mardi 31 janvier 2012

Respecter l'équité entre les candidats dans les médias

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Mardi 31 janvier 2012 :
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Marielle Sarnez appelle le CSA à faire respecter l'équité entre les candidats dans les médias

Marielle de Sarnez, directrice de la campagne de François Bayrou, a appelé lundi le CSA à faire respecter les règles d'équité entre les candidats après avoir constaté "un déséquilibre flagrant" dans les temps d'antenne en faveur de François Hollande et de Nicolas Sarkozy.

"Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel a décidé que la répartition des temps d'antenne dans cette première phase de campagne présidentielle devait être organisée selon les règles de l'équité", écrit Marielle de Sarnez dans une lettre au président du CSA, Michel Boyon.

Pour l'eurodéputée, "l'équité doit imposer un équilibre respectueux à la fois de l'importance des courants d'opinion du pays et du poids des candidats qui participent à l'expression du pluralisme".

Or "ces dernières semaines, plus particulièrement ces derniers jours, le temps d'antenne consacré par les médias audiovisuels aux deux candidats présentés comme 'principaux' était pour le moins généreux et bien éloigné du principe d'équité", constate l'eurodéputée en parlant d'un "déséquilibre flagrant".

"Nicolas Sarkozy, en tant que président et probable candidat à sa succession, bénéficie depuis le 1er janvier, date à laquelle aurait dû s'appliquer cette règle d'équité, d'un traitement préférentiel et quasi quotidien", dénonce ainsi Marielle de Sarnez pour qui "les temps d'antenne" consacrés, notamment ces derniers jours, à François Hollande sont "également loin d'être négligeables".

"Cette présentation a une conséquence : convaincre nos concitoyens que l'élection présidentielle se réduit au seul face à face entre Nicolas Sarkozy (UMP) et François Hollande (PS)", estime la directrice de campagne de François Bayrou, actuellement quatrième dans les sondages avec 11 % à 15 % d'intentions de vote.

Dénonçant "une atteinte au pluralisme", Marielle de Sarnez demande en conséquence au CSA de faire en sorte que "les règles élémentaires de la démocratie soient respectées".
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Téléchargez la lettre de Marielle de Sarnez au président du CSA en cliquant ici.
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lundi 30 janvier 2012

Bayrou : la BD est une des « grandes réussites françaises »

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Lundi 30 janvier 2012 :
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François Bayrou à Angoulême pour le Festival international de la bande dessinée, hors de question de faire l’impasse de cette visite sur mon blog. François Bayrou, prenant l'occasion de rendre hommage au 9e art qui fait pour lui partie des « grandes réussites françaises », me rejoignant à 300 % sur mes opinions concernant ce que je considére personnellement comme l’un des arts majeurs, me ravie
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"La bande dessinée est un exemple à part entière du dynamisme culturel français"
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Arrivé en milieu de journée, le candidat à la présidence de la République a immédiatement rejoint la "bulle" du Champ de Mars, gigantesque chapiteau qui héberge pendant ces quatre jours de festivités les principaux éditeurs de bande dessinée. "Je suis venu à Angoulême parce que produire en France c'est produire industriel, agricole, des services, mais c'est aussi produire culturel", a-t-il souligné devant le stand des éditions Futuropolis. Pendant une quinzaine de minutes, il s'est ainsi entretenu avec le directeur général de cette filière de Gallimard et les auteurs présents, dont Emmanuel Moynot, François Ravard et Christian Lax.
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De stand en stand, accompagné de Jean Mardikian, co-fondateur du festival et du conseiller général Jérôme Sourisseau, François Bayrou s'est attaché aux problématiques des professionnels du secteur, qui représente plus de 8% de la production éditoriale française. "Je vois à quel point l'édition et la créativité sont riches : le renouvellement continu du dessin, de l'intrigue, l'invention, tout cela est impressionnant", a-t-il estimé. "La bande dessinée est un art à part entière, avec ses règles, sa culture, son renouvellement".
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Vers 15h, François Bayrou a rejoint Guy Delcourt, fondateur et dirigeant des éditions éponymes. Créées en 1986, il s'agit aujourd'hui du premier producteur en volume d'albums et du deuxième au plan économique. Au terme d'un dialogue chaleureux avec les auteurs Alain Ayroles et Marc-Antoine Mathieu, le député des Pyrénées-Atlantiques a détaillé sa vision du 9e art : "Je connais les bandes dessinées que lisent mes enfants et mes petits enfants. Cela fait partie de la culture essentielle des jeunes français, depuis deux générations au moins. Je pense que c'est un langage naturel pour beaucoup d'enfants. Ils s'y plongent, ils y mettent de la passion, ça a l'avantage d'être une porte d'accès à la lecture", a-t-il précisé, tout en prenant l'ouvrage Maus en exemple, dont l'auteur, Art Spiegelman, préside cette 39e édition du festival.
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Le candidat à la présidence de la République a ensuite traversé le vieux centre-ville d'Angoulême pour aller à la rencontre des éditeurs indépendants. Sous la "bulle" New York, il a plaidé pour "davantage de reconnaissance" et notamment dialogué avec les représentants des Requins Marteaux, petite maison d'édition basée à Albi. "La bande dessinée est connue de tous, mais il me semble essentiel, chaque fois qu'on le peut, de lui faire un signe de reconnaissance. Cette reconnaissance des pouvoirs publics peut être un véritable moteur pour la création, pour les scénaristes, les dessinateurs, les coloristes et bien sûr les éditeurs".
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dimanche 29 janvier 2012

