jeudi 30 septembre 2010

Ryanair me les gonf***

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Jeudi 30 septembre 2010 :
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La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair, visée par une information judiciaire ouverte par le parquet d'Aix-en-Provence, a été mise en examen pour travail dissimulé et prêt illicite de main-d’œuvre, notamment. A la suite d'une plainte déposée par plusieurs syndicats et l'Office central de lutte contre le travail illégal, il lui est reproché d'employer ses 120 salariés de Marseille selon le droit social et fiscal irlandais. Mardi 28 septembre, Ryanair a confirmé sa menace, déjà brandie en mai, de quitter dès novembre l'aéroport pour une autre base, "non française".

Le modèle économique de Ryanair consiste notamment à payer de (faibles) cotisations sociales en Irlande pour ses 120 salariés basés à l'aéroport MP2 de Marignane, en s'exonérant des versements à la Sécurité sociale et aux caisses de retraites françaises.

Un comble quand on connaît les pratiques de cette compagnie dont le low-cost a tendance à disparaître dès que l’on désire la moindre boisson en plein vol.

Et de nouveau me poser la question de savoir comment, au nom de l’emploi, une collectivité territoriale en est amené à faire « carpette » et se plier à tous les chantages de compagnies low-cost, même si elle un trêfle à quatre feuille dans la main.

Aujourd’hui, en France, jusqu’à preuve du contraire, il y a des lois qui en principe sont les mêmes pour tous, une justice indépendante pour les faire respecter, et des parlementaires élus démocratiquement pour les voter.

Et cet état de chose choque Michael O’Leary, le roi du Low Cost, le patron de RyanAir qui ne supporte pas de se faire « pincer » par la justice française et qui, étant donné que tout le monde sait qu’il est au dessus des lois, se livre à l’odieux chantage du « Puisque c’est comme cela, je m’en vais ! »

Quand de surcroit ce « gentleman » est connu pour faire la chasse aux subventions des collectivités territoriales, lançant une compétition malsaine entre les aéroports de province, en leur faisant miroiter les centaines de milliers de touristes qui allaient débarquer dans leurs terminaux. Du coup, les collectivités territoriales et les Chambres de Commerce qui gèrent ces aéroports régionaux ont déployé le tapis rouge et surtout sorti le carnet de chèques pour accueillir Ryan Air. Marseille-Provence n’a pas dérogé à la règle avec MP2.

Par contre un constat s’impose : outre l’illégalité économique, Ryanair est réputé pour ses décollages limites et ses coups de couteau dans les routes obligatoires à tenir. Tout le quartier des Pinchinades connaît le tréfle à quatre feuilles d’un peu trop prés, de vraiment trop près.

Dans ce contexte, je suis pour ma part choqué que des élus de la République qui ont voté les lois permettant de mettre Ryanair en examen et dont les amis au Gouvernement ont promulgué les fameux décrets, et qui se doivent normalement de défendre l’indépendance de la justice puissent tenir de tel propos.

Ryanair a besoin de Marseille, ne serait ce que pour ses lignes sur le Maghreb, premières destinations de la compagnie au départ de Marignane. Quoiqu’il arrive, son cher aéroport recevra toujours la visite des appareils irlandais.

Enfin, est-ce le rôle d’un aéroport de créer un groupe facebook pour « sauver le lowcost à Marseille Provence », allant ainsi à l’encontre des règles de la bienséance ?
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Pour ma part, que Ryanair reste ou se casse m’indiffère sauf que dans le second cas, je pourrais peut-être enfin profiter du jardin quand il fait beau, chose que je peux difficilement faire depuis l’ouverture de MP2.
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Par contre, qu’élus de tout crins n’oublient pas leur rôle !
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mercredi 29 septembre 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 29 septembre 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 22 septembre : J’ai été mis au courant d’une étrange histoire touchant le Leclerc de la Tuillière. Il y a une dizaine de jours, une connaissance, au volant de sa 308, est allée faire le plein de diesel à cette station réputée la moins chère de Vitrolles. Quelle ne fut pas sa surprise quand, moins de trois kilomètres plus tard, l’ordinateur équipant sa voiture lui signala « eau dans le carburant » et lui intimant l’ordre de stopper.
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Après vidange du réservoir, le concessionnaire Peugeot appelé à la rescousse confirma la présence d’eau dans le réservoir dans une quantité non négligeable et dommageable pour les moteurs avec des réparations à la clef sur le véhicule.
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A ce jour, le Leclerc de la Tuillière, sommé par l’assurance de donner des explications, n’a toujours pas répondu au courrier (mais, bénéfice du doute, c’est peut-être à cause des nouveaux logiciels de la Poste !)
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Je vais éviter de me servir à Leclerc désormais !
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Jeudi 23 septembre : Cela fait longtemps que je n’ai plus parlé du feuilleton « Granola ». Comme vous avez du vous en rendre compte en lisant ce blog, ce petit biscuit fait parti des denrées incontournables dans mon foyer. Pire, j’en connais au moins deux qui seraient prêtes à tuer père et mère pour avoir le dernier biscuit. Donc, pas question de tomber en pénurie de cet indispensable élément dans la stabilité de ma famille.
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Aujourd’hui, pas de grandes découvertes sauf une petite partie de rigolade avec cette offre de Carrefour en « Prix choc » annoncée en tête de gondole de deux paquets pour 2,32 euros alors qu’en rayon, bien planqué sur la dernière étagère, le paquet unique est à 1,12 euros, soit 2.24 euros à l’unité. Belle offre choc !
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Et pour terminer en restant dans le domaine du commerce, que penser des prix « yoyo » de la lessive « Persil Amandes » chez Leclerc qui, d’une semaine sur l’autre varie de près de 50 centimes à la hausse ou à la baisse sans réelle explication rationnelle (à moins que la lessive soit indexée sur le prix du baril de Brent !)
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Vendredi 24 septembre : Pour éviter certaines problématiques de couple (!) liées au mode de conduite, je dispose donc à plein temps d’un chauffeur (comme les ministres ou les députés ou autres hautes personnalités). Cette disponibilité me permet de me concentrer sur des lectures que je n’aurais pas eu le temps d’étudier en temps normal. Donc, aujourd’hui, entre Vitrolles et le péage de Bandol, j’ai eu le temps de lire et pondre quelques remarques en marge du dossier sur l’université de rentrée du MoDem où je me rends.

Et ces notes, je dois l’avouer, me serons très utile dans les ateliers successifs où je me suis rendu pour ne pas perdre de vue le côté local de la politique et la problématique particulière rencontrée à Vitrolles. Ces notes vont me permettre d’apporter, via ces ateliers, des réponses à quelques interrogations que j’ai et me pousser, dès vendredi soir, à réfléchir aux pistes à appliquer pour notre chère ville au rocher.
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Samedi 25 septembre : Deuxième jour de l’université de rentrée du MoDem à Giens et travail sérieux au programme avec les retraites le matin et la dette l’après-midi. Entre, je me fais harponner par mon « animateur » préféré pour parler avec lui des relations que les politiques locaux doivent avoir avec la presse locale. Intéressant comme débat dans lequel je me retrouve donc entrainé à l’improviste. Je regrette quelques instants de ne pas avoir suivi l’atelier de Childéric ayant pour thème « Parler en public » mais après quelques secondes de flottement, « No problemo, baby » comme le dirait un de mes héros préféré.
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L’après midi, je ne peux m’empêcher, comme chaque année et juste pour le fun, de me rendre à un atelier pour le moins intéressant « Paroles de blogueur ». Cela permet de rencontrer les blogueurs MoDem, voire d’autres sensibilités suivant qui est invité, d’échanger sur nos expériences et nos difficultés et trouver de nouvelles idées. Et, encore une fois, je suis surpris par la vitalité et le sérieux de ces blogueurs emblématiques et par le travail de fond qu’ils fournissent. Je les admire.
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Quant au soir et au débat ayant pour thème « Vivre ensemble ou séparés dans la société française », je ne peux que conseiller d’aller le visionner sur le site du Mouvement Démocrate vu la densité et la tenue des échanges faits entre les differents protagonistes.
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Dimanche 26 septembre : Dernier jour de l’université d’été et discours de clôture de François Bayrou. Aucun commentaire sur ce sujet là, je vous renvoie à mon post du lundi 27.
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Par contre, grand moment avec la rencontre inopiné et impromptu autour du café matinal avec un haut responsable politique national quand, après quelques considérations généralistes sur la victoire la veille de l’USAP au finish contre Bayonne, nous nous sommes retrouvés en plein débat sur la question: "quelle politique de transports adopter dans le cadre d’une collectivités territoriales responsable de moyennes importances" avant de dévier sur les déficiences du plan de dessertes des nouveaux aménagements des terminaux portuaires de Fos.
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Bilan : Plus d'une heure d’un échange intense autour de trois cafés successifs, échange démarré à deux qui se termina à une bonne cinquantaine dont quelques journalistes de la presse nationale, un échange instructif dont je vous parlerais de manière plus longue sur ce même blogs dans quelques jours.
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Je vous promets : je n’ai même pas eu les chevilles qui ont gonflé !
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Lundi 27 septembre : Le retour à la politique vitrollaise est rude. Je découvre le tract distribué la veille sur le marché par les élus du groupe majoritaire. Je ne sais qui a eu l’idée du titre mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il serait digne de participer au concours de « une » de la presse trash. Je vous laisse juger par vous-même « Vitrolles, ville engloutie, rayée de la carte » !
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Disons le tout de suite : nos élus ont raisons de s’inquiéter d’une main mise de Marseille sur Vitrolles. Notre gigantesque voisin lorgne depuis longtemps sur les rives de l’étang de Berre et sur la manne financière que cela pourrait lui rapporter
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Maintenant, dans le cas où cette loi soit définitivement votée et dans le cas (plus improbable) que Nicolas Sarkozy soit réélu et donc, que cette politique curieuse et anti républicaine continue à être appliqué, nous pourrons difficilement échapper à cette absorption. Dans ce cas là, plutôt que de s’élever sans espoir contre cette réforme, essayons de la prévoir et de la négocier de manière à ce qu’elle soit la moins terrible pour nous.
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Donc, de nouveau, dans ce cas là, je renouvelle ma position qui est « oui à une association avec Marseille, non à une absorption pure et simple ». Et à tout prendre, que Vitrolles reste rattachée à une métropole autour d’Aix-en Provence plutôt que Marseille.
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Mardi 28 septembre : Nouvelle manifestation du Collectif de défense de la Poste sur Vitrolles et nouvelle occupation du bureau du Centre urbain, et ce jusqu’à vingt heures, heure de la fermeture officielle le mardi de ce bureau.

