mardi 31 mai 2011

Cinéma à Vitrolles : un gros mot ?

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Mardi 31 mai 2011 :
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Lors du dernier conseil municipal, parmi les lourdes délibérations concernant le débat sur le PADD, la destitution de Philippe GARDIOL ou la nomination d’un nouvel adjoint, une délibération a fait débat : le projet d’implantation à la Petite Garrigue d’un complexe de cinéma multiplex de douze salles couplé à un pole culturel urbain.
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Avant de débattre là-dessus, quelques idées reçues à écarter tout de suite s’imposent.
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Tout d’abord, s’il est vrai que lors des dernières municipales, un projet de multiplex apparaissait dans le programme de Christian BORELLI, les deux démarches sont diamétralement opposées : dans le cas actuel, les porteurs du projet sont dans la position de demandeurs tandis que dans le second, la municipalité aurait été en position de demandeur.
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Ensuite, ce projet n’est pas apparu comme cela, dans un claquement de doigt. Il est la synthèse de différents projets de ce type qui ont été mis à l’étude depuis plus de vingt ans, l’un d’entre eux ayant d’ailleurs failli aboutir si l’élection du couple MEGRET n’avait mis un terme brutal à cette étude.
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Enfin, les porteurs du projet n’ont pas mis tous les œufs dans le même panier puisque les territoires de Marignane et de Saint Victoret ont aussi été étudiés en cas de refus de la part de Vitrolles.
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L’implantation sur notre territoire n’est pas innocente : proximité d’un grand centre commercial, bien desservi par l’A7 et une RD9 qui fait office d’autoroute, en plein cœur de la zone de chalandise pouvant potentiellement attirer des clients qui hésitent à se rendre sur des lieux éloignés comme Plan de Campagne ou Martigues.
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Il faut aussi avouer que le site proposé par la mairie n’était pas celui que le groupe Aubert-Kraus envisageait. Lorsque le groupe s’est rapproché de la mairie pour lui présenter ses vues, il avait une toute autre idée du lieu.
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Le groupe visait en fait un emplacement au cœur du Grand Vitrolles, par exemple à la place (ou à proximité immédiate) de Castorama. Le principal problème qui apparaissait à ce moment là, est bel et bien les 800 places de parking dont à besoin le multiplex. Le projet préliminaire ne s’embarrasse pas de « gants » puisque la piste du parking extérieur, à étage de surcroit, est la plus avancée.
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La municipalité, en proposant les terrains qu’elle possède en bordure de l’autoroute, à proximité de la Petit Garrigue répond donc aux attentes du porteur du projet tout en évitant à Grand Vitrolles d’accentuer sa position en plein cœur de la ville et de la couper encore plus.
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Concernant ces terrains, dont le plan cadastral disponible gratuitement sur internet nous permet de mieux apprécier la superficie, ils ne seront vraiment intéressant pour le groupe d’investisseur qu’à la condition que les terrains les jouxtant et appartenant au Domaine de France depuis le départ de la DDE, soient intégrés dans le projet initial.
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Pour ma part, j’étais inquiet sur deux points quand j’ai appris l’existence de ce projet. Le premier concernait l’avenir du cinéma déjà existant, les Lumières, implanté au centre urbain, et que dirige de main de maitre Matthieu LABROUCHE. La convention passée entre le groupe Aubert-Kraus et les Lumières, me rassure un peu.
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Il va sans dire qu’à l’analyse, le public d’un multiplex et celui d’un cinéma comme les Lumières, a peu de chose en commun. Mais, ne nous cachons pas la vérité, il est aussi évident que le risque d’une baisse de fréquentation que j’évalue, à la louche, à 15% à 20 %, est présent.
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Reste désormais aux Lumières de bien négocier ce virage qui peut se révéler aussi bénéfique. Un « festival du polar » porté par les Lumières mais bénéficiant de la force de frappe du multiplex peut devenir un événement de portée nationale.
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Pour terminer sur ce projet, j’en viens au deuxième point qui m’inquiéte. Les multiplex sont des complexes de loisirs et, en tant que tel, font la majorité de leur chiffre d’affaire le week-end, donc incluant le dimanche.
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Loin de moi l’idée d’un cinéma fermé le dimanche, ne soyons pas stupide, mais, et c’est là où je serais vigilent, dans tous les lieux où des multiplex se sont installé, les magasins les entourant, ont ouverts le dimanche.
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Le fait que la mairie ait dissocié le complexe du Grand Vitrolles me rassure un peu. Une ouverture le dimanche de ce centre commercial n’est pas à envisager dans l’immédiat, mais l’épée de Damoclès du travail du dimanche, avec tout son cortège de polémique, est bel et bien présente.
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Reste maintenant à attendre le jugement de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (C.D.A.C.) pour connaître la viabilité du projet.
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lundi 30 mai 2011

"Pour reconstruire le pays, il faut dépasser les guerres de camps !"

Lundi 30 mai 2011 :

François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, a répondu aux questions du journal Le Parisien, dimanche 29 mai.


Dix jours après la chute de DSK, le paysage politique semble peu modifié, y compris pour vous. N’est-ce pas étonnant ?

François Bayrou : DSK avait une forte image politique : il était le candidat de gauche crédible qui plaisait aussi à la droite. Le choc entre cette image et la réalité qu’on découvre est difficile à digérer pour les Français. Il faudra des semaines pour en mesurer les effets.

Dominique Strauss-Kahn, dites-vous, dépassait la gauche. Cette ambition-là est-elle morte avec lui ?

François Bayrou : Pour reconstruire le pays, il faut dépasser les guerres de camps! Les primaires du PS iront plutôt en sens inverse, puisqu’elles seront une guerre d’appareil. Mais je n’abandonnerai pas cette conviction et je la défendrai.

La main tendue au PS, est-ce terminé ?

François Bayrou : Vous n’imaginez pas combien sont nombreux les Français, sociaux et réalistes, qui veulent le changement, mais ne sont pas à l’aise avec ce qui se passe au PS, avec son programme et ses guerres internes. Ceux-là, je les entends et les respecte, et je ferai en sorte qu’ils aient leur place dans le débat et dans le changement.

Serez-vous un candidat antisystème ?

François Bayrou : Le système, c’est le bipartisme : deux partis ont alternativement tous les pouvoirs et, au bout du compte, rien ne change. Si l’on veut un vrai changement, il faut mettre fin au bipartisme et imposer le pluralisme. C’est ce que disent aussi les « indignés » espagnols.

Vous parlez de renouveau pour la France; sur quoi porte ce renouveau ?

François Bayrou : D’abord, retrouver l’éthique en politique. Car les citoyens n’ont plus confiance en rien, ou presque. Les mots mentent, les chiffres mentent, les décisions sont prises dans la plus grande opacité, les médias sont soupçonnés, la loi est contournée, les sondages sont utilisés, les scandales se succèdent. Pour que le pays redevienne sain, il faut des règles nouvelles, de vérité et de bon sens, que seul le centre peut porter parce qu’il ne dépend de personne.

Pourquoi, alors, vous opposer à vos anciens amis centristes Jean-Louis Borloo, Hervé Morin ?

François Bayrou : Au gouvernement, ils ont tout approuvé, tout voté, tout applaudi. Ils ont supplié de rester, y compris comme Premier ministre de Nicolas Sarkozy! Ils revendiquent de faire voter pour lui au second tour. Comment défendraient-ils la reconstruction? Pourtant, ils sont des millions ceux qui, de bonne foi, ont été déçus et veulent une démarche nouvelle. C’est à ceux-là qu’il faut proposer un chemin.

Vous ne croyez donc pas à une candidature Borloo ?

François Bayrou : A l’intérieur de la majorité, c’est le président sortant qui s’imposera.

Pourtant, ce week-end, la nouvelle confédération des centres a été créée…

François Bayrou : Je vous le dis clairement : le mot centre n’a de sens que si le centre choisit d’être libre et refuse d’être inféodé à un camp. On ne peut, à la fois, être dedans et dehors.

Pourquoi contester autant la candidature de Christine Lagarde au FMI ?

François Bayrou : Depuis trois jours, on sait que le procureur général près la Cour de cassation a saisi la Cour de justice dans l’affaire Tapie. Le réquisitoire dit en toutes lettres que la ministre de l’Economie a « pris des mesures destinées à faire échec à la loi » et qu’elle « a constamment exercé ses pouvoirs ministériels pour aboutir à la solution favorable à Bernard Tapie ». C’est le plus haut magistrat du parquet en France! La nouvelle directrice générale du FMI peut-elle être en même temps poursuivie devant la Cour de justice de la République? Imagine-t-on l’effet dans le monde ?

Après DSK, Georges Tron est mis en cause dans une affaire de harcèlement sexuel. Que disent ces deux affaires sur la politique ?

François Bayrou : J’ignore tout de cette seconde affaire. Mais pour les Français, chaque fois, c’est un choc de plus.

Georges Tron doit-il démissionner ?

François Bayrou : C’est sa décision, et celles du Premier ministre et du président. Il est sûr qu’il n’est pas facile d’être au gouvernement et accusé de tels faits.

La défense de Dominique Strauss-Kahn vous choque-t-elle ?

François Bayrou : Je trouve désespérant que l’on nous annonce que des centaines de milliers de dollars vont être dépensées pour salir à tout prix la jeune femme victime, au moins présumée, de cette violence.

La morale sera-t-elle au cœur de la campagne présidentielle ?

François Bayrou : Je me méfie du mot morale à tout bout de champ. Mais cette question : « Peut-on faire confiance? », oui, elle sera au centre de l’élection.

Claude Guéant a parlé de l’échec scolaire des enfants d’immigrés. Qu’en pensez-vous ?

François Bayrou : D’abord, que les chiffres avancés sont grossièrement faux. Ensuite, que le choix de faire de l’immigration une obsession, sur tous sujets, rend le pays incapable d’avancer. On sait bien qu’il y a davantage d’échec scolaire parmi les plus pauvres, ce n’est pas une raison pour mettre les pauvres en accusation!

Y a-t-il un problème Guéant ?

François Bayrou : Si j’étais le président de la République, je conseillerais à M. Guéant de faire son travail, de lutter contre l’insécurité, plutôt que d’allumer une polémique nouvelle chaque jour.

Le gouvernement s’est-il empêtré dans l’affaire des radars ?

François Bayrou : Cafouillage et bidouillage : il s’est fait des nœuds à tous les étages. Il faut faire baisser la vitesse, qui aggrave lourdement le bilan des accidents. La question est de savoir si le retrait des panneaux fait baisser ou non cette vitesse. Pour en avoir le cœur net, je propose que l’on expérimente cette mesure quelques mois dans une ou deux régions, sous le contrôle des associations de victimes.

Vous ne cessez d’alerter contre l’ampleur de la dette. Faut-il poursuivre la suppression des postes d’enseignant ?