L’info du dimanche : Le cahier de doléance des professeurs d’histoire

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Dimanche 29 janvier 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Hier s’est tenu à Paris une manifestation qui est plutôt passée inaperçu des médias. En l’occurrence les Etats-généraux des professeurs d’histoire. En effet, ceux-ci se sont réunis dans les locaux du prestigieux lycée Louis le grand, cahiers de doléance sous le bras, pour mettre en lumière le malaise qui règne actuellement dans leur profession.

Et les revendications ne portent pas sur les salaires ou la baisse du nombre des enseignants. Leur inquiétude est l’enseignement qu’ils donnent aux jeunes d’aujourd’hui. C’est ni plus ni moins que les programmes d’histoire et ce que nos enfants vont retenir de l’histoire de la France qui les inquiètent.

Et quand je vois les programmes enseignés, je ne peux que rejoindre leur inquiétude.
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Bonne lecture !
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Le cahier de doléances des professeurs d'histoire
Le Monde du 27 janvier 2012
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Si le Jeu de Paume avait été libre, à coup sûr, ils auraient fomenté un nouveau 1789 ! Samedi 28 janvier, les enseignants d'histoire-géographie montent vers la capitale, cahiers de doléances sous le bras. Ils réunissent au lycée Louis-le-Grand leurs états généraux. La colère gronde dans les salles de profs. Le tiers-état de l'enseignement est en souffrance. En colère aussi contre la Rue de Grenelle qui a transformé leur matière en une vulgaire option.
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Avant la réforme du lycée de 2010, les lycéens avaient tous l'épreuve d'histoire-géographie en terminale. Depuis la mise en place de la réforme Darcos-Chatel, les lycéens scientifiques passent l'épreuve en fin de 1re et la discipline devient facultative en terminale. Or la gente enseignante digère mal que la future élite de la nation ne soit pas nourrie une année de plus aux humanités.
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Mauvais moral
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Comme la profession s'y connaît en stratégies pour avoir étudié celles des autres, elle a changé son fusil d'épaule et mis entre parenthèses la restauration de la discipline à sa place d'antan. En revanche, ses cahiers de doléances sont pleins de fortes critiques sur les programmes que sont en train d'ingurgiter les élèves des classes de 1re scientifique, ceux qui vont passer le bac histoire dans quelques mois.
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Hubert Tison, le patron de l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG) et grand organisateur de ces états généraux, estime longue la liste des plaintes sur le sujet et très bas le moral des troupes.
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La synthèse d'un questionnaire que l'association a fait passer à ses 7 500 adhérents conclut à "des collègues démoralisés et angoissés devant l'épreuve du bac", tant "ces programmes manquent de sens pour les élèves". Et si hier le Tiers-Etat pleurait d'être écrasé par les redevances, à l'heure de la défiscalisation des heures supplémentaires d'enseignement, c'est un haro sur le nombre de chapitres qui pourrait monter des travées de l'assemblée. Trop long, trop lourd le programme de 1re ! "Les élèves ont 15 à 17 heures pour apprendre "La guerre au XXe siècle", soit les deux guerres mondiales, la guerre froide, la guerre du Golfe et les conflits des Balkans. C'est hallucinant. Ces programmes proposent une sorte de zapping, où il faudrait avoir vu un ensemble de choses qui sont incontournables. Mais, comme il faut les avoir toutes vues, forcément, elles perdent leur sens : en tout cas leur sens historique", déplore Xavier Delbèque, professeur à Caen.

