lundi 31 mai 2010

Ce texte est « anticonstitutionnel »

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Lundi 31 mai 2010 :
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J’avais prévu de préparer le papier de ce lundi comme d’habitude dimanche sauf que je n’avais prévu que, pour la première fois depuis onze tentatives, les « jaunards » allaient remporter ce foutu bout de bois.
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J’ai trop fêté la victoire pour avoir les idées très claires pour faire un long papier, donc je vais me contenter de reprendre l’intervention de François Bayrou devant l’assemblée nationale concernant l'élection des futurs conseillers territoriaux.
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Il a estimé ce jeudi "anticonstitutionnel" le scrutin majoritaire à deux tours décidé par le gouvernement
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Monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je voudrais commencer par une remarque de forme, dont j'espère qu'elle ne sera pas trop superficielle.
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Le texte que nous examinons fait cent quatorze pages, écrites en petit comme on disait à l'école ; celui de la semaine dernière sur le Grenelle 2 en faisait deux cent soixante... Il me semble que nous perdons de vue ce que la loi devrait être : un texte posant des principes clairement dessinés, à l'image d'un travail d'architecte, autrement dit une législation lisible et compréhensible pour les citoyens.
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Votre texte est illisible et incompréhensible. Ce n’est pas bon signe. Faut-il rappeler que le décret de 1789, qui crée l’architecture locale des collectivités françaises, ne fait que deux pages ?
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Je ne crois pas que pour autant il ait été de moins bonne qualité ni qu’il n’ait marqué profondément la réalité de notre pays.
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Venons-en maintenant aux remarques de fond.
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Je crois avoir été le premier à avoir, dès l’élection présidentielle de 2002, défendu l’idée d’un rapprochement des élus des départements et des régions pour améliorer la coordination et le travail en commun de ces deux assemblées.
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Ayant présidé un conseil général pendant dix ans, j’ai souvent regretté l’ignorance mutuelle dans laquelle se tenaient départements et région – en tout cas chez moi.
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Il me semblait bon et utile que l’action des deux collectivités fût mieux coordonnée.
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Je n’entrerai pas dans le débat bénédictin qui s’est déroulé tout au long de ces journées : le département fonctionne-t-il mieux avec une collectivité de proximité, la commune, et l’intercommunalité…
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…la région rejoignant alors l’État et l’Europe ? À l’inverse, la cohérence doit-elle être recherchée entre départements et régions ?
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Pour ma part, je crois que les départements et les régions font le même travail, un travail de stratégie territoriale. Mais je n’entrerai pas dans ce débat : au fond, ce qui est plus important encore, ce sont les dispositions qui vont régir la désignation, l’élection de ces élus.
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Il ne suffit pas d’annoncer qu’on va rapprocher des élus pour que la représentation soit efficace et juste.
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Le choix du Gouvernement de déposer ex abrupto, comme on disait, à la va-vite, sur un coin de table, un amendement, visant à désigner les conseillers territoriaux au scrutin majoritaire à deux tours dans le cadre de petites circonscriptions départementales porte atteinte à la légitimité même de ces élus.
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Je distinguerai pour vous le démontrer deux approches. La première est une approche d’opportunité : est-il mieux de procéder ainsi ou aurait-il mieux valu faire autrement ? Cela peut mériter débat – nous en avons entendu beaucoup ces deux derniers jours. La seconde est de nature constitutionnelle : avez-vous le droit de décider de ce mode de scrutin ou n’en avez-vous pas le droit ?
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Je soutiens l’idée que vous n’en avez pas le droit. La Constitution, dans deux dispositions majeures, vous interdit de faire le choix de ce mode de scrutin.
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Je veux simplement rappeler, peut-être pour le public qui est dans les tribunes, que nous avons écrit à l’article 1er de la Constitution : « La loi favorise l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives ».
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Permettez-moi de faire une analyse de texte très rapide. Le verbe « favoriser » signifie qu’il y a une dynamique dans la loi qui veut constamment améliorer la situation électorale au regard de la parité souhaitée entre les hommes et les femmes.
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Ce n’est pas un vœu. La Constitution ne parle pas d’égalité des chances, mais bien d’égal accès.
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Nous sortons d’une situation dans laquelle à peu près un tiers des élus, départementaux et régionaux, étaient élus au scrutin proportionnel, c’est-à-dire avec la parité absolue ou presque ; vous voulez passer à une situation dans laquelle aucun représentant ne sera élu avec ce mode de scrutin paritaire. Vous ne favorisez donc pas : vous défavorisez. Le Conseil constitutionnel ne peut pas ne pas sanctionner ce point de vue.
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Par ailleurs, l’article 4 de la Constitution dispose – peut-être ai-je été de ceux qui ont participé un peu à la conception de ces lignes : « La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. » Le texte que vous proposez ne garantit pas du tout la participation équitable et le pluralisme : il fait le contraire.
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Je considère donc que, sur ces deux points, le texte que vous nous proposez est anticonstitutionnel et que vous n’avez pas le droit de proposer à l’Assemblée nationale de l’adopter.
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Il ne deviendra pas la loi, parce qu’il a toutes chances d’être sanctionné par le Conseil constitutionnel.
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Pour ce qui est de l’opportunité de ce texte, je sais bien que je suis minoritaire dans cette assemblée sur cette question. …mais je veux tout de même défendre mon point de vue. Nous avions deux assemblées, un conseil régional et un conseil général. Bon nombre d’entre nous ont siégé dans les deux.
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Nous savons bien que lorsque l’on portait un projet et que l’on ne réussissait pas, pour des raisons diverses et variées, à convaincre une assemblée, on pouvait toujours avoir recours à l’autre. Vous pouviez toujours vous tourner vers le département si la région vous ignorait, et vice-versa ; et parfois même – c’était à mon sens une très bonne idée – additionner les financements des deux.
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C’est une mauvaise idée de proposer de placer une assemblée unique dans la situation d’ignorer toutes les minorités. Une assemblée unique devrait, au contraire, être amenée à devoir convaincre, en allant chercher des majorités qui associent des opinions différentes ou des courants démocratiques différents.
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Le culte, l’obsession majoritaire conduit en réalité à la dictature des majorités sur les minorités.
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Sans oublier toutes celles qui sont absentes. C’est la raison pour laquelle je pense que même sur la question de l’opportunité, vous vous trompez avec ce texte.
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Deuxième d’observation : l’introduction des métropoles va créer un désordre gravement dommageable à l’organisation des collectivités locales en France. Combien seront-elles, ces métropoles ? Peut-être une quinzaine, car je ne crois pas une seconde que le seuil des 450 000 habitants ne résistera. Vous êtes partis de 700 000, puis on est passé à 600 000, nous en sommes à 450 000… Expliquez-moi la différence qu’il y a entre Strasbourg et Montpellier en terme de rôle, de place !
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Pourquoi ne pas descendre jusqu’à Belfort, dans le du Territoire du même nom, si vous me permettez cette parenthèse souriante ?
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Pour commencer, vous donnez aux métropoles toutes les compétences des communes qui les forment. Il n’est jusqu’aux cimetières et aux abattoirs que vous ne leur ayez confiés…Qui plus est, vous transférez aux métropoles la totalité – ce sera possible – des compétences des départements et des régions.
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Monsieur le secrétaire d’État, nous ne sommes pas seulement des législateurs pour 2010 ; nous sommes les héritiers d’un très long temps, deux cents ans. Expliquez-moi ce qu’il restera du département de la Gironde ou du département de la Haute-Garonne lorsque vous leur aurez enlevé Bordeaux ou Toulouse ? Que reste-t-il de l’Alsace sans Strasbourg ?
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Que restera-t-il de la réalité du département, et même de la réalité des régions, lorsque vous aurez transféré la totalité des compétences touchant à l’économie, au social, aux lycées et aux collèges, y compris en termes de communication autour de l’image de la collectivité, de la région à l’extérieur et à l’étranger ? Que restera-t-il ?
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En vérité, c’est à la démolition du département et d’un bon nombre de régions françaises que vous êtes en train de procéder. C’est regrettable et cela va semer un grand désordre, d’autant que personne ne vous le demandait – si ce n’est les maires de grandes villes de tous bords, de droite comme de gauche, tous unis pour prendre les compétences des départements et des régions.
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À cette exception près, bien aisée à comprendre, je suis persuadé que personne dans l’opinion publique française n’était disposé à ce que l’on aille dans ce sens. Je crois que l’on se trompe, je crois que c’est une erreur.
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Dernière observation, qui n’a pas été faite jusqu’à présent. Vous allez vous trouver dans la situation où les métropoles ayant extrait leurs compétences des départements et des régions, ces départements et ces régions n’en seront pas moins gérés par les élus de ces métropoles… Leur poids sera déterminant. Je m’interroge sur la constitutionnalité de la situation dans laquelle des élus très nombreux pèsent un poids déterminant sur le conseil d’une assemblée sans que cette assemblée n’ait la moindre compétence réelle sur le territoire qu’ils représentent ! Il y a là quelque chose d’extrêmement curieux, et à mes yeux très déstabilisant au regard de l’idée que les citoyens devraient avoir de la simplicité et de la lisibilité de leurs collectivités locales.
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Pour conclure, bon nombre de dispositions dans ce texte me semblent procéder d’une idéologie que je crois fausse, celle du big is beautiful. Je sais que la pensée technocratique va souvent dans ce sens : plus c’est gros, mieux c’est ; plus c’est fusionné, plus c’est rapproché, plus on donne la compétence à des fonctionnaires plutôt qu’à des élus de terrain, mieux c’est. Je crois le contraire : l’histoire de la France montre aussi que small is beautiful. Il y a dans la proximité, dans les territoires, fussent-ils exigus, dans les élus réputés petits et que je crois pour ma part tout à fait essentiels, quelque chose d’intime dans l’histoire de notre pays. On a tort de choisir l’idéologie qui consiste à constamment les effacer : c’est une partie de notre histoire que l’on effacerait. Je maintiens que ce texte est désordonné, qu’il est inconstitutionnel à plusieurs titres ; vous seriez bien avisé d’y réfléchir, monsieur le secrétaire d’État, et votre majorité avec vous.
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dimanche 30 mai 2010

L’info du dimanche : le développement des écoles hors contrat

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Dimanche 30 mai 2010 :
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La nouvelle rubrique de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Je me suis toujours demandé pourquoi les analyses les plus pertinentes sur les sujets les plus sensibles sont, depuis une cinquantaine d’années, l’apanage du journal « La croix », journal dont le côté catholique avéré, aurait pourtant tendance à « biaiser » ces analyses ?

