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Vendredi 5 juin 2009 :
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Donc, ça y est !
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Depuis hier au soir, Vitrolles possède un nouveau premier Adjoint en la personne de Loïc Gachon, trente quatre ans, un de ces jeunes du parti socialistes aux dents si longues qu’elles rayent le parquet, mais qui pourra être un parfait fusible pour notre maire au cas où les affaires tournent mal.
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Car l’optimisme n’est point de rigueur quand on analyse tranquillement et à froid ce qui s’est passé hier au soir lors de ce Conseil Municipal extraordinaire.
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Tout d’abord, sur les raisons qui ont amené la disgrâce d’un Premier Adjoint qui fut le bras droit du maire pendant sept ans, le remplaçant plus qu’efficacement au moins trois fois durant les convalescences du premier magistrat, et grand trésorier « infaillible » de la ville six ans durant. Dans son communiqué, le maire précise « perte de confiance ». Dans l’interview post conseil donné à La Provence, il précise que le différent porte sur le budget d’investissement de la ville, Guy Obino voulant tenir ses promesses avec 115 millions d’euros d’investissements, Jean-Claude Denjean voulant les limiter à 90 millions.
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Curieux d’ailleurs que notre Maire, s’il était si confiant dans la clairvoyance de sa « majorité silencieuse », ait préféré donner les « vrais raisons » dans une conférence de presse, enfermé dans son bureau, plutôt que devant son conseil municipal, élu par les vitrollais, et rassemblé quelques minutes auparavant. Bel exemple de la confiance qu’il accorde à cette instance et à sa « majorité silencieuse ». comme il la qualifie lui-même.
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Je ne sais pas pourquoi mais quand les deux premiers personnages d’une mairie ont un écart de 25 millions d’euros sur un budget, je me sens soudain très inquiet pour l’avenir de la ville. Quand ce premier adjoint a tenu les finances de ladite ville six ans durant, j’ai plutôt tendance à faire confiance à son jugement. Et je m’inquiète soudain pour mon portefeuille et sur les taux d’impositions 2010.
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Vingt cinq millions d’écarts ! Une paille ! Pourquoi ai-je soudain le sentiment que nous sommes embarqués dans un drôle de rafiot ?
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Mais les circonstances exactes ne sont rien comparées à cet espèce de psychodrame qui s’est déroulé dans une salle de conseil municipal chauffée à blanc.
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Notre maire ne cesse de vanter la cohésion de sa majorité municipale, y compris hier au soir en fin de Conseil Municipal. Or, que constatons-nous ? Que la cohésion de sa majorité n’existe pas. A peine une cohésion d’intérêt qui, pour certains de nos conseillers, n’est même pas un intérêt communautaire mais bel et bien un intérêt personnel.
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Notre maire a vanté sa « majorité silencieuse ». Mais quelle majorité quand, avec 32 conseillers, et l’appui d’au moins un membre de l’opposition, on obtient un résultat de 22 votes pour la destitution et 26 votes pour la nomination du nouvel adjoint ?
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Certes une majorité de 56,4 % est une majorité mais, dans un conseil municipal qui favorise la sur représentation de la liste arrivée en tête, on peut parler non d’une majorité mais d’un camouflet.
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Jamais cette « majorité silencieuse », dont on peut se demander si elle est réellement silencieuse ou tout simplement, et plus probablement, réduite au silence, n’a été autant malmenée. Jamais cette « majorité silencieuse » n’a été aussi « ric-rac ». Combien de temps cette « majorité silencieuse » va continuer à accepter le « fait du prince » ?
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Et que va-t-il se passer vis-à-vis de ces conseillers que je suis obligé de qualifier «d’ex majorité » vu la tournure des événements ? Sophie Alliote, Marcel Liccia et Isabelle Rovarino vont-ils eux aussi faire les frais du « fait du prince » ? Allons-nous assister à une version vitrollaise du Mac Carthisme ?
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Au fait, entre parenthèse, si Sophie Alliotte, cinquième adjointe de Vitrolles, est à son tour déchue des ses fonctions par notre omnipotent maire, va ton encore avoir droit à ce même psychodrame pathétique ?
Je n’ose imaginer la sérénité tant prônée par Guy Obino lors des prochains conseils municipaux !
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Oui, il n’y a aucun doute : Guy Obino emploie la méthode Coué quand il parle de la cohésion de sa majorité.
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Enfin, quelque soit mes divergences politiques avec Jean-Claude Denjean, je suis obligé de reconnaitre qu’il a toujours fait son boulot et que, visiblement, lui aussi ne comprend rien à ce qui lui arrive.
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Hier au soir, loin de sortir grandi, notre maire est tombé de son piédestal en se montrant sous son véritable jour : celui d’un homme qui a toujours pensé que celui qui n’est pas avec lui est forcement contre lui.
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Triste et inquiétant pour Vitrolles
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