Au lieu de travailler sur un programme chronologique, les élèves virevoltent d'une thématique à une autre. "A cause de cette organisation, certains étudient la seconde guerre sans avoir vu les totalitarismes", peste Hubert Tison.

Cette assemblée ne devrait pas se quitter sans avoir répondu à la question de la place de l'histoire-géographie dans la formation du citoyen, où tranché sur les notions essentielles à enseigner. Autant de sujets qui auraient peut-être dû précéder l'élaboration des programmes... Mais, c'est bien là la preuve que l'approche chronologique ne fait pas défaut qu'aux élèves.
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Maryline Baumard
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samedi 28 janvier 2012

Angoulême et Art Spiegleman

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Samedi 28 janvier 2012 :
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Comme toutes les années lors du dernier week-end de janvier, j’abandonne les sujets politiques pour vous faire partager l’une de mes passions, la Bande Dessinée. En effet, le trente neuvième festival de bande dessinée d’Angoulême a est en train de se dérouler, sous la présidence du Art Spiegelman, le père du fameux Maus, le seul album de BD à avoir jamais obtenu un prix Pullitzer, c'était en 1992. De nouveau, Angoulême est devenue la capitale mondiale du neuvième art !

Cette année les festivaliers pourront découvrir un lot impressionnant d’exposition à commencer par celle dédiée à Art Spiegelman, via un petit musée privé qui vaudra le détour.

Alors, aujourd’hui, en guise de « papier », une illustration de cet immense dessinateur issue de « Maus ».
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vendredi 27 janvier 2012

"Il faut développer le téléchargement légal à bas prix. Une chanson à un euro, c'est trop !"

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Vendredi 26 janvier 2012
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François Bayrou était l'invité de la République du Mouv', où il a pu exprimer son avis sur le téléchargement, jeudi 26 janvier.
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"J'ai voté contre Hadopi. J'étais à l'époque défenseur de la licence globale. Il se trouve que j'ai étudié, si on pouvait le faire ou pas. J'ai lu attentivement une étude du Parti Pirate qui estime que cela n'est pas possible", a-t-il expliqué avant de préciser : "Si on doit répartir justement le revenu de cette licence globale, il faut savoir qui télécharge quoi. Sauf qu'aujourd'hui, il y a des gens capables de relier des ordinateurs en réseau pour manipuler les téléchargements".
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Le candidat à la présidence de la République a prôné en conséquence le développement de l'offre légale. "Je pense que ce qui débloquera la situation sera le téléchargement légal et pas cher. Pour une chanson, un euro c'est trop", a-t-il revendiqué. "Quand vous êtes un détenteur de droits, il vaut bien mieux avoir cinq téléchargements à vingt centimes, parce que ça se propagera, plutôt que de vendre un seul album plus cher", a-t-il expliqué.
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François Bayrou a également donné son opinion sur le mouvement Anonymous qui a récemment marqué l'actualité : "De ce que j'ai lu d'Anonymous, c'est que c'était bon enfant. Ils avaient modifié la page de l'Élysée si je me souviens bien. Par contre s'ils font courir des dangers réels, alors il faudra les en empêcher".
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jeudi 26 janvier 2012

"En temps de crise, plus que jamais, gouverner c'est prévoir"