Ainsi, alors que l’enseignement « libre » en France est à majorité catholique, c’est pourtant « La Croix » qui livre une enquête sans concession sur les écoles hors contrats,

A lire et à méditer
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Les écoles hors contrat se développent sans contrainte
Par Denis Peyron – La Croix – 26 mai 2010
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De nouvelles écoles sont créées un peu partout en France, à l’écart de l’éducation nationale, souvent très peu contrôlées par l’État
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Implanté à Bessay-sur-Allier, bourg de 1 500 habitants, le Cours Saint-Jean-Bosco accueille 21 élèves, de la grande section de maternelle au CM2, réunis en trois classes.
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Cette école privée a été fondée il y a quelques années par un groupe de parents estimant que pas plus les établissements publics que les établissements catholiques sous contrat d’association avec l’État (1) n’offraient de liberté de choix, s’agissant des méthodes pédagogiques et éducatives.
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Ici, le travail en petits groupes offre « davantage de souplesse » et permet de porter aux élèves « une attention de tous les instants », assure Anne-Françoise de Solere, la directrice. On a opté pour la méthode syllabique d’apprentissage de la lecture, un temps bannie par l’éducation nationale, et on pratique abondamment l’analyse grammaticale.
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Difficile de mesurer avec précision le phénomène
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De même, plutôt que de fonctionner par cycles, on préfère « faire chaque jour un peu de chaque matière, en misant sur les vertus de la répétition ».
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Si ces familles ont choisi de créer leur propre école, c’est aussi, souligne Anne-Françoise de Solere, qu’elles souhaitent « une continuité, sur le plan des valeurs, entre la maison et l’école ». Dans l’établissement sous contrat où elle enseignait précédemment, à peine deux professeurs sur dix étaient catholiques. « Je me sentais seule », confie-t-elle. Au Cours Saint-Jean-Bosco, au contraire, tout le monde, enseignants comme élèves, prend part à la prière du matin…
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Un peu partout en France, des projets de ce type voient le jour. Difficile, cependant, de mesurer avec précision le phénomène. « Plutôt stable », avance-t-on au ministère de l’éducation sans donner de chiffres.
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«La tradition française est extrêmement libérale»
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« En progrès », assure-t-on à la Fondation pour l’école. « On compte – de la maternelle au baccalauréat – une quinzaine d’établissements hors contrat supplémentaires par an ; 460 écoles accueillent aujourd’hui un peu plus de 46 000 élèves », précise Anne Coffinier, la présidente de cette fondation reconnue d’utilité publique et qui œuvre en faveur du développement d’établissements « réellement indépendants ».
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Pour voir le jour, ces écoles s’appuient sur la notion de liberté d’éducation : en France, l’instruction est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, mais les parents peuvent scolariser leur enfant dans l’établissement de leur choix, voire se charger eux-mêmes de transmettre les connaissances. « En matière de création d’écoles privées, la tradition française est extrêmement libérale », estime Bernard Toulemonde, inspecteur général honoraire.
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De fait, il suffit de procéder à une déclaration d’ouverture auprès du préfet, des autorités académiques et du procureur de la République, qui, le cas échéant, ont un mois pour s’opposer à la création de l’établissement. Le déclarant doit aussi indiquer, plans à l’appui, dans quels locaux ce dernier sera installé. Le maire, lui aussi, peut s’opposer au lancement de l’école, mais uniquement s’il juge les lieux non conformes en termes d’hygiène, de bonnes mœurs ou de sécurité publique. Pour le reste, souligne Bernard Toulemonde, « les contrôles interviennent a posteriori ».
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L'émission Les Infiltrés a mis en lumière les limites du système
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« Effectués à l’initiative des inspecteurs d’académie, ils visent à garantir le droit de l’enfant à l’instruction, précise-t-on au ministère de l’éducation. Il s’agit notamment de s’assurer, en accord avec la loi d’orientation sur l’école de 2005, que les élèves maîtrisent en fin de collège le socle commun de connaissances. »
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D’autres contrôles s’attachent à vérifier la bonne conduite et la moralité des établissements, notamment l’absence de lien avec des groupes sectaires. Mais, comme le reconnaît un proche du ministre, ils ne sont pas réguliers. « Les inspections interviennent surtout lorsque l’établissement sollicite un contrat d’association avec l’État ou bien lorsqu’il y a plainte ou soupçon de dérive. »
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Un documentaire diffusé fin avril sur France 2, dans l’émission Les Infiltrés, a mis en lumière les limites du système. Ce reportage, filmé en caméra cachée dans un établissement catholique hors contrat de Bordeaux, Saint-Projet, montre notamment des enfants entonnant un chant à connotation nazie et un professeur d’histoire plus qu’indulgent avec le maréchal Pétain.
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«Grande diversité» d'établissements
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« Quand il a appris qu’un reportage avait été tourné dans cette école, le recteur a dépêché deux inspecteurs, qui ont constaté des manquements dans différentes matières, indique le ministère. Un rapport a été adressé au chef d’établissement. Et une deuxième inspection aura lieu à la fin de l’année. »
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Les partisans des écoles hors contrat préfèrent, eux, s’attarder sur « la grande diversité » de ces établissements. Certains attendent tout simplement d’avoir plus de cinq ans d’existence – le minimum requis – pour solliciter un accord d’association avec l’État. D’autres font clairement le choix de rester indépendants, souvent pour pouvoir transmettre des valeurs religieuses. « C’est le cas notamment de parents membres de nouvelles congrégations religieuses comme l’Emmanuel », note Anne Coffinier.
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Pareille logique est à l’œuvre aussi dans la communauté juive. « La plupart de nos écoles sont sous contrat », explique Patrick Petit-Ohayon, directeur de l’action scolaire au sein du Fonds social juif unifié.
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«La position de l’Éducation nationale a beaucoup changé»
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« En plus des heures prévues pour chaque matière dans le programme de l’Education nationale, les élèves suivent, selon les niveaux, 4 à 8 heures d’enseignements juifs en plus. Mais certaines écoles fondées par des courants très orthodoxes préfèrent rester hors contrat et aller plus loin, en réduisant les enseignements généraux pour consacrer la moitié du temps de cours à des enseignements juifs, essentiellement l’apprentissage de l’hébreu et l’étude de textes de la Torah et du Talmud. Les parents font alors le choix de donner dans un premier temps à leurs enfants une culture majoritairement juive pour qu’ils puissent ensuite aborder la culture française et occidentale avec des éléments identitaires forts. »
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D’autres écoles, elles, se construisent autour d’une pédagogie spécifique (Freinet, Montessori, etc.), parfois pour mieux prendre en compte les enfants surdoués ou ceux qui présentent des phobies scolaires. Il peut s’agir aussi de transmettre une langue et une culture, avec un enseignement bilingue.
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Cette diversité des écoles hors contrat se reflète aussi dans le montant des frais d’inscription, qui, d’après Anne Coffinier, s’échelonnent « de 70€ par mois dans certaines écoles parentales à 1000€ par mois dans certaines "boîtes à bac" ».
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« Dès que vous sortez des sentiers battus, vous n’avez pas d’autre choix que de créer une école hors contrat », affirme-t-elle. Une assertion que réfute Catherine Kolly, ex-enseignante du public, qui en 1990 a fondé son école Montessori, Graine d’étoile, à Méry (Savoie). « La position de l’Éducation nationale a beaucoup changé », estime la directrice qui, après avoir passé un contrat avec l’État pour le financement de sa classe de primaire, essaie d’en faire autant pour sa classe de maternelle.
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Denis PEIRON

(1) Établissements dont les enseignants sont rémunérés par l’État, en contrepartie du respect des programmes.

samedi 29 mai 2010

Ca y est, nous y sommes !