François Bayrou : La menace de la dette s’accroît tous les jours. C’est sur ce sujet, en particulier, qu’on verra qui dit la vérité. Mais, je le dis aussi, l’école est le seul secteur dont il faut protéger, « sanctuariser » les moyens. C’est la garantie à apporter pour que chacun sache que c’est la priorité du pays, et que soient apportés les moyens humains nécessaires à la réforme profonde dont les élèves et les parents ont besoin.

Que pensez-vous de la prime aux salariés ?

François Bayrou : C’est ni fait ni à faire : à moins de cinquante salariés, on n’a rien; au-dessus de cinquante, la mesure cible les PME qui versent pour la première fois depuis longtemps des dividendes, mais elle épargne Total, par exemple. Ma proposition pour une prime juste et générale, c’est d’améliorer la loi sur l’intéressement.

dimanche 29 mai 2011

L’info du dimanche : Des fermetures de classes dramatiques

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Dimanche 29 mai 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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L’éducation nationale est de nouveau dans la tourmente mais cette fois-ci la tourmente provient des villages perdus au fond de la France profonde ou des villes qui se battent devant une désertification dramatique.

Des élus de tous bords se mobilisent pour infléchir la politique éducative du gouvernement, qui prévoit 16 000 nouvelles suppressions de postes à la rentrée un mobilisation si forte que l’Association des maires de France s’est saisie du dossier et a écrit au gouvernement pour lui demander d’épargner l’enseignement primaire.

En effet, de nombreux maires estiment que les fermetures de classes anéantissent leurs efforts pour redynamiser les territoires et ressentent ces décisions gouvernementales comme une véritable trahison.
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Bonne lecture !
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« Pour un maire, une classe qui ferme, c’est toujours un drame »
La Croix – 26 mai 2011 – Denis PEIRON
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« Trop c’est trop, on ne peut plus continuer à supprimer des postes dans l’enseignement ! » Ce cri de colère, c’est celui d’un élu UMP, président de l’Association des maires du Nord. Jean-Pierre Masclet a beau être du même bord que le gouvernement, il n’a pas hésité, il y a quelques années, à occuper l’école de sa commune, Arleux, lorsque sa survie était en jeu.
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Aujourd’hui, alors que « plus de 300 classes sont menacées dans le département », il est le premier à dénoncer une politique qui, souvent, remet en cause des années de combat menées par les élus locaux pour conforter l’attractivité de leurs territoires.
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« Pour un maire, assure-t-il, une classe qui ferme, c’est toujours un drame. » Dans nombre de petites communes qui ont déjà vu disparaître la perception et le bureau de poste, l’école demeure l’ultime service public. « Et une classe de moins constitue un signal négatif donné aux familles qui se désengagent et cherchent à scolariser leurs enfants dans la ville la plus proche, voire y sont contraintes quand c’est toute l’école qui ferme », observe-t-il.
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Pour une municipalité, les conséquences sont aussi d’ordre financier. « La loi prévoit des compétences partagées entre l’État et les communes, qui engagent beaucoup d’argent pour moderniser ou agrandir les écoles. Et voilà qu’on supprime des classes, alors même que, parfois, les investissements n’ont pas été amortis », déplore-t-il.
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Dans le Cantal, 15 postes devraient disparaître en septembre
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C’est un peu ce qui s’est passé à Saint-Flour, dans le Cantal. Cette commune de 7 500 habitants a investi 150 000 € pour aménager sur une aire d’accueil des gens du voyage, un local dans lequel un enseignant assure une pré-scolarisation.
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« Pour une intégration en douceur, les enfants sont ensuite scolarisés dans une des écoles de la ville où leur est réservée une classe, explique le sénateur et maire Pierre Jarlier (Union centriste). Le problème, c’est que le professeur qui y est affecté devrait voir son poste supprimé à la rentrée prochaine. Ce qui remet en cause l’ensemble du dispositif. »
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Dans son département, 15 postes devraient disparaître en septembre. « On est arrivé à un seuil en deçà duquel on ne peut plus descendre sans remettre en cause l’égal accès à l’éducation, considère l’élu. Il y a quelques années, l’État réduisait les effectifs parce qu’on perdait de la population. Aujourd’hui, il continue sur sa lancée, y compris dans les zones où la démographie connaît une inversion de tendance. Au risque de compromettre ce regain d’attractivité. »
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Un exemple : celui de Paulhac, toujours dans le Cantal, 450 habitants, répartis sur 28 hameaux, à plus de 1 000 mètres d’altitude. De 1990 à 1999, la commune avait perdu 13 % de sa population. De 1999 à 2010, elle a vu celle-ci augmenter de 3 %. En septembre prochain, le nombre d’élèves devrait même passer de 32 à 36. Et pourtant, l’école va devoir se passer d’une de ses trois classes, regrette Pierre Jarlier.
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Jusqu’à 30 élèves en maternelle
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Indirectement, sa ville, Saint-Flour, en subit les effets, puisqu’un nombre croissant de familles des communes des alentours veulent y scolariser leurs enfants. « J’essaie de refuser, par solidarité avec les maires qui se battent pour la survie de leurs écoles, raconte-t-il. Mais cela n’est pas toujours possible car les parents appuient parfois leur demande de dérogation avec des certificats médicaux… Le résultat, ce sont des classes surchargées, pouvant compter jusqu’à 30 élèves en maternelle. »
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Ces deux témoignages en disent long sur l’état d’esprit qui règne actuellement parmi les élus locaux. En début de semaine, emboîtant le pas à l’Association des maires ruraux de France, Jacques Pélissard, le président (UMP) de la puissante Association des maires de France (AMF), a annoncé qu’il saisirait le gouvernement pour lui demander de mettre fin aux suppressions de postes dans le primaire.
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« Les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du premier degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased (NDLR : réseux d’aides spécialisés aux élèves en difficulté) seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus », peut-on lire dans son communiqué.
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La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est en perte de vitesse
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Parmi les points de friction, la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, en perte de vitesse (en une décennie, les effectifs concernés ont fondu des deux tiers), est censée être réservée aux écoles situées dans un « environnement social défavorisé ». Mais ce principe, à en croire l’AMF, fait l’objet d’une interprétation « très restrictive ».
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Résultat : les maires sont davantage sollicités pour mettre en place des solutions de garde. « Alors qu’auparavant, nous satisfaisions toutes les demandes, nous avons dû récemment constituer des listes d’attente dans nos structures de la petite enfance », confie ainsi Christophe Sirugue, le député et maire (PS) de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
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« Ce problème illustre bien la crainte, très présente chez les maires, de voir l’État se décharger sur eux de ses prérogatives, commente le politologue Éric Kerrouche. Après la réforme territoriale à laquelle beaucoup étaient opposés et celle de la taxe professionnelle, qui a entraîné une baisse des recettes communales et intercommunales, nombre d’élus locaux adoptent une attitude de rejet. »
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DENIS PEIRON
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samedi 28 mai 2011

Adieu l’ami

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Samedi 28 mai 2011 :
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Le 3 avril dernier, une figure du blues nous quittait sur la pointe des pieds. Calvin RUSSEL, l’homme à la voix cassée, a tiré sa révérence à la suite d’une longue maladie comme on dit pudiquement,

Calvin Russel est l’un de ces ovnis de la musique découvert sur le tard (il a quarante ans lorsqu’il publie son premier opus) après des années de galère. On est loin de l’image kitch et édulcorée des stars-kleenex qui hantent les plateaux de télévisions.
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Sixième d’une famille de neuf enfants, Calvin Russel originaire d’Austin (Texas) passent ses premières années derrière le comptoir du fast food typiquement texan qui emploie ses parents. Il fugue en 1963, à l’âge de quinze ans pour rejoindre San Francisco en train de devenir la capitale du Flower-Power. Sur la route, il vie de rapine et de petits boulots, ce qui lui vaut plusieurs courts séjours derrière les barreaux.
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Réfractaire au modèle américain de la réussite financière et sociale, il se marginalise et vend de l’herbe pour subsister. Arrêté plusieurs fois, il passe une dizaine d'années derrière les barreaux. À la sortie d'un de ses séjours en prison, il se lance dans un périple à travers le Grand Sud, franchissant le rio Grande, vivant de part et d’autre de la frontière.
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C’est là qu'il commence vraiment à écrire des chansons et à chanter de ville en ville. Il vit en vagabond, mais se fait prendre par les autorités mexicaine durant l'hiver 1985 avec de l’herbe plein les poches. Inculpé pour importation frauduleuse de stupéfiants il passe un an et demi dans les geôles du gouvernement mexicain.
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Son retour à Austin ne change pas trop son mode de vie. Il traine dans les milieux marqué par la drogue et l’alcool mais son amour du blues l’amène à côtoyer plusieurs musiciens de grandes pointures comme Townes Van Zandt, Willie Nelson ou Leon Russel.
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En décembre 1989, il fait la rencontre de Patrick Mathé, le fondateur de New Rose record, lors d’une soirée anniversaire dans un club d’Austin. Le français tombe sous le charme de ce rude texan. Un an plus tard, Calvin Russel publie son premier album « A Crack in Time »
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La suite, on la connaît avec le succès qui déboule sur ses épaules
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Lien internet de la vidéo :
http://youtu.be/0OXe2SUbVJc
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vendredi 27 mai 2011

