vendredi 31 juillet 2009

Peine de mort pour Maucuer

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Vendredi 31 juillet 2009 :
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Dans la série des papiers de l’été, en cette fin de semaine comme prévu un petit papier d’histoire locale marseillaise de l’entre deux guerres avec la fin de l’Affaire sanglante de Saint Barnabé.

Pour mémoire, le 20 avril 1932 en fin d’après-midi, quatre hommes attaquent le bureau de poste de Saint Barnabé dans la banlieue de Marseille. Prévenue, la police est présente. Le hold-up se termine en carnage : trois inspecteurs de police sont tués par les malfrats.

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Les obsèques des trois policiers (Saint Pol, Cambours et Thibon), se déroulent le 23 avril 1932 après-midi devant de nombreuses personnalités marseillaises mais aussi parisiennes. Les trois inspecteurs ont reçu le matin même la croix de la Légion d’honneur qui, comme il est de coutume dans ces cas-là, a été épinglée sur les cercueils.
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Outre la pension versée par le Ministère de l’Intérieur, les familles des inspecteurs recevront un petit pécule versé par l’administration des P.T.T. sur ordre de son Ministre de tutelle, Louis Rollin.
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Louis Mancini, le jeune bandit d’origine italienne arrêté par l’inspecteur Cambours juste avant sa mort, aidé par Michel Charles, le patron du bar voisin du bureau de Poste, est conduit à l’Evêché, où il s’empresse de vider son sac. Sous le coup d’un arrêté d’expulsion, se sachant probablement accusé du meurtre d’un policier, il a tout intérêt à faire profil bas. Problème, il ne connait pas ses acolytes car il ne devait pas participer à l’attaque. Il remplace au pied levé un autre malfrat, un certain Perra, d’origine italienne comme lui, et qui avait eu un empêchement !
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Dans ses déclarations, Louis Mancini donne le prénom de celui qui dirigeait l’attaque : un certain Camille. Il faut moins d’une heure aux policiers pour montrer au jeune italien la photo de Camille Maucuer, déjà fiché à ce que l’on nomme maintenant le « grand banditisme ». La reconnaissance est immédiate et sans appel. Cette célérité de la police marseillaise dans l’identification de Camille Maucuer ne peut s’expliquer que par le fait que les inspecteurs connaissaient déjà le nom et le visage du chef de ce gang sanglant.
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En même temps que Mancini est interrogé à l’Evêché, les autres policiers marseillais ne restent pas inactifs. Ils cherchent dans toute la ville la Citroën rouge marron immatriculée 1365 CA qui a servi au braquage et que de nombreux témoins ont vu prendre la fuite. Elle est rapidement retrouvée, abandonnée rue Beauséjour et son chauffeur rapidement identifié en la personne de Pascal Fusco. Il faut dire que note chauffeur de taxi n’est pas très malin. Il a carrément oublié son pardessus avec une carte de visite dans une poche sur la banquette arrière de l’auto volée la veille du hold-up. Mais, à son domicile, les policiers ne trouvent que sa femme. Pascal Fusco a pris la fuite.
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Grace aux aveux de Mancini, un petit malfrat marseillais est à son tour recherché activement et finalement arrêté Place de Saint Jérôme deux jours après le drame. Il s’agit de Georges Falcetti. Cet homme, qui n’a pas pris part à l’attaque sanglante de Saint Barnabé, était en fait au courant et a mis en relation les bandits entre eux. C’est même lui qui a trouvé Louis Mancini lorsque Perra a fait défaut. Avec le recul, et au vu du traitement plutôt bon enfant que reçu Georges Falcetti à l’Evêché, ceux qui s’intéressent à cette affaire pense que c’est lui qui a donné Maucuer à la Police.
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Georges Falcetti nie toute participation active au hold-up. Il reconnaît par contre connaître les quatre malfrats et même les avoir présenté les uns aux autres pour certains d’entre eux. C’est lui qui va donner le nom du quatrième gangster, le cheminot de la bande : Calixte Joulia.
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On se trouve face à un double paradoxe concernant ce quatrième bandit. Tout d’abord, la femme de Calixte Joulia était la maitresse de Camille Maucuer et ensuite, au moment où Falcetti révéla aux policiers que Joulia était le quatrième assassin, celui-ci était déjà dans les geôles de l’Evêché depuis la veille. En effet, recherchant Maucuer, les policiers avaient trouvé sa maitresse et constaté que le mari de ce dernier était cheminot sur les lignes où Maucuer, pilleur de train, opérait. Ils avaient donc arrêté le cheminot en se disant qu’il devait être l’indicateur du pilleur de tain.
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Dans un premier temps, Joulia va jouer les vierges effarouchées, maudissant son infortune conjugale, tentant même de s’ouvrir les veines dans les geôles de police. Mais quand Falcetti fut arrêté et son rôle dans l’attaque dévoilé, il s’empressa de faire des aveux complets.
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« Il y a environ un an que je connaissais Falcetti et Maucuer. Quant à Fusco, j’étais lié avec lui depuis mon enfance. C’est Maucuer qui m’a proposé de participer à l’affaire de Saint Barnabé. Jeudi dernier, vers 16 heures, Maucuer est venu me chercher. Nous sommes allés à Saint Barnabé par le tramway et avons rejoint une automobile qui stationnait devant l’église. Mancini, qui était seul, est venu nous rejoindre. Maucuer a précisé le rôle de chacun et nous a remis les cagoules. Fusco, qui tenait le volant, nous a conduits au bureau de poste, où nous sommes entrés à quatre. Je me suis mis à consulter l’annuaire des téléphones et Maucuer s’est avancé vers le bureau des employés. C’est à ce moment que les trois inspecteurs ont bondi sur nous. L’inspecteur Thibon m’a saisi. Saint-Pol est venu à son aide tandis que Mancini restait aux prises avec Cambours. Maucuer est intervenu : c’est lui qui a tué les inspecteurs. Nous avons fui, Mancini seul de son côté et Maucuer avec moi. Nous avons trouvé Falcetti qui nous attendait et nous sommes allés dans un bar. Je suis rentré chez moi et j’ai du avouer à ma femme ce qui s’était passé. Elle avait en effet remarqué les égratignures que j’avais aux bras. »
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Trois remarques concernant ces aveux :
  • Joulia inaugure un mode de défense que Mancini et Fusco vont reprendre : c’est Maucuer et Maucuer seul qui a abattu les trois inspecteurs.
  • La femme de Joulia savait parfaitement où se trouvait son mari puisque les quatre cagoules que remis Maucuer ce jour là avaient été fabriqué par sa maitresse : la femme de Joulia !
  • Falcetti, pourtant mis en cause par Joulia, et Mancini avant lui, ne fut pas inquiété outre mesure et ne fut pas poursuivi dans cette affaire.

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Après ce beau démarrage, l’enquête se mit à piétiner. Camille Maucuer et Pascal Fusco sont introuvables. Le pire est atteint, lors d’une battue dans les collines de Saint Jérôme, à la recherche du premier fugitif, un chasseur, Sylvain Rey, est pris pour l’assassin et grièvement blessé par un gendarme.
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Camille Maucuer est arrêté le 2 aout 1932 à Paris alors qu’il rendait visite à sa maitresse parisienne. Cette jeune femme, Elisa Carbonnel, était en fait surveillée depuis la fusillade par la sureté qui pensait, à juste titre, que tôt ou tard l’assassin allait prendre contact avec elle. Pascal Fusco est lui arrêté en Espagne où il avait trouvé refuge.
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Maucuer, s’il reconnaît le braquage, charge de son côté Joulia. C’est lui qui aurait eu l’idée du braquage et c’est le cheminot et lui seul qui a abattu les trois inspecteurs. Fusco est un lâche qui a fui dès le moment où cela a mal tourné quant à Mancini, c’est une jeune frappe italienne incontrôlable.
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Dans ces conditions, le procès verra l’affrontement de deux thèses : celle de Maucuer accusant Joulia de meurtres et celle de Joulia, soutenu par ses deux complices, faisant endosser la responsabilité des meurtres et du braquage à Maucuer.
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Le procès se déroule aux Assises d’Aix-en-Provence du 21 au 27 janvier 1934 sous la présidence du juge Coggia. Le siège du Ministère public est occupé par le procureur Rol. L’ambiance est tendue et le palais de justice sous haute surveillance !

Premier interrogé par le président, Camille Maucuer nie farouchement avoir tiré sur le moindre inspecteur. « Je n’étais pas armé ! » martèle t’il sans cesse. « C’est Joulia l’instigateur ! » renchérit il.

Mais ces dénégations font peu d’effet devant les déclarations unis de Joulia, Mancini et Fusco qui accusent sans hésiter Maucuer d’avoir tiré et, de surcroit, d’avoir été leur chef. Ils sont d’autant plus convaincants que, deux jours auparavant, dans un autre procès, Maucuer et Joulia ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité pour des attaques de trains dans la région marseillaise. Or, dans ce procès spécifique, Maucuer, sans l’ombre d’une hésitation, a été désigné, à la fois par la justice et par ses complices, comme le chef sanguinaire des pilleurs de train.

Les malfrats se renvoient la balle pour endosser la responsabilisé des trois meurtres. Le procès n’est qu’une succession d’incident de séance, de disputes entre les accusés, de réactions passionnées de la foule des spectateurs.