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Samedi 29 mai 2010 :
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Ca y est, nous y sommes !
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Vingt six matches de poules, une demi-finale et aujourd’hui pour Perpignan et Clermont, la conquête du Saint Graal rugbystique ; le cultissime bouclier de Brennus
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Car la finale qui permet de le conquérir n'est jamais un match comme les autres : par les enjeux, la ferveur, le symbole qu’il représente et encore plus ce soir..Parce que Clermont et Perpignan ne sont pas vraiment des adversaires comme les autres, parce que les « jaunards » veulent enfin briser cette malédiction qui les as vu pas moins de dix fois échouer à quelques mètres de l’objet convoité, parce que les « sang et or » veulent aller au-delà de leur dernière conquête l’année dernière et entrez dans le panthéon inoubliable des équipes non plus de légende mais tout simplement mythique !
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Donc, ce soir, le Stade de France et un match qui, jz l’espére, tiendras ses promesses et verra enfin les « jaunards » remporter leur premier bouclier.
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Qui a dis que j’étais chauvin ?
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vendredi 28 mai 2010

Gens du voyage : reculez pour mieux sauter ?

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Vendredi 28 mai 2010 :
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Je ne pense pas que les caravanes des gens du voyage vont poser problème ce week-end au Griffon. Ce matin, en effet, il semble bien que les caravanes se trouvant dans notre parc public ont élu temporairement domicile à Fréjus si j’en crois « Nice Matin » :
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« Des caravanes par dizaines sont en enfilade le long de la petite route qui mène à la SCEA Montourey, un établissement agricole fréjusien. D'autres véhicules sont déjà stationnés sur un vaste terrain de la propriété, contre l'avis du maître des lieux. Les cent cinquante attelages appartiennent à une centaine de familles de gens du voyage, arrivées hier en fin de matinée de Vitrolles, pour exposer sur les marchés. »
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Au même moment, hasard de la vie et de l’information, La Provence publie un dossier sur l’accueil des gens du voyage, dossier pour le moins surprenant.
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Commençons donc par un petit rappel à la loi qui oblige, par les lois Besson de 1990 et 2000, les communes de plus de 5 000 habitants à disposer d’une aire d’accueil pour les gens du voyage.
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Vingt ans après, pas une seule n’a été créée dans les Bouches-du-Rhône. Pire, en vertu du schéma départemental établi en 2002 sous l’autorité du préfet, 30 aires d’accueil auraient dû voir le jour. Sur les 1 300 places prévues, il n’y en a que 214 réparties sur cinq villes. Alors que l’outil statistique permet à la Préfecture des Bouches du Rhône d’avoir une évaluation a peu près correct des flux migratoires des gens du voyage, force est de constater les lourds manquements des collectivités territoriales, toutes casquettes confondus, sur cet épineux problèmes. Or, les Bouches-du-Rhône est bel et bien dans le « top ten » français dans l’accueil de ce flux particulier.
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Prenons l’exemple des cinq aires existantes : Marseille (77 places pour un flot évalué à 150 caravanes sur l’année), Aubagne (25 places), Aix (40 places pour des pics de 300 caravanes l’été), Martigues (34 places pour des pics de 100 caravanes l’été), Miramas (38 places pour des pics de 100 caravanes l’été). Deux cent quatorze places en fonctionnement contre mille trois cent prévues alors que les Bouches-du-Rhône accueillent chaque année entre cinq et six mille caravanes. Cet exemple est flagrant car il pointe du doigt le sous équipement de notre région.
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Prenons l’exemple de Vitrolles maintenant : la préfecture évalue le passage à 400 caravanes en été et au mois de décembre. Or, notre ville ne possède point d’aire et, dans ce contexte, ne peut procéder à l’expulsion lors des « squats » sauvage puisqu’elle ne peut mettre à disposition les équipements nécessaires. Et que dire du projet d’aire « aux Bagnols », retoqué avant d’être abandonné, qui prévoyaient la construction d’un espace de … cinquante places !
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Kafka n’est pas loin dans notre dossier puisque cette compétence a été de surcroit prise en charge par la CPA et que désormais les aides publiques mises en place lors des lois Besson ne sont plus de mises désormais car arrivées depuis longtemps à échéances. Qui donc va mettre la main à la poche pour entrer dans la légalité ? Est-ce que la Préfecture va user de son droit régalien pour se substituer aux collectivités pour aménager, à leurs frais, les terrains absents ?
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Je pense que nous n’avons pas encore fini de parler des « gens du voyage » !
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jeudi 27 mai 2010

Associations : on est sur la bonne voie … mais !

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Jeudi 27 mai 2010 :
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Ce soir, conseil municipal à Vitrolles.
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Je ne pourrais y assister, ayant d’autres engagements au même moment, pourtant je voudrais disserter sur une nouvelle pratique municipale vitrollaise qui, même si elle va dans le sens de mes propres désidératas, ne me semble pas optimale dans sa réalisation.
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Avant d’étayer mon propos, je précise tout de suite que je ne conteste pas du tout le bien fondé de l’attribution de ces subventions, bien au contraire, mais je récrimine sur la manière dont cela est fait.
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Lors du conseil du 25 mars 2010, la ville de Vitrolles a voté des subventions aux associations d’un montant global, je le rappelle de 1 689 837 euros dont « 152 341 euros à prévoir ». Or, en trois conseils municipaux, deux passés et celui de ce soir, outre cette délibération, pas moins de dix délibérations ont été inscrites à l’ordre du jour pour l’octroi de subventions supplémentaires à des associations mais toutes d’appuyant sur des projets concrets que les associations ont présentées. Vous trouverez en fin d’article la liste de ces délibérations.
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Le fait que des subventions soient données sur la vue de projets concrets, construits et en passe d’être réalisé n’est pas fait pour me déplaire, bien au contraire. J’ai toujours clamé qu’ouvrir la tirelire aux associations sans poser des objectifs concrets ni instaurer une politique de résultats était tout simplement un moyen comme un autre de faire du clientélisme qui à terme ne pouvait nuire qu’aux associations attributaires et à la municipalité en son ensemble.
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Je suis intimement convaincu que la bonne marche des associations sur une ville ne peut se concevoir que un partenariat étroit basé sur des projets concrets. Une association se doit de présenter un ou des projets à la ville qui décidera de les soutenir ou pas, tout en explicitant clairement ses choix.
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Si une association veut monter un festival qu’elle chiffre à cinq mille euros, il me semble plus que judicieux que sa demande soit divisé en deux : une demande pour le fonctionnement de l’association (nous savons tous que sans subvention pour leur propre fonctionnement, la plupart des associations seraient voué à disparaître), une autre pour le festival, les deux demandes étant clairement dissociées.
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Ensuite, que ces premières subventions que je qualifie donc de « fonctionnement » soient versés aux associations est normal et que ce vote ait lieu en une seule délibération logique.
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Si j’en crois les trois dernières délibérations, Vitrolles semble se diriger vers l’attribution de complément de subventions par rapport à des projets présentés par ces mêmes associations, manière à la fois de vérifier la pérennité du projet et de responsabiliser l’association bénéficiaire.
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J’applaudis à deux mains cette décision que je réclamais depuis longtemps.
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Par contre, il est illogique que ces subventions passent en conseil dans le meilleur des cas quelques jours avant l’action, voire même après l’action. Ne serait-il pas préférable de concentrer l’associatif en une seule délibération, une fois pas an, votant à la fois les subventions de fonctionnement, les subventions de projets, les conventions ? Par cette manière de procéder, non seulement les élus auraient une vision d’ensemble des projets choisis pour la ville qu’ils gèrent mais aussi les associations ne seraient pas tributaire d’une délibération pouvant être remise aux calendes grecques suivant l’actualité.
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Alors que, d’après mes informations, les "subventions à projets" dont je parle dans ce papier; font l’objet des ces fameux 152.341 euros « à pourvoir », leurs attributions par petites touches sur plusieurs conseils donnent l’impression aux néophytes que le « trésor » municipal est un puits sans fin et qu’il suffit de demander pour obtenir.
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Enfin, question visibilité et traçabilité, cette multiplication, cet émiettement, ce délitement des actions associatives dans l’ordre du jour des conseils municipaux n’est pas la meilleure des options et des décisions prises pour rendre plus transparente cette mouvance si souvent mise au pilori.
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Pour terminer sur le volet associatif, je pense aussi qu’il est plus que nécessaire d’instaurer un « médiateur », « coordinateur », « comité d’arbitrage » … (quelque soit le nom qu’on lui donne) en charge d’harmoniser toutes les demandes, les projets, les litiges, les incompréhensions. Histoire d’éviter qu’une association quelconque dont la demande de subventions a été rejetée par les sports tente en catastrophe de se faire financer par la culture avant d’essayer en dernier recours de taper dans l’enveloppe du développement durable ! (Toute ressemblance serait pure coïncidence !)
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Pour aller plus loin, les « subventions à projet » votées ou mise au vote des trois derniers conseils municipaux :
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Lors du Conseil Municipal du 25 mars :
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Au point 35 (Délibération 10-80) l’attribution d’une subvention de douze mille euros à l’association E4 « Expertise Ecologique, Education à l’Environnement », afin de soutenir le programme d’actions qu’elle propose et de le développer pour sensibiliser les Vitrollais à la biodiversité.
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Au point 36 (Délibération 10-81) l’attribution d’une subvention de dix mille euros à l’association « un jardin pour tous » pour mener à bien un projet qui vise à améliorer les espaces verts du quartier de la Petite Garrigue avec les habitants ;
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Au point 39 (Délibération 10-84) l’attribution d’une subvention de dix mille euros à la Régie du cinéma « Les Lumières » pour l'organisation annuelle du Festival « POLAR EN LUMIERES »
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Lors du Conseil Municipal du 29 avril :
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Au point 16 (Délibération 10-103) l’attribution d’une subvention de 850 euros à l’association « MARS' RACE » pour soutenir l’initiative de l’équipe « Renards du Désert », composée de deux étudiants, ayant participé à un raid humanitaire « 4L TROPHY »
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Lors du Conseil Municipal du 27 mai :
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Au point 23, l’attribution d’une subvention de deux mille euros à l’association « M.R.A.P » pour organiser la journée de la «Fête pour la Paix».
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Au point 24, l’attribution d’une subvention de mille euros à l’association « Verre à soie » pour des rencontres de «scrap» en organisant trois ateliers de «scrapbooking» en mars, juin et octobre.
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Au point 25, l’attribution d’une subvention de mille trois cents euros à l’association « AAPPMA DE L’INFERNET CADIERE » pour l’organisation du congrès annuel de pèche
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Au point 26, l’attribution d’une subvention de 850 euros à l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l'Infernet Cadière (A.A.P.P.M.A.) pour travailler avec les écoles de la ville et éditer la plaquette «les poissons de nos étangs, nos rivières et nos marées».
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Au point 27, l’attribution d’une subvention de quatre mille euros à l’association « Acrosphère Vitrolles Trampoline » pour l’organisation de compétitions pour la coupe départementale d'avril 2010 et des stages de trampoline dans d'autres clubs de la région P.A.C.A.
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Au point 28 l’attribution d’une subvention de mille euros à l’association pour « Etang Maintenant » pour l’organisation du périple à cheval de Gérard Fuxa
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mercredi 26 mai 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 26 mai 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule.
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Mercredi 19 mai : L’excellente nouvelle, c’est dans La Provence Edition Etang d’aujourd’hui qu’on la découvre. Au détour d’un reportage sur la Centrale de revalorisation des déchets de l’Arbois qui produira de l’électricité via les biogazs produits par la fermentation enterrée des déchets.
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Donc, les mauvaises odeurs qui touchent épisodiquement certains quartiers de Vitrolles proviennent bien du Centre des déchets ultimes de l’Arbois. La cause est connue et pointée du doigt par le cabinet d’expert en charge de mener l’enquête :
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1/ les pluies importantes de ces deux dernières années, qui rendent difficile l’exploitation du CSDU. En outre, des problèmes d’infiltration ont provoqué des réactions chimiques,
2/ des évacuations de biogaz à travers le couvercle pas assez étanche posé sur le bassin de stockage,
3/ Et enfin, des gros travaux qui ont été effectués ces derniers temps qui ont provoqué le maniement de gros volumes de déchets.
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Trois causes que la CPA niait jusqu’à présent !
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Reste maintenant à chasser ses mauvaises odeurs
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Jeudi 20 mai : Excellente nouvelle : pour la première fois depuis que des études sont menés sur le sujet (1966, 1988, 1997), la part de la voiture dans les déplacements quotidiens est en baisse.
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Bon, je l’avoue, cette baisse est plus que minime (1,3 %) et la voiture reste, et de très loin, le premier mode de transports sur notre région (56,6 %), devançant largement la marche à pied (30,6%), les transports collectifs (9,1 %), les deux-roues motorisés (1,9%) et le vélo (0,7 %).
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Mais il ne fait aucun doute que cette baisse est une rupture, une rupture dans les mentalités, une rupture dans notre société.
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Reste maintenant à pérenniser cette évolution et faire que les moyens de transports alternatifs gagnent désormais beaucoup plus de terrain.
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Vendredi 21 mai : Un « dérangé » s’amuse à prendre pour cible les utilisateurs du Groupe Scolaire Pergaud, qu’ils soient élèves ou adultes. Même si les tirs sont des tirs à la carabine à plomb, ce geste contre un établissement voué aux plus petits est d’une lâcheté sans nom.
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Quelque soit le différent existant entre l’établissement scolaire et ce malade de la gâchette, l’emploi d’une arme, même une carabine à plomb, est inadmissible.
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Je souhaite simplement que ce « tireur fou » sera arrêté rapidement et qu’ils connaissent les joies de la justice des hommes.
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Samedi 22 mai : Commission Culture à Fontblanche avec deux gros sujets à l’ordre du jour : Marseille-Provence 2013 et le devenir de Fontblanche.