L’occasion pour moi « d’introniser » auprès de nos partenaires la « Mme Poste » du MoDem, notre très chère Annie Pignolet, toujours à la pointe du combat dès le moment où il s’agit de défendre le service public des attaques des requins de la finance.
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mardi 28 septembre 2010

Vitrolles, ville engloutie,rayée de la carte

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Mardi 28 septembre 2010 :
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Pendant que je me prélassais à Giens, les élus municipaux de Vitrolles battaient le pavé pour attirer l’attention des citoyens sur les risques que comportent la réforme des collectivités territoriales en donnant la possibilité de création de grandes métropoles.
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La présence à quelques encablures de nous d’une ville comme Marseille est déjà assez inquiétant pour ceux qui, habitant sur le pourtour, n’ont aucune envie de se faire avaler tout cru. La présence à la tête du projet de « Grand Marseille » d’une personnalité comme Renaud Muselier rend ce projet encore plus dangereux pour nous, pauvres vitrollais qui ne souhaitent que vivre à l’abri des appétits ambitieux et hégémoniques de cette ogresse.
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Dans le contexte actuel, alors que la loi est en train de faire la navette entre le sénat et l’Assemblée nationale, la position des élues du groupe majoritaire, quoique volontairement alarmiste, est parfaitement compréhensible. Même di des amendements, la plupart à l’initiative de l’Association des Maires de France, structure que l’on peut difficilement taxer de gauchistes, ont été fait, les velléités d’hégémonie d’une métropole comme Marseille ne peuvent qu’inquiéter tout eux qui travaillent à une vie locale active. Que les mairies ne soient plus que des chambres d’enregistrements d’une politique locale décidée sur les rives du Vieux-Port et que la fonction de maire ne consiste qu’en celle d’inaugurer les chrysanthèmes relèguent les villes périphériques des métropoles au rang de simples quartiers périphériques sans réels. pouvoirs décisionnels, quoiqu’un dise la majorité UMP.
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Autant je militerais pour des métropoles basées sur le partenariat et l’association, un peu comme cela fut fait pour Marseille2013, avec Vitrolles plutôt tournée vers Aix que vers Marseille, autant je m’opposerais à la métropole telle que l’on veut nous la faire avaler, avec une Marseille toute puissante qui ignore ses vassales comme elle a tendance à le faire déjà avec MPM.
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Je ne peux résister à la tentation de mettre en ligne l’intégralité de l’appel distribué sur le marché dimanche dernier par ces élus et qui résume parfaitement la crainte des vitrollais (et la mienne aussi) par rapport au Grand Marseille.
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REFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
VITROLLES VILLE ENGLOUTIE RAYÉE DE LA CARTE
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La loi sur la réforme des collectivités territoriales, c'est la disparition de Vitrolles et de nombreuses communes du département qui seront intégrées dans la métropole marseillaise.
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Aujourd'hui, la Communauté Urbaine de Marseille compte 18 communes, demain la Métropole en comptera plus de 50. Avec la grande majorité des communes toutes étiquettes politiques confondues et le collectif des maires de France "sauvons nos communes", votre municipalité a décidé de se battre pour préserver vos services publics de proximité garant de la qualité de notre "vivre ensemble"
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VITROLLES NE DOIT PAS DISPARAITRE, REJOIGNEZ NOUS.
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La nouvelle Métropole marseillaise aura tous les pouvoirs actuels de nos communes hormis les écoles maternelles et primaires, la petite enfance (crèches, halte garderie), le Centre Communal d'Action Sociale et l'état civil.
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Demain, nos dernières compétences seront transférées à la Métropole marseillaise :
Le vote des impôts locaux
L'urbanisme (permis de construire...)
Les compétences et les équipements sportifs, culturels et de loisirs (gymnases, terrains de football, centres culturels, médiathèques, bibliothèques...)
La vie associative
Pour obtenir une subvention pour votre association, il faudra demander à un fonctionnaire à Marseille qui ne vous connaît pas,
Les activités sportives proposées à vos enfants seront choisies par Marseille,
Les impôts locaux que vous payez seront fixés par Marseille,
Pour obtenir la réparation de l'éclairage public dans votre rue, il faudra vous adresser à Marseille,
Votre maire, vos élus municipaux n'auront plus aucun pouvoir de décision sur la ville.
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Les Françaises et les Français sont attachés à leurs communes et à la proximité avec leurs élus
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ENSEMBLE RÉAGISSONS, BATTONS NOUS
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NON A LA REFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES !
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lundi 27 septembre 2010

Retour de l’Université de Rentrée

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Lundi 27 septembre 2010 :
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Aujourd’hui, je suis désolé, pas de grands messages. Mes trois derniers jours ont été exclusivement consacrés à l’Université de rentrée du Mouvement Démocrate et le compteur de ma production littéraire a été proche du zéro.
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Je sais, par des sources fiables, que j’ai raté une lecture « époustouflante » de « Vitrolles et le sel de la victoire » faite par la compagnie Teatropera concernant l’histoire plus que mouvementée des marais salants du Lion avec pour fil conducteur la pétition adressée pendant la Révolution à l’Assemblée Nationale par les habitants de la commune, pour réclamer la restitution des Salins, spoliés par les seigneurs
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J’ai aussi raté, et je m’en excuse, la matinée de tractage des Amis de l’Agneau à Berre pour faire connaître la situation inadmissible de certaines familles logeant dans ce lieu totalement illégal. Je sais que la situation a commencé à évoluer dans le bons sens avec la visite de l’ARS et l’ouverture en urgence de procédure d’insalubrité. Le combat est sur la bonne voie et il va falloir maintenant s’assurer que cela ne se renouvelle pas.
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J’ai aussi raté nos élus municipaux sur le marché de Vitrolles pour protester contre la réforme territoriale en cours.
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Pour ma part, durant ces trois jours, je me suis intéressé à deux graves sujets : la dette publique et les retraites, à deux sujets plus légers comme « communiquer avec la presse » (là, je dois avouer que je me suis fait entrainer par l’animateur qui me connaissait bien) et « Paroles de blogueurs » (on se demande vraiment pourquoi j’ai assisté à celui-là) et une conférence qui m’a scotché « Vivre ensemble ou séparés dans la société française ». J’allais aussi oublier une rencontre impromptu et improbable avec un responsable national qui m’a amené à longuement échanger sur la problématique des transports.
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Evidemment, je passerais sous silence la réunion régionale, les diverses autres réunions et rencontre plus « techniques » et plus « politiques » aussi auxquelles j’ai participé …
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Un week-end chargé, intéressant, mais où la détente fut aussi malgré tout au rendez-vous.
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Pour terminer, je vais me contenter de mettre en ligne sur ce blog, comme chaque année, le discours de clôture de François Bayrou.
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Bon visionnage.
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dimanche 26 septembre 2010

L’info du dimanche : La défense de Tapie

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Dimanche 26 Septembre 2010 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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L’info du dimanche a aujourd’hui pour cadre une vieille affaire et un non moins vieille polémique avec l’affaire Tapie qui revient sur le devant de la scène à la suite des doutes émis par le Président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale concernant l’arbitrage rendu dans l’affaire du Crédit Lyonnais.

Bernard Tapie vient donc de répondre aux accusations portées à son encontre par le biais d’une lettre de huit pages adressée à Jérome Cahuzac, président de la dite commission.
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Bonne lecture
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Bernard Tapie se défend d'avoir "coûté de l'argent aux contribuables"
Le Monde.fr 23.09.10 11h24 • Mis à jour le 23.09.10 11h38

Dans une lettre de huit pages adressée le 16 septembre à Jérôme Cahuzac, président (PS) de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Bernard Tapie répond à la polémique sur les sommes qu'il percevra au terme de l'arbitrage rendu dans l'affaire du Crédit lyonnais.
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Le chiffre de 200 à 220 millions avancé par le député du Nouveau Centre, Charles de Courson, avait conduit le président de la commission des finances à demander à Bernard Tapie un inventaire précis du montant qui doit lui revenir, une fois acquittés les dettes, impôts, taxes et frais divers. C'est à cette exigence que répond longuement Bernard Tapie, dans la lettre que nous publions ci-dessous. "J'ai d'autant plus envie de faire connaître cette réalité que je souhaite mettre un terme à cette contre-vérité selon laquelle j'ai coûté de l'argent aux contribuables", écrit-il.
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L'ancien ministre et homme d'affaires ne conteste pas l'évaluation de 220 millions d'euros annoncée mais il affirme que ce chiffre "n'a rien à voir" avec les sommes définitives qui lui reviendront, ainsi qu'à son épouse, et qu'il évalue à 39 millions d'euros "après déduction des frais de liquidation, d'avocats et de justice mis à notre charge pendant quinze ans".
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M. Tapie s'appuie sur la série de décisions judiciaires qui lui ont été favorables depuis deux ans, la première étant bien sûr celle rendue en juillet 2009 par un tribunal arbitral qui avait condamné le Consortium de réalisation (CDR), la structure publique chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais, à verser aux liquidateurs du Groupe Bernard Tapie (GBT) une indemnité de 285 millions d'euros. Cette décision de "justice privée" rendue par un tribunal composé de trois personnalités choisies par les deux parties et rémunérées à hauteur de 300 000 euros chacun, a entraîné une cascade d'autres décisions, tant du tribunal de commerce que du tribunal correctionnel qui ont toutes bénéficié à M. Tapie.
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Le tribunal de commerce a d'abord évité la mise en liquidation du Groupe Bernard Tapie. Cette décision, rendue en mai 2009, a écarté la dernière menace judiciaire qui pesait sur l'homme d'affaires, à savoir des poursuites pour banqueroute. Le tribunal correctionnel devant lequel Bernard Tapie a été renvoyé en octobre 2009 n'a pu que constater qu'il ne pouvait poursuivre l'homme d'affaires et l'a donc relaxé.