Bref commentaire sur la destitution de Philippe GARDIOL

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Vendredi 27 mai 2011 :
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La destitution de Philippe GARDIOL a donc eu lieu hier au soir dans une dramaturgie comme seul un conseil municipal peut le procurer.
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Certes, nous n’étions point dans la tension et la tragédie grecque ayant accompagné il y a presque deux ans jour pour jour la destitution de Jean-Claude DENJEAN mais nous étions quand même dans une crise politique dont Vitrolles, à mon humble avis, se serait bien passé.
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Je ne vais pas épiloguer sur cette affaire si ce n’est pour dire que je persiste à penser que toute cette affaire aurait pu être évité si les deux hommes (et je dis bien « homme » et non les partis politiques qui sont derrière) y avaient mis un peu du leur lors de l’entre deux tours des Cantonale 2011.
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Vitrolles n’est pas le seul canton où un candidat socialiste a du affronter un candidat FN et pourtant, dans les autres cantons, aucune crise existentielle n’a été recensée. Seulement, Vitrolles est Vitrolles et son lourd passé politique a ressurgi. Il était évident que les scores des uns et des autres, les déclarations, surtout celle à l’emporte-pièce le soir ou le lendemain du premier tour, allaient être étudié à la loupe aussi bien par les partis politiques que par les médias et que le moindre dérapage allait être monté en épingle.
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Il me parait évident que Philippe GARDIOL ne pouvait appeler à voter pour Loïc GACHON au vu des thèmes de la campagne d’Europe-Ecologie comme il me parait évident que s’il l’avait fait, il se serait déjugé auprès des électeurs qui lui avaient fait confiance. Pour ce courage, je le félicite, même si je suis intimement convaincu que cette posture politique était suicidaire.
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Maintenant, comme je l’écrivais plus haut, nous sommes à Vitrolles et la moindre petite phrase assassine, comme les lourds silences, allait forcement être montée en épingle et les médias locaux s’en sont donnés à cœur joie.
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La question qui se pose ce matin est de savoir si nous sommes dans une affaire départementale et une tension entre Europe-Ecologie et le Parti Socialiste comme Philippe GARDIOL et les représentants de son parti l’ont clamé hier au soir ou dans une affaire –Vitrollo-vitrollaise entre Loïc GACHON et Philippe GARDIOL soldant le compte de la succession de Guy OBINO comme le clame un certain microcosme local.
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Je dois avouer que jusqu’à hier au soir, j’hésitais entre les deux visions. Désormais, après avoir écouté les arguments des uns et des autres, je suis convaincu que nous sommes en présence d’un mixage de ces deux versions mais avec au moins 75 % de l’histoire vitrollo-vitrollaise. Les propos, la réécriture de l’histoire, les non-dits, surtout les non-dits d’ailleurs, plaident pour cette vision.
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Mais la seule chose dont je suis sûr dans cette histoire, c’est que Vitrolles va perdre, tout simplement parce que, au-delà du caractère entier de Philippe, la municipalité se sépare d’un homme charismatique à la compétence reconnue de tous et moteur dans ses domaines de compétences. Par ce départ, je suis aussi convaincu que ce conseil municipal perd à la fois beaucoup de crédibilité et de compétences.
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Pourquoi autant s’accrocher à ce faux adage qui est de dire que celui qui n’est pas avec soi est forcement contre soi et qu’il fasse parole de vérité ?

On aurait eu tant à gagner de s’affranchir des égos et de penser aux biens de tous !
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jeudi 26 mai 2011

Encore les gens du voyage … (Chapitre 123)

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Jeudi 26 mai 2011 :
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Le jeudi 13 mai 2010, j’écrivais un papier sur les Gens du Voyage installés illégalement au Parc du Griffon. Le vendredi 28 mai, rebelote pour dénoncer le manque d’aire d’accueil dans notre département.
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Un an après, la situation n’a pas évolué d’un iota et de nouveau, profitant de l’ouverture du Parc du griffon pour la journée des pupilles des sapeurs-pompiers, les caravanes ont de nouveau pris possession de ce parc.
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Entre parenthèse, comme cela en passant, où était donc la police municipale ce soir là au lieu de sécuriser la fermeture du par cet empêcher toute intrusion ?
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Donc aujourd’hui, en guise de papier, la reprise de ces deux fameux articles de l’année dernière à peine mis à jour sur les dates et les périodes !
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Sans oublier l’intégralité de mon analyse sur le sujet :
Gens du Voyage, un casse tête sans solution immédiate
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Papier du 13 mai 2010 :
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En s’installant pour la troisième année consécutive dans le Parc du Griffon, les gens du voyage s’invitent de nouveau dans le débat vitrollais. Il faut quand même avouer que cette installation dans ce lieu public n’est pas innocente.

Vitrolles, comme la plupart des villes des Bouches-du-Rhône n’est pas aux normes et ne possède pas d’aire d’accueil pour cette catégorie de la population française. Cette compétence a été déléguée à la Communauté du Pays d’Aix qui ne se presse pas trop pour trouver une solution.

Je rappelle qu’un terrain avait été trouvé aux Bagnols mais que le projet a capoté début 2009 et Vitrolles est toujours en attente pour rentrer enfin dans la légalité. Ceci-dit, le feuilleton durant depuis plus de douze ans, j’ai bien peur qu’il ne dure encore quelques saisons.
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Le paradoxe, c’est que la mairie, même si elle en avait l’intention, ne peut rien faire contre eux. En effet, même si la mairie déposait auprès du préfet une demande d’expulsion, celle-ci serait refusée. La loi en vigueur précise : « Lorsqu’un EPCI doit réaliser des aires d’accueil sur son territoire, les communes membres ne peuvent mettre en œuvre les dispositions a été réalisé. Cette condition est indépendante de la situation de chaque pénales et la procédure d’expulsion que lorsque l’ensemble des aires commune au regard de son inscription ou non au schéma départemental ».
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En terme clair, une procédure simplifiée d'expulsion peut être engagée que si « la commune respecte ses engagements [NDLA par rapport à la loi Besson]. Depuis 2006, les communes qui sont en règles peuvent demander au préfet le recours à la force publique sans passer par la phase judiciaire. »
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De toute manière, cette procédure est peu probable puisque quand on lit l’article de La Provence, il ne fait aucun doute que cette installation a été négociée avec la mairie.
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Or, je le répète, Vitrolles ne respecte pas ses engagements et il serait peut-être temps de faire de nouveau pression sur la CPA pour que les choses bougent de nouveau. Car il semble bien que le summum d’incompréhension entre la Communauté du pays d’Aix (dont les aires d’accueil sont de la compétence) et la municipalité de Vitrolles (sensée accueillir une de ces aires pour se mettre aux normes d’une loi imposant aux communes de plus de 5000 habitants de disposer de telles infrastructures) soit à son comble.
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Maryse Joissains, avec sa casquette de président de la Communauté du Pays d’Aix, semble bien dans l’incapacité de construire des aires d’accueil légales pour les gens du voyage … qu’elle fait expulser d’endroit illégaux avec sa casquette de maire d’Aix en Provence de l’autre. Assez schizophrène comme attitude.
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En attendant, sur Vitrolles, nous sommes dans l’obligation de trouver des solutions pour gérer une situation qui n’est pas de notre ressort tout en souhaitant qu’aucun événement grave ne se déroule.
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Papier du 28 mai 2010 :

Commençons donc par un petit rappel à la loi qui oblige, par les lois Besson de 1990 et 2000, les communes de plus de 5 000 habitants à disposer d’une aire d’accueil pour les gens du voyage.
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Vingt ans après, pas une seule n’a été créée dans les Bouches-du-Rhône. Pire, en vertu du schéma départemental établi en 2002 sous l’autorité du préfet, 30 aires d’accueil auraient dû voir le jour. Sur les 1 300 places prévues, il n’y en a que 214 réparties sur cinq villes. Alors que l’outil statistique permet à la Préfecture des Bouches du Rhône d’avoir une évaluation a peu près correct des flux migratoires des gens du voyage, force est de constater les lourds manquements des collectivités territoriales, toutes casquettes confondus, sur cet épineux problèmes. Or, les Bouches-du-Rhône est bel et bien dans le « top ten » français dans l’accueil de ce flux particulier.
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Prenons l’exemple des cinq aires existantes : Marseille (77 places pour un flot évalué à 150 caravanes sur l’année), Aubagne (25 places), Aix (40 places pour des pics de 300 caravanes l’été), Martigues (34 places pour des pics de 100 caravanes l’été), Miramas (38 places pour des pics de 100 caravanes l’été). Deux cent quatorze places en fonctionnement contre mille trois cent prévues alors que les Bouches-du-Rhône accueillent chaque année entre cinq et six mille caravanes. Cet exemple est flagrant car il pointe du doigt le sous équipement de notre région.
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Prenons l’exemple de Vitrolles maintenant : la préfecture évalue le passage à 400 caravanes en été et au mois de décembre. Or, notre ville ne possède point d’aire et, dans ce contexte, ne peut procéder à l’expulsion lors des « squats » sauvage puisqu’elle ne peut mettre à disposition les équipements nécessaires. Et que dire du projet d’aire « aux Bagnols », retoqué avant d’être abandonné, qui prévoyaient la construction d’un espace de … cinquante places !
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Kafka n’est pas loin dans notre dossier puisque cette compétence a été de surcroit prise en charge par la CPA et que désormais les aides publiques mises en place lors des lois Besson ne sont plus de mises désormais car arrivées depuis longtemps à échéances. Qui donc va mettre la main à la poche pour entrer dans la légalité ? Est-ce que la Préfecture va user de son droit régalien pour se substituer aux collectivités pour aménager, à leurs frais, les terrains absents ?
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Je pense que nous n’avons pas encore fini de parler des « gens du voyage » !
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mercredi 25 mai 2011

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 25 mai 2011 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 18 mai : Je termine les mémoires de François KERSAUDY, sur les relations entre De GAULLE et CHURCHILL, deux personnages complexes sans qui l’Histoire avec une grand « H » n’aurait pas été la même.

Avec le recul, quand on connaît le mélange d’inimité et d’admiration qui régnait entre eux, il est amusant de constater que Churchill, en 1946, se soit considéré comme le premier gaulliste de France.

Quant aux grands déclarations de De Gaulle répondent les immenses discours de Churchill, on se sent pris d’un vertige et on se met à regretter que de tels orateurs n’existent plus de nos jours.
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Et, pour la route, comme on dit, deux petites phrases de ce cher Winston, qui outre son légendaire avertissement sur la sueur et les larmes :
« Je ne déteste personne et je ne crois pas avoir d’ennemis à part les boches. Et encore, c’est professionnel ! »
« Vous ferez bien attention de ne pas bombarder le pape : il a des amis influents ! »

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Jeudi 19 mai : Certains sujets publiés sur le forum de La Provence sont « chaud bouillant » comme on dit chez nous et prête le flan à des empoignades dignes du café du commerce. Chacun est libre de penser ce qu’il veut et de l’exprimer, c’est encore en vigueur dans notre république.
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Je suis par contre chaque fois surpris par la mauvaise fois flagrante de certains intervenants. Etant dans l’opposition déclarée à tout ce qui bouge sur notre territoire, tout ce qui est donc fait sur ce même territoire par qui que ce soit est donc mauvais et il faut le critiquer. Et bien entendu, le bouc émissaire de toutes les « mauvaises » situations est notre maire.
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Normal, le maire est non seulement le fusible de sa commune mais aussi celui vers qui se tourne tous les administrés pour quelle que soit. Mais l’acharnement dont certains font preuves sur le forum de La Provence à son encontre dépasse non seulement l’acceptable mais aussi les limites à la fois de la bien séance et du savoir vivre.
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De la mauvaise fois politique, je l’accepte, le comprends et le pratique. Des attaques de personnes basses et viles, je les condamne fermement.
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Vendredi 20 mai : Le port de Fos ressemble à un port antique, sans jeu de mot en plus. Rien qu’à vor les navires qui cette semaine y font escale, nous sommes en plein dans le monde antique : Delphes, Délos, Thèbes, le CMA CGM Titus, le Santo Romana il ne manque plus que le Jules César ou le Cléopâtre pour que nous puissions relire l’œuvre de Strabon sur l’histoire et la géographie du monde antique sans être dépaysé !
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Un peu d’air frais dans un monde de brute !
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Samedi 21 mai : La violence routière est un mal qui gangrène notre société. Toutefois, je ne peux que sursauter quand j’entends une responsable de la ligue de la violence routière expliquer, le plus sérieusement du monde, et croyant visiblement en plus ce qu’elle était en train de dire, que les mises à jour de GPS seront bientôt obsolètes car les pouvoirs publics allaient bloquer ce type d’échange.
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Hum, cela n’est pas sans me rappeler cette fameuse loi appelée Hadopi 2 …
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Mais non, je ne me moque pas !
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Dimanche 22 mai : Christine LAGARDE plébiscitée même par Angela MERKEL pour succéder à Dominique STRAUSS-KAHN a la tête du Font Monétaire International, pourquoi pas.