Sur ce deuxième sujet, je ne peux que confirmer mes dires lors d’un papier récent : Fontblanche ne peut avoir qu’un avenir culturel et se doit d’être le phare culturel vitrollais. Ce sera l’un des enjeux pour nous permettre de changer l’image de notre ville.

Non seulement le lieu s’y prête mais en plus les vastes espaces l’entourant permettent d’envisager de grandes choses.

Reste maintenant à régler un simple détail : faire travailler notre imagination pour meubler ce lieu
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Dimanche 23 mai : Réunion familiale à la maison pour fêter les quatre vingt ans de ma mère et la naissance le même jour de Lilou !
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Un raccourci saisissant comme seule la vie sait nous le faire et une double raison pour que je me souvienne à jamais du 17 mai.
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L’occasion aussi de voir les quatre générations au grand complet réunis. En ces temps incertains, ces petits moments simples de la vie sont appréciables.
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Ne le répétez surtout pas mais, pour une fois, je ne regrette pas du tout d’avoir raté un match de rugby !
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Lundi 24 mai : J’ai fait ma bonne action : je donne une journée de RTT pour être en jour férié aujourd’hui. Une manière comme une autre d’être solidaire avec nos anciens.
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Toutefois, je me pose moi aussi la question de connaitre l’utilisation de cette manne financière. Peut-être que le polémique qui est en train de poindre apportera la réponse à cette question
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Mardi 25 mai : avec un peu de retard, La Provence ouvre le débat sur l’élaboration du PLU en présentant un dossier qui tient la route, montrant les avantages et les inconvénients de Vitrolles.
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Alors, oui Vitrolles est une ville atypique, toute en longueur mais certainement pas en langueur, avec plusieurs centres et plusieurs quartiers.
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Mais le défi à relever justement est de redonner une homogénéité a autant de diversité, de transformer Vitrolles en une ville où il fait bon vivre et non en une ville nouvelle cité dortoir comme on ne cesse de le clamer.
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Un dur travail de fond mais que l’élaboration du PLU doit initier.
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mardi 25 mai 2010

