie de leur rappeler cette longue histoire. Parce que ce sont à peu près les mêmes qui ne voulaient pas que Force Démocrate se transforme, à l'intérieur de l'UDF. Les mouvements politiques c'est comme les êtres humains : ils ont des périodes, ils ont des moments, ils bougent, ils changent. Et, un homme et un adolescent, ce n'est pas tout à fait la même chose. Et nous allons entrer, ce week-end, dans une nouvelle période. Pour ma part, je ferai l'éloge du changement. On a besoin de montrer, quand c'est la vérité, une identité nouvelle. Si c'était pour garder les mêmes réflexes, les mêmes habitudes, les mêmes manières d'être, qui étaient celles que nous connaissions les années précédentes, cela ne vaudrait pas la peine de changer d'identité. Mais, quand c'est la vérité, il faut assumer son identité nouvelle.
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Qu'est-ce qui change, entre l'UDF et le Mouvement Démocrate ? Au fond, c'est une question très simple. Ce qui change, et vous le savez bien, c'est que, bon gré mal gré, par volonté ou par résignation, l'UDF et ses dirigeants s'étaient habitués à ne regarder que d'un seul côté. Ils s'étaient habitués, peu à peu, à devenir des décalques, ou des nuances, du parti principal, qui est l'UMP aujourd'hui. Je me suis, vous m'en serez les témoins, ceux qui étaient alors mes compagnons de combat, toujours battu contre cette fatalité. Et pendant très longtemps, il y avait des gens qui m'ont dit : « Tu sais bien qu'il n'y a pas l'électorat pour faire cela, et que donc, il faut que l'on aille chercher les prébendes, ou les avantages, ou les postes de responsabilité secondaires, à l'intérieur d'une alliance qui nous protégerait, sous le parapluie tenu par l'UMP aujourd'hui, et qui l’était, hier, par le RPR ». Moi, j'ai toujours pensé que l'électorat existait. Mais aujourd'hui ce n'est plus un espoir, ce n'est plus une conviction, ce n'est plus une hypothèse, c'est une réalité. À l'élection présidentielle, on a vu, que près de 20 % des Français se reconnaissaient dans cette démarche politique là. Et ce n'est pas tout à fait rien, y compris humainement, pour un homme, quand il voit se porter, sur l'espoir qu'il propose, près de 7 millions de ses compatriotes, près de 20 % de ceux qui vont aller voter. Une personne sur cinq qui passe dans la rue, a choisi cet espoir-là. C'est un énorme capital. Et c'est à ce capital-là, qu'il nous appartient désormais d'être fidèle. En ce sens qu'il nous faut être à la hauteur de l'espérance qui était la sienne.
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Alors, bien entendu, ça été plus compliqué par la suite, parce qu'il y a eu les législatives, et que législatives, aussitôt après une élection présidentielle, c'est un rouleau compresseur qui vous écrase. Qui écrase tout, sauf le principal parti de l'opposition. Il y a, depuis, une bipolarisation, qui d'ailleurs, ne durera pas. Parce que je prends le pari qu'un jour ou l'autre, et plutôt tôt que tard, on aura un embryon de représentation proportionnelle, pour que les grands courants du pays soient représentés à l'Assemblée nationale. Je ne sais pas si vous avez vu, dans un sondage paru il y a deux ou trois semaines, dans le Journal du Dimanche, et qui demandait : « Quel serait votre vote, s'il y avait une élection présidentielle aujourd'hui ? » Et le sondage dit que Nicolas SARKOZY, bien sûr, en raison de ses fonctions et de sa présence sur la scène médiatique, gagnait un peu, à 34 %, Ségolène Royal descendait, elle, à 22 %, et que nous, nous étions à 17 %. Ce ne sont pas ici les intentions de vote qui m'intéressent, mais plutôt le rapport politique que cela suppose. Parce que je me disais, 34 % pour Nicolas SARKOZY, et ils ont 360 députés, 22 % Ségolène ROYAL, ils ont 200 députés, et 17 % pour nous, et nous avons un nombre de députés qui se compte sur les doigts d'une seule main. Eh bien, ce n'est pas juste ! Pardonnez-moi de le dire, je ne suis pas là pour demander un atout, une prime, un intéressement, mais je ne défends rien d'autre que la justice. Ces Français là et ils ont le droit d'être représentés dans nos institutions. C'est un droit qui ne devrait pas leur être discuté ! Je veux vous rappeler ceci : « Sur 27 pays d'Europe occidentale, 26 sont à la proportionnelle intégrale ». Et cela n'empêche pas l'Allemagne d'être gouvernée, l'Espagne d'être gouvernée, l'Italie d'avoir une majorité, même si Berlusconi, par malignité, comme poison, a imposé une proportionnelle intégrale, sans même le seuil des 5 %. Vous pouvez donc avoir des sénateurs, même si vous avez eu 0,8 % ou 3 % des voix. Ce qui, naturellement, n’est pas acceptable ! Nous, nous voulons une seule chose, c'est la même règle que dans toute l'Europe, c'est : « La représentation de tous les courants politiques, dès l'instant qu'ils atteignent 5 % des voix ». Ce n’est pas difficile. C’est de la démocratie élémentaire, parce que l'on est tous citoyen ! Je regrette d’avoir à le dire, notre qualité de citoyen ne se délègue pas qu’à l'UMP ou qu’au PS, et c'est ce en quoi nous sommes en désaccord avec eux. Et ce que nous allons dire ce week-end, et qui est encore plus important, c'est ceci : « Si nous sommes une force politique autonome, c'est parce que nous avons un projet de société différent ».