Sauf que pour ma part, cette nomination n’est pas faite pour me plaire, pour une raison déontologique avant tout : Christine LAGARDE est sous une épée de Damoclès judiciaire, en l’occurrence le rapport de la Cour des Comptes sur son recours à l’arbitrage pour solder l’affaire TAPIE où les rapporteurs écrivent noir sur blanc que cet arbitrage a été plus beaucoup plus couteux pour la République et pour le contribuable que de résoudre cet affaire via les voies normales de la justice.

Après l’affaire DSK, est-ce bien raisonnable d’envoyer à la tête du FMI quelqu’un qui a une casserole potentielle derrière elle ?

De surcroit, quand on voit la politique économique pratiquée par Christine LAGARDE, est ce bien raisonnable de l’envoyer à la tête d’un organisme où les débats potentiels qu’elle pourrait causer sont multipliés par mille ?
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Lundi 23 mai : Les gens du voyage ont profité hier au soir de l’ouverture temporaire du Parc du Griffon lors du rassemblement des sapeurs-pompiers pour s’installer de nouveau, comme ces deux dernières années, en ce lieu public.

Comme chaque année, la municipalité se retrouve pieds et poings liés car aucune aire n’existe sur notre commune et même sur le territoire de la C.P.A. dont c’est pourtant la compétence.

Comme chaque année, il va falloir à la fois lutter contre les débordements des uns et des autres, tenter de calmer les tensions et démonter les rumeurs stupides qui ne vont pas tarder à courir.

Sauf que cette année, est-ce la fatigue, le découragement, je ne sais, mais j’en ai plein le …

Préfet, sous préfets, élus de tous bords, Maryse, Loïc, prenez vos responsabilités et mettez nos communes en conformités avec les lois que la justice puisse enfin intervenir !
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Mardi 24 mai : A l'issue de la dernière réunion de son bureau, l'Association des maires de France demande au ministre de l'Education nationale: «de mettre fin à la poursuite des suppressions de postes dans le primaire engagées par le gouvernement; et de clarifier le concept « d'environnement social défavorisé ». Pour cette association, le manque de moyen et de personnel est dramatique.
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Cette sortie politique me rappelle les chiffres surprenant sur le nombre de fonctionnaires en France qui avait explosé entre 1980 et 2010 allant à l’encontre des idées reçus sur la baise de leurs effectifs. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que c’est en fait la répartition de ces fonctionnaires qui est révélatrice de la manière dont nos administrations sont gérés : trop nombreux à certains endroits (avec l’effet déplorable que cela entraine avec « ces tires au flanc qui ne foutent rien ») dramatiquement en sous effectif dans d’autres domaines (sécurité, éducation) avec toutes les carences et les dérapages que cela entraine.
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mardi 24 mai 2011

"Encourageons une France compétitive, dynamique et créatrice d'emploi!"

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Mardi 24 mai 2011 :
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Robert Rochefort, Jean-Jacques Jégou, Stéphane Cossé et la commission économie du Mouvement Démocrate se sont rendus aux alentours de Besançon à la rencontre d'entreprises ayant maintenues leur activité voire l'ayant réimplantée.
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"Pour le Mouvement démocrate, le fait de produire en France, réindustrialiser le pays, empêcher les délocalisations, voire favoriser la relocalisation, c’est un thème d’avenir. Pour nous, c’est essentiel. C’est un des thèmes majeurs qu’il faudra développer pour l’élection présidentielle de 2012.
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Nous avons auditionné un certain nombre d’experts et nous avons voulu aller sur le terrain. C’est pour cela que nous sommes allés dans la région de Besançon et de Montbéliard, une région où il y a un certain nombre d’industriels qui ont pris ce sujet au sérieux et qui, soit continuent à produire, soit ont recommencé à produire.
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Cristel, c’est le haut de gamme de la casserole, et c’est une entreprise très ancienne, française, qui a connu beaucoup de difficultés, qui est issue d’une marque ancienne qui s’appelait Japy, mais qui a disparue maintenant. Alors pourquoi arrive-t-on à fabriquer du haut de gamme de la casserole en France ? Tout simplement parce que le haut de gamme se vend cher et, en se vendant au prix que le consommateur va accepter, on va pouvoir payer des ouvriers, des ingénieurs, des concepteurs, des dessinateurs, des gens qui inventent tous les ans des dizaines de modèles de casseroles, adaptés à des consommateurs qui ont envie de se faire plaisir, qui acceptent de payer le prix. Evidemment, c’est du haut de gamme mais ça marche et ça s’exporte.
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Il y a une deuxième entreprise, très originale, qui s’appelle Péquignier. C'est une entreprise d’horlogerie, qui, elle, réimplante en France le fait de fabriquer des montres. La France, et cette région de Besançon, est l’endroit où est né le savoir-faire horloger mais il avait disparu. Au cours des trente dernières années, tout avait complètement disparu en faveur de la Suisse, bien que pourtant en France nous ayons le savoir-faire puisque c’est ici que se trouvent les écoles où on forme les meilleurs horlogers qui vont ensuite travailler en Suisse. Cette entreprise a décidé de refaire un mouvement, c’est-à-dire créer un mouvement, créer ce qui est à l’intérieur d’une montre ces engrenages, qui sont extrêmement miniaturisés.
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Nous allons voir une troisième entreprise, qui est différente et complémentaire des deux premières. C’est l’entreprise Simonin, du nom de son fondateur. Il s'agit d'une entreprise qui fabrique du lamellé-collé. Ce sont des structures en bois, qui ne sont pas des poutres uniques mais qui sont des lames de bois. Elles sont collées les unes aux autres et par la force de la colle et de la façon dont le bois est taillé, on refabrique quelque chose qui a une puissance mécanique absolument considérable. Cela a une portée également qui est très grande, bien plus forte que la portée d’un tronc d’arbre.
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Cette entreprise fabrique en France alors que les leaders du lamellé-collé sont plus proches de l’Allemagne et des pays d’Europe du Nord qui ont du bois à leur disposition et qui arrivent à produire en grande quantité ce lamellé-collé. L’entreprise Simonin, elle, fait quelque chose de très particulier : elle fait ce lamellé-collé sur mesure. C’est-à-dire que lorsqu’il faut des poutres en lamellé-collé un peu courbées, adaptées à une construction particulières, cette entreprise arrive à le faire de façon compétitive. Ils fabriquent par exemple des aéroports en Afrique. Et ainsi, elle vend en France mais aussi à l’export, avec des ouvriers, avec des gens dans des scieries qui sont sur le territoire français.
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C’est intéressant parce qu’on voit bien qu’avec ces trois entreprises, pour pouvoir fabriquer en France et être compétitif sur le plan économique. Il faut évidemment être très bon, avoir des gens motivés dans les équipes, bien payer les salariés, mais il faut aussi chercher une façon de vendre, soit sur des marchés de niche qui consistent en des produits haut de gamme, soit sur des marchés de niche qui consistent en des produits fabriqués sur mesure, adaptés à des besoins spécifiques. Donc produire en France est tout à fait possible à condition d’être innovant, de savoir en permanence créer des choses nouvelles mais aussi de trouver l’intelligence de créneaux d’activité.
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On ne fabrique pas du standard le moins cher possible, on fabrique quelque chose qui est adapté à des clientèles spécifiques. Alors ça fait des entreprises de taille moyenne, plutôt que de très grosses entreprises ; cinquante salariés ici, quatre-vingt-dix salariés ici, cent cinquante salariés ailleurs, mais qui peuvent être en croissance, qui peuvent arriver à deux cents salariés voire plus. Mais il ne faut jamais oublier que, quand on arrive à cent cinquante salariés de production, qu’on arrive à réimplanter quelque part, c’est autant de salariés dans les services à côté, dans les services publics qui font vivre cela, dans la maintenance des machines. C’est toute une dynamique économique qui se recrée. Et quand on fait ça dans cinquante, cent, mille, dix mille exemples, dans tous les territoires, on a la possibilité effectivement de relever le défi. On peut ne pas accepter une France qui perde ses savoir-faire, qui se désindustrialise, qui n’ait plus aucune usine et qui doive tout acheter à l’extérieur. Au contraire, on encourage une France qui, petit à petit, est capable de reconquérir des possibilités, de fabriquer et d’exporter, le tout d’une façon compétitive, dynamique et créatrice d’emploi !"
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lundi 23 mai 2011

Encore DSK ...