Conseillers territoriaux : un mode de scrutin à revoir

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Mardi 24 mai 2010 :
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Continuons dans le domaine de la réforme des collectivités territoriales avec, aujourd’hui, le mode de scrutin amenant l’élection des nouveaux « conseillers territoriaux ».
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Sur le fond, je dois avouer que je suis d’accord avec le rapprochement envisagé concernant deux de nos principales institutions, en l’occurrence le Conseil Général et le Conseil Régional. Ma principale préoccupation est que ce rapprochement, tel qu’il est envisagé actuellement, ne me satisfait pas puisqu’il va continuer à faire cohabiter deux structures, regroupant simplement les conseillers « politiques » les peuplant. Question économie, connaissant le budget que représentante les élus dans ces structures, c’est un peu se foutre de la gueule du monde et faire un acte démagogique purement et simplement.
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Ceci étant, étant donné que réforme il y aura, autant essayer de la rendre la plus harmonieuse possible. C’est dans ce sens que la proposition gouvernementale d’élire les futurs conseillers territoriaux au scrutin majoritaire à deux tours s’appuyant sur des circonscriptions établies par ordonnances n’est pas faite pour me plaire.
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Consulté dans le cadre de cette réforme, le Mouvement Démocrate a, il y a quelques jours, publié un courrier à l’adresse du Premier Ministre, François Fillion, reprenant les positions et propositions de notre parti sur ce sujet brulant.
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Etant donné que ce courrier reprend à deux cent pour cent mes propres positions, je me permets de vous en livrer ici-même la teneur :
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Monsieur le Premier Ministre,
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Vous avez demandé à notre mouvement de vous transmettre notre analyse et nos propositions sur le mode d'élection des conseillers territoriaux qui se verraient institués par l'adoption de la loi actuellement en discussion devant le Parlement.
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Permettez-nous trois remarques préliminaires :
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- notre mouvement est favorable au rapprochement entre conseils régionaux et généraux par l’instauration d’un même élu qui appartiendrait ainsi aux deux assemblées. Il s’agit moins de « simplifier », ou de diminuer le nombre de nos élus locaux, que de coordonner de la manière la plus efficace possible l’action des deux collectivités locales chargées des stratégies territoriales et de la solidarité, qui se révèlent souvent redondantes ou concurrentes, en tout cas trop étrangères l’une à l’autre.
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- Nous avons été extrêmement surpris, avant même d’avoir pu répondre à votre interrogation (comme la quasi-totalité des formations politiques de notre pays, à la seule exception de l’UMP et d’un parti associé), de découvrir en commission des lois un amendement du gouvernement tranchant la question dans le sens du scrutin majoritaire à deux tours dans des cantons redécoupés par ordonnance ! Comment, dans un tel scénario législatif, parler de « concertation » ?
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- Les sénateurs de notre mouvement, ainsi que leurs collègues du groupe Union Centriste du Sénat, s’étaient laissé convaincre de voter le texte en première lecture en raison de la prise en compte d’un amendement, accepté par le gouvernement, prévoyant que le mode d’élection de ces nouveaux élus locaux permettrait de représenter « les territoires par un scrutin majoritaire » et « le pluralisme et la parité par un complément proportionnel. » Comme vous l’imaginez sans peine, nous sommes profondément choqués par le reniement de cet engagement et déterminés à défendre, contre le gouvernement, les principes sur lesquels un accord avait été trouvé permettant de réunir une majorité en première lecture.
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Notre réflexion sur le mode de scrutin n’a pas changé et ses principes sont simples. Nous estimons qu’une loi électorale équitable doit permettre d’assurer plusieurs légitimités :
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- une collectivité locale doit assurer équitablement la représentation des électeurs des différents territoires qui la composent. La représentation directe qui permet aux électeurs de choisir leur élu sur sa personnalité est une tradition française qui garantit que le tissu des élus « couvrira » de manière exhaustive et identifiée la mosaïque de ces territoires et des aspirations de ceux qui y vivent. Le mode d’élection qui permet cette représentation est le scrutin uninominal de circonscription ou de cantons équitablement composés sous le contrôle de la loi et de commissions arbitrales pluralistes.
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- Deux autres légitimités doivent être prises en compte : celle de la représentation équitable du pluralisme des sensibilités, et celle de la juste parité entre femmes et hommes dans les Assemblées. En effet, le scrutin majoritaire peut conduire au monopole de la représentation au profit d’une ou deux familles politiques, et à la domination voire à l’exclusion d’un sexe de la représentation politique. Pour garantir le pluralisme et la parité, le mode d’élection est la représentation proportionnelle.
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- Enfin l’égalité du citoyen devant le suffrage ne peut être satisfaite que par une juste représentation des minorités et des découpages qui n’admettront pas de graves disparités entre circonscriptions. Si ces disparités existaient, elles devraient nécessairement être effacées ou amoindries par des mécanismes de correction. Là encore une représentation proportionnelle est la seule réponse.
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Est-il besoin de souligner que parité, pluralisme, égalité des électeurs devant le suffrage forment trois obligations constitutionnelles qui se trouveraient inévitablement mises en cause par le retour en arrière décidé par le gouvernement ? Une telle atteinte aux principes constitutionnels se trouverait d’autant plus sanctionnée par le Conseil Constitutionnel qu’il s’agirait, pour la première fois depuis des décennies, d’un recul par rapport à la situation établie (actuellement un tiers environ des élus concernés sont élus au scrutin de liste proportionnel, répondant donc aux impératifs de parité et de pluralisme) !
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Notre proposition est donc celle-ci :
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- les conseillers territoriaux devraient être élus pour partie (les deux tiers environ) au scrutin uninominal majoritaire de circonscription à deux tours, assorti de règles d’encouragement à la mixité de la présentation de candidatures pour améliorer la parité.
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- Le tiers des sièges restant serait attribué au scrutin proportionnel sur base des suffrages obtenus par les formations politiques au premier tour. Les sièges seraient attribués aux formations ayant dépassé le seuil de 5 pour cent des suffrages exprimés, après prise en compte des sièges obtenus à l’issue du deuxième tour dans les circonscriptions territoriales.
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Ce mode de scrutin qui obéit aux mêmes principes que le scrutin en vigueur en Allemagne permet de satisfaire à la fois tous les critères d’une représentation équitable, territoriale, paritaire et pluraliste.
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Il faut ajouter, de surcroît, que s’agissant d’élire une assemblée unique, là où deux assemblées existaient préalablement avec deux règles de représentation différente, l’équité de la représentation ne peut être sacrifiée sauf à manquer gravement, et pour six ans, aux lois d’équilibre sans lesquelles la démocratie menace de n’être plus que la dictature de la majorité sur des minorités écartées de la représentation.
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Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de mes sentiments distingués.
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François Bayrou
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Pour télécharger la lettre originale : Lettre de François Bayrou

lundi 24 mai 2010

Coopérative métropolitaine plutôt que « Grand Marseille » hégémonique

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Lundi 24 mai 2010 :
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De nouveau la réforme des collectivités territoriales est sur le devant de la table et le « Grand Marseille » pointe de nouveau son nez.
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Je me suis déjà exprimé sur le sujet et j’ai dis combien ce projet d’un Marseille trop puissant m’indispose. J’ai déjà dis combien je préfère une métropole se regroupant autour d’un projet métropolitain, d’un partenariat accepté et concerté plutôt qu’une intégration aux forceps comme certains « barons » marseillais l’envisage.
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Cette volonté marseillaise transpire dans tous ses actes, toutes ses prises de positions, toutes ses déclarations, même les plus anodines.
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Dans ce contexte, l’initiative de Jean-Noel Guerini de réunir les leaders des intercommunalités des Bouches-du-Rhône et de prôner « une réflexion commune pour la construction d’une aire métropolitaine réfléchie et concertée » n’est pas faite pour me déplaire.
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En terme plus clair, une coopération entre institutions pour mettre en place une ambition partagée et des projets communs en rassemblant au-delà des différences de sensibilités politiques et des clivages gauche-droite.
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En essayant de regrouper sur l’idée d’un pôle métropolitain partageant un projet commun, Jean-Noël Guérini heurte de front la volonté marseillaise dont Renaud Muselier est le chantre du fait métropolitain c'est-à-dire sur un territoire donné, une fonction démographique, une fonction de commandement, une dimension culturelle forte/
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Exactement le contraire de mon idée de la métropolisation.
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En réunissant autour de son idée la communauté urbaine de Marseille (18 communes), les communautés de communes vallée des Baux et Alpilles (10 communes), Rhône-Alpilles-Durance (10 communes) et les communautés d’agglomération (pays d’Aubagne et de l’Étoile, pays d’Aix, Agglopole Provence, Arles- Crau-Camargue-Montagnette, pays de Martigues soit 71 communes), ainsi que le syndicat d’agglomération nouvelle Ouest-Provence (6 communes) le président du Conseil Général est sur la bonne voie.
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Et la volonté de mettre en place une coopération couvrant des domines aussi variés que l’économie, le tourisme, l’aménagement du territoire et bien entendu deux domaines qui me tiennent à cœur, l’agriculture et les transports, me semblent un bonne chose qui avance vers le point positif d’entente que nous attendons tous.
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dimanche 23 mai 2010

L’info du dimanche : L’odieux chantage de Ryanair

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Dimanche 22 mai 2010 :
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La nouvelle rubrique de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Aujourd’hui, en France, jusqu’à preuve du contraire, il y a des lois qui en principe sont les mêmes pour tous, une justice indépendante pour les faire respecter, et des parlementaires élus démocratiquement pour les voter.

Et cet état de chose choque Michael O’Leary, le roi du Low Cost, le patron de RyanAir qui ne supporte pas de se faire « pincer » par la justice française et qui, étant donné que tout le monde sait qu’il est au dessus des lois, se livre à l’odieux chantage du « Puisque c’est comme cela, je m’en vais ! »

Quand de surcroit ce « gentleman » est connu pour faire la chasse aux subventions des collectivités territoriales, lançant une compétition malsaine entre les aéroports de province, en leur faisant miroiter les centaines de milliers de touristes qui allaient débarquer dans leurs terminaux. Du coup, les collectivités territoriales et les Chambres de Commerce qui gèrent ces aéroports régionaux ont déployé le tapis rouge et surtout sorti le carnet de chèques pour accueillir Ryan Air. Marseille-Provence n’a pas dérogé à la règle avec MP2.

« Je suis particulièrement choqué des pressions exercées actuellement sur les dirigeants de la compagnie aérienne Ryanair » a commenté Jean-Claude Gaudin. Je suis pour ma part choqué qu’un élu de la République qui a voté les lois en question et dont les amis au Gouvernement ont promulgué le fameux décret, et qui se doit normalement de défendre l’indépendance de la justice puisse tenir de tel propos.