Le procureur Rol demande la peine de mort pour les quatre inculpés. Chaque avocat de la défense tente de disculper son client et de charger les autres complices. Rien de bien neuf sous le soleil ! Finalement, le 27 janvier 1932, en fin d‘après-midi, le verdict tombe :

  • Camille Maucuer et Calixte Joulia sont condamnés à mort,
  • Louis Mancini et Pascal Fusco sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité,
  • Marie Louise Moullet épouse Joulia écope de cinq ans de prisons
  • Georges Falcetti et Perra, eux, n’ont pas été poursuivis pour ces faits.

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La peine de Calixte Joulia est commuée en travaux forcés à perpétuité par le Président de la République.
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Camille Maucuer lui ne sauve pas sa tête. Il est, quant à lui, guillotiné le 30 avril 1934, devant la porte de la prison Chave. Comme il est de coutume à l’époque, l’exécution sera publique et nombreux sont ceux qui se pressent pour voir rouler dans la sciure la tête de « l’assassin de flic ». Il refusera l’aide du prêtre mais fumera sa dernière cigarette avec un calme étonnant.
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Jusqu’au bout, il clamera qu’il n’a pas tiré …
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jeudi 30 juillet 2009

Quand les députés UMP ont enfin une bonne idée !

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Jeudi 30 juillet 2009 :
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En période de vacance, on observe parfois des OVNI politiques, des propositions ou des décisions qui sont constructives et présentés par des gens que l’on n’attendait pas là. C’est ce que certains députés UMP viennent de faire en rédigeant une proposition de loi visant les conseils municipaux dont dieu sait combien ils sont intéressants dans notre région !
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Ces députés, considérant que « la démocratie locale ne peut fonctionner que si, d’une part, la majorité peut constituer un exécutif stable et si, d’autre part, les minorités peuvent bénéficier de suffisamment de moyens d’expression et de contrôle », ils proposent dans cette optique de créer une séance spéciale du conseil municipal consacrée à des questions orales d’actualité locale, un peu comme cela se déroule déjà à l’Assemblée Nationale. Bien entendu, ces questions s’adresseraient à l’exécutif municipal (maire et adjoints au maire).
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Actuellement, les questions posées par les minorités d’un conseil municipal sont reléguées en fin de séance, au moment où le temps et le public sont souvent absents ! De surcroit, ces questions doivent être déposées auprès du maire plusieurs jours avant la convocation du conseil municipal. Partant de ce double constat, les députés proposent donc que, à l’instar de ce qui se fait dans les assemblées parlementaires, d’organiser, une fois par trimestre, une séance du conseil municipal soit entièrement dédiée à des questions orales d’actualité locale
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Ainsi, précisent-ils, « sans que l’ordre du jour ne soit, pour une fois, établi par la seule majorité, un débat démocratique pourrait enfin véritablement s’instaurer dans une enceinte où, il faut le rappeler, il n’existe ni la possibilité de déposer pour l’opposition une proposition de délibération, ni un véritable droit d’amendement ».
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Ces fameuses questions seraient posées, à parité, par la majorité d’une part et par l’opposition d’autre part, au prorata de l’effectif de chacun des groupes la composant pour cette dernière. La mesure prévoit que le même temps de parole serait attribué pour formuler les questions et pour présenter les réponses et que l’ordre de passage des questions des membres des groupes d’opposition serait défini par un tirage au sort opéré en début de séance par le maire, ces questions alternant avec celles des membres de la majorité.
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Seul bémol à cette proposition à mon gout, je me demande donc quelle question va poser une majorité municipale à elle-même et que va-t-il se passer si cette même majorité ne dépose aucune question étant donné que le texte porte la notion de « parité ».
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Une bonne idée de fond proposée par des députés de la majorité qui pourrait enfin changer la règle démocratique au sein de nos conseils municipaux mais qui demande à être améliorée.
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Et je me réjouie d’avance à imaginer ce que donnera cette réforme sur notre vie politique locale. Notre maire pourra jouer du micro encore plus qu’avant et montrer à tous combien il aime les joutes verbales …L’opposition municipale peut commencer d’ores et déjà à fourbir ses armes !
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mercredi 29 juillet 2009

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 29 juillet 2009 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule.

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Mercredi 22 juillet : Le feu sur les pourtours de Marseille.
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Quand nous quittons le centre ville pour regagner Vitrolles, on a l’impression d’être sous un ciel d’orage … sauf qu’il s’agit cette fois des lourds nuages gris de fumée dégagé par le brasier qui est en train de dévorer le plateau de Carpiagne, en plein cœur du futur parc des Calanques !
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Le plus impressionnant c’est quand, arrivés à Vitrolles, soit à environ 35 km de l’incendie, le vent amène et des cendres et l’odeur acre du feu !
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Les pompiers ne vont pas être à la fête ce soir ! Une pensée pour eux !
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Jeudi 23 juillet : Conseil Municipal sur lequel je reviendrais par ailleurs dans un papier spécial concernant la Savem.
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Je voudrais par contre féliciter Julien Mengeaud pour son initiative et regretter que cette motion ne soit pas plus diffusée. Je voudrais aussi préciser que si l’initiative locale est louable et plus sur souhaitable, c’est au niveau national que les initiatives les plus lourdes doivent êtres prises.
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Toutefois, rien n’empêche au niveau local à commencer à balayer devant sa porte en rendant encore plus accessible les bâtiments communaux, en instaurant encore plus d’accès adéquat sur les trottoirs et à faire respecter la réglementation existante concernant les handicapés.
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Vendredi 24 juillet : Dans la rubrique, les vitrollais font parler d’eux mais pas en bien, aujourd’hui un extrait d’un article du Midi-Libre de ce jour :
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« (…) Débuts de noyade, essentiellement dus au non respect de l'interdiction de se baigner signalée par le drapeau rouge et maintes fois répétée par les secouristes ! A 14 h 30, malgré plusieurs rappels à la prudence, suivis de sorties de l'eau, un baigneur de 57 ans, originaire de Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône, est retourné à l'eau entre deux patrouilles. Victime d'un début de noyade, il a été sauvé par la SNSM. Inconscient, il a été pris en charge par les pompiers et transporté au centre hospitalier de Béziers. »
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Par pitié, faites attention et suivez les consignes de sécurité. Elles n’ont pas été édictées pour faire jolie !
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Samedi 25 juillet : Ce soir, j’ai enfin l’occasion de me plonger tranquillement dans un bon bouquin tout en sirotant tranquillement un petit whisky, single bien entendu, sorti tout droit des lochs écossais.
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J’ai de nouveau l’occasion de vérifier l’adage disant que pour les singles écossais, au plus le nom est imprononçable, meilleur il est !
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Le début du bonheur ...
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Dimanche 26 juillet : Enfin un week-end entier à la maison, seul avec ma femme, depuis début mars. Je dois avouer que je ne me rappelais plus l’effet que cela faisait de profiter pleinement du jardin, de la terrasse …
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Mon premier week-end de l’été ! Pourvu qu'il y en ait d'autres !
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Lundi 27 juillet : Quand le travail rejoint l’actualité grâce au téléphone marseillais.
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Alors que la scène qui devait servir au concert de Madonna git toujours sur la pelouse du stade vélodrome, où la justice envisage encore deux mois de procédure, la fédération de délocaliser les matches de l’OM à Montpellier, voilà qu’un transitaire, (parisien de surcroit !) contacte les compagnies maritimes pour expédier la dite scène au Moyen-Orient pour un concert devant s’y dérouler première semaine de septembre.
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De deux choses l’une : ou les organisateurs de la tournée sont de grands optimistes ou ils connaissent des développements judiciaires que nous ne connaissons pas encore.
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Sans compter leur confiance inébranlable dans une structure qui, elle-même, a été fortement ébranlé !
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Mardi 28 juillet : Gamma en cessation de paiement.
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L’agence mythique, fondée par Raymond Depardon et Jean Lattès, va probablement mettre prochainement la clef sous la porte et c’est tout un pan du journalisme qui va disparaître avec elle. Alors, juste pour se rappeler Gamma, ses photographes, et l’un des plus grands d’entre eux, Gilles Caron, disparu en 1970 sur la route allant de Phnom-Penh à Saigon, exceptionnellement, cette photo :
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mardi 28 juillet 2009

Le serpent de mer vitrollais … Pas le stadium, l’autre !