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Lundi 23 mai 2011 :
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Evacuons tout de suite le problème de la présomption d’innocence ou de culpabilité et partons du principe que DSK sera acquitté, non pas parce qu’il sera véritablement innocent, personne ne saura jamais ce qu’il s’est réellement passé dans cette fameuse suite 2806, mais tout simplement parce que peut bien valoir le témoignage d’une simple femme de chambre d’origine africaine et entrée sur le territoire américain de façon pas tout à fait légale face aux affirmations de l’ex patron du Fond Monétaire International, soutenu par une famille multi millionnaire (pesant 55 millions d’euros dit-on) qui a engagé le meilleur cabinet d’avocat de la Cote Est des Etats-Unis et la meilleure agence de détectives privés du continent nord américain (ce n’est pas Pinkerton, mais on en est pas loin).
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De cet affrontement titanesque qui s’annonce où tous les coups seront permis et plus particulièrement trainé dans la boue l’adversaire, la victime, dans quelque camp qu’elle se trouve, en sortira broyé et sa vie la plus intime étalée à la une de tous les tabloïds de la planète.
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Dans ce contexte, penser que DSK pourra se présenter à la présidence de la République est une chimère. Je n’ai pas pour habitude de me mêler des affaires internes des autres partis mais, à mon humble avis, la seule chose à faire pour ce parti centenaire, est de rien changer à son calendrier et à ses procédures. Changer quoi que ce soit ne pourra être ressenti que de manière négative par l’opinion publique car favorisant l’un ou l’autre candidat.
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Revenons maintenant aux inepties entendues cette semaine et parmi toutes ces inepties, en cette semaine de remise de palmes d’or, je décerne trois « c**neries » d’or :
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Jean-François KAHN, même s’il s’est excusé depuis, disant qu’il ne s’agissait que « d’un simple troussage de domestique », Jack LANG expliquant « qu’il n’y a pas de mort d’homme », BHL se répandant sur le fait que « DSK n’est pas un justiciable comme les autres »
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On peut aussi se poser la question de savoir si les démêlées judiciaires de DSK peuvent-ils être finalement utiles à notre société ?
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Je le pense sincèrement parce que je suis intimement convaincu que le scandale de cette affaire va déboucher peu à peu sur des changements de comportements.
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Quoi que l’on dise, quoi que l’on pense, nous sommes quand même au cœur d'un harcèlement mâtiné d'abus de pouvoir On peut se demander quel est le nombre, dans notre si belle France, de chefaillons, de supérieurs, de prétentieux, qui se moquent éperdument de la femme qu'ils ont en face d'eux pourvu qu'elle soit soumise à leurs caprices. Bien entendu, j’ai conscience que tous ne deviennent pas des violeurs ou a minima des agresseurs, mais quand même, ce machisme qui oscille entre le mauvais goût et la drague malsaine n'est pas l'apanage des accusés que l'on retrouve devant les juges.
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Combien d’élus lourdingues qui confondent séduction et prétention, pouvoir et assentiment, sont encore en action ? Combien de ces mêmes élus pensent en leur fort intérieur que tout leur est dû justement parce qu’ils sont élus ?
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Et on ne peut même pas se réfugier derrière l’excuse facile du générationnel. Ces faits, souvent connus, toujours cachés, sont d’autant plus inacceptable lorsque cela se produit en public et que personne n'ose renvoyer l'élu vers le manuel du savoir vivre le plus proche.
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Ne me faite pas non plus dire ce que je n’ai pas écris. Je ne demande pas que l’on tombe dans l’extrémisme américain où les rapports entre homme et femme sont forcement suspects et forcement sous contrôle. Je renvoie simplement à un rapport sain où la suffisance et la puissance supposée est laissé au placard et les relations apaisées.
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Le temps du « droit de cuissage » est révolu. Il me semble même qu’on a fait une révolution pour le rayer de notre paysage social. Alors, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi certains sont encore en trin de vivre dans une époque désormais révolue ?
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Pour terminer, je trouve cette affaire affligeante mais le sondage qui annonce que 57 pour cent des français pensent qu’il s’agit d’un complot est lui totalement indécent car totalement irrationnel. Au même niveau que de dire qu’il n’y a pas eu d’avions au WTC …
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dimanche 22 mai 2011

L’info du dimanche : Des polluants dans l"eau potable française

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Dimanche 22 mai 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Le WWF, organisme mondial de protection de la nature, s’est livré l’année dernière à une enquête des plus intéressantes, en deux étapes, l’une au printemps, l’autre à l’automne.

Visé par cette enquête, l’eau potable en France, aussi bien celle des robinets que celle en bouteille, qu’elle soit plate, minérale ou tout simplement « de source ».

Et le résultat de cette enquête est des plus inquiétants puisque la plupart des eaux, même si elles répondent aux « normes » françaises, contiennent des traces de produits polluants dont les fameux nitrates.
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Vous trouverez le lien vers le rapport à la fin de l’article pris dans La Croix du 20 mai 2011.
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Bonne lecture !
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Une enquête du WWF révèle la présence de polluants dans l’eau potable en France
La Croix – 20 mai 2011,
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L'organisation mondiale de protection de la nature WWF s'inquiète de la présence de "polluants dangereux", comme les nitrates ou les résidus chlorés, dans l'eau du robinet et en bouteille, même si les normes sont respectées, selon une enquête publiée jeudi 19 mai.
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Qu'elle provienne du robinet ou des bouteilles, l'eau potable en France contiendrait "des polluants dangereux" selon un rapport du WWF publié jeudi 19 mai. L'organisation non-gouvernementale a réalisé des prélèvements en 2009 et 2010 dans une cinquantaine de villes et communes rurales, ainsi que sur une quinzaine d'eaux embouteillées.
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Concernant l'eau du robinet, "l'enquête montre qu'elles respectent globalement les normes en vigueur. Cependant, 19 molécules ont été détectées, essentiellement des nitrates, des résidus chlorés ou bromés de sous-produits de désinfection et de l'aluminium", indique le rapport.
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Dans les eaux en bouteille, minérales ou de source, "quatre micro polluants ont été détectés à l'état de traces ou à des concentrations quantifiables : nitrates, aluminium, antimoine et plomb", également en quantité inférieures aux normes réglementaires actuelles.
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"L'un des produits alimentaires les plus contrôlés"
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Pour l'organisation mondiale de protection de la nature, le fait que les normes soient respectées n'évacue pas pour autant d'éventuels problèmes sanitaires. "La diversité et l'augmentation constante du nombre de molécules présentes dans les eaux de boisson posent un réel problème", écrit l'ONG, qui "s'interroge sur les risques pour la santé liées à l'exposition à de faibles doses de polluants sur le long terme, à l'effet cocktail, aux perturbateurs endocriniens". "Il est impératif de mettre en place, au plus vite, une protection efficace des sources d'eau potable en amont, et plus généralement des ressources en eaux brutes", poursuit le texte.
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Dans un communiqué, Lyonnaise des Eaux a "tenu à rappeler que l'eau du robinet en France est bonne à boire". Il s'agit de "l'un des produits alimentaires les plus contrôlés au monde qui répond à 54 critères de potabilité, définis par les autorités sanitaires sur la base des recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)", ajoute-t-elle.
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La-Croix.com avec AFP
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Lien vers le rapport du WWF :
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Eau-de-boisson-l-enquete-du-WWF-_NG_-2011-05-20-617249
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samedi 21 mai 2011

Moment magique dans un monde de brute

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Samedi 21 mai 2011 :
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En musique, il existe des « moments magiques ».

Au gré des événements, ce peut être une nouvelle chanson, un grand artiste, une interprétation particulière, un moment de grâce.

En tout cas, c’est ce qu’il se passa en ce soir d’été à Edimbourgh quand, lors d’un concert du groupe irlandais des Corrs dans ce lieu écossais mythique, BONO de U2 rejoint sur scéne le groupe pour une version désormais mythique de « When the Stars Go Blue »

Observez l’attitude d’Andréa CORR durant la chanson. Un vrai moment de bonheur …
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Lien internet de la vidéo :
http://youtu.be/XV_dbCF1jOA
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vendredi 20 mai 2011

On peut en tirer des leçons sur le pouvoir, la politique et leur personnalisation

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Vendredi 20 mai 2011 :
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Jean-Luc Bennahmias, député européen et responsable culture, société, jeunesse et sports au sein du Shadow Cabinet, était invité dans la Matinale de France Bleu Provence le 18 mai, notamment pour réagir sur l'affaire Strauss-Kahn et le programme ITER.
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"La messe est quasiment dite, malheureusement pour lui," a déclaré Jean-Luc Bennahmias concernant Dominique Strauss-Kahn. "Mais on a malheureusement oublié une victime : la femme de chambre", a-t-il regretté.
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"Une icône nationale et internationale vient de tomber, du jour au lendemain", a-t-il annoncé.
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"Cette affaire est affligeante," mais le sondage qui annonce que 57 pour cent des français pensent qu'il s'agit d'un complot "est affligeant et troublant", s'est-il indigné. "Cette femme de ménage existe. Qui ferait un complot ?" s'est interrogé Jean-Luc Bennahmias. "C’est irrationnel", a-t-il insisté.
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En revanche, "il n’y a pas de raison particulière que le PS soit éclaboussé", a-t-il analysé. "On peut en tirer des leçons sur la notion de pouvoir par rapport à la politique et à sa personnalisation", a-t-il conclu concernant cette affaire.
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Jean-Luc Bennahmias s'est également prononcé sur le programme ITER : "ce n’est pas rien qu’une quinzaine de députés européens, notamment de la commission du budget européen, se déplace pour vérifier sur le site, avec l’ensemble des membres du CEA, de la direction d’ITER au niveau français et international, et dans une transparence totale, les positions budgétaires", a-t-il souligné.
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Le député européen a insisté sur le fait qu'il ne fallait "pas dépenser un euro de plus que ce qui a été déjà été proposé."
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"Les milliards d'euros qu'ont voulu dépenser certaines personnes devraient plutôt être mis sur de la production énergétique de renouvelable dès maintenant, a-t-il conseillé, plutôt que sur des prévisions à très long terme de production énergétique sur la fusion nucléaire."
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jeudi 19 mai 2011

"Plus d'informations et de prévention, pour plus de sécurité routière"

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Jeudi 19 mai 2011 :
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Disons le tout net : je ne suis pas convaincu par les nouvelles mesures sensées faire baisser le nombre des accidents de la route.
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Les mauvais chiffres de la sécurité routière depuis le début de l'année 2011 et le mois d'avril en particulier ont donc mobilisé le gouvernement le 11 mai dernier. Bilan de la réunion inter-ministérielle, l'annonce d'un durcissement des lois faisant la part-belle à la répression au détriment de la prévention.
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Parmi les mesures qui me laissent perplexe, celle de retirer les panneaux de signalisation annonçant les radars fixes.
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Avant d’aller plus loi, il faut rappeler que l'intention n'est pas nouvelle. Par exemple, depuis l’été 2010, les panneaux officiels n’avertissaient plus de la présence de radar mais informaient l'automobiliste qu'il entrait dans une "zone radar" de deux kilomètres qui pouvait être équipée de radar. Tous ceux qui ont prit l’A55 avant l’ouverture du tunnel de la Joliette savaient que le panneau implanté au bas de la passerelle annonçait une zone radar … sans radar.

De même, quant ons ait que la majorité des déplacements en voiture se font soit sur le trajet domicile/travail soit dans un rayon inférieur à 10 km de chez soi, il est évident que la disparition des panneaux ne va handicaper que les voyageurs « aux longs courts »

Olivier Henno, maire de Saint-André lez Lille et responsable de la Sécurité au sein du Shadow cabinet, est revenu mercredi 18 mai sur la suppression des panneaux de signalisation qui annoncent les radars routiers.

« Depuis plusieurs mois nous assistons à une reprise à la hausse du nombre d'accidents et à une augmentation importante du nombre des morts. L’Etat est dans son rôle quand il prend des mesures pour inverser la tendance. Mais nous avertissons le gouvernement contre la suppression des panneaux prévenant de la présence de radars fixes et l'interdiction des avertisseurs de radars.

En effet, nous considérons que c’est plutôt en multipliant les informations, en les rendant facilement disponibles, pas en les retirant, qu’on pourra assurer la sécurité routière. Quelques exemples :
- il faut généraliser les panneaux indiquant la vitesse des véhicules en temps réel, mais aussi améliorer la visibilité et la lisibilité des panneaux de signalisation.