« C'est tout notre territoire qui risque d'être déstabilisé » a commenté Jacques Pfister qui fait bien peu de cas du fait indéniable que Ryanair à Marseille ne vit que par ses lignes du Maghreb et que, quoiqu’il arrive, son cher aéroport recevra toujours la visite des appareils irlandais. « Ryanair est une compagnie extrêmement sérieuse en accord avec ce qui a été signé lors de son installation sur la plateforme marseillaise » a-t-il ajouté oubliant très certainement la mésaventure de l’aéroport de Strasbourg ;

Enfin, est-ce le rôle d’un aéroport de créer un groupe facebook pour « sauver le lowcost à Marseille Provence », allant ainsi à l’encontre des règles de la bienséance ?
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Pour ma part, que Ryanair reste ou se casse m’indiffère sauf que dans le second cas, je pourrais peut-être enfin profiter du jardin quand il fait beau, chose que je peux difficilement faire depuis l’ouverture de MP2. Par contre, qu’élus de tout crins n’oublient pas leur rôle !
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Pour mémoire, le parquet d’Aix vient d’ouvrir une information judiciaire pour « travail dissimulé, prêt illicite de main d’oeuvre, emploi illicite de personnel navigant et entrave au fonctionnement du comité d’entreprise ».
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Ryanair menace de fermer sa base française en cas de poursuites judiciaires
LEMONDE.FR avec AFP | 20.05.10 | 21h26
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Le directeur général de la compagnie d'aviation à bas coût irlandaise Ryanair a menacé jeudi 20 mai de fermer sa base de Marseille si des poursuites judiciaires sont engagées à son encontre pour travail illégal. "Si le parquet nous poursuit devant les tribunaux, nous fermerons la base et tant pis pour les emplois et les passagers", a lancé Michael O'Leary, estimant se conformer à la législation européenne qui prime sur la loi française.
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Le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert début avril une information judiciaire contre Ryanair pour travail dissimulé. Le procureur de la République d’Aix a déclaré à l'AFP n'avoir aucun commentaire à faire alors que "l'instruction est en cours". Ryanair conteste un décret du 21 novembre 2006 soumettant les personnels navigants des compagnies étrangères installées en France au droit français. Déboutée en 2007 par le Conseil d’Etat, elle a saisi la Cour européenne des droits de l'homme.
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Ce décret "stupide" est le résultat du "lobbying d'Air France", a dénoncé M. O'Leary, relevant qu'il avait été pris après l'ouverture à Marseille de l'unique base dont la compagnie dispose en France. Les cent vingt employés de Ryanair à Marseille "paient leurs impôts, leurs cotisations sociales et de retraite en Irlande, conformément à la législation européenne", a-t-il poursuivi. "Le seul gagnant sera Air France, qui aura encore éliminé un concurrent, tandis que 1 000 emplois locaux seront perdus et le trafic passager va s'effondrer." Depuis 2006, Ryanair a transporté 3,3 millions de passagers au départ de Marseille et prévoit d'en transporter 1,7 million en 2010.
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JEAN-CLAUDE GAUDIN DÉFEND LA COMPAGNIE
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"Je suis particulièrement choqué des pressions exercées actuellement sur les dirigeants de la compagnie aérienne Ryanair", a déclaré le sénateur et maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Un départ de Ryanair "serait une catastrophe pour la cité phocéenne et sa région" a-t-il poursuivi. La chambre de commerce et d'industrie de Marseille-Provence (CCIMP) ainsi que l'aéroport qu'elle contrôle ont également espéré une solution, soulignant que Ryanair représentait pour le territoire 550 millions d'euros de retombées économiques. "C'est tout notre territoire qui risque d'être déstabilisé", a réagi dans un communiqué Jacques Pfister, président de la CCIMP. "Il ne s'agit pas d'un chantage mais de la réaction d'un industriel déçu parce que les règles du jeu ont changé", a commenté le directeur de l'aéroport, Pierre Régis.
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De son côté, le vice-président PS du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Patrick Menucci, a estimé "indigne" la menace de Ryanair, soulignant qu'"il ne faut pas céder à ce type de chantage". En avril, la compagnie britannique à bas coûts easyJet, qui employait quelque 170 salariés à Orly sous statut britannique, a été condamnée à 1,4 million d'euros de dommages et intérêts pour travail dissimulé. Ryanair fait par ailleurs l'objet d'une plainte à Bruxelles déposée par Air France qui l'accuse de toucher des aides publiques illégales en France.
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samedi 22 mai 2010

Le vrai de vrai trailer de « Machete », faux vrai trailer à l’origine

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Samedi 22 mai 2010 :
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Connaissez-vous l’histoire de « Machete » ?

Avant tout, c’est un personnage récurrent de l’univers des deux duettistes que sont Quentin Tanrentino et Roberto Rodriguez. Joué par Danny Trejo, cet acteur mexicain au « facies » si reconnaissable, il hante les films des deux larrons, de Spy Kid (où Machete est le bon tonton) à Desperado.

Lorsque les deux compères tournent leur diptyque Grindhouse, (Boulevard de la mort de Quentin Tarrentino et Planète Terreur de Roberto Rodriguez), ils décident de séparer les deux épisodes par quatre fausses bandes-annonces. « Machete » est l’une de ces bandes-annonces fictives mais celle-ci devient très rapidement culte auprès des fans des deux réalisateurs.
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Ce succès est tel que Quentin Tarrentino pousse Roberto Rodriguez, réalisateur de ce trailer à réaliser le film entier.
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Et pour ce film, culte avant même d’être tourné, les acteurs se bousculent et le casting finalement retenu donne l’eau à la bouche : Danny Trejo, bien sûr, mais aussi Michelle Rodriguez, Jessica Alba, Rose Mc Gowan, Lindsay Lohan pour les femmes, Steven Seagal, Don Johnson, Robert de Niro, Cheech Marin et Daryl Sabara, qui a bien grandi depuis l’époque Spy Kid !
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C’est désormais chose faite. La date de sortie en France n’est pas encore fixée mais la bande annonce circule sur le net … Pas la fausse, la vrai !
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Donc, cette fameuse vraie bande annonce en attendant la sortie du film en France, probablement fin septembre.
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=0hwgEBQm3ak
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vendredi 21 mai 2010

Vers une vraie Europe fédérale ?

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Vendredi 21 mai 2010 :
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Avant de parle d’Europe fédérale de manière stricto-sensus, il est peut être temps voire même urgent de se pencher sur les problèmes économiques et budgétaires créés par l’éclatement des politiques menées dans chaque état.
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Comme le pense Marielle de Sarnez, je crois aussi en mon fort intérieur qu’ « Il est vital de créer des synergies entre les budgets nationaux et d'harmoniser notre fiscalité », en terme plus clair, de créer une véritable gouvernance économique.
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Intervenant il y a quelques jours en session plénière du Parlement européen, réuni à Strasbourg, lors du débat conjoint consacré aux mécanismes de gouvernance économique renforcée, Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem a déclaré: « Cette crise est la plus grave à laquelle est confrontée aujourd'hui l'Europe. C'est pourquoi il y a urgence. Evidemment il nous faut prendre des décisions, de bonnes décisions et ce, sans attendre le mois d'octobre ».
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« Le plan de sauvegarde a été une première décision, sans doute trop tardive mais enfin mieux vaut tard que jamais. Il faut maintenant le compléter d'urgence par la création sur le long terme d'un vrai fonds monétaire européen, par la mise en place d'un marché obligataire européen et par la création d'une agence de notation européenne »,
a-t-elle précisé.
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« Nous le savons tous », a poursuivi Marielle de Sarnez, « la monnaie unique ne pourra pas fonctionner sans convergence budgétaire, fiscale, économique et politique. Quand l'Europe ne donne pas le sentiment d'être gouvernée, c'est très simple, elle laisse toute la place aux marchés et aux spéculateurs. Donc nous parlons beaucoup de gouvernance économique mais peut-être faudrait il nous concentrer sur la question de la gouvernance elle-même de l'Union européenne qui nous a manquée ces derniers-temps. »
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« Nous devons, à mon avis, nous fixer deux objectifs: oui bien sûr, il faut réduire l'endettement, mais il faut le faire de façon réaliste et de façon crédible. Il faut, en même temps, dégager des marges de manœuvres et faire les réformes nécessaires pour préparer l'avenir. On doit faire les choses en même temps, ces deux choses-là en même temps ».
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« C'est pourquoi, il est vital de créer des synergies entre les budgets nationaux des États-membres, et j'aurai préféré que la Commission le dise de cette façon-là.
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C'est pourquoi, il est vital - également - de réformer notre fiscalité, de la mettre davantage au service du développement et de la croissance et de l'harmoniser.
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Nous n'aurons pas d'Union monétaire sans Union budgétaire, économique et politique »,
a conclu Marielle de Sarnez.
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jeudi 20 mai 2010

Ne pas oublier Jafar Panahi

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Jeudi 20 mai 2010 :
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Vous avez pu voir en pointillé sur ce blog que je m’intéressais un peu à l’Iran. Reste de ma jeunesse estudiantine à l’université de Provence où mes ami(e)s s’appelaient Soraya, Barak, Bani, Sadaf …

Alors que Ali Vakili Rad, l’assassin de Chapour Baktiar, est accueilli en héros à Téhéran, un nouvel épisode honteux mat l’Iran sur le devant de la scéne, un Iran dont je sais en mon fort intérieur que ce n’est ni ne peut être l’Iran

Dans ce contexte, avec le souvenir de Barak dont j’ai appris la mort il y a quelques mois avec vingt ans de retard, je ne peux que publier le message de l’un des plus grands cinéastes iranien, Jafar Panahi, juré au festival de Cannes emprisonné à la prison d’Evin depuis deux mois pour un film même pas tourné, actuellement en grève de la faim.
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Dernière déclaration de Jafar Panahi depuis sa grève de la faim relayée par le site internet « La règle du jeu »
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“Par la présente je déclare les mauvais traitements subis dans la prison d’Evin.
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Samedi 15 mai 2010, les gardes de la prison sont entrés subitement dans notre cellule n° 56. Ils nous ont emmené, moi et mes camarades de cellules, nous ont dénudé et gardé dans le froid pendant une heure et demie.
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Dimanche matin, ils m’ont emmené dans la salle d’interrogatoire et m’ont accusé d’avoir filmé l’intérieur de ma cellule, ce qui est complètement faux. Ils ont par la suite menacé d’emprisonner ma famille à Evin et de maltraiter ma fille dans une prison insécurisée dans la ville de Rejayi Shahr.
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Je n’ai rien bu ni mangé depuis dimanche matin, et je déclare que si mes volontés ne sont pas respectées, je continuerai mes instants sans boire ni manger. Je ne veux pas être un rat de laboratoire, victime de leurs jeux malsains, menacé et torturé psychologiquement.
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Mes volontés sont :
- La possibilité de contacter et de voir ma famille, et l’assurance totale de leur sécurité.
- Le droit d’avoir et de communiquer avec un avocat, après 77 jours d’emprisonnement.
- Une liberté sans condition jusqu’au jour de mon jugement et du verdict final.
- Enfin, je jure sur le cinéma, auquel je crois : je ne cesserai ma grève qu’une fois mes volontés assouvies.
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Ma dernière volonté est que ma dépouille soit rendue à ma famille pour qu’elle puisse m’enterrer où elle le souhaite.”
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Jafar Panahi
Source : Centre culturel Pouya, mardi 18 mai 2010, Cannes.
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mercredi 19 mai 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 19 mai 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule.
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Mercredi 12 mai : Ce soir, en attendant « Lost », je regarde « Esprit Criminel ». Et là, je suis très surpris par la traduction française d’un épisode de la nouvelle saison ayant pour protagoniste une femme, serial killer, d’origine yougoslave, dont le facteur déclencheur est ce qu’elle a subit à Srebrenica.