"JUSTICE PRIVÉE"

Reste la question de savoir si l'Etat, à travers le CDR, devait recourir à une procédure d'arbitrage pour régler les quinze années de litige qui l'opposaient à Bernard Tapie dans l'affaire du Crédit lyonnais.

Très contesté depuis l'origine, d'autant que Bernard Tapie a toujours revendiqué des liens d'amitié avec le président de la République, Nicolas Sarkozy, ce choix de "justice privée" avait été publiquement défendu par la ministre de l'économie et des finances, Christine Lagarde. Il a ensuite été validé par le tribunal administratif, qui avait été saisi d'un recours déposé par les députés Charles de Courson, Jean-Marc Ayrault et François Bayrou. Dans sa décision rendue en octobre 2009, le tribunal administratif considère que la ministre de l'économie "n'a commis aucune erreur manifeste d'appréciation" en recourant à cette procédure d'arbitrage.
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La polémique n'est pas close pour autant. Dans une note publiée au recueil Dalloz 2010, le professeur de droit Paul Cassia revient sur le montant accordé par le tribunal arbitral aux époux Tapie en réparation de leur préjudice moral, soit 45 millions d'euros : "En l'état du droit français, quelle est la faute qui justifie 45 millions d'euros de préjudice ?", s'étonne-t-il en rappelant que les graves préjudices physiques définitifs sont rarement indemnisés par les tribunaux français au-delà de 100 000 euros. "L'affaire CDR contre Tapie aura montré les risques de l'arbitrage lorsque les finances de l'Etat sont, directement ou indirectement, en cause ", écrit le professeur Cassia.

Pascale Robert-Diard
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samedi 25 septembre 2010

Blog en pilotage automatique

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Samedi 25 septembre 2010 :
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La grande messe démocrate se déroule depuis hier à Giens. Ce blog est donc en pilotage automatique depuis hier matin et ce, jusqu’à demain soir. Les « papiers » sont publiés automatiquement et les commentaires seront traités dimanche soir.

Pour vous permettre de patienter jusque là, aujourd’hui je mets en ligne la composition du « shadow cabinet » désigné par François Bayrou., une "équipe Shadow" pour suivre avec lui tous les grands secteurs d'actualités au nom du Mouvement Démocrate.

À l'image des "shadow cabinet" britanniques, les membres de cette équipe seront en charge du suivi des dossiers et des décisions prises par le gouvernement et des réactions autant que des propositions à formuler. Cette équipe solide et solidaire de 22 responsables politiques expérimentés et compétents prendra en charge chacun des grands secteurs de la vie du pays.

Ce renforcement de l'équipe du Mouvement Démocrate marque la réalité et la force de ce mouvement et réaffirme que nous sommes plus que jamais en "ordre de marche" pour proposer des solutions sérieuses aux problèmes graves que rencontrent chaque jour les Français.

Cette équipe et le Mouvement se voient à cette occasion dotés d'un porte-parolat, confié à Yann Wehrling.

Affaires étrangères, gouvernance internationale : Marielle de Sarnez, députée européenne

Agriculture : Marc Fesneau, maire de Marchenoir, président de la Communauté de Communes de Beauce et Forêt

Budget, comptes publics, lutte contre les déficits : Jean-Jacques Jegou, sénateur du Val-de-Marne, vice-président de la Commission des finances du Sénat, maire du Plessis-Trévise

Commerce, artisanat, tpe : Gilles Artigues, conseiller général de la Loire, conseiller municipal de Saint-Etienne

Culture, société, jeunesse, sports : Jean-Luc Bennahmias, député européen

Décentralisation, sécurité : Olivier Henno, conseiller général du Nord, maire de Saint-André, vice-président de la Communauté urbaine de Lille

Défense : Bernard Lehideux, ancien député européen

Ecologie, développement durable, porte-parole du MoDem : Yann Wehrling

Économie, emploi, économie solidaire : Robert Rochefort, député européen

Education : Jacqueline Gourault, sénateur du Loir-et-Cher, maire de la Chaussée-Saint-Victor

Egalité des territoires, identités locales, services publics : Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, maire de Lourdios-Ichère

Energie : Anne Laperrouze, conseillère générale du Tarn, maire de Puylaurens

Europe : Sylvie Goulard, députée européenne

Intégration, égalité des chances, lutte contre les discriminations : Fadila Mehal, présidente fondatrice des Mariannes de la diversité

Libertés publiques, justice : Nathalie Griesbeck, députée européenne

Littoral, mer : Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc

Outre-mer, coopération et francophonie : Abdoulatifou Aly, député de Mayotte

Politique de la Ville, rénovation urbaine, logement : Rodolphe Thomas, conseiller général de Calvados, maire d'Hérouville-Saint-Clair

Relations sociales, travail, retraites : Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur du Pas-de-Calais, maire d'Arras

Santé : Geneviève Darrieussecq, maire de Mont-de-Marsan, conseillère régionale d'Aquitaine

Solidarités (innovation sociale, solidarité intergénérationnelle) : Véronique Fayet, adjointe au maire de Bordeaux

Université, recherche, innovation : Denis Badré, sénateur des Hauts-de-Seine, maire de Ville d'Avray
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vendredi 24 septembre 2010

Réflexions : La mauvaise réputation

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Vendredi 24 septembre 2010 :
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La suite de mon travail sur Vitrolles avec aujourd’hui un sujet de choix, celui de l’image et de la réputation véhiculées par Vitrolles, sujet que je veux le plus impartial et le plus complet possible. Si vous voulez lire les autres sujets abordés, je vous propose de cliquer sur le lien suivant : « Réflexions subjectives sur Vitrolles ».