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Et depuis l'élection présidentielle, on voit encore mieux encore que l'on ne le voyait avant, le projet de société que Nicolas SARKOZY défend, et il en a bien le droit, on l'a très bien vu, lors de son voyage aux États-Unis, et dans les discours qu'il y a prononcés là-bas. Il y a aujourd'hui, dans le monde, un modèle de société qui écrase tous les autres. C'est le modèle que Bush et ses amis ont défendu depuis longtemps. C'est un modèle profondément fondé sur les inégalités, et des inégalités qui augmentent, au lieu de décroître. C'est un modèle qui est naturellement et principalement fondé sur la réussite matérielle et financière. Ceci n'est pas le modèle français, ce n'est pas le modèle républicain, et je ne me résoudrai pas, et vous non plus je l'espère, à voir ce modèle l'emporter. Permettez-moi de vous rappeler ceci : cette semaine, dans la même semaine, deux décisions ont été prises, d'un côté, dans la nuit de vendredi à samedi, en catimini, sans qu'on ne le dise, une suppression d'impôt sur les opérations boursières. Personne n’en a parlé ! Et, deux jours après, on a décidé que 750 000 foyers de personnes âgées allaient devoir acquitter la redevance télévisuelle, qu'ils n'acquittaient pas. Eh bien, cela dit quelque chose sur les valeurs de sociétés qui sont les nôtres, ou alors nous ne voyons pas le même monde : « Les franchises médicales pour les uns, le paquet fiscal pour les autres ». Des franchises médicales portées par des affirmations qui sont, entre nous, extrêmement discutables. On présente les choses comme si les franchises médicales étaient faites pour financer la recherche sur Alzheimer, le cancer, et la fin de vie. Ce n'est pas vrai, je crois qu'elles sont faites pour faire baisser la consommation médicale, et donc améliorer l'ardoise de la Sécu. Si cela était vrai, cela serait inacceptable, parce que ce serait aux malades à qui l'on demanderait de financer la recherche sur la « maladie », et pas à la solidarité nationale. Ceci n'est pas l'idée que nous nous faisons du projet de société qui est le nôtre, voilà, tout simplement.
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De l'autre côté, le Parti Socialiste, est pris dans le perpétuel marasme qui est le sien, et je ne donne pas de leçons, je sais combien il est difficile de conduire une formation politique. Il est pris dans un marasme profond, il n'a pas de ligne politique défendable, parce que, chaque fois qu'il se passe quelque chose, il se tourne vers l'État. J'avais été extrêmement frappé, vous aussi peut-être, dans le débat entre Ségolène ROYAL et Nicolas SARKOZY, quand Ségolène ROYAL a dit : « Si je suis élue, à partir de demain, on va recruter des policiers pour raccompagner les policières chez elle, si le soir tombe ». Je ne l'ai pas rêvé, n'est-ce pas ? Au-delà du caractère anecdotique, marrant, rigolo, ou en tout cas bizarre de cette affirmation, qu’y avait-il ? Il y avait l'idée, que tous les problèmes se résoudraient par un appel supplémentaire à l'État. Eh bien, nous savons, nous tous, que l'État ne peut plus résoudre ces problèmes-là, parce qu'il est, comme tu l'as dit Jacques, totalement endetté. Jean-Luc le disait aussi à propos de la ville de Marseille, et il est terrible que l'on ait oublié cette affirmation. De même, je suis de ceux, et Balladur l'a dit hier, qui ne pensent pas que l'État va apporter du pouvoir d'achat aux Français. Vous rendez-vous compte des sommes que cela signifie ? Vous rendez-vous compte des promesses fallacieuses que cela représente ? Vous vous souvenez, de ce que disait Nicolas SARKOZY : « Je serai le président du pouvoir d'achat ! » 65 % des Français considèrent que leur pouvoir d'achat a baissé, dans les 12 derniers mois, et sans doute est-ce vrai pour un très grand nombre d'entre eux. Le pouvoir d'achat ce n'est pas l'État qui le décrète ! L'État peut faire en sorte que l'entreprise, la création se porte mieux, et donc que le pouvoir d'achat monte, que la croissance soit libérée. Penser que l'État va garantir le pouvoir d'achat, dire cela à des gens, ce sont des sornettes ! Ce sont des