- il faut généraliser les systèmes anti-démarrage de véhicules avertissant les conducteurs et les passagers en cas d'alcoolémie excessive et rendre obligatoire l’utilisation de ces systèmes anti-démarrage dans tous les véhicules servant au transport commercial de personnes et de marchandises.

- il faut soutenir le développement des technologies embarquées au service du respect de la réglementation. Les progrès technologiques tels que les systèmes embarqués qui donnent des informations en temps réel sur les limitations de vitesse à respecter, les règles relatives à la circulation routière en vigueur ainsi que les informations sur les sections de routes plus dangereuses ou présentant des caractéristiques inhabituelles, pourraient contribuer à améliorer la sécurité routière.

- il faut développer les systèmes dits «coopératifs», qui permettent aux véhicules d’échanger des données et d’interagir avec les infrastructures et d’autres véhicules se trouvant à proximité, garantissant ainsi aux conducteurs une information optimale, devrait contribuer de manière significative à la réduction des risques d’accidents et à fluidifier globalement les flux de trafic.

- il faut envisager la mise en œuvre des systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS), tels que les systèmes de détection de dérive de la trajectoire, d’alerte en cas de risque de collision ou de reconnaissance des piétons.

Olivier HENNO
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mercredi 18 mai 2011

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 18 mai 2011 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 11 mai : La Provence publie un article sur un Vauclusien fortuné qui va accueillir 3500 personnes chez lui pour son anniversaire. C’est bien, il en a les moyens et, au-delà de la fête, c’est l’économie locale qui va bénéficier des retombées.
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Par contre, je suis surpris, pour ne pas dire choqué, par une phrase de cet article. Parlant de Bob SINCLAR qui va animer la soirée, les journalistes écrivent : « Un artiste qui connaît bien la région puisqu’il est marié à la fille aînée d’une conseillère municipale d’opposition UMP de Vitrolles. »
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L’étiquette colle au DJ comme à la conseillère municipale mais je me demande sincèrement si l’un ou l’autre y gagne réellement en notoriété « positive ». Avoir pour belle-mère une conseillère UMP ou avoir pour beau-fils un DJ, est-ce porteur en termes de publicité ?
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Et quel intérêt pour le lecteur hormis un peu de « gala » dans un quotidien ?
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Jeudi 12 mai : Article dans La Provence d’aujourd’hui sur Julien MENGEAUD, Conseiller municipal délégué à l’accessibilité et à la lutte contre les discriminations.
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Je me dois de dire que j’admire Julien pour le travail formidable qu’il accomplit, aussi bien à ce poste, que dans ses autres activités. Nous sommes en présence de quelqu’un de brillant qui sait, malheureusement ( ?) de quoi il parle et qui reste au service des vitrollais, de tous les vitrollais.
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Continue comme cela Julien. Ce que tu fais, tu le fais bien, je te le confirme.
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Vendredi 13 mai : La ville de Vitrolles récompensée par la Région dans le cadre du programme AGIR, c’est une très bonne chose, preuve que notre ville s’engage sur le dur chemin de la protection environnementale et du développement durable.

Notre maire, Loïc GACHON reçoit cette récompense. C’est logique. Par contre, je regrette profondément que l’homme qui a porté ce projet durant de très long mois, en a été l’initiateur ne soit pas associé à cette célébration.

Je sais que la politique est dure et je sais que le contentieux entre les deux hommes (le maire et son ancien adjoint) est énorme mais …
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Philippe GARDIOL, nous savons tous que tu es l’homme de « l’Agenda 21 » et du programme « AGIR » et je tiens en t’en remercier. Tout comme Vitrolles, j’en suis sûr !
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Samedi 14 mai : Alors que le conseil national du Mouvement démocrates se déroule ce matin à Paris pour fixer la ligne directrice du parti pour les mois qui viennent, le conseil régional PACA, quant à lui, se réunit cet après-midi à Avignon pour prendre les mêmes décisions, mais au niveau local.
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Une discussion des plus intéressantes mais qui se révèle plein de surprise quant aux positions proposées. En tout cas, une ligne sure : une confédération des centres force d’appoint de la majorité comme ses dirigeants le proclament à mots couverts, se fera sans nous.
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Un centre à droite est, par essence même, non représentatif du centre. C’est la seule chose dont nous sommes tous sûr !
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Dimanche 15 mai : Énorme week-end rugby avec les matches de barrage véritable quart de finale opposant Clermont à Biarritz et Castres à Montpellier et deux marches d’anthologie dont on parlera au moins jusqu’au week-end prochain si les demi finale à Marseille tiennent leurs promesses.
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En attendant, un retour incroyable des « jaunards » qui, mené 17 à 3 à cinq minutes de la mi-temps, terminent vainqueur avec trois essais marqués dont l’un d’entre eux dont on va parler encore très longtemps et montrant les limites de l’arbitrage vidéo.
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Sans oublier la victoire surprise de Montpellier, mené par ce diable de Fabien GALTHIE, sur qui personne ne pariait le moindre kopek en début de saison et va battre Castres dans son antre Du Stade Pierre Antoine d’un tout petit point. Après avoir éliminé le RCT la semaine précédente, Montpellier fait grosse impression et se positionne en dangereux outsider.
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J’attends avec une impatience folle le 28 mai qui verra le Racing affronter Montpellier sur la pelouse du Stade Vélodrome. Que du bonheur, que du bonus, pour les héraultais ….
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Lundi 16 mai : Le droit à l’information n’est pas le droit à l’humiliation. Les images diffusées en boucle depuis hier de DSK, menotté, devant le tribunal de New-York sont choquantes et condamnable devant la loi française qui ne badine pas non plus avec la présomption d’innocence.
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Mais on voit là la limite des lois : une hypermédiatisation et c’est la totalité de la presse française qu’il faudrait condamner. On voit aussi la limite de l’information : DSK devant le tribunal avec le procureur qui accuse et l’avocat qui défend sont aussi de l’information. Fallait-il laisser les journalistes twitter ? Fallait-il continuer à émettre en direct ?
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Je pense qu’il est temps, avec les nouvelles technologies de l’information existante, de se pencher sur ces lois et ces dérapages. Pour le bien de tous !
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Mardi 17 mai : « La Provence » fait fort aujourd’hui. Dans son dossier sur l’affaire DSK, le quotidien provençal diffuse cette information, capitale concernant cette affaire : « Les accusations de la femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York, prénommée Ophelia (ci-contre), ont été suffisamment prises au sérieux pour que la juge Melissa Jackson ordonne le maintien en détention de Dominique Strauss-Kahn. » Une photo d’identité d’une charmante métisse accompagne ce court texte avec la mention « DR » pour droit réservée. La mention « ci-contre » repris par cet entrefilet indique donc clairement qu’elle représente la victime prénommée Ophelia.

Sauf que la victime ne se nomme pas Ophelia mais, suivant les médias et le moment, Nafissatou Diallo ou Safiatou tandis que sa nationalité évolue du Ghana ou Benin en passant par … Porto-Rico ou le Mexique.

En terme clair, pour l’instant, personne ne sait et tout le monde commente !

Il va falloir s’accrocher dur parce que le vent de la désinformation va souffler fort dans les jours qui viennent. Hoaxbuster va avoir beaucoup de travail !
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mardi 17 mai 2011

Quand une œuvre d’art est brulée

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Mardi 17 mai 2011 :
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Je pense que vous êtes tous en attente pour que je prenne position concernant la destruction accidentelle d’une œuvre d’art par la mairie de Vitrolles. Vous avez gagné, aujourd’hui je vais parler de cette affaire.
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Tout d’abord, une petite remise en perspective s’impose : l’association ZINGHA, association marseillaise spécialisée dans la lutte contre les discriminations, organise en 2007 les « Rencontres internationales Terre commune, Terre de Paix, d'amitié, Terre du futur » en étroite collaboration avec la Municipalité. Cet événement a réuni des jeunes de plusieurs pays (Roumanie, Sénégal, Liban, Portugal, Palestine, Algérie) autour du concept de développement durable
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De plus, une rencontre internationale réunissant 80 jeunes de ces différents pays se déroula du 24 aout au 1er septembre, à Vitrolles.
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L’association ZINGHA n’est pas une inconnue sur Vitrolles puisqu’en 2006 elle a organisé sur le territoire de la ville les premières « Biennale des Jeunes créateurs de l'Afrique Subsaharienne et de la Diaspora »
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Dans le cadre des rencontres, Patrick MURRU, styliste, créateur de costume d’opéra, directeur artistique, travaillant sur Marseille, qui côtoie les plus grands, familier des plus grandes scènes et des plus grands projets confie à ZINGHA l'une de ses créations qu’il évalue à dix huit mille euros pour qu'elle « soit mise à disposition de la Ville de Vitrolles et que les services de la mairie installent cette sculpture dans un des lieux publics de son choix ».
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Or, deux ans plus tard, courant mars 2009, Patrick MURRU append que son œuvre a été incinéré « accidentellement » lors d’une opération de débarras dans l’un des entrepôts de la ville. Il est d’autant plus surpris que sa demande d’explication et sa tentative de conciliation restent lettre morte si l’on excepte un mail de l’ancien DGS de Vitrolles qui lui propose de s’associer à la ville et conteste, au passage, la valeur de l’œuvre qu’il estime de son côté à 6000 euros.
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Depuis, l’affaire est au point mort si l’on excepte la requête devant le juge des référés du tribunal administratif de Marseille déposé par Maire CECCALDI au nom de Patrick MURRU pour le préjudice causé.
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Je ne vais pas épiloguer sur la valeur de l’œuvre ni sur le fait que ce soit ou non une œuvre : les gouts et les couleurs ne se discutent pas et ce qui me sembler magnifique peut être une « horreur » pour d’autre. Ayant une fille styliste, je regrette par contre certains commentaires qui dénaturent et rabaissent le processus créatif et long de ces artistes.
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Par contre, je suis surpris d’apprendre cette mésaventure qui se place dans le même « espace-temps » que l’affaire ARLANDIS qui m’avait fait sortir de mes gonds en avril 2009 (Quant on cherche vraiment, on trouve ou « Arlandis retrouvé ! )
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Je rappelle qu’en février/mars 2009, donc à une période concomitante avec la destruction de l’œuvre de MURRU, le buste du général DE GAULLE sculpté par ARLANDIS a été vandalisé. Pour le restaurer, la municipalité avait besoin de l’approbation de l’artiste. Or, lors du conseil municipal, le premier édile révéla que Vitrolles n’avait pas pu contacter l’artiste car il était introuvable et que même la DRAC avait des problèmes. Bon, je rassure tout le monde, grâce à mon ami, véritable « pitbull de la culture », ce pauvre ARLANDIS était retrouvé et le buste restauré.
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Toutefois, ces deux mésaventures ayant trait à la culture et plus particulièrement un lien direct avec l’art, démontrent qu’à l’époque, les équipes municipales avaient du « roulis » dans leurs fonctionnements.
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Au-delà de cela, perdre les coordonnés d’un artiste comme ARLANDIS, laisser sans réponse les protestations de Patrick MURRU, démontrent une certaine conception relationnelle avec les artistes que je trouve personnellement d’un autre temps. Voir cette conception adoptée par notre ville est d’autant plus incompréhensible qu’aussi bien notre maire, que notre adjoint à la culture, sont loin de défendre ces idées archaïques.
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Alors, comment analyser ces deux mésaventures ? Comment analyser les deux polémiques stériles qui ont suivi ?
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Une seule réponse : Tout ce « pataquès » aurait pu être facilement évité, et rehausser de surcroit le crédit de la municipalité en place, si celle-ci avait fait le nécessaire en temps et heure. Dans les deux cas, un peu de considération aurait suffi pour désamorcer « crise » et polémique. L’image négative qu’a subi notre ville par le biais de la page 2 de La Provence de dimanche dernier, page traditionnellement diffusée sur l’ensemble des éditions locales de ce quotidien, je le rappelle, est déplorable. Heureusement (ou malheureusement, je vous laisse le choix) que les feux de l’actualité se sont braqués sur un autre sujet car je vous laisse imaginer les dégâts qu’auraient pu causer dans l’esprit des gens le fait de parler « d’incinération », si proche de l’idée « d’autodafé » à l’image historique si noire.
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Dans les deux cas, dans mon esprit, les services municipaux ont été déficients.
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Dans les deux cas, l’artiste en tant que tel, a été ignoré
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Décidemment, cette municipalité me laisse parfois perplexe !
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lundi 16 mai 2011