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Jeudi 26 janvier 2012 :
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François Bayrou était l'invité de Ruth Elkrief sur BFM-TV, mercredi 25 janvier.
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Le député des Pyrénées Atlantiques a défendu de nouveau l'idée du "Produire en France". "On ne crée d'emplois que quand on a des entreprises qui marchent", a-t-il insisté en expliquant que l'implication du consommateur est possible : "Les consommateurs ne regardent pas que le prix des produits, ils regardent la qualité aussi".
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Le candidat à la présidence de la République a également critiqué la façon dont la France est actuellement gouvernée. "On voit bien avec les dernières mesures du gouvernement qu'ils essayent de se rattraper aux branches ", a-t-il déploré. "Quand vous gouvernez un pays comme la France, vous devez prévoir. Gouverner c'est prévoir".
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François Bayrou a écarté l'idée de la TVA sociale pour alléger le coup du travail en France. "La TVA sociale sera tellement rejetée que vous prenez le risque que soient rejetées avec elle des idées qui méritaient d'être discutées", a-t-il pointé. "Concernant la TVA, je propose sa hausse modérée pour faire disparaitre le déficit du pays qui se creuse", a-t-il envisagé, "nous avons à remettre les choses dans l'ordre, à commencer par le déficit".
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Le député des Pyrénées-Atlantiques a affirmé que la dynamique qu'il engendre dans les sondages est durable. "Je suis certain qu'une grande famille, qu'un grand courant politique, est en train de se reconstituer", a-t-il insisté en affirmant que l'issue de l'élection n'est pas déjà fixée : "Non seulement le deuxième tour n'est pas joué, mais il n'est même pas écrit !".
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mardi 24 janvier 2012

Le vrai ennemi est le chômage …

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Mardi 24 janvier 2012 :
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François Bayrou : "Son ennemi, c'est la finance. Mon ennemi, c’est le chômage"
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François Bayrou a réagi, lundi 23 janvier, au discours prononcé par François Hollande au Bourget, estimant que la priorité ne doit pas être de "rejeter la faute" mais de "lutter contre le chômage".
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Le candidat à la présidence de la République a expliqué avoir "un désaccord de fond avec François Hollande". "Lui dit que son ennemi c’est la finance, moi je dis que mon ennemi c’est le chômage", a-t-il pointé. Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, il s'agit d'un moyen de rejeter la faute. "Dire que c’est de la faute de la finance est une façon d’affirmer que les difficultés ne sont pas notre faute", a-t-il expliqué. "Moi je dis les causes sont chez nous, ce sont des erreurs que nous avons faites… Produire en France, c’est la question centrale".
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"Désigner un ennemi dont personne ne connaît le visage et dont personne ne pourra vérifier s'il y a victoire ou non contre cet ennemi, c'est pratique, confortable, mais il y a des décisions à prendre chez nous pour que le chômage recule", a-t-il dit. "Le chômage galope. Nous sommes dans la pire des situations depuis 12 ans. Alors moi, mon ennemi, je ne veux pas qu'il soit anonyme. Je veux qu'il soit nommé, et c'est le chômage qui sera mon ennemi dans cette campagne électorale", a assuré François Bayrou.
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"Moi, je sais les dégâts que fait le chômage dans les familles, je sais les dégâts que fait le pouvoir d'achat qui s'effondre", a poursuivi le candidat à la présidence de la République. "Je sais la menace sur le déficit et la dette que j'ai été le premier à dénoncer, et dont on voit aujourd'hui la catastrophe qui nous guette. Et ce n'est pas une finance lointaine, dont on ne sait pas qui elle est, ce sont des décisions prises en France ces 15 dernières années et qui sont de mauvaises décisions".
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lundi 23 janvier 2012