blagues ! Et c'est pire encore s'ils y croient, parce qu'il y aura derrière cela des désillusions terribles ! C'est ce nouveau projet de société que nous allons écrire. Dans lequel nous défendrons des valeurs qui ne seront pas uniquement matérielles. Dans lequel l'éducation sera reconnue comme la première des conditions à l'égalité, et Dieu sait que ce n'est pas le cas aujourd'hui. Un projet de société dans lequel l'État ne sera pas tout seul. Il y aura d'autres acteurs à la solidarité nationale. Dans lequel le citoyen sera respecté, on devra lui dire la vérité. Il ne sera pas seulement qu'une cible de communication. Et dans lequel, la France avec sa tradition historique, et l'Europe, auront leur indépendance, et ne seront pas dans une posture de simple ralliement aux positions de l'administration américaine. Nous parlerons de tout cela ce week-end, c'est l'essentiel , c’est le projet de société que l'on va défendre.
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Alors, il y a les élections municipales, et les élections municipales à Marseille, puisque c'est à Marseille que nous sommes. Les choses ont été dites et je l'ai redit à mon tour : « On a besoin de tous ceux qui se trouvent à cette tribune ! » Les aixois ont François-Xavier de PERETTI, et c'est une très bonne chose. Mais à Marseille, on a besoin de tous ce qui se trouve à cette tribune ! Je leur ai dit ceci : « Chacun porte une sensibilité différente ! ». Jacques ROCCA-SERRA, c'est une sensibilité que nous connaissons bien, il a été l'un des piliers, pilier actif et principal de cette famille politique pendant des années, et il a occupé des responsabilités très importantes. On a besoin de lui ! Jean-Luc BENHAMIAS est d'une sensibilité différente. Il vient d'une sensibilité écologique, et possède une grande expérience européenne. Il a une sensibilité particulière aux problèmes d'environnement et de développement durable, et pas seulement à ceux-là, aux Sport aussi, ainsi qu'à d'autres choses. On a donc aussi besoin de lui ! Et Miloud BOUALEM a, il l'a montré, une implantation, un enracinement, une sensibilité, dans des quartiers de Marseille, où il a beaucoup travaillé. Eh bien nous avons besoin des trois ! Nous avons besoin des femmes qui sont là, et des hommes qui sont là ! Et nous allons les faire travailler ensemble. Nous nous sommes dits une chose simple : « Nous allons prendre deux semaines, pour essayer de trouver la meilleure configuration ». Et, au bout de ses deux semaines, et si c'est 18 jours au lieu de 14, cela restera encore dans le gabarit des deux semaines, j'espère que l'on aura tranché la question, et on la soumettra aux adhérents, parce que j'estime qu'il est légitime que les adhérents puissent s'exprimer.
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Voilà l'engagement que je suis venu prendre avec vous.
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L'engagement principal c'est que l'on va travailler ensemble, et que l'on va trouver la meilleure formule possible. Je veux vous dire ceci : « Dans les enquêtes que nous avons faites, notre potentiel de voix est très important ». Beaucoup plus que d'autres ne le croient, ou ne veulent le faire croire. Ça dépend donc de nous, que nous soyons capables de trouver une équipe, des visages, des personnalités qui réussissent à accrocher ce potentiel de voix. Mon dernier mot sera celui-ci : « Non seulement nous avons un potentiel de voix très important, mais ce potentiel de voix, il est clé, pour le résultat de cette élection ! » Parce que le résultat de cette élection, contrairement à d'autres fois, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas acquis d'avance. Alors j'espère que les choix que nous allons faire iront dans le sens du meilleur avenir possible pour Marseille. En tout cas c'est ce que je suis venu dire devant vous. Cela doit faire ma cinquième ou sixième visite à Marseille, depuis 12 mois. Dans ces 12 derniers mois, comme Jean-Luc le disait, nous sommes partis, le 9 janvier, d’un sondage pour l'élection présidentielle, qui me mettait à 6 %. C'était le premier sondage de l'année, et l’on a fini à près de 20 %. Je souhaite que le même cheminement, la même éclosion. Comme les sondages de départ nous mettent nettement au-dessus de cela, j'espère que nous irons encore plus haut, que nous ferons notre travail, pour faire naître, à Marseille, une identité, une sensibilité et des équipes, et, je l'espère, des élus qui seront à la hauteur de ce que cette ville attend et de ce qu'elle mérite.
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Je vous remercie.
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François Bayrou – 26 novembre 2007 – Marseille / Florida Palace