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Mardi 28 juillet 2009 :
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L’année politique se termine sur un conseil municipal presque calme, ce qui détone avec ce qui s’est passé à Aix-en-Provence dimanche dernier. La chaleur et l’absence du leader de l’opposition ont probablement rendu atone les élus.
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Et c’est dans cette torpeur estivale que nous avons assisté à un coming-out étonnant de Rolande Guedj qui, soudain, s’est mise à vraiment jouer son rôle de conseillère d’opposition.
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Deux interventions remarquées qui ont intrigué beaucoup de monde à la fois par leurs tranchants et surtout par les sujets sur lesquels elles ont été faites : Kiffa et la Savem, pas moins de deux sujets liés directement aux finances alors qu’il y a encore quelques semaines, Rolande Guedj ne cachait pas son ignorance sur ce sujet très aride.
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La conseillère municipale est donc intervenue sur le financement du chapiteau de Kiffa sur lequel pour ma part je ne vais pas revenir sauf pour préciser un point : s’il est vrai que le montage d’un chapiteau provisoire ne nécessite pas de permis de construire, et encore sous certaines conditions, je ne garantie pas que les aménagements qui ont été faits sur ce terrain (parking de 60 places, dalle de béton de soudainement, travaux d’accommodation, etc…) soient eux totalement exemptés de cette procédure juridique.
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Par contre, le point de friction le plus important a été l’un des deux serpents de mer vitrollais, pas le Stadium cette fois-ci mais la Savem ! Et là, il y en a des choses à dire sur la Savem !
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A l’ordre du jour de ce jeudi, le fait que la municipalité éponge le passif 2008 de la Savem, soit 167.000 euro. Pour mémoire, les déficits de cette structure pour 2006 étaient de 92000 euros et 110000 euros pour 2007, déficit épongé par Vitrolles comme convenu dans les accords. 167000 euros, voilà une belle somme surtout quand on constate comme on vient de le faire que nous sommes apparemment dans une explosion exponentielle des déficits de cet organisme.
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La mairie, prisonnière d'un « bail léonin » (c’est comme cela que le maire lui-même qualifie le contrat qui lie la ville à la Savem) dont l'échéance avait été fixée en 2029, ne peut en l’état faire grand-chose, c’est du moins le message que l’adjoint aux grands travaux a tenté de nous faire passer et a martelé tout au long de cette fameuse délibération et du débat qui a suivi.
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Toutefois, il y a quelque chose de curieux dans l’attaque de Vista à propos de la Savem. Il est de notoriété publique que si Rolande Guedj est devenu si « pointue » dans le domaine des finances, c’est grâce à son mentor, Jean-Louis Archevéque, adjoint aux finances de Jean-Jacques Anglade de 1983 à 1995. Or, c’est en 1993, donc sous la municipalité Anglade à laquelle appartenait Jean-Louis Archevéque, comme adjoint aux finances, que ce bail léonin a été signé. Cherchez l’erreur !
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On peut aussi écarter l’argument qu’à cette époque la commune ignorait l’état de la Savem. Car en 2002, la Cour Régionale des Comptes pointait de manière sévère les disfonctionnements dans la gestion de cet organisme « La SAVEM a toujours présenté une situation financière dégradée qui a abouti à la cession de son patrimoine dans des conditions onéreuses pour la commune. » Donc, dès sa création en 1966, jusqu’en 1995, date de la cession du patrimoine, la Savem était un gouffre financier. Ce qui n’a pas empêché en 1993 la municipalité Anglade de signer ce bail léonin ! Mieux, en 1995, à la suite du protocole d’accord conclu dans le cadre de la cession du patrimoine de la SEM par cette même municipalité, la contribution initiale de la commune qui se limitait à 50 % du déficit, a été portée à 100 % !
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Ce qui fait dire à la C.R.C. « Cette contribution, comprise entre 0,2 et 0,3 M€ (1,5 et 2 MF) par an, est égale au déficit constaté dans les comptes annuels qu’elle équilibre strictement. Le risque est totalement absent pour la SEM, dont le compte est équilibré par la ville, et qui est rémunérée sur la dépense, sûre et peu consommatrice de moyens puisqu’elle est essentiellement constituée de remboursements d’emprunts ou de loyers, et non sur les recettes, ce qui l’inciterait à commercialiser les locaux vacants. »
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Ce qui était valable en 2002 lors de la rédaction de ce rapport semble toujours d’actualité quand on voit la dernière délibération municipale !
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Je conseille à ceux qui s’intéressent à ce problème à lire le rapport 2002 de la C.R.C. (
http://www.ccomptes.fr/fr/CRC22/documents/ROD/PAR200211.pdf), principalement à partir de la page 42 qui traite spécifiquement de la Savem. Et pour tenter d’être totalement objectif, de ne pas sauter les pages 50 et 51 qui sont la réponse de Jean-Jacques Anglade à la C.R.C où l’on apprend que les projets de la Savem sont directement liés à la réalisation de la fameuse station d’épuration dont, là aussi, il faudra peut-être un peu creuser même si nous avons devant nous une belle réalisation technique.
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Pour revenir à ce fameux conseil municipal et à l’intervention de Rolande Guedj, assisterait-on avec le groupe Vista en élément déstabilisateur à un règlement de compte entre anciens de la municipalité « angladiste » et les « obinistes » ?
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En tout cas, vu les interventions pointus de la conseillère municipale il ne fait aucun doute que son mentor désire mettre la municipalité actuelle en difficulté !
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lundi 27 juillet 2009

Un vote moyenâgeux

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Lundi 27 juillet 2009 :
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Dans la série des papiers de l’été, en ce début de semaine comme prévu un petit papier historique avec cette fois-ci le vote au Moyen-âge.
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Contrairement à une idée reçue bien ancrée dans la mémoire collective, le processus électoral existe au Moyen Age et il en est une des réalités politiques les plus incontournables. Bien entendu, ce processus ne concerne pas l’ensemble de la population mais un nombre très limité d’électeurs et les processus en vigueur ne sont ni simple ni démocratiques. Toutefois ces élections constituent aussi un mode d’accession au pouvoir au même titre que l’hérédité ou le coup de force.
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Les champs d’actions de ces élections sont vastes et variés. Les élections peuvent donc être municipales (le cas le plus fréquent), royales (les rois de Suède et de Hongrie par exemple), impériale (cas de l’empereur germanique), ecclésiastique (les évêques en France au XVème siècle) ou pontificale (la très connue élection du pape)
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Mais ne nous leurrons pas : ces élections sont très différentes de celle que nous pratiquons dans nos démocraties modernes et n’ont rien à voir avec celle-ci
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Tout d’abord, le premier point à noter, c’est qu’il n’y a pas systématiquement de candidat et de campagne électorale. Par exemple, il est rare qu’un évêque se déclare candidat au poste suprême même s’il en meurt d’envie. Il en est de même pour certains échevins élus par leurs pairs contre leur volonté ou même pour certains rois !
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Ensuite, les modes électoraux sont aussi variés que les charges qu’ils doivent désigner. Sans compter que les modes électoraux évoluent aussi avec le temps. Les élections urbaines qui servent à désigner les échevins, jurats, consuls ou même les maires sont particulièrement exemplaire et révélateur des procédures complexes en usages en ce temps là.
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En Espagne, par exemple, des commissaires nommés par le roi établissent des listes de citoyens susceptibles d’avoir des charges. Ensuite, les « électeurs », bourgeois et autres citoyens autorisés, se prononcent en déposant son vote dans un sac (oui ou non) au fur à mesure de l’appel du nom du candidat. Le scrutin est majoritaire et secret.
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Au Moyen-âge, élire quelqu’un ne lui donne pas accès à la charge pour laquelle il vient d’être nommé. En effet, les pouvoirs d’une charge sont généralement remis lors d’une cérémonie supplémentaire dont le rituel l’inscrit dans le sacré. C’est le cas pour les papes, les évêques, les rois et les empereurs. Mais c’est aussi le cas pour les autres charges urbaines où les élus doivent au mieux prêter serment, au pire allégeance.
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Ces élections sont par contre le théâtre de débat public digne de nos propres démocraties. Il n’est pas rare de voir des affichettes de propagande pour tel ou tel candidat ou le dénigrant. Des pressions, des luttes intestines ont aussi lieu pour pousser les électeurs vers tel ou tel candidat.
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Il faut aussi se rendre à l’évidence : le clientélisme est roi lors des élections moyenâgeuses et l’avis électoral a très peu de marge de manœuvre.
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Les élections au Moyen-âge sont donc ce qu’elles paraissent être : un enjeu de pouvoir plus que de représentation démocratique. Mais ce qui demeurent par rapport à nos propres élections, c’est que les programmes électoraux ne sont pas absent des ambitions des élus qui se battent pour eux.
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Au fond, à ce niveau là, rien n’a changé !
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dimanche 26 juillet 2009

Je vais être libéré !