Le clivage gauche-droite est dépassé

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Lundi 23 janvier 2013 :
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Une fois n’et pas coutume, je voudrais revenir sur un événement politique s’étant déroulé dimanche après-midi, en l’occurrence le discours de François HOLLANDE. Je dois avouer que je ne l’ai pas écouté en direct, étant sur Marseille pour une réunion de campagne concernant notre propre candidat. Je me suis contenté du long résumé trouvé sur internet et une chose m’a frappé dans ce meeting : le côté un peu désuet de l’argumentation avancé.
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En effet, le candidat socialiste est toujours enfermé dans un clivage gauche/droite totalement dépassé. Il est convaincu, et c’est là son futur drame, que cette élection se résume à une lutte entre la gauche dont il veut être le chantre et la droite que représente bien entendu Nicolas SARKOZY. Cet analyse était valable il y a encore dix ans mais les choses ont bien bougé dans notre pays depuis et de cela le PS n’en a encore pas pris conscience.
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Je n’aborderais pas non plus le sujet de l’Education. Je suis heureux de voir que le PS a enfin pris conscience de la situation exécrable dans lequel notre système éducatif se trouve. Seul bémol, il n’a pas encore réalisé qu’une partie des problèmes viennent de sa propre gestion calamiteuse, de décisions prises il y a des années et dont on constate impuissant le résultat aujourd’hui. Au-delà des postes et des horaires, c’est tous le système qu’il faut revoir et enfin placer l’Education au cœur de la République.
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Comment, c’est bien ce que François BAYROU prône depuis des années ? Heureux de voir que le PS se convertit à nos idées !
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Enfin, concernant le « gag » d’inscrire la loi de 1905 dans la constitution, je me permets de rappeler aux socialistes l’article premier de notre constitution qu’ils ont visiblement oublié ou mal lu :
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“La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.”
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Je le répète pour que nous comprenions bien de quoi on parle : “La France est une République (…), LAIQUE, (…)”
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Pourquoi alourdir la constitution avec un amendement reprenant un élément clef qui s’y trouve déjà ? Pour imiter SARKOZY et ses amendements inutiles ?
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En écoutant ce discours, il ne fait aucun doute que François BAYROU a raison lorsqu’il annonce que "Nous portons la seule réponse crédible et républicaine pour que demain ne soit plus comme hier!"
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Je suis depuis longtemps convaincu que le clivage qui existe en France n’est pas celui entre la droite et la gauche mais entre le pouvoir et les citoyens. Et c’est ce clivage qu’il faut faire sauter et non pas essayer d’en recréer un nouveau entre une gauche qui n’en porte plus que le nom et une droite qui ne sait plus où elle est.
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François BAYROU résume parfaitement la situation lorsqu’il martèle avec force qu’il « y a en France un gouffre, une barrière invisible, entre ceux qui ont le pouvoir et les citoyens. La répartition du pouvoir entre le PS et l'UMP nous a conduits à l'installation de réseaux au cœur de l'Etat. C'est une force de ne pas être dépendant d'un de ces partis, de son passé et de ses affaires ».
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Vouloir monter un camp contre l’autre comme a voulu le faire François HOLLANDE est une erreur majeure de jugement qui ne peut conduire notre pays que dans l’impasse et la société française droit dans le mur. Il faut abandonner ces discours totalement irrationnels et dépassés car notre société doit « repartir sur des bases saines, avec une approche nouvelle, pas un camp contre l'autre ».
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Dans ce contexte, la candidature de François BAYROU, centrale, apaisée, citoyenne et surtout voulant rassembler les citoyens et non les diviser dans un camp ou dans l’autre, les monter les uns contre les autres, est « la seule réponse crédible et républicaine pour faire que demain ne soit plus comme hier.
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Et petit clin d’œil à ceux qui veulent savoir pour quel candidat nous pencherons, le cas échéant, au second tour, la réponse de François BAYROU résume bien la situation « Le cas n'échera pas ! »
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dimanche 22 janvier 2012

L’info du dimanche : Le Parlement n’est pas un tribunal

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Dimanche 22 janvier 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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En lisant ce blog, vous savez que je suis viscéralement opposé aux lois mémorielles, quelle qu’elles soient. J’ai toujours pensé que ce n’était ni le rôle de la Nation ni le rôle du Parlement de donner lecture des événements passés. J’ai aussi toujours pensé que, quoi qu’il arrive, quoi que l’on dise, la vérité historique arrive toujours à émerger et que c’est le travail des historiens de la faire éclater.
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Je ne nie pas la réalité du génocide arménien. Il a eu lieu et je suis convaincu que les autorités turques de l’époque, quoi qu’en dise les autorités turques actuelles, y sont pour quelque chose. Maintenant, de là à légiférer en France …
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Robert BADINTER, ancien Ministre de la Justice, a publié dimanche dernier dans Le Monde une tribune fustigeant cette manière de procéder et mettant en doute la constitutionnalité de cette loi.