Surpris parce que je ne savais pas que les croates avaient fait parti des assiégeants de Srebrenica ni que les français avaient fermés les yeux. Pas un mot des serbes, pas un mot des bosniaques, pas un mot des hollandais, pas un mot sur le côté religieux de ce massacre.
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La question que je me pose est : est-ce que cette interprétation historique vient de la traduction ou la traduction est fidèle au mot prêt et auquel as c’est la vision américaine du massacre de Srebrenica que nous avons entendu ?
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Dans les deux cas, comment une chaine généraliste française a pu laisser passer une telle interprétation proche du négationnisme ?
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Jeudi 13 mai : Dommage que mon père ne lise pas l’édition de l’Etang de la Provence. Il aurait certainement apprécié le billet d’humeur de Colette Auger d’hier sur le manque d’information « people » concernant les politiques locaux. Alors, étant donné que mon père lit ce blog, l’intégralité du billet de Colette :
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« Un dîner de samedi soir. Les convives sont tous gens intéressés par la chose publique. La maîtresse de maison entre autres : "C’est bien ce que vous faîtes, vous les journalistes, dans vos pages locales, franchement, c’est complet, on sait tout sur les conseils municipaux, les faits divers, les pollutions, tout quoi".
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Après autant de pommade, le "mais" et sa suite plus délicate étaient inévitables. Ce qui n’a pas tardé : "Mais il manque quelque chose d’essentiel, le "people". Les gens ont besoin de savoir la vie de leurs élus par exemple. Où est-ce qu’ils prennent leurs vacances, qui est copain avec qui, où est-ce qu’ils font leurs courses, tout ça". Et la maîtresse de maison de conclure, forte de ses certitudes, "l’information people c’est indispensable aux lecteurs, même dans les villes et les villages".
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Elus, prenez garde... Le "people" aura votre peau »
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Vendredi 14 mai : Nouvel épisode au feuilleton fleuve « Granola » avec cette fois-ci le remboursement à 100 % des nouveaux Granola Cookies. Pour promouvoir cette nouvelle variété de biscuits, Lu propose de rembourser le paquet acheté suivant les conditions habituelles à ce type d’opération : ticket de caisse avec entouré l’achat en question comme justificatif, code barre original découpé sur le paquet et RIB.

Là où cela devient pour le moins amusant, pour le plus délirant, c’est que le remboursement se fait, d’une part par l’envoi d’un bon d’achat de 1.95 euros et d’autre part par un virement bancaire pour la différence entre le prix d’achat et le bon d’achat.
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Donc, pour mon cas, avec mon paquet acheté 2.16 euros, je vais recevoir par la poste un bond d’achat de 1.95 euros et par virement bancaire 21 centimes !
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Absolument délirant !
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Samedi 15 mai : Énorme, gigantesque, sublime « Racing Club de Toulon » - « ASM Clermont-Auvergne ». Le jeu, le suspense, la maestria, et la victoire au bout d’un match haletant qui ne laissa qu’un vainqueur : le rugby !
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Alors, oui l’essai de Zirakashvili n’y était pas et la pénalité de Wilkinson était injugeable. Ceci étant, nous avons assisté au plus incroyable des matches.
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« Dantesque » a mis le Midi Olympique sur son site ce soir.
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Ce mot résume bien la situation, aussi bien de Toulon, éliminé avec plus que les honneurs et dans une dramaturgie que l’on ne pensait ne plus revoir à l’ére du professionnalisme, que pour Clermont qui se qualifie au bout du suspense.
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En toute pour le Brennus maintenant.
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Dimanche 16 mai : La "girafe de livres" de Jean-Michel Rubio brulée par des pseudo-supporters mais vrais connards.

Je dois avouer que je partage l'écœurement de Mennucci. Et pour une fois, j'aurais préféré être d'accord avec lui sur un autre sujet.

Tout cela ne peut me mener qu’à une seule conclusion : Une raison de plus pour préférer de plus en plus le rugby et aimer de moins en moins le foot

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Lundi 17 mai : La Communauté d’agglomération du pays Aubagnais (12 communes) a fêté il y a deux jours le premier anniversaire de la gratuité de son réseau. Quelles brèves conclusions en tirer ?
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Une augmentation substantielle de sa fréquentation : + 64 % observé de mai à décembre 2009 et + 90 % de janvier à mars 2010 ! Mais aussi une augmentation (en proportion nettement moins importante) des actes d’incivilités.
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Durant cinq jours, les usagers sont invités à fêter le premier anniversaire de cette gratuité des transports. Une excellente initiative à tout point de vue que je ne peux que soutenir.
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Et puis, qui sait, peut-être qu’à terme, cette gratuité gagnera d’autres collectivités territoriales dont le Pays d’ Aix ! On peut rêver, non ?
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Un choix politique fort et un bouleversement pour les usagers comme le prouve l’explosion de la fréquentation.
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Mardi 18 mai : Le nouveau logo municipal fait couler beaucoup d’encre sur le forum de La Provence. Parmi les reproches, une constante : « J'espère qu'au prochain conseil, un élu d'opposition, demandera d'estimer le coût de cette opération aussi inutile que dérisoire. »
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La question demande en effet d’être posée mais j’ai d’ores et déjà une piste de réponse, mise elle-aussi en ligne sur le même site.
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Simple remarque en passant concernant les couts :
1/ Le logo a été étudié en "interne" donc cout minime.
2/ Le passage au label Marianne impose (sauf erreur ou omission de ma part) une remise aux normes de toutes la paperasserie administrative.
3/ Le "panneautage" est à ce point obsolète sur Vitrolles qu'un renouvellement est plus que nécessaire voire même urgent et obligatoire.
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Donc je pense que les hauts pontes de la mairie ont du se dire que faire "une pierre trois coups" était rentable.
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Ceci-dit, il y avait peut-être d'autres priorités mais celà est une autre histoire
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mardi 18 mai 2010

Pas d’article aujourd’hui

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Mardi 18 mai 2010 :
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La vie possède des impondérables qui font que !
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Pour cause d’une petite fille un peu trop pressée qui a débarqué en ce bas monde avec une semaine d’avance, vous serez privé de papier aujourd’hui.
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Comme quoi, la maternité de Vitrolles ne met pas au monde que les enfants de Zizou !
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Bienvenue à toi Lilou, dans un monde pas franchement …
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lundi 17 mai 2010