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Dimanche 26 juillet 2009 :
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En 1967, une perle arrive dans les bacs et va révolutionner la perception de la musique. Il s’agit d’une chanson de Bob Dylan : « I shall be released » qui sera bientôt reprise par des centaines d’artistes de toute nationalité et de toute perception musicale.
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Bob Dylan enregistra deux versions de cette chanson. La première dans « Basement Tapes », la version originelle de 1967, et rendue publique dans l’album « Bootleg Series 1-3 » en 1991, la seconde en 1971, pour son album « Greatest Hits volume II ».
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Nous allons donc découvrir quelques versions de cette chanson dont une version surprenante de Bob Dylan lui-même et une version ratée mémorable de Sting. Quant aux femmes, certainement les meilleurs interprètes de cette chanson, j’ai retenu les versions de Norah Jones, Crissie Hynde et Sharleen Spiteri .
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Version 1 : I shall be released lors du concert « The last walz » filmé par Martin Scorcese. Et, au gré de ces images, vous reconnaitrez : Bob Dylan, Robbie Robertson, Neil Young, Eric Clapton, Joni Mitchell, Ron Wood, Ringo Star, Van Morrisson, Paul Buterfield, Dr John …
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On n’a jamais fait mieux depuis !
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Version 2 : Bob Dylan, dans une version surprenante de sa chanson au Martin Luther King Jr. Tribute concert de 1986.
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Version 3 : Norah Jones, en duo avec un Bob Dylan surprenant … Quant à la voix de Norah Jones, on ne peut que tomber sous le charme.
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Version 4 : « Taratata » a permis des rencontres magiques. L’idée des duos sur des chansons appartenant à d’autres ouvre beaucoup de perspective. Dans cet ordre d’idée, la voix chaude, et particulière de Sharleen Spiteri du groupe Texas rencontrant la voix cassée de Stephan Eicher donne très certainement la meilleure reprise de cette chanson.
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Quant à l’échange de riffs entre Stephan Eicher et Ally McErlaine, il s’écoute religieusement !
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Version 5 : Pour terminer ce petit tour d’horizon de cette chanson mythique, la version Crissie Hynde soutenue par Steve Cropper à la guitare. L’égérie des Pretenders ne pouvait laisser passer une telle chanson lors du 30ème anniversaire du lancement de la carrière de Bob Dylan.
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Version 6 : Et en guise de conclusion, on peut être un grand artiste, être entouré de grands musiciens et totalement saccager une chanson mythique. C’est ce que fit Sting lors du concert d’Amnesty International en 1981 : « The Secret Policeman's Other Bal »
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samedi 25 juillet 2009

Vif échange parlementaire !


Samedi 25 juillet 2009 :
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Lorsque les lois qui y sont voté sont polémiques, il arrive que les élus perdent leur sang froid. Ainsi, en France, avons-nous vu plusieurs fois des échanges vifs entre députés, voire même une fois, un duel au point du jour, entre deux d’entre eux mais jamais, depuis des décennies un parlement français s’est retrouvé dans la situation de celui de Corée du Sud le 22 juillet dernier.
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A la base, un projet de loi présenté par le parti conservateur au pouvoir allégeant les restrictions pour les propriétaires de médias. Ces lois réduisent les barrières entre la presse écrite et les chaînes de télévision. L'une d'elles permet aux entreprises, y compris les journaux, d'acheter jusqu'à 30% de certaines chaînes de télévision.
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Selon l'opposition, ces lois vont permettre aux journaux conservateurs et aux grandes entreprises de contrôler les chaînes de télévision et de restreindre la liberté de presse.
Lors du vote, mercredi dernier, une violente bagarre a opposé plusieurs dizaines de députés sud-coréens l’intérieur même du Parlement
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Bilan : Des dizaines de personnes ont été blessées et un député de l'opposition a été hospitalisé, a annoncé l'agence de presse Yonhap.
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Heureusement, en France, quand les lois sur la réforme de l’audiovisuel passe ou que l’on présente Hadopi 2, tout cela se fait dans la plus grandes des urbanités. Juste pourra t’on reprocher une petite partie de cache-cache durant un vote important …
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=3ZbBjnuaiQA
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vendredi 24 juillet 2009

L’affaire sanglante de Saint Barnabé

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Vendredi 24 juillet 2009 :
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Continuons à nous plonger dans les faits divers marseillais de l'entre deux-guerre avec, aujourd'hui, le premier volet du braquage de Saint Barnabé.
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En ce mercredi 20 avril 1932, la quiétude du quartier de Saint Barnabé, dans la banlieue marseillaise, n’aurait pas été troublée si deux groupes de personnes n’avaient pas décidé d’y converger au même moment. Ce jour là, le petit bureau de poste de cette paisible bourgade allait entrer avec les honneurs dans la longue rubrique des faits divers, passionnant à la fois le quartier, la ville de Marseille et la France entière, cette France si avide dans ces années d’entre deux guerres de faits divers.
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Ce jour là donc, Camille Maucuer, un bandit sans pitié, décide, en compagnie de sa bande de malfrats, d’attaquer le bureau de Poste de Saint Barnabé alors que la Sureté l’ancêtre de notre PJ, prévenu par la voix divine, décide de son côté de lui tendre une souricière !
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Tout est donc près pour que le fait divers commence !
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Il est un peu plus dix sept heures quand une voiture, conduite par Pascal Fusco, s’arrête devant le bureau de poste. Il s’agit d’une automobile volée le matin même rue de la Darse à un certain Charles Gouin, un cassidain venu passer quelques heures à Marseille.
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Quatre hommes en descendent :
  • Camille Maucuer, 40 ans, né à Bollene, ancien ajusteur, marié à vingt ans, déserteur durant la grande guerre, vivant du pillage des trains, réputé dangereux et recherché comme tel, condamnés plusieurs fois et interné en asile psychiatre pour « folie homicide »,
  • Calixte Joulia, 35 ans, cheminot de la compagnie du PLM, brillant soldat décoré plusieurs fois, ayant rapidement compris les bénéfices qu’il pouvait retirer d’une association avec Maucuer, le pilleur de train.
  • Pascal Fusco, chauffeur de taxi, de nombreuses fois condamné pour de petits délits et habitant avec femme et enfants rue Haute Retonde,
  • Louis Mancini, 18 ans, un jeune italien en situation illégale en France, et vivant de petits boulots,

Laissant la voiture devant la porte, les quatre hommes pénètrent dans le bureau de poste. De source sure, ils ont apprit que le bureau de poste aurait une grosse quantité d’argent liquide ce soir là et ne serait protégé que par quelques employés, à majorité des femmes. Ils pensent donc pouvoir effectuer leur forfait en toute tranquillité
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A l’intérieur du petit bureau, ils repèrent quelques clients qui s’affairent et, derrière les guichets, protégé du public par une simple cloison de bois, la receveuse principale, Mme Salles épouse Tessier, et trois jeunes employés, dont Claire Reynaud au guichet et Constant Guasco, un jeune télégraphiste
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Attendant que les dernières personnes partent, les quatre malfrats jouent les clients. Pascal Fusco fait semblant d’écrire sur la tablette en compagnie de Camille Maucuer, Calixte Joulia consulte l’annuaire avec Louis Mancini. Quelques minutes plus tard, le bureau étant presque vide, Camille Maucuer donne le signal.
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Mettant des cagoules que leur a confectionnées la femme de Joulia, les malfrats passent à l’attaque. Pascal Fusco ferme brutalement la porte de la rue Montaigne tandis que ses complices ouvrent alors la porte faisant communiquer les deux parties de la salle.
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Saisie de panique, les employés de la Poste hurlent de terreur tandis que les malfaiteurs se précipitent vers la table près du tiroir caisse où ils savent que se trouve l’argent.
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Mais ce que les bandits ne savent pas, c’est que Mme Salles a fait mettre en sécurité le sac des valeurs par son jeune télégraphiste dès le moment où elle a vu les quatre hommes pénétrer dans la poste. Car, non seulement, la receveuse est prévenue du forfait qui se prépare, mais en plus la police est cachée dans les locaux. En effet, depuis le 15 avril 1932, la police marseillaise est au courant de l’attaque en préparation et fait le guet pour appréhender les bandits en plein travail. Seule la date exacte était manquante.
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C’est à ce moment là que surgissent trois inspecteurs de police, l’arme au poing. Une bagarre générale éclate alors dans l’espace très réduit du petit bureau de poste. L’inspecteur François Cambours se saisit de Mancini tandis que les inspecteurs Georges Saint-Pol et Alphonse Thibon maitrisent Calixte Joulia, un hercule.
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De son côté, le quatrième malfrat, Pascal Fusco, sentant le vent tourner, préfère abandonner ses comparses. Il quitte la poste en courant, prenant la voiture qui les avait amenés. Cette décision prive ses complices de tout moyen de fuite.
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Camille Maucuer, encore libre de ses mouvements, n’hésite pas. Sortant son pistolet, il tire une première fois sur l’inspecteur Cambours avant de décharger son arme à bout portant sur les deux autres inspecteurs. Dans la mêlée, Louis Mancini fait aussi feu sur l’inspecteur le ceinturant, en l’occurrence François Cambours. Mais celui-ci, loin de relâcher sa prise, s’accroche encore plus au jeune italien qui perd son arme dans la bagarre.
.Cependant, les cris et les coups de feu attirent du monde. Camille Maucuer et Calixte Joulia s’enfuient sans demander leur reste tandis que Louis Mancini sort du bureau en se colletant toujours avec l’inspecteur Cambours qui, malgré ses graves blessures, ne veut pas lâcher le criminel.
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Michel Charles, le patron du bar voisin, le Renaissance, à l’angle de la rue du Docteur Cauvin, voyant la scène, ne se pose pas de question. Se saisissant du revolver qu’il cache sous son comptoir, il se précipite vers les deux hommes en train de se battre, dont l’un grièvement blessé est en train de lâcher prise, il prend sa décision. Il se précipite sur Louis Mancini. Le ceinturant sans ménagement, il lui met son revolver sur la nuque en lui intimant l’ordre de se rendre. Se voyant perdu, le jeune malfrat décide de faire profil bas et se rend immédiatement.
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Le Docteur Henry, arrivé sur les lieux à son tour, se précipite vers les inspecteurs gisant dans leurs sangs. Il lui faut se rendre à l’évidence. Il est trop tard pour les trois hommes.
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Trois inspecteurs tués, le bilan est très lourd. Mais Maucuer et le drame de Saint Barnabé viennent de rentrer dans l’histoire du fait divers.
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A suivre …
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Suite et fin de cette affaire qui a bouleversé l’opinion publique marseillaise et la France entière le vendredi 31 juillet 2009 : L’enquête, le procès et le verdict
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jeudi 23 juillet 2009