« Que je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi!
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme. »
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Qui ne connait cette chanson ? Elle pourrait s’appliquer comme un gant à la réputation de notre chère ville, Vitrolles. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que la mauvaise réputation colle à Vitrolles comme une seconde peau, quelle que soit les actions entreprises par la municipalité pour la corriger.
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Il y a peu, lors d’un débat organisé par l’UPE13 sur le thème du Grand Marseille, un cadre haut placé d’une société d’ingénierie installée à Rousset déclarait : « Nous voulions une adresse aixoise, mais nous n’avons pas trouvé les locaux qui nous convenaient. On nous a proposé Vitrolles, mais nous n’avions pas envie que l’image de notre entreprise soit associée à cette ville.»
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Après une telle déclaration, la première réaction qui vient à l’esprit est de connaitre et comprendre les motifs qui poussent, en 2010, une société high-tech ultra-performante à refuser que son image soit associée à la ville de Vitrolles.
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Et ce questionnement rejoint le jugement sans appel fait en janvier 2009, par des automobilistes de passage s’étant arrêtés sur l’aire de repos de Vitrolles. Les journalistes locaux de la Provence avaient alors demandé à ces voyageurs ce qu’ils pensaient de la ville que l’on devine sans peine de cette aire de repos. « Il y a quoi là-bas ? Des quartiers ? Un cinéma ? Ça semble sans âme. On ne m'en a jamais parlé », « Finalement, j'assimile cette zone aux industries, à l'aéroport de Marignane. Au passé Front National, aussi. À quelque chose de gris », « Cette ville semble sans âme. Les alentours ne paraissent pas très jolis », peut on lire dans cet article, jugements lapidaires de gens de passage qui laissent peu de place à une quelconque rédemption !
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Enfin, pour finir d’étayer mon propos, que pensez des gros titres de pesse qui ont fleuri au dessus des articles lorsque le Front National, l’année dernière, profitant d’élections municipales partielles, s’est lancé à l’abordage de la mairie de Hénin-Beaumont, cette ville de 27000 habitants située dans la région Nord-Pas de Calais ? « Hénin-Beaumont, la Vitrolles du Nord » a titré sur cinq colonnes à la une la presse nationale.
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Au premier abord, on pourrait croire que la réputation négative de Vitrolles découle uniquement de son passé mégrétiste. Or, non seulement ce n’est pas le cas mais en plus si les Mégret sont arrivés au pouvoir à Vitrolles, je suis intimement convaincu que c’est justement en partie en surfant sur l’image et la réputation négative de la ville aux prises avec des « affaires » et des « dérives » sans occulter son étiquette de « ville nouvelle ». En effet, une succession de « petites » affaires ont peu à peu terni cette image de ville « calme et tranquille » qui était la sienne avant le grand boom des années soixante et dix.
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La première étiquette qui lui colla à la peau fut un temps une réalité : celle d’une ville nouvelle qui, brutalement, en une dizaine d’année, multiplie par quarante sa population. Ce qui à ce moment là, était un atout, est depuis devenu un boulet avec tout le « folklore » qu’accompagne cette étiquette : ville-dortoir, insécurité, inhumanité, etc. …
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La deuxième étiquette qui colle même de nos jours encore et toujours à la peau de notre cité du rocher, est bel et bien celle des dérives financières, politiques et même sportives de la fin des années quatre vingt et du début des années quatre vingt dix. Dans ces dérives, la plus représentative fut, sans conteste, le Stadium, devenu bien malgré lui le symbole de cette époque. Il l’est d’autant plus que, cristallisant contre lui tout ce que la ville de Vitrolles comptait d’opposants, il fut l’un des vecteurs qui, bien involontairement, amena le Front National aux portes de la mairie. Dans la catégorie des dérives de ce type, on peut rajouter pêle-mêle le club de hand-ball, la SAVEM, le club de rugby, l’aura particulière de Jean-Jacques Anglade et je suis sûr que j’en oublie tellement il y en a eu (et pour certaines, je les oublie volontairement). Le pire, c’est que pour certaines d’entre elles, la ville et ses habitants continuent à en payer les conséquences, au propre comme au figuré.
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La troisième étiquette, et non des moindre, est celle que son passé extrémiste lui valut. Pas la peine de faire un long laïus pour se rendre compte que cette étiquette est probablement la plus difficile à se débarrasser. En effet, elle touche tous les domaines dont certains des plus emblématiques et des plus médiatiques de notre société. Prenons un simple exemple : le domaine de la culture. La culture a été la première à être décimée car à la fois la plus facile à toucher, et la plus marquante dans les esprits. Tout le monde se souvient de la fermeture du « sous-marin », tout le monde se souvient de la politique frontiste appliquée dans les bibliothèques, tout le monde se souvient de la crise ayant entouré le limogeage de Mme Juin du Cinéma des Lumières. Par contre, personne n’a réalisé que cette époque était révolue, que tout cela était bel et bien fini et faisait parti du lointain passé de Vitrolles.
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De même, dans d’autres domaines tout aussi sensibles comme l’action sociale ou le réseau associatif, toute la France se souvient encore de la prime de naissance, du limogeage des médiateurs de quartiers, de la destruction du tissu associatif et personne, je dis bien personne, ne prend en compte le fait indéniable que depuis 2002 et la défaite de Catherine Mégret, tout cela a bien changé.
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Enfin, pour terminer ce bref tour d’horizon des casseroles collant à la réputation de notre ville, je ne peux passer sous silence la longue et agitée saga électorale, les actions en justice, les polémiques, les gros titres des journaux, les reportages pernicieux (et cela dans le monde entier comme le prouve un reportage de ABC Australia disponible sur le site de partage vidéo « youtube ») qui se sont succédés de 1995 à 2002.
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Seul problème, Vitrolles n’a nullement eu droit au même traitement médiatique lorsqu’elle retrouva sa normalité républicaine, aucun reportage allant à contrario de cette vision d’enfer, aucun article révélant que la « normalité » n’était de nouveau de mise à Vitrolles.
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Mais pour être tout à fait objectif, il existe un moment où cette information fut diffusée. Le seul moment où Vitrolles a été portée aux nues, ce fut lors de la brève euphorie qui suivit la victoire de Guy Obino en 2002. Et encore, lorsqu’on consulte le site de l’INA, on trouve des images de la victoire de Catherine Mégret, des images chocs des jours qui ont suivi son accession au pouvoir, des images de la mobilisation pour le « sous-marin » mais impossible de trouver la moindre image de la victoire de Guy Obino ou de la période qui s’en suivit.
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Le Front National, l’extrême-droite, une ville sans âme, une ville industrielle, une absence de communication … combien de clichés, combien de jugements à l’emporte pièce va-t-on devoir subir ? Et pour combien de temps encore ?
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L’évidence est là : en termes d’image, il y a un immense travail à faire pour notre ville. Car Vitrolles, ville au passé agité, est surtout une cité qui, depuis plus d’une décennie a été l’objet d’une lutte féroce qui l’a laissé sans réelle ambition ni projet, avec une image et une réputation qui sont dégradées : une reconquête s’impose, tout le monde est d’accord sur ce constat accablant.
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Mais ne nous trompons pas sur les buts et les moyens à mettre en œuvre : Vitrolles appartient avant tout à ses habitants, à ses travailleurs, à ses citoyens, à tous ceux qui vivent et travaillent sur le territoire de notre agglomération. C’est à eux et à eux avant tout d’agir. Il est plus que temps que nous nous en apercevions et nous réapproprions notre ville. C’est le travail de tous et non seulement celui de nos édiles, et ce travail peut et doit faire bouger la réputation de notre ville. C’est à la fois le travail de chacun et le travail de tous.
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Mais, ne nous leurrons pas, même si elle a été bien améliorée par rapport « aux années noires », l’image de notre ville traine comme un boulet son passé de laboratoire hyper médiatisé de l’extrême droite.
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Pourtant, les mêmes qui sur le parking de l’autoroute lapidaient Vitrolles, se permettaient d’adresser quelques compliments à notre ville : « Avec ces falaises, là-bas, on pourrait croire qu'on est dans un western. C'est magnifique » ou « Le site est magnifique, très vert. Je pensais qu'il n'y avait que du béton dans cette ville. Ça m'a donné envie de revenir, d'autant que j'ai eu ouï dire que ça bougeait au niveau rock. Et quand on y fait plus attention, ces immenses falaises roses en crachent vraiment et en sont une expression ».
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Et sur un blog dédié aux promenades au sein de la nature, on pouvait lire à propos des sources de l’Infernet : « On imagine mal un endroit si naturel près de Vitrolles »
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Ces quelques compliments font chaud au cœur. Ils prouvent que tout n’est pas perdu et que son image et sa réputation peuvent changer. Il est donc temps désormais de se retrousser les manches, de montrer que Vitrolles ne s’arrête pas qu’à des zones industrielles sans âme (sur lesquelles d’ailleurs il y aurait beaucoup à dire), qu’à un passé extrémiste (révolu maintenant), qu’à une ville-dortoir (ce qui reste à prouver).
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A l’heure où le Port de Marseille se tourne vers les croisières (et je suis bien placé pour le savoir), où l’aéroport ouvre de nouvelles liaisons tous les mois, où la gare de l’Arbois draine de plus en plus de clients, où l’on parle de Métropole, de réforme des collectivités, il est plus que temps de changer cette impression négative qui nous colle à la peau. Il est plus que temps de permettre à la nouvelle image de changement que Vitrolles veut véhiculer, de naitre et se de se conforter. Il est plus que temps d’expliquer haut et fort, de croire et clamer que « Vitrolles n’est plus d’extrême-droite » et que si elle l’a été par le passé, c’est par pur opportunisme, par rejet d’une conception de la politique totalement dépassée.
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Feu notre maire, Guy Obino, quelque soit les reproches que j’ai pu lui faire par le passé, avait raison sur ce point crucial : son cheval de bataille était de redonner la fierté aux vitrollais et faire revenir sa ville dans la normalité républicaine. C’est un cheval de bataille que nous devons nous aussi enfourcher pour terminer le travail commencé.
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Pour la normalité, nous avons tous conscience que c’est chose faite depuis 2002. Pour la fierté, il y a encore du travail mais en retroussant nos manches, tous ensembles, nous devrions y parvenir. Le combat pour redonner une image saine, sereine et pacifiée de notre commune doit être poursuivi.
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Pour étayer ce propos, je me permets de reprendre cet extrait du discours de Loic Gachon, alors Premier Adjoint de Vitrolles, prononcé sur le parvis de la mairie le jour de l’enterrement de Guy Obino : « Il nous appartient, au-delà de notre chagrin, de notre sentiment d’être aujourd’hui orphelins, de reprendre le flambeau en étant unis, solidaires et déterminés afin que l’avenir radieux dont il rêvait pour notre ville - parce qu’elle le mérite - puisse voir le jour. »
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Vitrolles possède des trésors indéniables comme son patrimoine, son histoire, ses associations, sa dynamique industrielle et économique, son plateau mais le joyau de ces trésors est sans conteste possible son vieux village avec son rocher. Changer l’image de Vitrolles passe aussi par la mise en valeur systématique de ces atouts. Il ne suffit pas de s’ébaudir sur notre vieux-village, encore faut-il le mettre en valeur et faire connaitre son existence à tous. Il ne suffit pas d’écrire dans le journal municipal que les zones économiques entourant Vitrolles sont les plus dynamiques de la région PACA, encore faut-il diffuser la nouvelle au plus haut niveau. Tous ces atouts, font appel à l'idée d'un héritage légué par les générations qui nous ont précédées, et que nous devons transmettre intact aux générations futures.
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Au moment même où « Grand Vitrolles », premier pôle commerçant de la région, bat des records de fréquentations, Vitrolles en tant que ville n’est même pas présente sous la forme du plus simple des dépliants touristiques. Rien ne permet de faire levier pour faire changer de manière positive notre image. Les clients extérieurs de ce centre commercial ne retiennent dans leur inconscient que les immenses parkings et l’environnement en béton les entourant. Pas facile dans ces conditions de donner une image positive de la cité.
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Ce travail sur soi-même, même s’il doit être l’œuvre de tous, d’une manière quotidienne et répétée, doit être insufflé aussi et surtout par ceux qui nous représentent. Or, que penser quand, lors d’une délibération sur le tourisme à Vitrolles (activité qui est l’un des piliers de base pour changer une image), certains élus se gaussent de notre patrimoine même industriels en lançant goguenard « On peut même rajouter la station d’épuration à la liste » (et c’est vrai que l’on pourrait, n’en déplaise à certains esprits chagrins). Il est alors difficile de croire que tout est fait et entreprit concernant la carte touristique et patrimoniale et, par incidence directe, que tout est fait et entreprit pour changer la réputation de notre ville.
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L’évidence est là ; je ne cesse de le répéter depuis le début de cet article : il y a un immense travail à faire pour notre ville en termes d’image. Ce travail doit être fait par tous les moyens à notre disposition y compris les plus incongrus mais aussi par le biais du tourisme et avant tour à la source (aéroport, port, gare et même centre commercial). Même si notre patrimoine touristique ne peut être comparé à d’autres villes mieux dotées, l’Office du Tourisme doit en être l’un des moteurs. Vitrolles possède des trésors indéniables : le plateau, le Parc du Griffon, une histoire bien riche et, bien entendu, le joyau de ce patrimoine : notre vieux village. Tout ce potentiel doit être mis en valeur.
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Ce travail de remise en perspective et de correction de réputation est un travail de tous les jours pour tous les habitants et de toutes les tendances politiques. Dans ce domaine, nous devons tous jouer la même partition et prendre exemple sur les « packs » de mon très cher rugby : au plus ils sont homogènes, au plus « la chance de gagne » est grande.
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Vitrolles n’est plus d’Extrême-droite ! (l’a-t-elle été réellement un jour d’ailleurs ? Il faudra que je fasse un papier là-dessus) Il est temps que l’on s’en aperçoive et qu’on le clame ! Et c’est notre devoir de vitrollais de le faire savoir.
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Changer une réputation est long. Changer une réputation est difficile. Changer une réputation ne peut s’effectuer qu’avec le concours de tous. Une seule chose est sûre : l’image donnée par Vitrolles à l’extérieur s’est dégradée et une reconquête s’impose.
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Donc, par pitié, tout le monde sur le pont pour ce combat qui s’annonce titanesque !
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jeudi 23 septembre 2010

Parlons retraites !