dimanche 25 novembre 2007

Les bazookas sont de sortie …

Dimanche 25 novembre 2007 :

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Tiens, ce soir sur e-soutien, on n’en est plus au fleuret moucheté mais à l’arme lourde et au bazooka.

De nouveau, c’est triste pour Marseille.

Dites, les happy13, sophie.marseille, jeanpaulb, alexa et tous les autres, vous en avez pas marre de vous manger le foie (même pas gras) pour rien ?

Une seule solution pour vous : Ni le « cacique » Rocca-Serra ni « l’ambitieux » Bennahmias, ni le bilan en trompe l’œil de Gaudin ni la poudre aux yeux de Guerini.

Dans les quatre cas, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, le pathétique à l’état pur.

Choisissez enfin un troisième larron et, en cette période de parité, choisissez une fille par exemple. Je connais une ex-Miss Marseille si vous voulez ! Je suis sûr qu’elle vous mettra tous d’accord !

Blague à part, il est évident désormais qu’il faut scinder la fédération des Bouches-du-Rhône en deux : Marseille et le reste du département, pour éviter aux sections qui travaillent dans le calme et la sérénité d’être entrainés dans une lutte destructrice qui ne nous regarde pas.

Message personnel à Serge à Saint Chamas, Nadége à Marignane, Jean-Pierre à Rognac, François à Berre, Gilles à Sausset et à tous les « chefs de sections » qui « dépendent » (quel vilain mot) de nous, continuez à travailler pour le bien du Mouvement Démocrate sans vous occuper de ce qui se passe à Marseille.


Et n’oubliez pas, réunion le 7 décembre pour tous les adhérents ex UDF, ex CAP21, ex Verts, ex dieu seul sait quoi, nouveau MoDem (quel que soit l’ancienne étiquette mais la nouvelle à ce moment là sera Mouvement Démocrate) de notre circonscription au siège à Vitrolles.

samedi 24 novembre 2007

Pieux souhait !

Samedi 24 novembre 2007 :

Dans les campagnes électorales, ce que j'adore, c'est les phrases « à la con ». chaque candidat y va de son petit couplet même si certains d'entre eux se sont lancé dans une collection complète en 25 volumes (style Universalis !)

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser au cas de Jean-Noël Guerini qui, dans son discours de lancement de campagne, déclare, très pince sans rire : « Je souhaite (...) l'achèvement de la L2 pour libérer le Jarret des embouteillages."

Hum, voyons voir !

Le cofinancement de cette construction est assuré par l'État et trois collectivités locales (Région/Département/communauté urbaine). Si Mr Guerini est élu maire de Marseille, il serait à la tête de deux des trois collectivités. De surcroit, la troisième est du « même bord ». Si il « souhaite » simplement l’achèvement d’une voie aussi importante que la L2, je commence à me faire du soucis car il aura à ce moment là tous les leviers en main. De surcroît, un nouveau plan de financement faisant appel à des prêts est envisagé, un partenariat public/privé. A ce moment là, les travaux pourraient même être accélérés.

Mais peut-être ne « souhaite » t’il seulement que parce qu’il sait que l'ouverture de la L2 Est est prévue pour 2011 et la L2 Nord pour 2015 et que, comme on l’a vu précédemment, les financements sont enfin trouvés.

Si je calcule bien, ces dates tombent durant la prochaine mandature municipale pour la première... Quant à la seconde, si les travaux sont accélérés, ce sera aussi durant le même mandature. Donc, quoiqu’il arrive, cette « foutue » L2 sera enfin là

Quel pieux souhait que celui de Mr Guerini qui consiste à souhaiter l'achèvement ... de quelque chose qui sera de toute manière achevée durant le prochain conseil, quel que soit le maire !

vendredi 23 novembre 2007

La saison des sondages est ouverte ...

Vendredi 23 novembre 2007 :
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Restons dans les sondages puisque la saison est ouverte.
J'adore les sondages. On peut leur faire dire n'importe quoi sans offusquer personne et, pire, ils rentrent dans l'imaginaire collectif aux bouts de quelques heures.