La « grande muette » sur le banc des accusés

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Jeudi 23 juillet 2009 :
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Un vent du sud de 70/80 km/ h, un front de feu de huit kilomètres, mille deux cent hectares brulés, une maison détruite, quatre autres et une bergerie endommagées, quatre cent quatre vingt pompiers, cent soixante policiers, les territoriaux de Marseille réquisitionnés, plusieurs centaines de personnes évacuées …
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Ce n’est pas un inventaire à la Prévert mais le bilan provisoire de l’incendie qui ravage le plateau de Carpiagne et qui est descendu cette nuit sur les quartiers est de Marseille. Le pire feu depuis trois ans sur notre département.
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Et ce « gag » dramatique est la conséquence directe d’un tir d’entrainement à balles traçantes au sein du camp militaire situé sur le plateau. Grace au blog « Secret défense », on sait désormais que hier, une section du 1er Régiment étranger basé pour mémoire à Aubagne effectuait un exercice de tir au Famas (fusil d'assaut réglementaire) et que des balles traçantes ont été utilisées, contrairement à ce que prévoit les consignes en vigueur durant la saison de risque d'incendie dans les camps du sud de la France, du 1er mai au 1er novembre. Les balles traçantes sont équipées d'un dispositif pyrotechnique émettant de la lumière tout au long de la trajectoire - d'où les risques d'incendies comme pour les fumigènes, également interdits.
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Et pour une fois, la « Grande muette » ne l’est pas et dés ce matin prenait sa part de responsabilité en reconnaissant que « l'emploi de munitions traçantes a été utilisé en infraction formelle aux consignes qui ont été données. C'est une faute professionnelle grave, en violation complète des consignes. Le chef d'état-major vient, par mesure conservatoire, de relever le chef de section responsable - un adjudant - de son commandement ».
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En fait, elle tente, à son tour, de circonscrire l’incendie médiatique déclenché par le préfet de la Région Paca qui vilipende « l'imbécilité de ce geste », estimant que « les militaires devraient s'abstenir dans ce type de conditions » météorologiques. « Il est totalement inadmissible et scandaleux que les militaires continuent à exercer ces activités comme si de rien n'était en cette période ».
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Il est vrai que ce n’est pas la première fois que des militaires sont impliqués dans des départs de feu. Ainsi, l’année dernière, le plus grand feu de l’été avait démarré lors d’un exercice au sein du Camps de Canjuers.
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A l’heure où notre armée est engagée dans des opérations de sécurité dans les secteurs les plus chauds de la planète, subir un entrainement au plus près de la réalité du terrain est une chose normale. Mais, ne pas prendre les précautions élémentaires de sécurité parce qu’on est militaire est, par contre, anormal et correspond à un acte criminel.
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Et ce qui m’inquiète actuellement, c’est la multiplicité des actes faisant fi des procédures de sécurité où l’armée se trouve impliqué. Outre les deux incendies dont je viens de parler, on se rappelle ce militaire de Carcassonne tirant par erreur sur la foule, ou cet autre au Tchad qui a semé la terreur durant plusieurs jours.
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La question n’est pas de remettre en cause l’armée, quoique je déplore personnellement la disparition du service militaire comme vecteur de l’unité française, mais de pointer du doigt une hiérarchie qui a encore trop souvent le réflexe de se croire au dessus des lois.
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La « grande muette » doit faire sa mue du troisième millénaire et se rendre compte que les choses autour d’elle ont changé. Si l’on interdit les collines de la Gineste au public, si les messages qui ne cessent d’être martelé incitent à ne pas jeter de mégot parterre, ce n’est pas pour que des militaires, même en entrainement, utilisent des balles traçantes un jour de grand vent sur ce même terrain archi-sec.
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Etre militaire ne dispense pas d’appliquer les lois de la République, bien au contraire !
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mercredi 22 juillet 2009

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 22 juillet 2009 :

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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule.

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Mercredi 15 juillet : Reprise du travail après de trop courtes vacances. Et de nouveau l’interrogation de savoir sir Marseille fait vraiment parti de la France. Les grutiers CGT de Fos se fédèrent et proposent de participer au plan de développement des ports tandis que les grutiers CGT de Marseille s’enfoncent dans la grève en refusant ce même plan.

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Allez comprendre la logique !

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Jeudi 16 juillet : La frayeur de ma vie. J’apprends par le téléphone marseillais la tragédie du stade vélodrome : une scène effondrée et au moins un mort. Le téléphone marseillais annonce un roadie aixois de 50 ans. Je pense immédiatement à Gilbert ou Vincent et je suis d’autant plus inquiet que je tombe cash sur leurs répondeurs.

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Bien que les deux soient présents au Stade vélodrome en ce jour funeste, ce n’est pas eux mais Charles Criscenzo. Je ne me souviens pas de lui mais son nom ne m’est pas inconnu, probablement de l’époque où je signais les « bons » pour le Festival Nuits Métis.

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Une petite pensée pour tous ces roadies, intermittents du spectacle pour la plupart, qui travaillent sans relâche pour que les spectacles se déroulent dans les meilleures conditions et à la date voulue.

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Vincent, Gilbert, Laurent et les autres. Je sais que vous êtes des professionnels. Respect !

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Et à la fin de la saison, on se fera un barbecue chez moi, promis !

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Vendredi 17 juillet : Renaud Muselier se sent des ailes de Massaliote. Il lance une association pour promouvoir l’idée du Grand Marseille.

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Au VIème siècle, lorsque les phocéens se sont installés dans une calanque s’appelant le Lacydon, ils ont lancé exactement la même idée. La « chora » marseillaise s’est étendue, étendue avant de s’effondrer comme un château de carte et permettre aux romains de s’installer sur son territoire

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L’histoire se répète. Je me demande simplement qui tiendra le rôle des romains !

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Samedi 18 juillet : De nouveau les courses aujourd’hui et de nouveau une promotion sur un produit, une de ces promotions qui laisse rêveur. Donc, dans le cadre, « les grandes surfaces marchent sur la tête », la bouteille de « Coca-Cola » d’une contenance de 50 cl.

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Prix unitaire : un euro pièce. Par pack de six, un prix forcement avantageux de cinq euros quarante cents, soit soixante cinq cents la bouteille.

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Mais aujourd’hui, promotion sur le pack de six, (toujours disponible au prix fort en rayon) avec une bouteille gratuite au prix de trois euros quatre vingt quinze euros.

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Mais, si l’on prend le pack de six, soit 5.40 euros, que l’on retire le prix d’une bouteille, soit 0.65 euros, on obtient 4.75 euros et pas 3.95 euros.

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Donc, par rapport au prix unitaire, et au prix du pack normal deux bouteilles gratuites et non une. Enfin, une promotion intéressante.

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Et de nouveau, je n’essaye pas de comprendre les prix affichés dans les grandes surfaces.

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Dimanche 19 juillet : Journée électorale à Aix-en-Provence avec plusieurs représentants de la section MoDem de Vitrolles. Bon question résultat on va passer à autre chose,

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Je ne trahirais pas non plus le nom de la conseillère municipale que j’ai croisée à la permanence de Medvedoski. A Vitrolles, quand on est conseiller, il parait qu’il vaut mieux faire profil bas si l’on souhaitait soutenir le candidat socialiste.

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Par contre, le petit repas sous les arbres, place de l’Horloge, dans la fraicheur de la nuit, était un enchantement. Décidément, j’adore le magret de canard au miel !

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Comme cela, la journée n’a pas été totalement mauvaise !

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Lundi 20 juillet : Neil Armstrong, Buzz Aldrin, Michael Collins …

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Je ne pouvais laisser passer cet anniversaire sans rien écrire. Ils accomplissent la volonté du Président Kennedy qui, dans un discours, le 25 mai 1961, a déclaré : « Je crois que cette nation devrait se fixer comme objectif de réussir, avant la fin de cette décennie, à poser un homme sur la Lune et à le ramener sain et sauf sur Terre ».

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Pour l’anecdote, savez-vous que l’ordinateur principal du LEM avait une fréquence de 2 Mhz sa mémoire vive de 4 ko et une mémoire morte de 32 ko ? En comparaison, le portable sur lequel je suis en train de taper ce papier, un portable tout à fait normal, à une fréquence de 2.2 Ghz, une mémoire vive de 3 Go, et une mémoire morte de 250 Go

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Sans commentaire !

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Mardi 21 juillet : Les vieilles charrues, l’un des meilleurs festivals en France.

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Par contre, des vitrollais s’y sont illustrés le week-end dernier, et pas en bien.

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Ainsi, le « Télégramme de Brest », dans son édition de lundi, écrit : « Au camping, un revendeur de 27ans, domicilié à Vitrolles (13), a été arrêté en possession de 134 cachets de LSD, cinq sachets de caféine et une somme de 960 €. Également originaire des Bouches-du-Rhône, un homme de 28 ans se trouvait à ses côtés »

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Se faire gauler en Bretagne, dans un camping, il faut le faire. Il n’a pas du être très discret !