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Jeudi 23 septembre 2010 :
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En cette veille de départ vers Giens pour l’université d’été du Mouvement Démocrate, je ne vais pas faire de grand papier, d’autant plus que si je devais en faire un, ce serait bien entendu sur la retraite.
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Donc, je vais de nouveau me contenter d’enfoncer des portes ouvertes pour qui a lu avec attention mon blog et connaît mes positions sur ce sujet brulant.
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Donc, disons le tout net : je milite en effet pour une réforme du système de retraite car je suis intimement convaincu (et cela n’engage que moi) que le système tel qu’il est ne peut perdurer indéfiniment et qu’une réforme est, à la fois, cruciale et vitale.
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Je suis aussi convaincu que le passage de 60 à 62 ans en huit ans est quelque chose d’acceptable. Par contre est inacceptable le déplacement de 65 à 67 ans l’âge où peuvent avoir leur retraite proportionnelle ceux qui auront les pensions les plus faibles.
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Car pour moi, une réforme ne peut être juste que si elle prend en compte les critères suivants :
1 trouver une réponse satisfaisante pour les métiers particulièrement pénibles.
2 rendre aux salariés seniors toute leur place dans les entreprises.
3 permettre à chacun de choisir en partie le moment de son départ à la retraite en faisant évoluer le système vers un régime par points ou par comptes notionnels.
4 élargir l’assiette des prélèvements affectés aux régimes des retraites (cotisations sociales, CSG).
5 créer des droits à acquisition de points de cotisations pour des engagements pluriannuels dans du bénévolat d’intérêt général.
6 garantir le relèvement progressif des petites pensions.
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Il faut que la réforme des retraites aboutisse à une réforme équitable, adaptable dans le temps, durable, soutenable pour tous. Il faut une réforme qui donne une égalité de droits devant la retraite tout en prenant en compte les régimes spéciaux et la pénibilité du travail qui sera discutée et négociée avec les partenaires sociaux y compris les représentants des retraités.
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Pour ma part, je ne fais aucune illusion : ce ne sera pas à 60 ans ! Mieux, si tout va bien j’aurais droit à ma retraite à 64 ans ! Cette simple remarque pour vous faire comprendre que dans ce débat sur la retraite me semble un peu biaisée. Tout simplement parce qu’avec l'allongement de la durée des études, il est de toute façon inévitable de dépasser 60 ans si l'on veut partir avec une pension pleine. A l’inverse de ce qui passait en 1969 où l’âge moyen d’entrée dans la vie active était de 18 ans et trois mois ce même âge est désormais proche des 22 ans
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Pour qu’une vraie réforme des retraites soit acceptée par tous, il faut qu’elle se fasse dans la sérénité et le calme. Si l’on veut que cette réforme ne soit pas seulement celle du court terme, il faut dessiner l’architecture d’une organisation équilibrée des retraites, en prévoyant son instauration, par exemple à dix ans. Entre temps, il faut qu’une réforme temporaire soit faite pour permettre cette vaste consultation « à tête reposée ».
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Quoiqu’il arrive, il FAUT que la responsabilité de la gestion de ce régime soit confié non pas au pouvoir politique, mais aux partenaires sociaux.
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mercredi 22 septembre 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 22 septembre 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 15 septembre : La mauvaise m’a toujours époustouflée même si, dans mon foyer, certaines personnes qui y habitent n’hésitent pas à me donner le titre de « roi de la mauvaise foi ». Toutefois aujourd’hui, je dois reconnaître que si je suis le Roi, je viens de trouver plusieurs « Empereurs » .

En effet, alors que l’Assemblée vient de voter dans un tohu-bohu digne des meilleures heures d’une République pas si lointaine que cela, la loi sur retraites, plusieurs députés et ministres de la majorité présidentielle, et non des moindres, viennent se répandre en acrimonie sur la manière dont l’opposition vient de se faire remarquer, « une première dans l’histoire de la République » ose même dire un des leaders UMP.

Je ne lui ferais pas l’injure de lui dire qu’il connaît très mal l’histoire parlementaire et ce dont nous venons d’assister aujourd’hui peu ressembler à un petit esclandre potache. Il est loin le temps des empoignades concernant l’Affaire Dreyfus, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le scandale Stavisky …

Comment peut on sortir autant de contre vérité avec autant de mauvais foi ? Le roi dit chapeau bas devant les empereurs !
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Jeudi 16 septembre : Nous avons tous entre les mains la réponse du député UMP Eric Diard à l’interpellation que nous lui avions faite il y a plusieurs semaines de cela. Un bel exemple de « ne nous mouillons pas » et contentons nous de faire office de « boite aux lettres », un comble dans ce conflit qui oppose les vitrollais à la Poste, justement à cause d’un problème de boite, pourrais-je ironiser !

Donc, la réponse du directeur de « l’enseigne de la Poste dans les Bouches du Rhône » aux inquiétudes du collectif est argumentée sur un seul point : mettre en avant les sommes investis par son « enseigne » dans chacun des bureaux de Vitrolles, avance des arguments purement commerciaux, sans pour autant répondre à aucune des questions techniques posées, portant sur le fonctionnement effectif des trois bureaux de Vitrolles.

Une magnifique langue de bois avec quelques perles épistolaires comme la multiplication des rappels aux caractères clientèle des usagers de la Poste, et une phrase que je ferais presque encadrer tellement elle dégouline de farine pour mieux rouler les vitrollais dedans :

« Sensible aux attentes de la clientèle, l’Enseigne la Poste recherche en permanence à adapte ses organisations au service du plus grand nombre et aux changements des habitudes de modes de vie de ses clients. »

Fermez le ban ! Après une si belle envolée lyrique, il y aurait trop de chose à dire et cela m’énerverait !
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Vendredi 17 septembre : Barbecue solidaire aux « Cabanons de l’Agneau » pour soutenir les familles Broie et Licari aux prises à des conditions de logement que l’on pourrait qualifier pour le moins de contestables.

Une soirée ayant rassemblée un grand nombre de participants permettant aussi de constater de visu l’inégalité de traitement entre les cabanoniers et le peu d’empressements de certaines d’entre eux dans ce combat. Il faut quand même avouer que quand on dispose d’un « cabanon » rivalisant avec les plus belles villas du bord de l’Etang, qu’on paye un loyer mensuel d’environ 500 euros, pas de taxe d’habitations, pour l’eau et l’électricité, j’ai des doutes, et que l’on domicilie son entreprise dans ce lieu, je peux comprendre le manque d’empressement du dit locataire à voir la loi enfin appliquée.

Et je crois aussi que je peux annoncer que, lorsque les lois seront enfin appliquées, je ne participerais probablement pas à un collectif de soutien sur ces cas là !

Par contre, l’état de certains cabanons est proprement scandaleux et j’ai du mal à accepter que ce que j’ai (re) découvert vendredi soir se déroule en 2010.
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Samedi 18 septembre : Toulon vainqueur de Clermont, voilà qui va remettre l’équipe sudiste dans le bon sens, du moins je l’espère.
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Par contre, je dois avouer que mon déplacement au Stade Vélodrome dimanche m’a non seulement laissé sur ma faim mais, en plus, m’a profondément énervé.
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En effet, faisant fi de la déception de la défaite des « jaunards » pour les raisons familiales que vous connaissez et sur lesquelles je ne m’étendrais plus, j’ai été outré par le comportement du public toulonnais venu en masse qui m’a beaucoup plus rappelé le comportement des supporters de football que celui des fans de rugby.
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Et, pour en avoir discuté plus tard avec des « anciens », eux aussi outré de ce comportement, je sais que j’ n’étais pas le seul à déplorer cette dérive.
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Mais ce qui m’inquiète encore plus, c’est que ce type de comportement (insulter l’arbitre, siffler le buteur adverse, conspuer le joueur adverse qui reste à terre) ont tendance à se multiplier sur tout les stades du Top14 ou de ProD2 et que les valeurs qui ont fait le rugby ont de plus en plus tendance à disparaitre.
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Si le rugby se met à ressembler au foot … où va-t-on ?
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Dimanche 19 septembre : Deux anniversaires à la fois, pile ce qu’il faut pour finir en beauté une semaine stressante.

Une petite erreur dans le casting de cette journée me fait croire pendant un moment que nous allons être « très très » nombreux alors que finalement nous ne sommes que « très » nombreux !

Bilan de l’opération « anniversaire de septembre » : des gâteaux et du champagne en quantité plus que suffisante, voire même en quantité industrielle. Bon plan, je pense que je sais de quelle douceur je vais profiter durant la semaine qui vient !

Et tant pis pour ma ligne que je sais avoir perdu depuis trop longtemps pour pouvoir la récupérer !

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Lundi 20 septembre : Je pensais avoir atteint le fond avec la Poste mais la mésaventure que le CCAS de Vitrolles vient de subit me démontre par l’absurde que nous en sommes cette organisme peut encore « mieux faire » dans le pire et la bêtise.

Donc, comme chaque année, le CCAS a expédié 3000 courriers aux personnes âgées pour les prévenir des modalités à accomplir pour bénéficier des colis de fin d’années et des aides au chauffage. Or, contrairement aux autres années, « plus d'une centaine de plis nous sont revenus longtemps après, alors que les adresses étaient les mêmes que les années précédentes ».

A la demande d’explication de la mairie, la Poste a répondu que le centre de Vitrolles était équipé depuis peu d’un nouveau logiciel, logiciel « qui n'admettait pas les erreurs même quand ce sont de toutes petites erreurs, comme une lettre oubliée dans le nom d'un bâtiment des Pins ».