Retraites : Consultation et pistes de réflexions

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Lundi 17 mai 2010 :
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Comme il s'y était engagé, le Mouvement Démocrate a lancé une grande consultation sur le sujet si important de la réforme des retraites.
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Ces derniers jours, une délégation du Bureau exécutif, conduite par François Bayrou, a procédé à l'audition des grandes organisations professionnelles : UNSA, FSU, CGT, CFTC, CGPME, MEDEF, FO, CFDT, UPA et FNSEA.
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A la suite de ces auditions, le Mouvement Démocrate a formulé huit thèses sur la réforme des retraites qui sont actuellement soumises à l’examen, réflexions et amendements des adhérents
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Question « retraites », j’ai déjà abordé le sujet plusieurs fois, donc entre autres :
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18 février 2010 : Retraite, vous avez dit retraite
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15 avril 2010 : Le rapport du COR au cœur des débats
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16 avril 2010 : La contradiction de la retraite et des stock-options
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23 avril 2010 : Parlons un peu retraite
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27 avril 2010 : Retraite et relance de l’emploi sont liées
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De tous ces articles, il ressort une réflexion constante de ma part.
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Il faut que la réforme des retraites aboutisse à une réforme équitable, adaptable dans le temps, durable, soutenable pour tous. Il faut une réforme qui donne une égalité de droits devant la retraite tout en prenant en compte les régimes spéciaux et la pénibilité du travail qui sera discutée et négociée avec les partenaires sociaux y compris les représentants des retraités.
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Dans ce contexte, la taxation des produits bancaires ou des stocks options comme je le vois proposé ici ou là me semble assez contradictoire avec l’idée même qu’elle défend. En effet, e trou de la retraite sera d’autant plus vite comblé s’il y a beaucoup plus de stock options en circulation. En terme clair, le gouvernement aura tout intérêt à favoriser la mise en place et le développement du système des stocks options pour arriver à l’équilibre des systèmes de retraites au fil des années. Voilà une bonne idée libérale comme je les aime !
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Au passage, rappelez-vous que Nicolas Sarkozy, il y a trois ans, a affirmé que l’équilibre des retraites est garanti jusqu’en 2020 par la loi Fillon. Sauf que pour arriver a cela, il aurait fallu que le taux de chômage se stabilise à 4.5 %, que le redéploiement des cotisations UNEDIC vers l’assurance vieillesse ait lieu et que l’apport de l’Etat vers les régimes publics soit de 0.6 % du PIB annuel.
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Pour ma part, je ne fais aucune illusion : ce ne sera pas à 60 ans ! Mieux, si tout va bien j’aurais droit à ma retraite à 64 ans ! Cette simple remarque pour vous faire comprendre que dans ce débat sur la retraite me semble un peu biaisée. Tout simplement parce qu’avec l'allongement de la durée des études, il est de toute façon inévitable de dépasser 60 ans si l'on veut partir avec une pension pleine. A l’inverse de ce qui passait en 1969 où l’âge moyen d’entrée dans la vie active était de 18 ans et trois mois ce même âge est désormais proche des 22 ans
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Si réforme des retraites il y a , qu’elle se fasse dans la sérénité et le calme. Si l’on veut que cette réforme ne soit pas seulement celle du court terme, il faut dessiner l’architecture d’une organisation équilibrée des retraites, en prévoyant son instauration, par exemple à dix ans. Entre temps, il faut qu’une réforme temporaire soit faite pour permettre cette vaste consultation « à tête reposée ».
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Quoiqu’il arrive, il FAUT que la responsabilité de la gestion de ce régime soit confié non pas au pouvoir politique, mais aux partenaires sociaux/
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Petits rappels utiles :
De 2000 à 2020, la population des plus de 65 ans en France va passer de 10 millions à 15 millions (+50%), celle des plus de 75 ans de quatre à six millions et celle des plus de 85 ans va doubler pour atteindre deux millions. Une personne sur deux arrive aujourd'hui à l'âge de la retraite en ayant déjà perdu son emploi.
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dimanche 16 mai 2010

L’info du Dimanche : L’explosion des coûts d’ITER

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Dimanche 16 mai 2010 :
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La nouvelle rubrique de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Aujourd’hui, petit coup de projecteur sur une information qui ne cesse d’inquiéter aussi bien le monde économique que le monde politique : l’explosion des coûts du réacteur à fusion nucléaire ITER.
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Donc, outre les problèmes écologiques, les risques sismiques, les tensions régionales, voici donc un autre problème, prévisible depuis longtemps mais qui se dévoile à peine maintenant.
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A méditer
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L'Europe s'alarme de l'explosion du coût du réacteur à fusion nucléaire ITER
Le Monde | 12.05.10 | 13h33 • Mis à jour le 12.05.10 | 13h33
Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial
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Qui va payer ? C'est une question à 15 milliards d'euros, peut-être davantage : le prix – réactualisé – du réacteur à fusion nucléaire ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) de Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône), près du centre atomique de Cadarache.
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A l'origine, son coût était chiffré à 4,6milliards d'euros pour les dix ans de construction: 45 % à la charge de l'Europe et 9 % à celle de chacun des six autres partenaires (Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon et Russie). A quoi s'ajoutent 4,8 milliards d'euros pour les vingt ans d'exploitation. Mais le budget explose, en raison de l'évolution de la conception du réacteur et du renchérissement des matériaux.
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La contribution de l'Europe (via Euratom) à la phase de construction, fixée au départ à 2,7 milliards d'euros, atteindra 7,2 milliards d'euros : un surcoût de 4,5 milliards d'euros, dont 1,4 milliard à trouver en 2012 et 2013. Quant à la quote-part des partenaires étrangers, difficile à évaluer parce que fournie en nature (matériels et composants), elle va, elle aussi, grimper. La Commission européenne vient de demander que le Conseil et le Parlement "se saisissent d'urgence de cette question". Elle ne voit que deux solutions : un financement complémentaire par les Etats membres, ou une augmentation de l'effort communautaire. Une gageure, dans le contexte économique actuel.
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UNE ESPLANADE DE TERRE OCRE
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Pour l'heure, le site n'est qu'une esplanade de terre ocre gagnée sur la garrigue, au bord de la Durance. Une plate-forme nue de 40 hectares, dont le nivellement a nécessité le déblaiement de plus de 2millions de mètres cubes de matériaux : l'équivalent de la pyramide de Khéops. Le réacteur, dont l'assemblage doit commencer cet été, ne sera pas moins imposant : un colosse haut de 60 mètres, pesant 23 000 tonnes, dont 8 000 tonnes pour le cœur de la machine, soit autant que la tour Eiffel.
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Tout est ici gigantesque, à l'image de la route à grand gabarit aménagée au sud du Lubéron, pour permettre le transit, depuis le port de Fos-sur-Mer, des 300 convois exceptionnels qui, pendant cinq ans, achemineront les pièces du réacteur.
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C'est à ces conditions, disent les promoteurs du projet, que l'homme peut espérer, un jour, maîtriser les réactions de fusion thermonucléaire qui s'opèrent dans le cœur du Soleil. Et disposer ainsi d'une énergie presque inépuisable. "Rêve prométhéen", "chantier pharaonique", rétorquent ses détracteurs. A commencer par les écologistes, qui ont décidé de faire d'ITER… un moteur pour le développement des énergies vertes. Celles-ci vont connaître, sous le soleil de la Provence, un essor inespéré, bien avant que la fusion ne produise ses premiers watts.
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"ITER EST DÉCONNECTÉ DE L'URGENCE CLIMATIQUE"
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Car ITER est une installation expérimentale, dont la mission n'est pas de produire de l'électricité, mais de démontrer "la faisabilité de la fusion". Son démarrage, naguère annoncé pour 2015, a été repoussé à l'automne 2019. Mais il faudra d'abord tester la machine et les premières réactions de fusion ne sont pas programmées avant 2026. Si tout va bien lui succédera, vers 2040, un réacteur de démonstration conçu, lui, pour générer de l'électricité. Ce n'est qu'autour de 2060 que pourrait voir le jour un prototype industriel, pour un éventuel déploiement de la filière à la fin du siècle.
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Cet horizon lointain ne tempère pas l'ardeur des 460 permanents déjà présents sur le site. "C'est un projet enthousiasmant, fruit de plus de cinquante ans de recherche", défend le Japonais Kaname Ikeda, directeur général d'ITER. "La France a tenu tous ses engagements, pour en faire un vrai succès", ajoute Jérôme Pamela, directeur d'ITER-France.
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Les écologistes sont moins emballés. "Nous ne sommes pas opposés à la recherche fondamentale. Mais ITER est déconnecté de l'urgence climatique et énergétique. Les collectivités territoriales ont d'autres priorités", plaide Laurence Vichnievsky, tête de liste d'Europe Ecologie aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Ils ont donc "verdi" le projet, en passant un accord avec la majorité socialiste de Michel Vauzelle.
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La région s'était engagée à investir 152 millions d'euros dans ITER: 70 millions dans la machine et le reste dans divers équipements. Lors de la précédente mandature, les Verts avaient obtenu, pour un programme baptisé Alter-ITER, que pour un euro affecté au réacteur, un euro le soit aux énergies durables et à la maîtrise de l'énergie, soit 70 millions d'euros.
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DES PANNEAUX SOLAIRES SUR LES TOITS DES LYCÉES
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Pour la nouvelle mandature, les accords entre socialistes et écologistes prévoient, outre la poursuite de ce programme, une enveloppe de 60 millions d'euros destinée à l'isolation thermique des bâtiments. Et l'exécutif "n'accompagnera en aucune manière un éventuel surcoût de la machine", prévoit l'accord.
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La région PACA qui, malgré son ensoleillement, se classait en 2004 en vingtième position pour l'équipement photovoltaïque, s'est depuis hissée aux premiers rangs, avec un plan de pose de 100 000 m2 de panneaux solaires sur les toits des lycées. Une quarantaine de chaufferies à bois ont été créées. Une cinquantaine de centres culturels subventionnés pour l'amélioration de leurs performances environnementales. Une centaine de gîtes labellisés pour leur "éco-démarche". Des programmes de maîtrise de l'énergie soutenus dans l'industrie, l'agriculture et le tourisme. Des formations lancées avec les entreprises artisanales et les centres d'apprentissage.
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De plus, 30 000 chèques énergies renouvelables ont été distribués à des particuliers pour l'acquisition de chauffe-eau solaires et de chaudières à bois. Des centaines d'emplois créés sur des postes de maîtrise de l'énergie ou d'animation de réseaux. "En six ans, le budget énergie de la région a été multiplié par six", se félicitent les écologistes.
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Même sans ITER, "le développement des alternatives énergétiques était une volonté politique", assure Christophe Castaner, vice-président (PS) du conseil régional. Mais, complète Annick Delhaye, vice-présidente (Verts), grâce à lui, "elles ont été boostées dans tous les secteurs". Un premier succès – paradoxal – pour la fusion.
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Pierre Le Hir
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