Hier au soir, nouvel exemple de ce « grand n'importe quoi ». Donc, de nouveau, les commentaires concernant un sondage publié par La Provence, donnant le maire sortant Gaudin, vainqueur de son challenger Guerini, avec 10 points d'avance.

Pourquoi pas.

Ce qui me fait franchement rigoler ... jaune quelques secondes plus tard, c'est ce commentaire d'un internaute : « Ben voyons, et pourquoi pas 90% ?, la semaine dernière les deux prétendants étaient à égalité... Bientôt on va voter pour les Instituts de sondage... Alors BVA ou Sofres? 10 points en une semaine... c'est beaucoup non ? »

Et là, je me dis que l'imaginaire collectif joue des tours et que certaines contrevérités sont entrés dans le domaine du subconscient.

Qu'en était il du sondage de la semaine dernière et était il comparable ?

Question de cette semaine : « Pour qui voteriez vous au second tour des municipales ? »
Question de la semaine dernière : « Parmi les deux personnalités suivantes, laquelle préféreriez-vous voir élue maire de Marseille en mars 2008 ? »

Pas vraiment la même question et pas du tout le même choix de réponse. Fermé dans le premier cas (uniquement deux choix), ouvert dans le second.

Pas du tout le même type de sondage et donc incomparable entre eux. L'internaute a « oublié » la question de la semaine dernière pour ne garder uniquement qu’un résultat, tronqué, qui l'intéresse : Gaudin et Guerini au coude à coude !

Un autre internaute continue sur la même lancée : « Un vieux proverbe marseillais dit : toujours se méfier des sondages commandés par son propre camp....qui plus est, relayé par La Provence !! »

Qui a donc commandé ces deux sondages ?

Pour le premier : «
Ce sondage a été réalisé par la TNS-Sofres et rendu public aujourd'hui par l'UMP. »
Pour le second : «
Commandée par Jean-Noël Guérini, ce sondage réalisé par l'institut BVA (...) »

Conclusion provisoire et personnelle :
1/ Les urnes trancheront mais ces deux sondages sont sujets à caution
2/ La Provence roule pour les deux candidats en essayant de rester neutre, du moins dans le résultat des sondages !

jeudi 22 novembre 2007

Marseille : Quand sondage et primaire riment avec « ambitieux » et « cacique » !!!

Jeudi 22 novembre 2007 :
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Pour avoir côtoyé (et le faire toujours) la Presse de près, j’ai retenu un axiome qui s’est toujours vérifié : quand un journaliste se fait « taper dessus » par les deux partis qu’il incrimine avec, de surcroît, les mêmes arguments, c’est que, généralement, il a raison.
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En lisant les posts sur e-soutien concernant un article sur la situation marseillaise, article signé par Michel Samson du Monde, j’en conclus qu’il avait donc raison dans son évocation du panier de crabe local qu’est le Mouvement Démocrate.
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Bien que n’étant pas concerné (Vitrolles est loin d‘être Marseille mais pas assez loin de Marseille pour ne pas être éclaboussé), voilà donc de nouveau ce débat marseillo-marseillais à n’en plus finir qui pollue la vie modemiste des Bouches-du-Rhône.
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Donc, je persiste dans mon idée : Marre de cette lutte stérile entre le « cacique de centre-droit » Rocca-Serra et « l’ambitieux verts » Bennahmias. Renvoyer dos à dos ces deux dinosaures de la politique et choisir une troisième larron neutre, une femme par exemple histoire de bien marquer le coup, me semble la seule solution viable pour notre mouvement dans la cité phocéenne.
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Au fait, le fameux sondage de notoriété commandé par François Bayrou a livré son résultat. Comme il fallait s’y attendre, Rocca-Serra arrive en tête ce qui explique certainement le soudain regain d’intérêt de certains MoDem pour des primaires alors qu’ils étaient pour le sondage il y a peu.
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Donc, les marseillais, réglez votre problème entre vous.
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Et pour ceux qui ont la mémoire courte, un petit rappel de certains de mes articles sur ce sujet brûlant :

16 octobre 2007 : Marseille, « Bennah-Serra » ou « Rocca-Mias »
http://mathon.blogspot.com/2007/10/marseille-bennah-serra-ou-rocca-mias.html

6 octobre 2007 : Nous travaillons ensemble
http://mathon.blogspot.com/2007/10/nous-travaillons-ensemble.html