Et sur le coup, je suis pris de sueur froide concernant mon propre courrier sachant que chaque administration m’écrit à une adresse différente correspondant toujours à la même maison, conséquence de l’imbroglio administratif qui, en 2000 lors de mon installation à mon adresse actuelle, près d’un an s’est passé avant d’avoir une adresse définitive correctement référencée.

J’ai le sentiment que cela na va pas être triste dans l’avenir de recevoir du courrier.
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Mardi 21 septembre : Décidément, les publicitaires ne reculent devant rien.

Donc, pour vanter les mérites d'un nouveau restaurant dont les attractions principales sont des strip-teases durant le service, deux de ces jeunes femmes ont distribué des tracts en petite tenue aux automobilistes sortant de l'Anjolly.

Outre le fait que l'on peut se féliciter qu'aucun accident ne se soit produit, un camionneur, et ils sont très nombreux sur cet axe, distrait par ce charmant spectacle pouvant créer un drame), on peut se poser la question de la qualité des plats servis en ce lieu pour attirer le client par autre chose que ce qui est dans l'assiette. Le chef cuisinier est si mauvais que cela ?

Mais que dirait Gordon Ramsay d'une telle publicité !
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mardi 21 septembre 2010

La Poste : La guerre est déclarée !

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Mardi 21 septembre 2010 :
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Le rassemblement du collectif de défense de la Poste de Vitrolles, samedi matin, lors d’un petit déjeuner convivial, a permis de mettre au jour deux nouveaux dysfonctionnements des services postaux locaux.
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Et ces deux dysfonctionnements, qui pourraient paraître anodins, m’inquiètent au contraire au plus au point car ils démontrent ce que pourrait devenir le service postal dans quelques années.
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Le premier de ces dysfonctionnements touchent ni plus ni moins que le CCAS. Comme toutes les années, cet organisme municipal a envoyé 3000 lettres à des personnes âgés pour les prévenir à la fois des aides au chauffage mis en place pour l’hiver prochain et des modalités donnant accès aux paniers repas de Noël. Comme chaque année, les adresses ont été tiré du fichier du CCAS.
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Et cette année, surprise. Plusieurs semaines après l’envoi, le CCAS a eu la surprise de voir revenir en ses locaux plusieurs dizaines de lettres (plus d’une centaine) au motif d’adresses erronées. A la demande d’explication de la direction du CCAS, la direction locale de la Poste expliqua benoitement que ces retours étaient la cause directe d’un nouveau logiciel qui traitait désormais le courrier et qui rejetait toute erreur dans le libellé de l’adresse.
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Exit donc le courrier avec un mauvais numéro, une adresse approximative, une inversion dans les lettres ou plus simplement un mot manquant.
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Alors moi qui habite rue du Comte Mirabeau et qui ait l’habitude de recevoir du courrier des administrations ou autres avec des libellés fantaisistes allant de « Compte » à « Conte », de « Mirabo » à « Mir à beaux », quelle va être le traitement de mon courrier ? Combien de lettres vont arriver dans ma boite ? Combien de lettres va prendre le chemin de ce courrier annuel de levée de fond de la MATMUT renvoyée à l’expéditeur avec la mention adresse érronée alors que je demeure à la même adresse depuis plus de dix ans ?
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Et concernant la mésaventure de l’Adjoint à la Culture qui se voit menacé de ne plus être distribué en courrier sous prétexte que des voitures bloquent l’accès de sa boite aux lettres alors que les deux voitures dont ils disposent sont absentes toutes la journée. Le facteur ferait il une tournée nocturne ? Plus sérieusement, est on responsable des automobilistes inconnus qui se garent n’importe où, y compris devant les boites aux lettres ?
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Tout cela n’a qu’un seul but : permettre aux facteurs de faire des distributions le plus rapidement possibles en ne descendant pas de leurs vélomoteurs et rendre ses mêmes facteurs interchangeables en leur donnant des lettres à distribuer impeccables.
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Où est le facteur qui, il y a plusieurs dizaines d’années, distribua la lettre certainement la plus importante de ma pré adolescence ? Me trouvant sur les contreforts du Matterhorn au moment de mon activité épistolaire, j’avais oublié l’adresse mais je savais m’y rendre les yeux fermés en partant du Lycée Thiers. Ni une, ni deux, la Poste eux donc en guise d’adresse un plan du quartier démarrant du fameux Lycée et menant à la boite de la destinataire. Que se serait il passé de nos jours avec un logiciel traitant automatiquement les adresses ?
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Le plan « facteur d’avenir » ou « facteur qualité » comme n’a pas osé le signer le fonctionnaire qui écrivit à noter adjoint, n’est ni d’avenir ni de qualité. Soit on entre volontairement dans le moule, soit on se prive de courrier.
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Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la première option me déplait profondément. Pourtant, nous ne sommes plus en1984 !
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A Vitrolles, la guerre est vraiment déclarée !
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lundi 20 septembre 2010

L’image de la France à l’agonie

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Lundi 20 septembre 2010 :
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Marielle de Sarnez, députée européenne et vice-présidente du Mouvement Démocrate, était l'invitée de Claude Askolovitch ce vendredi, dans Europe 1 soir présenté par Nicolas Demorand.
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Marielle de Sarnez a déclaré que l'image de la France était "totalement dégradée" après la polémique européenne autour de l'attitude de Nicolas Sarkozy lors du conseil européen. "Je vis mal tout ce qui se passe depuis quelques semaines en France", a-t-elle ajouté. "J'en veux à Nicolas Sarkozy de nous avoir mis dans cette position où on est montré du doigt", a-t-elle poursuivi.
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Elle a aussi estimé que le débat sur la réforme des retraites, très houleux à l'Assemblée nationale, correspondait au "degré zéro du débat politique", regrettant "un climat qui évite de regarder les problèmes auxquels les Français doivent faire face". "Je renvoie la droite et la gauche dos-à-dos parce que nos institutions cultivent l'affrontement. Ces images de l'Assemblée nationale étaient terribles", a-t-elle déclaré.
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Interrogée sur sur les initiatives tentant de rapprocher les députés villepinistes et les parlementaires du MoDem, Marielle de Sarnez a répondu: "C'est de la petite politique de rien du tout, ça ne m'intéresse pas." "Les députés villepinistes, ils sont à l'UMP... S'ils se détachent de la majorité gouvernementale, à ce moment-là ça devient clair", a-t-elle affirmé.
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dimanche 19 septembre 2010

L’info du dimanche : Vers des contre-sommets fédéralistes

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Dimanche 19 Septembre 2010 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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L’info du dimanche a aujourd’hui pour cadre, bien entendu, l’Europe. Avant même que la crise actuelle éclate, plusieurs leaders européens et non des moindres, se sont exprimés sur la portée des sommets européens tels qu’ils sont. Et plusieurs d’entre eux ont avancés l’idée pas si iconoclaste que cela de contre-sommets fédéralistes.

Bonne lecture

Vers des contre-sommets fédéralistes
La Croix – Sébastien Maillard

Daniel Cohn-Bendit,Guy Verhofstadt et d’autres parlementaires européens ont lancé mercredi 15 septembre un réseau fédéraliste européen, « Spinelli »

Contre l’Europe ne fonctionnant qu’entre gouvernements nationaux, contre l’Europe faisant fi de la méthode communautaire, les plus convaincus par la construction européenne se rebiffent.

Daniel Cohn-Bendit et l’écologiste belge Isabelle Durant, pour les Verts ; l’ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt et l’élue du MoDem Sylvie Goulard, pour les démocrates et libéraux, ont créé un groupe rappelant la visée fédérale originelle de l’aventure communautaire. En reprenant le nom du fédéraliste italien Altiero Spinelli, le groupe indique clairement sa source d’inspiration.

Un court « manifeste » devait être présenté mercredi 15 septembre à la presse depuis le Parlement européen, il sera le point d’ancrage de ce qui se veut l’embryon d’un réseau aux ramifications plongeant dans la société civile.

Contrer la dérive intergouvernementale

Au-delà du comité directeur constitué des quatre élus cités plus haut, « Spinelli » peut déjà s’enorgueillir du soutien d’autres faiseurs d’Europe : Jacques Delors, bien sûr, l’ancien commissaire européen Mario Monti, l’historien Élie Barnavi, ou encore l’ancien ministre italien des finances Tommaso Padoa-Schioppa, président de la fondation Notre Europe. Au total, une vingtaine de personnalités, toutes mordues de construction européenne.


Pourquoi lancer un réseau aussi ouvertement proeuropéen en 2010 ? Pour contrer la dérive intergouvernementale que prend l’Union européenne, aux yeux des ténors du groupe Spinelli. « Je l’ai bien vu dans le travail de sape des gouvernements nationaux sur les solutions européennes à la crise financière exigeant plus d’intégration, témoigne Sylvie Goulard à La Croix. Les solutions avancées par les gouvernements nationaux entre eux n’en sont pas. »

"Sommets fantômes" au programme
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L’objectif du nouveau groupe est de montrer quelle serait l’alternative authentiquement communautaire aux problèmes soulevés aujourd’hui tant par la crise économique que par le changement climatique.

Si le lancement de Spinelli la veille d’un sommet des Vingt-Sept tient davantage de la coïncidence de calendrier, le groupe compte récidiver à l’occasion d’autres conseils européens. Il projette de tenir des « sommets fantômes » afin de signaler toujours qu’une autre construction européenne reste possible.

Sébastien MAILLARD
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samedi 18 septembre 2010

The Rise Of The National Front - France

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Samedi 18 septembre 2010 :
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En 1997, à la suite de l’élection de Catherine Megret à la tête de la mairie de Vitrolles, la chaine australienne « ABC Australia » diffuse un reportage de 13 minutes pour essayer de comprendre ce qui vient de se passer en France.

Ce reportage, en anglais, désolé pour les purs francophones, permet de comprendre la vision qu’on eut les personnes extérieures de cet épisode.

Et ce n’était pas très brillant rien qu’en lisant le commentaire australien de présentation de ce reportage :

« Un rapport choquant sur la montée du Front national en France.