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Ceci-dit, 960 euros en deux jours … Je me demande si je ne vais pas me reconvertir !

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mardi 21 juillet 2009

Aix : quelles conclusions en tirer ?

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Mardi 21 juillet 2009 :
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Bon, ne nous voilons pas la face. La réélection de Maryse Joissains à la tête de la municipalité aixoise ne fait pas parti de ce que je qualifierais de bonne nouvelle, bien au contraire.
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Après un entre deux tours des plus exécrables quant à l’ambiance, la Dame d’Aix est donc passé avec 187 voix d’écarts sur plus de quarante mille électeurs. Nous sommes donc repartis pour un tour joissiniste dans un paysage politique local atomisé. L’alliance Modem et PS/Verts a échoué de quelques voix, l’autre gauche qui s’est naufragé au premier tour n’est plus représenté et l’autre droite représentée par Stéphane Salord a perdu de sa superbe.
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Une Maryse Joissains confortée politiquement à la tête d’un clan qui aura été jusqu’au bout de sa logique populiste en appelant à la rescousse aussi bien la quasi totalité barons de l’UMP que le fantôme de Zinedine Zidane par le biais de l’annonce de la création prochaine d’un Musée lui étant dédié.
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Les raisons de douter du résultat de ces élections sont nombreuses mais, en attendant, le résultat sec est là : Maryse Joissains occupe toujours dans le fauteuil du maire.
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Mais dans ce marasme ambiant, soyons quand même optimiste.
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Une chose est sure : l'alliance « Tous contre l'UMP » a prouvé qu'elle rendait l'issue des scrutins incertaine et en capacité de faire vaciller le pouvoir en place mais elle n'est pas encore été suffisante pour renverser les tendances. La principale raison vient du fait que la multiplicité des possibilités d'alliance à gauche ou à droite ne rassure pas forcément l’électeur lambda et ne favorise pas une lecture politique simple.
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Toujours est-il qu’à Marseille en 2008, à Aix en 2009, l’UMP a eu chaud et a été obligé de sortir la grosse artillerie pour préserver son maigre avantage. Une stratégie qui, si elle n'est toujours pas payante, pourrait bien par conséquent s'avérer gagnante en 2010, à condition de grappiller encore quelques voix, les réserves n'existant qu'à gauche aujourd'hui.
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Et je ne peux que tirer mon chapeau aux vitrollais s’étant intéressé à cette élection. Je ne peux que m’esbaudir devant la clairvoyance de la municipalité vitrollaise qui, durant toute cette campagne, a fait profil bas, évitant toute participation ou tout soutien à la campagne d’Alexandre Medvedovski, pourtant de la même tendance politique.
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Même La Provence, dans son édition d’aujourd’hui, s’étonne du silence assourdissant du premier magistrat de Vitrolles ainsi que sa propension à ne pas commenter les élections aixoises. Pour éviter probablement de se fâcher définitivement avec les amis de Medvedoski, il s’est contenté de lâcher un laconique commentaire où Il prend simplement « acte de la décision des électeurs aixois ».
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Conséquence directe de ce « black-out » du premier magistrat : aucun élu socialiste vitrollais de sa majorité pour soutenir leur camarade Medvedoski. Il faut dire aussi, à leur décharge, que les éléphants parisiens ne se sont pas bousculés non plus.
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Il est quand même curieux que, dimanche soir, la seule élue du conseil municipal de Vitrolles présente à la permanence de Medvedovski soit une conseillère d’opposition à la municipalité vitrollaise dont la dominante, je le rappelle, est socialiste !
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A la suite du banquet républicain donné par la liste « Tous ensemble pour Aix », je me posais la question de savoir pour qui roulait notre bonne municipalité. Maintenant je le sais.
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Pour l’UMP !
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A quand une alliance Borelli/Obino ? (Je plaisante, bien sûr … quoique !)
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Ce qui me désole vraiment, c’est que je suis intimement convaincu que le maintien de Maryse Joissains à la tête de la CPA est une mauvaise chose pour Vitrolles et pour l’ensemble du département des Bouches-du-Rhône dès le moment où l’on s’intéresse vraiment au sort de nos administrés.
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lundi 20 juillet 2009

L’art de la rhétorique

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Lundi 20 juillet 2009 :
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L’art de la politique et, par ricochet, celui du discours, plonge ses racines dans la tradition grecque antique.
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Dès le VIème siècle, les grecs font de l’éloquence leur art de la politique. Pour les grecs, la démocratie est le fondement de l’épanouissement de la parole politique.

Plus tard, le romain Ciceron, prenant exemple sur deux des grecs les plus célèbres, Démosthène et Périclès, brosse le portrait du bon orateur qui doit savoir plaire, prouver et émouvoir. Il en profite pour donner des conseils, toujours d’actualités :
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« Ne refuse rien à personne : quand on fait des promesses, l’échéance est incertaine, éloignée dans le temps. En revanche, en refusant, on est sûr de se faire des ennemis, et en foule. »
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Jules César est un très bon orateur. Pire, il aurait certainement plus à nos médias avides de « petites phrases qui tuent ». De « Alea Jacta est » lorsqu’il franchit le Rubicon à « Tu quoque filii » adressé à Brutus, son fils en passant par « Veni, vidi, vici » au retour de la campagne de Pharnace, il s’est spécialisé dans ce type de phrase choc.
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Plus tardivement, Henri de Navarre, futur Henri IV et son panache blanc vont à leur tour révolutionner l’art de la formule car, après tout, « Paris vaut bien une messe ».
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Mais le summum de l’art de la formule lapidaire, c’est le jeune Louis XIV s’adressant en 1655 au Parlement de Paris en pleine rébellion qui va la trouver : « Messieurs, l’Etat, c’est moi ! » asséne-t’il à des parlementaires médusés de le voir surgir inopinément devant eux, botté, sa cravache sous le bras, revenant d’une journée de chasse.
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Plus assagi, quelques années plus tard, il expliquera en 1669 que « l’intérêt de l’Etat doit marcher le premier », intérêt qui sera, quoiqu’on en dise, sa première préoccupation, jusque sur son lit de mort le 1er septembre 1715 où ses dernières paroles seront : « je m’en vais mais l’Etat demeurera toujours … Soyez tous unis et d’accord : c’est l’union et la force d’un Etat ! »
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Il faudra attendre la Révolution et Mirabeau pour que de nouveau l’art de la formule prenne de nouveau son envol. Le 23 juin 1789, Mirabeau lance à ceux qui veulent lui faire évacuer la salle du jeu de Paume : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté nationale et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! »
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Le 13 novembre 1792, c’est au tour de Saint-Just, redoutable orateur, d’entrer dans le panthéon des déclarations en lançant lors de la mise en accusation de Louis XVI : « Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir ! »
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Danton, « s’immortalisera » dans les secondes précédant sa décapitation. Regardant froidement le bourreau, il lui rappelle : « N’oublie surtout pas de montrer ma tête au peuple, elle en vaut la peine. »
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Ensuite, l’Empire, la Restauration, le Second Empire vont endormir la rhétorique qui ne reviendra, lus forte et plus puissante, à partir de la IIIème république avec des orateurs exceptionnels :
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Gambetta : « Pour gouverner les français, il faut des paroles violentes et des actes modérés »
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Gambetta : « Ce qui constitue la démocratie, ce n’est pas de reconnaître des égaux mais d’en faire »
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Clémenceau : « Tout le monde peut faire des erreurs et les imputer à autrui : c’est faire de la politique »
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Clémenceau : « On ne meurt jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. »
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Jaurès : Parlant du programme présenté en Assemblée : « Un programme sablé de bonnes intentions »
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Jaurès : « Vous apportez que des solutions incomplètes, une politique hésitante. Vous êtes au dessous du suffrage universel »
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Jaurès : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots ! »
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De Gaulle : « Quoiqu’il arrive la flamme de la Résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas »
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De Gaulle : « Il est temps de siffler la fin de la récréation »
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De Gaulle : « Ce qui est à redouter à mon sens après l’événement dont je parle, ce n’est pas le vide politique. … c’est plutôt le trop-plein. »
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Giscard d’Estaing : « Vous n’avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du cœur »
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Giscard d’Estaing : « Vous gérez le ministère de la parole. »
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Mitterrand : « Comment pourriez-vous faire demain ce que vous n’avez pas fait en sept ans ? »
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Mitterrand : « Vous avez tendance à reprendre le refrain d’il y a sept ans sur l’homme du passé. C’est quand même ennuyeux que, dans l’intervalle, vous soyez devenu, vous, l’homme du passif. »
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Chirac : « Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir ! »
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dimanche 19 juillet 2009

Milteau au « centre » de la musique

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Dimanche 19 juillet 2009 :
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Aujourd’hui, retour sur « LE » bluesman français, Jean-Jacques Milteau, le plus grand virtuose français de l’harmonica. Né en 1950, ce sont les disques de Bob Dylan et des Rolling Stones qui l’amène à l’harmonica qu’il va transcender…

Il va jouer avec les plus grands tout en assurant une carrière solo, remportant une victoire de la musique en 1991 pour son album « Explorer ».