26 septembre 2007 : Marseille : Grandes manoeuvres
http://mathon.blogspot.com/2007/09/marseille-grandes-manoeuvres.html

vendredi 16 novembre 2007

Le bruit des avions le soir au dessus de nos toits …

Vendredi 16 novembre 2007 :
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Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de ce fonctionnaire de la DGAC (car ce fonctionnaire doit bien exister quelque part) pour que du jour au lendemain, il autorise les avions en provenance ou à destination de Marignane à survoler notre quartier et troubler notre tranquillité avec autant de constance ?
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Je ne veux pas faire « l’écolo gauchiste » hurlant après les avions mais faute est de constater que c’en est fini de notre tranquillité depuis près de quatre ans.
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C’est qu’il y en a des nuisances sonores : Pas moins de 250 avions, rien que sur le mois de septembre ont été recensé dépassant le seuil de 70 dB. Onze mille habitants (sur environ 40.000 vitrollais) impactés par le phénomène …
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La DGAC a eu une idée lumineuse suite à une enquête des plus rapide (comme quoi, quand on veut, on peut) : Dévier les trajectoires des avions qui emprunteraient … la RD9 jusqu’au Stadium, évitant ainsi le survol des quartiers sud.
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Toutefois, comme l’écart de trajectoire tolérée est de 900 mètres de part et d’autre de celle-ci, cette proposition permettrait d’ épargner deux mille personnes environ mais en impacterait un millier de plus.
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Pas vraiment souhaitable à mon goût ni au goût de la plupart des personnes présentes ce soir là. Déshabiller Paul pour habiller Pierre n’est peut-être pas la meilleure des solutions.
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Pourtant, l’aéroport ne s’est pas fait en 2003 que je sache. L’histoire de l’aviation n’a pas commencé avec le troisième millénaire. Alors, comme Philippe Gardiol, l’adjoint à l’environnement l’a fait mardi soir, je pose moi aussi la question : « Avant 2003, où était donc tous ces avions qui passent au dessus de nos têtes? »
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Bonne question. Mais il semble que la solution consistant à dévier les trajectoires plus au sud, vers les zones à moindre densité, soit au dessus des forces et de la compréhension de ceux qui les tracent. A moins qu’un esprit mal intentionné préfère troubler la vie des vitrollais plutôt que celle des chèvres se trouvant dans ces collines.
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En attendant, Eric Diard, le député UMP de notre circonscription, a redéposé sa proposition de loi, en fait un amendement qui permettrait à l’ACNUSA d’avoir enfin un pouvoir d’injonction et ainsi pouvoir enfin agir vis-à-vis des aéroport français. Mais il va falloir de très longs mois avant qu’il ne soit adopté par l’Assemblée Nationale.
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A ce propos, vérité oblige, Eric Diard a été dans l’obligation de redéposer sa proposition et de nouveau lui faire effectuer le parcours du combat propre à chaque proposition, pour cause de changement de Législature et d’élection d’une nouvelle Assemblée. A chaque changement, on remet les pendules à zéro et les projets en cours d’étude doivent être repris au début.
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Autre bonne nouvelle, un arrêté ministériel devrait bientôt être promulgué interdisant le vol de nuit des avions de 23 h à 6 h.
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Mais, pour l’instant, aucun doute possible : il vaut mieux être un chèvre qu’un habitant de Vitrolles.
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Wait and see

lundi 12 novembre 2007

Ne pas oublier ...

Lundi 12 novembre 2007 :
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Qui connaît Alain Marleix ?
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Pourtant, c’est un de nos dirigeants. Pour être précis, le secrétaire d'Etat à la Défense, chargé des Anciens combattants. Vous le savez, je n’ai pas pour habitude de donner des « bons points » à nos gouvernants pourtant, c’est ce que je vais faire aujourd’hui.
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A l’occasion des cérémonies du 11 novembre, Alain Marleix a pondu un message qui fait honneur à la République.
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« Le 11 novembre 1918, la France et l'Allemagne mettaient fin à une guerre dont l'appellation qui lui est restée - "la Grande Guerre" - traduit bien la force de l'empreinte qu'elle a laissée dans la mémoire collective des Français.
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Grande par son ampleur, elle qui, dans l'esprit des mobilisés, devait durer l'espace d'une saison, et se poursuivit pendant quatre longues et terribles années.
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Grande par la violence des combats, qui embrasèrent l'Europe dans l'affrontement d'armées venues de toutes les parties du monde.
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Grande par toutes les souffrances endurées, l'héroïsme et l'abnégation de tous les combattants qui, venus de France et d'au-delà des mers, de toutes origines et de toutes confessions, ont lutté ensemble, sous le drapeau français pour finalement faire triompher la liberté.
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Grande enfin par son immense cohorte de blessés, de mutilés, de "gueules cassées", de gazés, de prisonniers revenus malades, de veuves et d'orphelins à jamais meurtris.
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Rendons hommage aux Morts pour la France de 1914-1918, dont les monuments commémoratifs de nos villes et de nos villages conservent les noms.
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N'oublions pas dans cet hommage les combattants alliés tombés sur notre territoire, dont les trop nombreuses sépultures témoignent des sacrifices consentis. Notre gratitude leur est à jamais acquise.
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Plus particulièrement, en ce 90e anniversaire de 1917, la Nation souhaite rappeler l'engagement des premiers contingents américains et portugais, symboles des renforts alliés qui décideront du sort de la guerre.
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A l'heure où ne vivent plus que quelques témoins de ce cataclysme, assurons-leur notre indéfectible reconnaissance. Honneur aux Poilus !
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Œuvrons sans relâche pour les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité, garants de la paix entre les nations. »
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Alain MARLEIX