Pour une fois que je suis d’accord avec un Ministre de la Justice …
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Bonne lecture !
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Le Parlement n'est pas un tribunal
Par Robert BADINTER – Le Monde daté du 15 janvier 2012
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La proposition de loi qui prévoit de sanctionner la contestation du génocide arménien ne peut pas être adoptée. Car elle est excessive et inconstitutionnelle
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Par expérience personnelle, je sais combien il est douloureux d'entendre dénier la réalité d'un génocide qui a englouti vos proches les plus chers. Je comprends donc la passion qui anime la communauté arménienne pour que soit reconnu par la communauté internationale, et surtout la Turquie, le génocide arménien de 1915. Et cependant, quelle que soit la sympathie que l'on puisse éprouver pour cette cause, elle ne saurait conduire à approuver la proposition de loi votée par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011 et soumise prochainement au Sénat, qui punit d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui " contestent ou minimisent de façon outrancière un génocide reconnu comme tel par la loi française ".
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Certes le génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale a fait l'objet de dispositions législatives en France, et notamment de la loi Gayssot de 1990. Mais le génocide juif par les nazis a été établi et ses auteurs condamnés par le Tribunal militaire international de Nuremberg. A cette juridiction créée par l'Accord de Londres du 8 août 1945, signé par la France, participaient des magistrats français. Les jugements rendus par ce tribunal ont autorité de la chose jugée en France. Rien de tel s'agissant du génocide arménien qui n'a fait l'objet d'aucune décision émanant d'une juridiction internationale ou nationale dont l'autorité s'imposerait à la France. Le législateur français peut-il suppléer à cette absence de décision judiciaire ayant autorité de la chose jugée en proclamant l'existence du génocide arménien commis en 1915 ? Le Parlement français peut-il se constituer en tribunal de l'histoire mondiale et proclamer la commission d'un crime de génocide par les autorités de l'Empire ottoman il y a un siècle de cela, sans qu'aucun Français n'y ait été partie soit comme victime, soit comme bourreau ? Le Parlement français n'a pas reçu de la Constitution compétence pour dire l'histoire. C'est aux historiens et à eux seuls qu'il appartient de le faire.
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Cette évidence, la Constitution l'a faite sienne. La compétence du Parlement sous la Ve République a ses limites fixées par la Constitution. Le Parlement ne peut décider de tout. Notamment, au regard du principe de la séparation des pouvoirs, il ne peut se substituer à une juridiction nationale ou internationale pour décider qu'un crime de génocide a été commis à telle époque, en tel lieu. Pareille affirmation ne peut relever que de l'autorité judiciaire. La loi de 2001 déclarant " la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915 ", aussi généreuse soit-elle dans son inspiration, est ainsi entachée d'inconstitutionnalité. Je renvoie à ce sujet les lecteurs au dernier article publié par le doyen Vedel, analysant la loi de 2001 (" Les questions de constitutionnalités posées par la loi du 29 janvier 2001 ", in François Luchaire, un républicain au service de la République, textes réunis par Didier Maus et Jeannette Bougrab, Publications de la Sorbonne, 2005).
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Ni les plus hautes autorités de l'Etat, ni soixante députés ou soixante sénateurs n'ont jugé bon de déférer cette loi au Conseil constitutionnel. Les considérations politiques ne sont pas toujours absentes de la décision de saisir - ou non - le Conseil constitutionnel... Mais depuis 2008, une innovation importante est intervenue. Tout justiciable peut, dans un procès, soulever une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dénonçant l'inconstitutionnalité de la loi qu'on entend lui appliquer au motif qu'elle méconnaît ses droits fondamentaux : dans le cas de la négation du génocide, la liberté d'opinion et d'expression.
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Et selon la jurisprudence constante du Conseil constitutionnel, si une loi qui lui est soumise repose sur une loi antérieure qui ne lui a pas été déférée, la question de la constitutionnalité de cette loi antérieure peut être soulevée devant le Conseil constitutionnel. La discussion portera donc en premier lieu sur la constitutionnalité de la loi de 2001. Dès lors, la déclaration d'inconstitutionnalité de cette loi entraînerait celle de la loi nouvelle punissant la négation du génocide reconnu par la loi. Rien de plus logique. Comment concevoir qu'une loi française puisse punir la négation d'une loi inconstitutionnelle ? Ainsi, la proposition de loi soumise au Sénat, si elle est votée, aboutirait dès son application à un résultat contraire à celui recherché par les défenseurs de la cause arménienne.