En 2001, l’album « Blues », enregistré avec les plus grands musiciens blues de l'époque lui permet de décrocher une deuxième victoire de la musique.

Voici donc trois titres montrant l’éclectisme de ce génie de la musique, éclectisme qui le place qu centre de la scène française :
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Titre 1 : « Jack the man » enregisté avec Demi Evans et Manu Galvin
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Titre 2 : « Get ready » avec … Il y en a tellement !

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Et pour terminer ce petit tour d’horizon concernant Jean-Jacques Milteau, un morceau musical issue en directe ligne de la voie lactée ! Une sonorité qui laisse pantois et l’âme de la musique à l’intérieur.
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Voici donc « Taxco » tiré du CD « Explorer ». A écouter pour atteindre la plénitude !
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Puisqu’on est dans le blues, un lien vers un site myspace, mon coup de cœur de l’été : Alima, la chanteuse, est d’origine algérienne, Lone Kent, le guitariste, est lui américain. La rencontre entre ces deux perles donnent un bijou magnifique. Ils se sont trouvés, pour notre plus grand bonheur, sur les chemins du blues.
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A écouter à tout prix et se laisser tomber sous le charme sans arrière pensée !
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Lien internet de Alima et Lone Kent : http://www.myspace.com/alimatheband
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Enfin puisque ce papier est dédié à la musique, je présente mes condoléances aux familles des techniciens morts jeudi en montant la scène du concert de Madonna au Stade Vélodrome.
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Les roadies sont en train de payer un lourd tribu cette année. Une pensée donc pour l’aixois Charles Criscenzo et l’anglais Charles Prow
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samedi 18 juillet 2009

Un peu d’éthique pour Facebook

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Samedi 18 juillet 2009 :
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Je suis toujours très surpris quand j’ouvre mon profil Facebook. Au milieu des articles très sérieux que postent mes amis politiques, je trouve les messages de mes neveux et nièces, me permettant ainsi de connaitre heure par heure leurs états d’âmes ou leurs activités.
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Christian (1), je suis heureux de savoir que tu vas mieux mais ton extinction de voix n’est elle pas liée à ta soirée mouvementée dans une certaine boite de Narbonne ? Aurélia, content d’apprendre qu’il fait enfin soleil et que tu vas te baigner à la Couronne mais avant, pourrais-tu ranger dans ta chambre les vêtements t’appartenant qui trainent dans le salon ? Sophie, si tu décides de mettre en ligne des photos de ta dernière petite fête, évite de les diffuser à quasiment tous le monde, surtout si tu es en train de fumer certains produits illicites mais néanmoins tolérés !
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En terme clair, tout ce déballage manque un peu d’éthique sans compter le fait qu’il est très facile de pister le moindre utilisateur de médias sociaux. La mésaventure arrivée dernièrement à un internaute grand utilisateur de ce type de média qui a vu sa vie entière publiée par un journaliste internet qui avait enquêté sur lui grâce à ce qu’il avait mis en ligne, avant d’acquérir la célébrité nationale en étant même repris par les JT devrait faire réfléchir mais ce n’est visiblement pas le cas.
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Le groupe « Your tango » a décidé de remédier à cela et à produit un petit bijou d’humour décalé concernant Facebook. Un film humoristique certes mais qui se veut être, avant tout, un manuel des bonnes manières sur les sites de socialisation.
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A méditer
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=g-Wm5qtFHkk
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Et pour le même prix, un lien vers un article du Figaro concernant le nouveau « jeu » à la mode concernant Facebook. Là aussi, un article à méditer.
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Lien internet de l’article du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/05/01016-20090605ARTFIG00631-mon-salon-a-ete-saccage-a-cause-de-facebook-.php

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(1) Les prénoms et les villes ont été changés
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vendredi 17 juillet 2009

L’affaire Kid Francis

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Vendredi 17 juillet 2009 :
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Vendredi, jour réservé à l’histoire locale : Aujourd’hui, l’histoire du championnat de boxe organisé à Marseille le 12 juillet 1932 entre « Kid Francis » et « Panama Al ».
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Dans les années trente, le sport-roi est sans conteste la boxe. Bien évidemment, la pègre marseillaise ne peut ignorer ce phénomène qui ne peut que rapporter de l’argent si on sent bien le vent.
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Des deux seigneurs qui règnent sur la cité marseillaise dans ces années là, c’est François Spirito le passionné de boxe, d’autant plus que son propre cousin est un boxeur prometteur de la catégorie des « coqs ». Il se fait appeler « Kid Francis » mais son vrai nom est Francis Buonaugura.
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En janvier 1930, François Spirito lance son poulain en organisant un premier combat mettant aux prises son champion avec un faux boxeur américain, Georges Mack, qui n'était en fait qu'un amateur recruté sur les quais de Marseille. Après cette victoire facile, la carrière de Kid Francis est lancée et le jeune boxeur devient rapidement le chouchou du public marseillais avant de devenir champion de France des poids coqs.
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Au début de l’année 1932, la carrière de « Kid Francis » est à un tournant. Il revient d’une tournée triomphale en Amérique du Sud et sa popularité est énorme à Marseille. François Spirito qui continue à le « manager » pense qu’il est temps de s’attaquer au titre de champion du monde des poids coqs. En choisissant bien l’adversaire et en organisant le combat à Marseille, rien ne peut empêcher son poulain de gravir l’olympe des boxeurs et lui de remplir ses caisses.
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Avec l’aide du si influent « Petit Marseillais » de Bourrageas, François Spirito et son acolyte Paul Carbone organise le Championnat du Monde qui verra « Kid Francis » affronter le champion en titre, « Panama » Al Brown, un américain, grand boxeur noir, par ailleurs ami très cher de Jean Cocteau.
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La France entière a les yeux tournée vers Marseille. Elle espère qu’un autre champion du monde va venir rejoindre les deux autres qu’elle possède déjà en la personne du jeune tunisien Young Perez (Mouche) et de Marcel Thil (Moyens). Mais si le public est confiant, les journalistes sportifs sont plus dubitatifs. Ainsi, Robert Guerin, journaliste parisien, écrit dans les colonnes d’Ouest-Eclair : « Va-t-elle en compter une troisième demain soir (…) ? On peut en douter »
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Ce jugement est d’autant plus prémonitoire qu’Al Brown arrive tout droit d’Italie où, il vient d’être battu par l’italien Tamagnini. Mais laissons de nouveau la parole à Robert Guerin à propos de ce match organisé à Rome : « Mais ce match était pour de la frime : poids libre, pas de championnat, et courtoise envers le public qui n’admet pas sur son territoire qu’un boxeur transalpin puisse être cogné »
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Concernant le futur combat marseillais, Robert Guerin prophétise : « L’enthousiasme déferlera. Les 9/10 du public verront le Kid gagner et quand on proclamera Al Brown vainqueur, ils feront le chahut. C’est très couleur locale. » Robert Guerin n’était pas loin de la vérité mais il s’était trompé sur l’ampleur du chahut !
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Le combat a lieu le 12 juillet 1932 à 19 heures. Le ring est installé au milieu de la piste des Arènes du Prado, des Arènes affichant complets depuis longtemps. Douze mille spectateurs et on a même refusé des places. L'ambiance est digne de celle d'une corrida !

Les trois juges ont été désignés par la fédération internationale de boxe. Il s’agit de l’américain Sparks, du français Chavannes et l’italien Lomazzi qui fait office de premier arbitre.
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Au quinzième round, aucun des deux boxeurs n'a encore mis un genou à terre. L'arbitre consulte les points notés par les juges. Aux points, Al Brown est clairement vainqueur mais l’arbitre italien hésite en voyant la salle où la tension monte. Pour elle, seul un marseillais peut gagner.
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Seulement, la foule fait pression, une pression énorme. Peu à peu, la manifestation du public tourne à l'émeute. Les chaises volent et l'arbitre prend peur. Il s'affole et, prit de panique, prend la fuite.
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Le deuxième arbitre s'apprête à monter sur le ring mais François Spirito intervient et le menace, « amicalement ». Toutefois, cet arbitre décide malgré tout de déclarer Al Brown vainqueur. Alors qu’il monte sur le ring, envahi par le public, il est pris à parti par la foule et roué de coups. Resté à terre, le second arbitre roule sa feuille de pointage et l'avale.
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Finalement, sous protection policière, le troisième arbitre proclame la victoire de Kid Francis pour calmer les spectateurs. En vain !
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Des revolvers sont brandis, des coups de feu tirés en l'air. La foule veut la peau du noir-américain Al Brown. Ce dernier ne devra son salut qu'à la puissance de ses jambes qui lui permettront de fuir in extremis.
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A l'arrivée, la Fédération de Boxe rétablira la victoire d'Al Brown.. Peu importe pour Paul Carbone et François Spirito, ce match historique leur a assuré une recette record.
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Quant à Kid Francis, découragé par sa défaite et les conditions de son dernier match, il abandonne la boxe et monte une salle de culture physique.
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Aix : Débat et contrevérités