De notre côté, nous ne sommes pas non plus resté de marbre en ce jour du souvenir : Corinne Appéré, François Beltra, Alain Clemence, Alain Migliore et Michel Piquet ont accompagné William Carrulla au pied du monument aux morts où une gerbe a été déposée à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France durant le conflit de 1914-18.


mercredi 7 novembre 2007

Panafieu : La paille dans l'œil du voisin ...

Mardi 6 novembre 2007 :
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Allez, un petit commentaire pour le fun.
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Françoise de Panafieu, candidate UMP à la Mairie de Paris (qui entre parenthèse a d'énormes problèmes pour obtenir l’investiture de son parti à ses colistiers), publie sur son site pour la campagne municipale un petit bijou d’humour qui est un abécédaire de l’action de Bertrand Delanoë.

Seul problème à mes yeux : nous nous trouvons de nouveau face à des attaques gratuites qui, pire, peuvent se retourner contre ceux qui les écrivent, au mieux faire passer leurs auteurs pour de parfaits incompétents.

Nous nous trouvons dans une situation un peu comparable dans le style du site « Vitrolles-Unie » de Christian Borrelli critiquant un tract soi disant de la mairie de Vitrolles alors que la dite mairie répercutait simplement les consignes du Ministère de la Santé … gouverné par l’UMP il me semble !

Donc, dans la catégorie « La paille dans l'œil du voisin ... », aujourd’hui l’ équipe de Françoise de Panafieu qui écrit sans rire dans cet abécédaire à la lettre « U »

Ubiquité : don qui sera nécessaire à M. Delanoë pour être à la fois Maire de Paris et Premier secrétaire du parti socialiste.

Hum !!! Il y en a qui ferait mieux de relire ce qu'ils écrivent car on aurait pu écrire :

Ubiquité : don qui a été nécessaire à M. Chirac pour être à la fois Maire de Paris et secrétaire général du R.P.R.

Vraiment désolant …

lundi 5 novembre 2007

Deux ou trois journalistes ?

Dimanche 4 novembre 2007 :
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Ouf, on est sauvé. Supersarko est encore intervenu avec succès mais au Tchad cette fois-ci. Il n’y a pas à dire mais notre hyper actif président est vraiment sur tous les fronts.

Moi, je vous le dis, prions pour qu’il ne tombe pas malade car, ce jour là, la France va très certainement s’arrêter de tourner.

Au fait, petite question non innocente : c’est qui le ministre des Affaires Etrangères ? Juste pour savoir parce que lui, on le défraie vraiment pour rien !

Et pendant qu’on y est à parler ce cette histoire : Trois journalistes ramenés dans les bagages. Comment cela trois ? Dans ma grande candeur, je pensais qu’il y en avait que deux.

Pour deux d’entre eux, Marc Garmirian (CAPA) et Jean-Daniel Guillou (Synchro X), aucun problème mais le cas de la journaliste de France 3 Méditerranée, Marie-Agnès Peleran est plus ambiguë. En effet, elle était présente non pas professionnellement (elle était en « congé humanitaire »), mais à titre de bénévole, membre de l'association. Cette libération me laisse perplexe et me fait me poser plus de questions que la nouvelle apporte de réponse.

Je trouve donc qu’il est donc très étonnant que son cas ait été assimilé à celui des deux autres journalistes.

Mais attendons un peu et écoutons les explications avant de juger définitivement

samedi 3 novembre 2007

Avec l’UMP, c’est le Nouveau Cirque tous les jours !