À l'école secondaire Jean Monnet, la France, les jeunes filles dansent pour célébrer la Semaine de l'éducation nationale contre le racisme. C'est une exposition multiculturelle qui est de plus en plus rares dans la ville sudiste de Vitrolles.

Lors des élections locales, le Front national a remporté une victoire totale avec plus de 50%. La rhétorique du Front est sombre rappelant la rhétorique nazi: les immigrés sont des criminels et des êtres inférieurs. Déjà à Vitrolles, les immigrés sont sous couvre-feu.

Avant que le Front national ait pris le contrôle de la politique familiale, les familles pouvaient s'asseoir et jouer dehors ensemble, dit le président local de SOS Racisme : Nadia Salsedo. Nadia, qui est née en Tunisie, va encore au travail, mais son emploi de travailleur social est menacé. «Ce sont des chefs de gangs, avec un salaire payé par la municipalité », explique Bruno Mégret, membre du Front national, dont la femme a remporté la course à la mairie de Vitrolles, après qu’il ait été disqualifié pour des irrégularités de financement.

Najib, 14 ans à du mal à s'accommoder au port de la minerve obligatoire en dehors de sa modeste. Il souffre de fatigue de la nuque et de contusions après avoir été tiré du lit à 6h du matin et interrogé par des gendarmes.

Dans un centre de jeunesse pour les migrants d'autres adolescents d'accord. «Si la police trouve une personne après le couvre-feu il n'y a pas de pitié. Ils vous frappent et passent les menottes à qui que ce soit. »
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Je vous laisse maintenant juger par vous-même.
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Bon visionnage
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vendredi 17 septembre 2010

Réflexions : État des lieux succinct et sans concession

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Vendredi 17 septembre 2010 :
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La suite de mon travail sur Vitrolles avec aujourd’hui un état des lieux que je veux le plus impartial et le plus complet possible. Si vous voulez lire les autres sujets abordés, je vous propose de cliquer sur le lien suivant : « réflexions subjectives sur Vitrolles ».
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Avant de commencer mes réflexions, il faut dans un premier temps effectuer un état des lieux de notre cité. Le problème posé est donc d’établir un constat de Vitrolles, un constat le plus près possible de la réalité, une photo en quelque sorte.

Je suis intimement convaincu qu’avant d’entrer dès la semaine prochaine dans le vif du sujet, il est important de rappeler certains chiffres, certains événements importants, certaines constatations, certaines problématiques, pour trouver les clefs de notre ville et essayer de comprendre pleinement à la fois les rouages et les enjeux qui y sont rattachés.
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I/ Bref historique

Avant toute chose, une petite présentation s’impose.
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Vitrolles est donc une commune située dans le département des Bouches-du-Rhône et appartenant à la région Provence Alpes Cote d’Azur. Elle est membre de la Communauté du Pays d’Aix.
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Située sur les bords de l’étang de Berre, elle est au cœur du triangle métropolitain Salon, Aix-en-Provence, Marseille, triangle à la fois économique, politique et historique. Ce triangle est au cœur de son histoire et source de rivalités territoriales qui, même de nos jours, ne sont pas complètement éteintes comme nous le verrons lorsque j’aborderais la problématique du Grand Marseille.
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Historiquement parlant, on trouve la première mention du lieu dans un cartulaire appartenant à la fameuse abbaye de Saint Victor. On y évoque alors le "castrum quod vocatur Vitrolla". Toutefois, il est fort probable que Vitrolles soit beaucoup plus ancienne que cela, les premières installations sur le territoire communal remontant au IVème siècle avant Jésus-Christ. Je ne vais pas m’étendre sur les différentes périodes qui ont marque son histoire (Chora massaliote, occupation romaine, invasions barbares, Provence, annexion au Royaume de France, etc …) mais je vais par contre m’arrêter au constat économique, social et politique que l’on peut faire en de ce début de millénaire.
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II/ Survol politique :

On ne peut faire de constat politique de notre ville sans se pencher quelques instants sur son histoire récente, tourmentée, passionnée, conflictuelle. Il est encore plus difficile de le faire si on n’évoque pas certains « personnages » qui, pour quelques uns d’entre eux, ont encore une activité politique.

En 1995, un premier coup de tonnerre ébranle les fondements de la ville. Bruno MEGRET, secrétaire général du Front National, échoue de peu à la conquête du siège de maire, occupé par l’avocat Jean-Jacques ANGLADE, socialiste. Les 43 % obtenus ce jour là par le FN sont alors un score mémorable pour ce parti.

A la suite de l’annulation de ces élections en 1997 pour cause de dépassement de frais de campagne, de l’inégibilité de Bruno MEGRET, sa femme Catherine est élue au second tour dans un climat détestable avec près de 53 % des suffrages exprimés.
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Inutile de rappeler, commenter ou s’étendre sur les cinq années de gestion de la ville par le MNR, d’autres l’ont fait avant moi et pour certains avec plus de talent et de perspicacité que moi. Je dirais simplement que ces années là furent difficile et plus difficiles encore fut le début du troisième millénaire.

En 2001, les élections municipales sont marqués par la réélection de Catherine MEGRET, alors candidate du MNR, lors d’une triangulaire avec 45,3% des voix contre 44,1% pour la liste de gauche menée par Dominique TICHADOU et 10,6% pour la liste de droite par Christian ROSSI. Toutefois, un tract diffamant Christian ROSSI distribué deux jours avant le second tour entrainera de nouveau l’annulation de cette élection.

Un an plus tard, le 6 octobre 2002, Guy OBINO menant une liste de gauche regroupant socialistes, communistes et Verts sera élu à la tête de la municipalité avec un peu plus de 54 % des suffrages lors d’un duel.

Six ans plus tard, le même Guy OBINO, avec une liste plus accès « société civile » mais comprenant toujours les composantes historiques de sa première élection, sera réélu face à une liste UMP et alliés menée par Christian BORELLI avec 56 % des voix.
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Le 7 octobre 2009, Guy OBINO meurt à la suite de ce que l’on appelle pudiquement une longue maladie. Après une tragi-comédie comme seule Vitrolles et surtout le Président du Conseil Général peut le faire, le jeune premier adjoint Loïc GACHON est élu par le conseil municipal pour succéder à son mentor.
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III : Quelle démographie

Il n’est vraiment pas si loin le temps où Vitrolles comptait moins de mille habitants ! Très exactement soixante et dix ans !
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Il y a très exactement cent ans, le recensement officiel effectué en 1910, et publié l’année suivant, avait dénombré 819 habitants. Quatre vingt dix sept ans plus tard, les vitrollais sont désormais quarante cinq fois plus avec le chiffre impressionnant de 37479 habitants se répartissant sur un territoire de 3658 hectares.
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Si on affine cette croissance, on s’aperçoit qu’entre 1968 et 1999, elle a connu une augmentation urbaine exponentielle, multipliant par sept sa population en moins de 40 ans.
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Avec une densité de 1016 habitants au km2, Vitrolles est dans la moyenne des villes de même taille dans le département. En comparaison, la densité totale des Bouches-du-Rhône est de 361 habitants au km2 tandis que celle de Marseille est de 3314.
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Un tiers de la population est âgé de moins de 30 ans. Nous sommes donc en présence d’une population très jeune mais une population qui a la caractéristique première de vieillir, phénomène apparu depuis quelques années déjà. Nous étudierons les répercutions de cet état de fait, entre autre sur les logements et l’éducation quand nous aborderons le problème.
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Autre chiffre important à retenir : 53 % des ménages vitrollais sont des familles monoparentales ou à une ou deux personnes.
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Il est aussi impossible de passer sous silence la polémique qui vient d’éclater au moment même où je relis cet article : pour la C.P.A., la population de la ville de Vitrolles est supérieure à la barre fatidique des 40000 habitants.
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Pour cette collectivité territoriale, la véritable population de Vitrolles en 2010 serait de 41658 habitants. La méthode pour obtenir ce chiffre est empirique mais pleine de bon sens : 14868 foyers de 2.8 personnes chacun (moyenne départementale). Même si ce chiffre est une approximation, la C.P.A. avance que Vitrolles a largement dépassé les chiffres donnés par l’INSEE et qui servent de base de calcul à toutes les dotations, aides, classifications étatiques. L’Etat aurait donc « volé » Vitrolles grâce à cette minoration de population.
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Une affaire à suivre de près donc.
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III/ l’habitat sur Vitrolles
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Tout d’abord, un chiffre, celui du prix moyen du m2 : 3300 euros.
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L’habitat sur Vitrolles, c’est 14878 logements dont 98 % sont des résidences principales. Pas de grand flux migratoire durant les saisons touristiques à craindre si l’on tient compte de cette constatation. On vit à Vitrolles, on n’y vient pas pour y passer les vacances.