Réflexions sur "l'affaire DSK"

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Lundi 16 mai 2011 :
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Soyons clair, à l’inverse des Etats-Unis, la présomption d’innocence existe en France et tant que Dominique STRAUSS-KAHN ne sera pas reconnu coupable par les tribunaux américains, rien ne pourra préjuger de ce qui s’est réellement passé dans la suite 2806 de cet hôtel Sofitel de New-York.
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Comme on le voit dans les séries américaines de types « New-York, Police judiciaire », service du procureur et équipe de la défense vont s’en donner à cœur joie et nous verrons dans quelques semaines qui disaient vrais.
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Je rappelle aussi que dans le système judiciaire anglo-saxon, c’est à l’accusé de prouver qu’il est innocent et non l’inverse comme en France.
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Ceci-dit, il y a quand même quelque chose qui me gêne dans cette histoire, symptomatique à mon avis de la société française où le « sexe » est plus un fait glorieux qu’une tare comme aux U.S.A. : Quel que soit la culpabilité ou l’innocence de Dominique STRAUSS KAHN, ne perdons surtout pas de vue que nous sommes aussi en présence d’un crime d’une extrême gravité bien trop souvent ignoré ou banalisé dans notre cher pays. Et, dans cette optique, que devient la femme de ménage dans tout cela, femme avant tout ?
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Pour ma part, je me permets de rappeler qu’en France, selon l’article 222-23 du code pénal, le viol est défini comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Il est puni de quinze ans de réclusion criminelle.
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Trente ans après la loi de 1980 renforçant la répression pénale du viol, entre 50000 et 75.000 femmes sont toujours victimes de ce crime chaque année en France.
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De même, l’introduction d’un rapport de l’INSEE publié en 2008 sur les agressions sexuelles s’étant déroulée en France en 2005 et 2006 fait froid dans le dos : « Les violences envers les femmes sont multiples : sans compter les agressions subies dans leur cadre familial actuel, 6 % des femmes ayant entre 18 et 59 ans ont été l’objet d’injures sexistes en 2005 ou 2006, 2,5 % ont été agressées physiquement et 1,5% a déclaré avoir subi un viol ou une tentative de viol. »
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Je me permets aussi de revenir sur un argumentaire souvent avancé pour expliquer l’attitude de « male « après des rapports sexuels non consentis. Quoi que l’on dise, quoi que l’on veuille faire croire pour excuser, le viol n’est pas provoqué par une surdose de testotérone. Ce n’est pas un comportement naturel, mais culturel.
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Le viol repose sur le mythe d’une sexualité masculine « irrépressible » et « incontrôlable ». Une sexualité « conquérante » est fortement légitimée dans notre société pour les hommes, tandis que l’expression du désir féminin est limité et encadré par plusieurs formes de réprobation sociale. Certains croient que le viol serait jugulé par la prostitution. Or les pays qui ont autorisé et réglementé la prostitution (Allemagne, Pays-Bas) n’ont pas vu baisser le nombre de viols.
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Je rappelle aussi que lors d’agression sexuelles à l’extérieur du ménage, toujours difficiles à assumer, les victimes s’en ouvrent un peu plus facilement, quoique toujours peu dans l’absolu : 17,5 % s’adressent à la police (plaintes et mains courantes) et 12 % n’en ont parlé à personne
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Quand les femmes confient l’agression qu’elles ont subie, c’est plus souvent à un proche ou un ami (47 % pour une agression hors ménage, 42 % dans le ménage) ou à un professionnel (19 % dans les deux cas) qu’à la police. Tout se passe comme si elles cherchaient davantage à être comprises et soignées que vengées, ou comme si elles n’avaient pas confiance dans les chances de voir leur agresseur puni.
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Ceci posé, on va désormais attendre que la justice américaine tranche dans les deux versions de cette affaire.
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dimanche 15 mai 2011

Le centre, par définition, n’est pas une deuxième droite

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Dimanche 15 mai 2011 :

Pas d’info du Dimanche aujourd’hui. Je vous propose par contre de retrouver la déclaration de François Bayrou, sur la situation politique et le Centre, prononcée samedi 14 mai en conclusion du Conseil national du Mouvement Démocrate.
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Mes chers amis,
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Un constat s’impose à nous tous : nous vivons en politique, et peut-être pas seulement en politique, un grand moment de confusion. La confusion est dangereuse. Face à cette confusion, une clarification s’impose.
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Les citoyens ont besoin de repères pour pouvoir faire clairement leur choix, prendre leur décision, et obtenir par leur vote ce qu’ils attendent vraiment pour l’avenir de leur pays.
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Le moment que nous vivons actuellement, c’est la « danse du centre » et cette « danse du centre » à laquelle on assiste depuis quelques semaines aurait quelque chose d’ assez drôle, si son but n’ était pas d’ égarer les électeurs pour les conduire précisément où ils ne veulent pas aller.
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La question est bien celle du but de cette manœuvre : tout montre qu’ il s’ agit de capter les voix d’ électeurs qui sont aujourd’hui insatisfaits de la manière dont la France est gouvernée depuis des années, d’ électeurs qui veulent le changement, pour les ramener, au bout du compte, parmi les soutiens du pouvoir.
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C’est parce qu’ il s’ agit de détourner et de dévoyer les électeurs du centre qu’ il s’ agit d’ une manœuvre et pas d’ une vérité. Il faut dissiper la confusion et clarifier les choses.
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Une phrase révélatrice a été prononcée cette semaine par l’ un des participants : « nous allons, a-t-il dit, construire la deuxième droite ».
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Il convient de rappeler ceci : le centre, par définition, ce n’ est pas une deuxième droite, pas plus que ce n’ est une deuxième gauche.
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Le centre, c’ est précisément la volonté nécessaire et urgente de dépasser ladroite et la gauche pour rassembler le pays autour d’ une projet cohérent.
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J’ ai employé le mot cohérent. Il est très important. Ce qui frappe, quand on regarde l’ état actuel de la droite et de la gauche, c’ est l’ extrême division qui règne en leur sein. Extrême division, et je crois, définitive division.
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L’ UMP est sous la pression de l’ extrême droite. Chaque jour, sous cette pression, elle se divise un peu plus. Entre ceux qui considèrent que pour plaire à l’ opinion et gagner son soutien, il faut utiliser les mêmes thèmes et les mêmes mots que le Front national, et qu’ au fond ces thèmes et ces mots sont fondés, et ceux qui refusent cette stratégie de l’ accommodement, la distance est de plus en plus grande. Sur la question de l’ immigration, sur le RSA, l’ affolement fait prononcer des discours et défendre des thèses qui empêchent la définition d’ une politique cohérente. Il en va de même à gauche. Sur ce qui se passe et se prépare en Grèce, il y a une attaque contre Strauss-Kahn, violente, orchestrée au sein même de la gauche, et même du PS. Entre Mélenchon et Strauss-Kahn, il y a autant de fractures et d’ affrontements irréductibles qu’ entre ceux qui flirtent avec l’ extrême droite et par exemple Fillon.
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Ce ne sont pas des camps solidaires, ce sont des champs de bataille.

Et la division de ces camps les rend incapables d’ apporter une réponse courageuse et solide aux questions de l’ heure.
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Les vrais clivages
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Or ce sont ces questions qui appellent de vraies réponses et constituent les vrais clivages. Il y a des responsables, dans chaque camp, qui considèrent que la question de la montagne de dettes et de déficits qui pèsent sur la France est une question urgente et qu’ il convient de l’ assumer. Et il y a, d’ un côté comme de l’ autre, des gens qui affirment au contraire que cela n’ a que peu d’ importance, que de toutes façons nous n’ aurons pas à payer ces dettes, et qu’ il convient donc de continuer à dépenser. Il y en a beaucoup à gauche, Emmanuelli, Mélenchon, Lionel Jospin récemment. Il y en a à droite, qui parlent moins fort, mais qui n’en pensent pas moins.

Il y a le parti de la dette et le parti de l’équilibre. Nous sommes du parti de l’équilibre.
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Il y a des responsables, dans chaque camp, qui considèrent que la disparition d’ un grand nombre d’ activités de production de notre territoire national est une fatalité, que c’ est comme ça, que c’ est un mouvement de l’ histoire, une sorte de division du travail entre les pays du monde. Et que jamais cela ne reviendra. Et il en est qui considèrent au contraire que le mouvement du progrès, c’est qu’ un grand pays doit être un pays de production, et que le prix du travail n’ est pas l’ élément déterminant, un empêchement pour produire. Ceux-là pensent que l’ automatisation d’ un certain nombre de tâches, la proximité des marchés, la souplesse d’ un appareil de production, doivent au contraire nous ouvrir à nouveaudes productions et des emplois que nous imaginions perdus.
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Il y a le parti de la fatalité, et il y a le parti de la volonté. Nous sommes du parti de la volonté.
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Il y a des responsables dans chaque camp qui considèrent que la bataille de l’éducation est perdue, que c’est la faute des enseignants, de leurs vacances, de leur corporatisme. Et il en est d’ autres, dans chaque camp, qui considèrent au contraire que c’ est en appuyant, en soutenant les enseignants, en s’ appuyant sur eux, en ayant avec l’ Éducation nationale le dialogue exigeant et confiant qui convient que tout peut être reconstruit. Et que les résultats de l’ école peuvent suivre.
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Il y a le parti de la défiance à l’ égard de l’école et il y a le parti de la confiance. Nous sommes du parti de la confiance.