Vendredi 2 novembre 2007 :
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Je ne savais pas que nous étions le premier jour d’avril. Je pensais naïvement qu’après les premiers frimas de l’hiver et la journée de devoir de mémoire d’hier, novembre était bien entamé. Mais, ce matin, La Provence en a décidé autrement et nous a brutalement plongée quelques mois en arrière ou en avance suivant si on est optimiste ou pessimiste. Dans un réflexe d’incrédulité, j’ai même cherché la date du journal pour vérifier que nous n’étions pas … le 1er avril.
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Quoique, quand je dis la Provence, je devrais plutôt dire l’UMP. Ce parti n’est jamais en reste pour faire rire les gens bien que ce soit plutôt jaune. Aujourd’hui, nous apprenons que Eric Diard est nommé Secrétaire général de l’écologie et du développement durable et qu’il devient le monsieur « environnement » de ce parti.
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Donc, l’ancien membre de la commission de défense, qui ne connaissait déjà pas bien ses dossiers à l’époque, ardent défenseur du NH90, summum de l’écologie vert kaki et surtout de la destruction durable, devient le chantre de l’environnement. On croit rêver.

Surtout qu’il s’empresse de nous refaire le coup des législatives dans l’interview qui suit cette annonce. « En tant qu’élu, j’ai été confronté au dossier de l’affaire Total, groupe qui a été condamné pour avoir occasionné une pluie d’hydrocarbure en 2005 sur la Côte Bleue ». Il était difficile, vu le dossier et les preuves accumulées, que Total ne soit pas condamnée et que le député maire de Sausset ne soit pas confronté à ce dossier ! Si j’étais cynique, je pourrais dire que voilà une « pluie » providentielle puisque, après avoir teinté de noir la commune de Sausset, elle a teinté de vert son premier édile.
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Quant à suivre de près le dossier de la centrale de Saint-Chamas et de la réouverture du Rove, je vous laisse consulter mon précédent article du 7 juin 2007 : « rétablir la vérité ».
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Enfin parlons un peu de cette proposition de loi sur les nuisances aériennes dont Eric Diard fait référence dans son interview. Tout d’abord, il s’agit bel et bien d’une proposition (n.2896) présentée devant l’assemblée nationale le 28 février 2006 et qui a été renvoyé, en première lecture, devant une commission où elle a subit apparemment un enterrement de première classe.
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Ensuite, il ne s’agit pas réellement d’une loi mais d’un amendement à une autre loi qui donnerait possibilité aux autorités de « mettre en demeure » les autorités portuaires de se conformer aux recommandations émises par l’ACNUSA …
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Donc, pour faire court, il s’agit d’un amendement portant sur une mise en demeure d’une autorité et non d’une loi s’attaquant aux nuisances sonores.
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Comme je vous le disais, un véritable cirque digne du 1er avril.
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Avec l’UMP, c’est vraiment le Nouveau Cirque tous les jours !

jeudi 1 novembre 2007

Devoir de mémoire

Jeudi 1er novembre 2007 :
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Cela faisait une éternité que je n’étais plus allé au cimetière Saint Pierre le 1er novembre, j’ai toujours préféré la tranquillité d’un jour de semaine à la cohue de la tradition. Et puis, pourquoi attendre le 1er novembre pour honorer ses disparus ?

Donc, aujourd’hui, pour la première fois depuis mon adolescence, j’ai sacrifié à la coutume et je me suis rendu à Saint-Pierre en utilisant entre parenthèse ce « si merveilleux » tramway. Et je dois avouer que j’ai été très désagréablement surpris par ce que j’y ai vu.

Je gardais un souvenir (aux alentours de la fin des années soixante) de cohues monstrueuses autour et dans le cimetière. Aujourd’hui, à quatorze heures, à peine une dizaine de personnes devant l’entrée et autant dans l’allée centrale.

Où sont donc passé tous ces fleuristes qui se trouvaient aux portes d’entrées du cimetière ? Les visites sont-elles si peu nombreuses qu’un seul fleuriste est en activité à la porte principale ?

Je gardais aussi le souvenir de tramway (ce bon vieux 68 en bois pour vous dire l’époque) les uns derrière les autres où les usagers s’entassaient comme des sardines dans une boite. Aujourd’hui, un tramway toutes les douze minutes (cinq par heure au total) où l’on peu s’asseoir sans problème. On ne peut même pas accuser la RTM d’ignorer les usagers du cimetière, on était … sept sur le quai à seize heures trente. (on l’accuse de tous les maux alors pourquoi pas celui-ci)

Et ces employés municipaux en train de discuter à l’entrée et s’inquiétant de la baisse constante de fréquentation de leur cimetière …

On va me dire que la tradition du 1er novembre s’étiole, que désormais les gens accomplissent leurs souvenirs de mémoire tout le temps mais je me pose quand même la question du devenir d’une société qui prend le chemin d’oublier ses disparus …

Je n’aime pas cette société !