5898 de ces logements sont des résidences pavillonnaires. Le reste, donc un peu plus de 60 %, sont des logements en habitats collectifs et 68 % d’entre eux sont des T4 (en villas ou en appartement).
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Ce dernier chiffre est un problème récurrent de la ville qui, alors que les familles diminuent, se retrouvent avec un parc de grands logements en inadéquation avec la demande, en totale inadaptation à la situation réelle. Cela entraine une pénurie de petits logements et des difficultés pour les familles peu nombreuses à trouver un habitat sur le territoire communal. Il ne faut pas oublier la prépondérance des familles monoparentales ou isolées sur notre commune.
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La ville de Vitrolles possède le plus fort taux de logements sociaux de la CPA avec 31,6 % de logements sociaux (soit 11.6 % de plus que ne l’impose la loi SRU). Pas moins de douze bailleurs sociaux interviennent quotidiennement sur le territoire communal et onze d’entre eux sont concernés par le programme CUCS mis en place sur notre ville.
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Chaque année, le service municipal du logement reçoit quelque 1000 demandes de logement social mais seulement 2 à 3 % d’entre elles peuvent recevoir satisfaction. Il faut savoir que la municipalité ne gère que 15 % du parc des HLM de la commune, soit 609 appartements. Quant au délai d'attente, il est, en moyenne, de deux à trois ans.
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Plus de la moitié du parc social se trouve dans le territoire du plan de Gestion Urbaine de Solidarité et de Proximité - GUSP (les Pins, la Petite Garrigue, la Frescoule, Les Hermès, le Liourat, la Tuillière). Ce parc social, devant être rénové dans les trois prochaines années, représente un total de 2205 logements sur les 2800 logements compris sur ces zones. En effet, près d'un logement sur cinq construit sur Vitrolles se trouve sur ce secteur.
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Parallèlement à ce bilan, une autre constatation d’importance saute aux yeux : si l’on retire les zones protégées, les zones sous contraintes, les zones déjà urbanisées, les zones inconstructibles, il n’existe quasiment plus aucun espace pour construire des logements supplémentaires sur le territoire communal.
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Si Vitrolles veut gagner en population et atteindre la barre des 40000 habitants (si ce n’est pas déjà fait) comme ce fut au gout du jour les derniers temps du mandat de Guy Obino, la seule solution qui s’offre à elle est la requalification de zone déjà urbanisée et privilégier l’habitat collectif. Mais nous verrons dans les semaines à venir que ce n’est pas gagné d’avance, surtout si l’on part du postulat, que je soutiens pleinement, de ne pas toucher aux zones vertes et aux zones protégées.
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IV/ Le social et le travail à Vitrolles
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Les situations socio-économiques constatées sur notre territoire démontrent la grande précarité qui touche les habitants de notre commune : fort taux de chômage, fort taux de logement sociaux, fort taux d’allocataires de la C.A.F, fort taux de bénéficiaires de la CMU. Bilan encore plus consternant quand on s’aperçoit que ces taux ne sont pas seulement élevés mais ont aussi tendance à croitre.
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Le bassin du secteur de Vitrolles comptait, en décembre 2008, 10364 entreprises dont près de la moitié sont des micro-entreprises (4561) sans aucun salarié, l’ensemble représentant quelque 25 000 emplois répartis dans pratiquement tous les secteurs d’activités.
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Le taux du chômage communal est difficile à chiffrer même si on peut l’évaluer aux environs de 14 %, chiffre toutefois largement supérieur à la moyenne nationale (9.3 %), à celui du département (11,7 %) mais aussi à celui de la CPA (8.7 %). En 2009, environ 6700 demandeurs d’emplois étaient inscrits au Pole-emploi de la ville (10464 sur le bassin complet d’emploi de Vitrolles-Marignane).
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Il est important de noter, concernant le chômage, que les quartiers se trouvant en zone CUCS ont des taux de chômage facilement évaluables et nettement supérieurs à la moyenne de la ville. Ainsi on sait que ce taux est de 21,1 % pour les zones sous CUCS et atteint même 35 % dans certaines zones ultra prioritaires.
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Le Pole-emploi, très dynamique sur Vitrolles (10000 offres d'emploi en 2008 soit 22 % de part de marché) ne répond pourtant pas à toutes ces offres. En effet, il existe une déconnection totale entre l’offre et l’emploi pour une raison très simple : 70 % du public suivi par le Pôle emploi possède des diplômes inférieurs au niveau du baccalauréat. Quant à la Mission Locale, s’occupant des jeunes de moins de 25 ans, le constat est encore plus alarmant : 33 % n'ont pas la moindre qualification. De surcroit les centres de formations sont quasi absents sur le territoire vitrollais depuis le départ du C.F.A.I. à Istres.

Or, ce que les entreprises (Eurocopter par exemple) demandent en priorité, c’est une main d’œuvre fondée sur un bon niveau de qualification et de technicité. Même dans des emplois censés être, dans l’esprit des gens, de moindre qualification comme par exemple le personnel hôtelier, l’absence de centre de formation pour ce type de personnel est criante. Pourtant, le parc hôtelier de Vitrolles est très important avec l’aéroport à proximité. Les entreprises recrutent donc majoritairement des personnes qui résident en dehors de la ville.
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Le taux des allocataires de la CAF sur notre territoire est très important avec 58,4% de la population, soit un taux de 23 % supérieur à celui de la C.P.A. Enfin, Les allocataires de l'A.P.L et de l'A.A.H. sont supérieurs de 26 % à la moyenne de la C.P.A.
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Concernant les impôts, le constat est aussi accablant. En 2008, sur les 14878 foyers installés sur le territoire de la commune, 49 ,04 % d’entre eux étaient des foyers non imposés. À titre de comparaison, ce pourcentage est de 42 % à Aix, 50 % à Salon et de 59 % à Berre.
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Suivant les zones, cela peut frôler les 60 % comme aux Pins. Toutefois, si le taux de foyers non imposés est largement supérieur à la moyenne nationale, régionale ou départementale, il existe aussi des foyers qui payent l’impôt sur les grandes fortunes. Ainsi, en 2008, 68 foyers vitrollais ont été classifiés dans la catégorie ISF (donc avec un patrimoine dont la valeur nette est supérieure à 790000 €), 62 d’entre eux déclarant aussi un revenu supérieur à 78000 €.
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Le tableau des revenus fiscaux vitrollais fait apparaître une nette prédominance des bas et faibles revenus : 53 % des foyers vitrollais, annoncent un revenu fiscal égal ou inférieur à 12000 €. 39 % sont à classer dans les classes moyennes, 17 % disposent de revenus de plus de 23000 € annuels.
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Enfin, pour être tout à fait complet dans le volet social de ce constat, 12,1 % de la population vitrollaise bénéficie de la CMU (couverture maladie universelle). Dans certains quartiers comme les Pins (encore eux), c’est presque un tiers des personnes (31.6 %) qui sont sous ce régime.
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V/ Les quartiers
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La particularité de Vitrolles est d’être une ville installée sur trois étages, trois plateaux. Les bords de l’étang représentent le premier niveau, le vieux village et la ville nouvelle, sur les premiers contreforts de l’Arbois le deuxième, les Pinchinades et le plateau de l’Arbois en lui-même le troisième.
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De plus, Vitrolles est une ville toute en longueur et très étendue (plus de huit kilomètres de long sur environ six dans sa plus grande largeur pour un total de plus de trente six kilomètres carrés) qui nécessite obligatoirement un véhicule dès le moment où l’on veut s’y déplacer.
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Enfin, le centre commercial, construit en bordure d’autoroute au début des années soixante et dix, et le gigantesque échangeur du Griffon, tout deux sur un emplacement pouvant être assimilé à la partie la plus étroite du deuxième plateau, peuvent être comparés à la fois à un goulet d’étranglement et à la frontière entre Vitrolles urbain et les Quartiers Sud. Au nord, la situation n’est pas meilleure puisque les bords de l’étang sont eux-mêmes coupés du reste de la ville par les falaises de Vitrolles.
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Dans ce contexte géographique particulier, on peut considérer que la ville est coupée en trois entités distinctes. Ces trois entités se sont transformées en quelques années en une multitude de quartiers, rendus autonomes par contrainte topographique pour la plupart d’entre eux.
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Pour être tout à fait exact, ce n’est pas de trois entités que je devrais parler mais bel et bien de quatre ! Car la partie située entre le centre commercial et la bordure des falaises plongeant vers l’étang peut, elle-même, être divisée en deux parties distinctes fonctionnant de manière relativement autonomes, répondant à leurs propres logiques : le village (avec le Roucas, la Cité Rose, les Cadenières et la Plaine) et le Centre Urbain (avec les Hermès, les Pins, le Liourat, les quartiers classés dans le cadre de la rénovation urbaine comme on peut le constater)
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Ainsi, citer tous les quartiers de Vitrolles pourrait devenir vite fastidieux : Les Vignette, Les Pinchinades, La Frescoule, Le Liourat, Les Pins, Les Cadenières, le Vieux Village, etc …

Et je n’ai pas l’âme d’un Jacques Prévert !
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VI/ Le tissu associatif
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Le tissu associatif vitrollais est, je le reconnais bien volontiers, à la fois dense et diversifié. Quelles qu'elles soient, ces associations forment le « tissu » économique, social et culturel de notre commune. Leur implication « citoyenne » dans la vie de la Cité n’est plus à démontrer.
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Plus de quatre cent associations déclarées sur Vitrolles, trois cents seize subventionnés pour une dotation globale avoisinant les un million sept cent mille euros, cent dix huit d’entre-elles présentes à la fête des associations 2010, voilà un bref résumé chiffré de ce tissu.
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Toutefois, derrière cette façade, quelques constatations sont aussi à faire : Tout d’abord, quoique soutenues financièrement avec une dotation quand même conséquente, toutes les associations ne le sont pas de la même manière : certaines le sont énormément, d’autre sont quasiment ignorées, et il est certainement plus facile d’obtenir des subventions au niveau sportif qu’à d’autre niveaux.
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Heureusement, une constante existe sur notre ville : les associations à buts sociaux ou caritatifs obtiennent l’aide qu’elles demandent, ce qui est malgré tout la moindre des choses.
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VII/ Conclusion provisoire demandant à être modifiée !

Avant de conclure, je sais que vous avez remarqué que je n’ai pas abordé un sujet pourtant primordial quand on parle de Vitrolles : celui de la sécurité. Je l’ai fait volontairement pour ne pas ouvrir par anticipation un débat « explosif » qui ne pourrait que polluer la réflexion globale. Nous nous attaquerons à ce chantier le 12 novembre avec le sujet « Quelle sécurité pour Vitrolles ? » même si je l’aurais certainement déjà effleuré avant cette date.
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Pour terminer ce « bref » état des lieux vitrollais, je voudrais préciser que Vitrolles est une ville attachante. Elle est pleine de contradiction, c’est le moins que l’on puisse dire, mais elle mérite qu’on s’y arrête et que l’on prenne le temps de mieux la connaitre.

Et que l’on soit des Vignettes ou des Pinchinades, des Pins ou du Vieux village, du Liourat ou des Cadenières, nous sommes tous des vitrollais.

Et cela, ne l’oublions pas !
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