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Vendredi 17 juillet 2009 :
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Deux papiers pour le prix de un aujourd’hui. Un politique ce matin et le rythme normal cet après-midi avec l’histoire locale.
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Commençons donc par jeter un coup d’œil sur notre vie politique locale. Depuis cinq semaines, les élections d’Aix en Provence sont au cœur de la vie politique provençale et, bien entendu, au cœur de la vie de notre intercommunalité. A trois jours du second tour, la tension est montée d’un cran avec les débats qui ont eu lieu hier et aujourd’hui entre les deux candidats sur France Bleue Provence, France 3 Méditerranée et sur La Provence.
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Le débat d’hier au soir s’étant déroulé sur France 3 m’amène un court commentaire : Nous avons eu de la chance ! Cette fois-ci, Maryse Joissains a évité l’extinction de voix ! Elle a ainsi pu nous servir pour la énième fois son habituel numéro de « pauvre victime » et nous sortir de nouveau son éternelle rengaine sur les « gauchistes » qui peuplent le Conseil d’Etat. Bien entendu, si l’annulation a été prononcé si tardivement, c’est la faute du Conseil d’Etat et si les élections ont été organisé si vite, ce n’est que la faute du préfet. Mais, les causes de l’annulation, bien entendu, ne sont pas de sa faute !
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Je ne commenterais pas, par charité, la propension de Maryse Joissains à réécrire l’histoire, à désinformer, à manipuler les faits historiques, à « enfumer » ses interlocuteurs s’ils sont ignorants des choses de la vie aixoise.
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J’éviterais de mentionner le problème inextricable de cette gare routière que Maryse Joissains défend à corps et à cri et qui n’est qu’un projet asphyxiant pour Aix. A mon avis, l’ex maire d’Aix n’a jamais du regarder de près les tracés des lignes de bus desservant sa ville pour affirmer avec un aplomb incommensurable que tout va bien dans les transports de sa cité.
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De même, toujours dans le domaine du transport, Maryse Joissains n’a jamais du prendre souvent les bus de la CPA pour affirmer que son intercommunalité n’a pas besoin d’adhérer au syndicat mixtes des transports initié par le Conseil général en vue de fluidifier le plan transport des Bouches-du-Rhône !
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Enfin, vais-je commenter les problèmes de Pays d’Aix-Habitat ? Allez, je suis bon prince, je laisse de coté ce dossier épineux dont la gestion même est au cœur de l’un des principaux problèmes que rencontre Aix.
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Au fait, je crois que j’ai oublié de vous dire que si ITER est en Provence, c’est grâce à Maryse Joissains, si la ligne LGV passe par les métropoles, c’est toujours grâce à elle, et si 60 % des chômeurs retrouvent facilement du travail sur Aix, c’est encore et toujours grâce à elle. (Sur cette dernière affirmation, il faudra que l’on me dise d’où sortent ces chiffres)
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Quant à la Duranne … Ah la Duranne ! Moi qui me suis intéressé par la problématique du Plateau de l’Arbois dans sa totalité, comment Maryse Joissains arrive à sortir autant de contrevérité en aussi peu de temps ? Comment en arrive-t-elle à préconiser, pousser et défendre un projet d’urbanisation lourd et à outrance sur ce lieu, sans aucune vision globale des écosystèmes mis en cause ? Bétonner à outrance n’est plus à l’ordre du jour, et cela depuis longtemps. Même la municipalité de Vitrolles l’a compris et préconise désormais de vrais éco quartiers.
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Pour pasticher une célèbre formule, sur ce sujet, et sur bien d’autres, Maryse Joissains est bien une femme du passé
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Et s’il y a toujours des secteurs en difficulté, c’est la faute à la crise. Tiens, il me semblait il y a quelque temps que cette même Maryse Joissains affirmait haut et fort que la CPA n’était pas touchée par la crise.
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Et je terminerais par la liste des ténors de l’UMP qui, cette semaine, se sont déplacés sur Aix pour soutenir l’ex maire d’Aix-en-Provence :
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Les locaux : Jean-Claude Gaudin, Hubert Falco, Renaud Muselier, Christian Kert
Les parisiens : Xavier Bertrand, Jean-François Copé, Jean-Marie Bockel, Gérard Longuet,
Fadela Amara, Jean-Louis Borloo
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Et je m’excuse auprès de tous ceux que je n’ai pas pu citer.
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Que de monde pour soutenir une candidate qui clame sur tous les toits que le second tour est une simple formalité.
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En conclusion : asséner des contrevérités avec force ne transforment pas ces contrevérités en vérités !
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Encore un enfumage je suppose.
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jeudi 16 juillet 2009

Retour sur le travail dominical

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Jeudi 16 juillet 2009 :
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Hier, les députés ont adopté par 282 voix contre 238 la proposition de loi qui permet d'ouvrir les magasins le dimanche dans les villes « touristiques ou thermales » et dans les grandes zones commerciales de Paris, Lille et Marseille.
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Cette nouvelle proposition de Richard Mallié se veut rassurante et plus équilibrée, et est en fait un compromis acquis de haute lutte par la majorité présidentielle pour satisfaire toutes les composantes qui la compose
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Mais, comme tous les compromis destiné à satisfaire un plus grand nombre, celui-ci ne satisfait personne, à commencer par ceux à qui cette loir est destiné. Il ne faut pas être grand visionnaire pour constater qu’elle renforce les inégalités existantes entre les différents travailleurs, qui désormais seront officiellement traité de manière différente s’ils sont en zone « touristique » ou pas. Un comble pour une République qui a mis les principes d’égalité en avant depuis deux cent vingt ans !
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Pour contourner la fronde qui a saisi ses députés, pour assouplir des sondages défavorables, pour satisfaire la volonté d’un président déconnecté des réalités, les rapporteurs ont trouvé la panacée, du moins le croit-il : rendre permanente les dérogations accordées aux « communes touristiques ou thermales » et assouplir la réglementation pour les autres en créant des Périmètres d’Usage de Consommation Exceptionnel, (PUCE), c'est-à-dire des mini zones pouvant ouvrir le dimanche. Quant aux villes de plus d'un million d'habitants, autrement dit Paris, Aix-Marseille et Lille, elles gagnent le jackpot avec des autorisations permanentes.
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Pour tenter de faire baisser la pression syndicale, cette loi tente de donner des garanties. Ainsi on peut lire : « seuls les salariés ayant explicitement donné leur accord à leur employeur peuvent travailler le dimanche », le refus de travailler le dimanche ne constituant toujours pas un motif de refus d’embauche
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Mais, quand on connaît la situation des emplois sur des zones comme Plan de Campagne ou, dans des villes touristiques pratiquant déjà l’ouverture dominicale comme à Bandol (vraiment au hasard pour ces deux exemples !), les demandes de travail sont telles que à part accepter d’emblée le travail dominical, le CV d’un postulant n’a aucune chance d’être retenu. Cette volonté du travail dominical devient même le critère principal d’embauche.
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Sincèrement, qui peut encore croire en la fable que face à la pression qu’exerce la montée dramatique du chômage, les salariés amenés à travailler le dimanche le fassent sur le principe du volontariat ?
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Mais le pire de cette loi vient de l’abandon de l’un des principaux piliers de notre République : celui de l’égalité. Suivant la zone dans laquelle il va se trouver, un salarié ayant accepté de travailler le dimanche va :
  • Soit n’avoirs strictement aucune compensation particulière ni en terme de rémunération supplémentaire, ni en repos compensateur car il travaille dans une communes déclarées « touristiques ou thermales où le travail du dimanche découle de facteur structurel ». Donc, dans ce cas là, pour les « forçats du travail », travailler le dimanche ou un autre jour de la semaine reviens au même.
  • Soit « bénéficier de contreparties prévues par la loi » car le travail du dimanche « revêt un caractère exceptionnel et est subordonné à une autorisation individuelle donnée par l’administration. » Donc, en terme plus clair, salaire bonifié et repos compensateur pour ces « privilégiés » !

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Cette inégalité qui se fait jour et qui est entériné par cette loi, est contraire aux principes fondateurs de notre République, écrit sur le fronton des mairies !
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Enfin, une telle loi, dans un contexte de crise économique majeure, ne peut qu'aboutir à des transferts d'achats mais en aucune manière à augmenter la consommation et à dynamiser l'économie car, quoiqu’il arrive, le volume global des achats restera le même, le portefeuille des français n’étant pas élastique. Par exemple, si le besoin d’acheter une machine à laver est réel, l’achat se fera quoiqu’il arrive, que ce soit un jour de semaine ou un dimanche.
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L’expérience de nos voisins et les études effectuées dans notre pays démontrent clairement que les plus grands bénéficiaires de ce type de dérogation sont les grandes surfaces des zones périphériques des métropoles et les grands groupes de distribution au détriment du petit commerce de proximité. De surcroit, ces grands enseignes emploient moins de salariés, favorisent le travail précaire, le temps partiels et les horaires déments et encore, j’omets de parler des caisses automatiques !
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Dernier point mais non des moindres : la perversité du classement en zone touristique des communes. Ceci sous-tend à terme que les Municipalités auront à se prononcer sur le classement touristique de leur ville. Mais s’il devient un jour nécessaire de se prononcer en ce sens pour une quelconque autre raison, l’autorisation de travail le dimanche s’en trouvera entérinée de fait dans ladite ville !
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Ne nous voilons pas face ; Nous sommes encore une fois de plus face soit à une volonté délibérée de satisfaire quelques personnes au détriment du plus grands nombres.
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Triste !
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