Il y a des responsables dans chaque camp qui pensent l’ Europe comme une charge, désormais superflue dont les nations vont peu à peu s’ éloigner, comme le Danemark vient de le faire pour Schengen, qui se sont résignés à voir l’ Europe confuse, sans volonté, incapable de réaction, de volonté politique, où chacun tire la couverture à soi, chacun pour soi et Dieu pour tous. Et il y en a, nous en sommes, qui considèrent au contraire que l’Europe est vitale pour nous peuples et nations du continent, et qu’ il conviendra d’ en reprendre le projet. L’Europe ne méprise pas les nations, le creuset où se noue et se forge une histoire et une volonté, cette volonté qui doit s’exprimer ensuite dans notre maison européenne et dans le concert des nations.

Les convictions avant les étiquettes
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S’ affirmer au centre, c’ est choisir de faire passer les convictions avant les étiquettes.
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C’ est pourquoi l’ idéal de démocratie est inséparable de cet engagement. L’ idée de vérité dans le débat public, la défiance à l’ égard de toute communication artificielle, de toute mise en scène, la sobriété du gouvernement, tout cela est inséparable de notre engagement. Cette exigence n’ est pas autre chose que l’ effort pour porter à son plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens que définissait Marc Sangnier. Et qui est la condition même du progrès moral d’ une société.
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Les convictions avant les étiquettes, c’ est la condition même de toute politique de réforme.
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Au cours de l’ éloge funèbre de Bernard Stasi, je citais cette affirmation qu’ il soutenait au début des années 70 : « il n’ est pas de réforme importante qui soit possible dans un pays divisé en deux camps irréductibles ».
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C’ est pourquoi chaque fois qu’ il a fallu reconstruire notre pays, physiquement ou moralement, il a fallu en appeler au dépassement des camps. Toute reconstruction n’ est pas affaire partisane, mais affaire nationale.
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Chaque fois dans notre histoire que l’ essentiel a été en jeu, et il l’ estaujourd’ hui, ceux qui avaient la charge du sursaut ont demandé et réalisé ce dépassement des camps. Clémenceau, de Gaulle, Mendès.
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Chaque fois que la France a été menacée de désintégration physique ou morale, et c’ est le cas aujourd’ hui, les hommes les plus responsables ont appelé au dépassement des temps anciens, des anciens camps, des anciennes divisions. Le centre, c’ est ce dépassement.
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Et il n’y a qu’un centre, c’ est celui qui pense et prépare un tel dépassement.
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Ce n’est pas seulement un mouvement de générosité, c’ est un mouvement de responsabilité, de lucidité.
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La position face à l’alternance
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Pour compléter cette clarification, une question politique clé. Et cette question est la question de l’alternance.
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Le choix de l’alternance et la nature même de cette alternance permettent de clarifier les choses et de voir où chacun se situe.
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Il y a ceux, et nous en sommes, qui pensent que la France a besoin d’ une alternance franche. Et il y a ceux qui se situent à l’ intérieur de la majorité actuelle, roulent pour sa reconduction et appelleront à voter pour elle.
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L’ idée que la majorité actuelle reparte avec les mêmes, pour un tour, cinq nouvelles années, des millions de Français la rejettent et la rejetteront.
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Nous sommes aux côtés des Français qui veulent un changement profond, pas la reconduction de la majorité actuelle. Nous sommes aux côtés des Français qui veulent voir affirmer d’ autres valeurs et un autre type d’ exercice du pouvoir. Valeurs : le pays tout entier a besoin d’ une autre éthique de la politique, du sens de la justice au sommet de l’ État, de voir l’ exemple venir d’ en haut. Exercice du pouvoir : le pays a besoin d’ un État impartial, de pouvoirs respectés et contrôlés, du respect du pluralisme.

Les élections qui viennent doivent leur garantir que s’ ouvre une page nouvelle, pas qu’ on reprenne à l’ identique la page précédente.

Et en même temps, nous sommes les porteurs d’ une autre proposition d’ alternance, démocrate et pas socialiste.

Pour nous, l’ alternance traditionnelle, l’ alternance classique droite/gauche, conduirait à d’ inévitables déceptions, pareillement dangereuses.

Pour deux raisons principales : la première tient à l’ exercice du pouvoir.

L’ élection du PS signifierait la concentration entre les mêmes mains, pour la première fois dans l’ histoire de la République, de tous les pouvoirs locaux et de tous les pouvoirs nationaux. Deux tiers des grandes villes, la majorité des départements, la presque totalité des régions appartiennent déjà au PS.

Imaginons qu’ on y ajoute le Sénat, l’ Assemblée nationale, le gouvernement et la Présidence de la République. Où serait alors le pluralisme ?Où serait la transparence ? On donnerait tout le pouvoir à un appareil politique qui représente à peine 20 pour cent des Français…

Et la deuxième raison de notre volonté d’ offrir un autre choix, c’ est que sur le fond, la vision du PS, définie par la force de l’ habitude et sous la pression de ses alliés de gauche, est une vision erronée. Pour nous, ils se trompent sur la société et ils se trompent sur le monde.

Ils se trompent sur la société parce que l’ idée d’ un État aux poches pleines qui va créer des centaines de milliers d’ emplois sur fonds publics, pour les jeunes ou pour les plus âgés, qui va encadrer les loyers, qui va revaloriser les carrières, cette idée est séduisante peut-être pour certains, mais irréaliste donc mensongère. Et alors attention aux conséquences…

Nous avons une autre vision : c’ est en nous-mêmes, dans la société française, que sont et que seront nos forces. Ce sont ces forces qui nous ouvriront l’ avenir, et personne ne le fera à notre place, famille, école, entreprise, associations. Nous avons d’ immenses réserves de créativité, d’ invention : ce sont ces réserves qui créeront les produits et les emplois. C’ est de là que viendront les ressources. Ces ressources permettront de rendre soutenable le modèle social et d’ assurer le rayonnement moral du pays. Il n’ est aucun défi technologique, industriel, agricole, culturel, éducatif que la France ne puisse relever et ne relève. Nous avons les compétences et les talents nécessaires, partout sur notre territoire. À condition que ces compétences et ces talents soient soutenus et pas bridés, empêchés, bloqués par un État tatillon et pesant.

Ce n’ est pas en augmentant les charges sur notre production qu’ on s’ en sortira, au contraire, c’ est en allégeant autant que possible et de manière équilibrée les charges et les contraintes de toute nature, particulièrement les charges et les contraintes qui pèsent sur la petite entreprise et sur l’ entreprise moyenne. Les grandes entreprises, c’ est un déséquilibre de plus, sont dans bien des domaines avantagées par rapport aux petites. C’ est anormal, et c’ est un frein à la créativité et à l’ emploi. Et cela devra être rééquilibré. L’ État est là, doit être là pour aider, pour soutenir, pas pour charger et pour contraindre.

Nous en avons une illustration en ce moment avec l’ intervention de l’ État dans la question de la définition et du découpage des communautés de communes et d’ agglomération. C’ est des élus que devrait venir l’ orientation et les décisions. Rien ne justifie que l’ État se fasse le propagandiste et le principal soutien de l’ idée américaine « big is beautiful ». On nous parle d’ économies d’ échelle : on aura le contraire, des appareils administratifs plus lourds, des dépenses supplémentaires qui seront décidées pour suppléerla disparition de la proximité. Les maires se voient dépouillés de leur légitimité. Tout cela va à l’ encontre du principe de respect de la légitimité locale.

La France a tous les atouts pour réussir dans cet élan, dans cette vaste remobilisation des esprits et des énergies. Au travers du temps nous avons construit un pays équipé, équilibré, avec des transports parmi les meilleurs du monde. Nous avons les ingénieurs, les techniciens, pas assez, mais beaucoup. Nous avons les chercheurs. Nous avons les entrepreneurs, pas assez mais beaucoup. Nous avons la natalité d’ un pays vivant, conséquence d’ une politique familiale sérieuse qu’ il ne faut pas abandonner.

Changer la vie publique Il y a plusieurs conditions à cette libération et à cette reconstruction, et la première, c’ est un changement immédiat et profond de notre vie publique et des règles qui la régissent. En particulier, il est inacceptable et honteux que le pluralisme n’ ait pas droit de cité en France : les courants qui sont exclus de la représentation dans notre démocratie sont en réalité, si on les additionne, majoritaires. Nous défendons l’ idée, l’ exigence que chacun doit être représenté, à la mesure de son existence dans le pays. Une loi électorale juste, la séparation des pouvoirs, une conception exigeante et impartiale de la République en général et de la fonction présidentielle en particulier, tout cela ne coûte rien, arracherait notre vie publique à la langue de bois et au vote obligatoire, qui décrédibilisent toute parole publique. Et je préfère combattre les extrêmes à l’ Assemblée que de les voir progresser sournoisement, souterrainement dans le pays.

Ce projet est fédérateur. Ce projet ne ruse pas. Il ne joue pas double jeu. Il rejette la duplicité et les manœ uvres. C’ est pourquoi nous ne participerons pas à tous les micmacs, à la confusion dans laquelle plus personne ne reconnaît ses valeurs et ses convictions.

Le rassemblement

Je veux finir cette clarification sur l’ idée de rassemblement. Nous savons bien, je le redis aujourd’ hui après l’ avoir sans cesse défendu depuis des années que le rassemblement est une exigence d’ avenir. Oui, bien sûr, sont nombreuses, dans la majorité comme dans l’ opposition, les personnalités avec qui nous nous sentons en phase, malgré les aléas de la vie politique. Beaucoup de ceux-là partagent nos valeurs et l’ essentiel de nos convictions. Nous avons beaucoup en partage : un socle de valeurs, des amitiés, une histoire longue de décennies, et je le crois un avenir.

Nous avons le projet de construire une majorité nouvelle pour notre pays, et dans cette majorité, beaucoup d’ entre eux auront leur place. Simplement, cela doit se faire et se fera dans la clarté. L’ ambiguïté et le double jeu sont les ennemis du rassemblement. Nous les combattrons.

C’ est une majorité de Français, je le mesure tous les jours, qui veulent tourner la page sur la période politique que nous venons de vivre. Nous partageons leur volonté de changement. En refusant le double jeu, nous leur apportons la garantie qu’ aucune de leurs attentes ne sera détournée et dévoyée. Nous leur apportons une garantie essentielle : ce grand choix ne sera pas dénaturé et détourné, il n’ y aura ni ambiguïté ni double jeu. La loyauté et l’ honnêteté des positions seront au rendez-vous.

C’ est la condition pour rendre possible le renouveau du pays, et la naissance d’ une majorité nouvelle pour soutenir ce projet.
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