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Dans cette situation, il appartient au Sénat de maintenir sa position antérieure, en refusant d'examiner un texte inconstitutionnel. Les sénateurs ne doivent pas se laisser abuser par les déclarations de ceux qui, comme le ministre de l'intérieur, déclarent qu'il ne s'agit dans la nouvelle proposition de loi que d'instaurer un délit général de négationnisme des génocides, en application d'une décision-cadre de l'Union européenne de 2008. Celle-ci incite sans doute les Etats membres à inscrire dans leur loi la répression " de l'apologie, la négation, ou la banalisation grossière publique des crimes de génocide... lorsque ce comportement est exercé d'une manière qui risque d'inciter à la violence ou à la haine d'un groupe de personnes ou de membres de tels groupes ".
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Or, la proposition de loi votée par l'Assemblée ne mentionne pas cet élément essentiel : l'incitation à la haine que doit comporter la négation du génocide contre une communauté ou ses membres. Il ne s'agit donc pas de la mise en oeuvre alléguée de la décision-cadre européenne. Il n'en est d'ailleurs nul besoin, la loi française punissant déjà toute forme d'incitation publique à la haine à l'égard d'un groupe de personnes. Les promoteurs de la proposition de loi votée par l'Assemblée nationale n'ont en vérité qu'un seul objectif : passer outre le refus du Sénat de mai 2011 et faire voter un texte réprimant la négation du génocide arménien de 1915.
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Une réaction violente des autorités turques au vote d'une telle loi est inévitable. Tout publiciste, tout responsable turc qui serait interrogé en France sur les événements tragiques de 1915 et adopterait la position officielle du gouvernement turc pourrait être condamné de ce chef par la justice française. La proposition de loi aboutit ainsi à proclamer une vérité historique " officielle " sous peine de sanction pénale. Pareille conception de l'histoire ne saurait être la nôtre.
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Où trouver alors dans ce tumulte de passions une solution d'apaisement possible ? Il est d'autres voies que la loi pour établir la réalité historique d'un génocide datant d'un siècle. Il faut d'abord rappeler que, même sans loi mémorielle, la communauté arménienne n'est pas dépourvue de moyens d'action judiciaires en France. Il lui est toujours loisible de saisir les juridictions civiles et de faire condamner à des dommages-intérêts élevés et la publication du jugement tous ceux qui, dans leurs écrits ou leurs déclarations, auraient mis en cause la réalité et la dimension du génocide arménien.
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Par ailleurs, une commission composée d'historiens de renom international pourrait être désignée par l'Unesco à l'initiative de la France. Cette commission, à laquelle toutes les archives seraient ouvertes et les informations communiquées, rédigerait un livre blanc sur les conditions et l'ampleur du génocide arménien de 1915. Au regard d'un tel livre blanc, les autorités turques pourraient alors prendre la voie de la reconnaissance de ces crimes anciens commis dans l'Empire ottoman. Ainsi les passions pourraient s'apaiser enfin et les voies d'un avenir commun et fécond entre Turcs et Arméniens s'ouvrir sans arrière-pensée ni passion mémorielle.
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Robert Badinter
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samedi 21 janvier 2012

Etta JAMES : Sa musique transcendait tous les genres

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Samedi 21 janvier 2011 :
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Etta JAMES allait fêter ses 74 ans mercredi prochain, et ceux qui ne connaissent pas son nom connaissent sans doute sa voix, l'une des plus marquantes du jazz, rhythm and blues, puis même du R'n'B américain. Etta James s'est éteinte, vendredi à Los Angeles, de complications liées à une leucémie contre laquelle elle se battait depuis longtemps.

C'est son interprétation de la chanson "At Last" qui vient d'abord à l'esprit, et à l'oreille, surtout. Une ballade qu'elle a chantée en 1960 et à laquelle elle avait ajouté un supplément d'âme, après Glenn MILLER ou Nat KING COLE.

Etta JAMES en avait fait son titre fétiche, mais sa longue carrière fut jalonnée de nombreux albums et multiples récompenses, parmi lesquelles quatre Grammy Awards et 17 Blues Music Awards. Diva du jazz, du blues, de la soul puis plus tard, du R'n'B, Jamesetta HAWKINS -son vrai nom- a influencé une Tina TURNER ou une Janis JOPLIN !
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=ADDigK8LwyE
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vendredi 20 janvier 2012

Le meeting de Dunkerque !

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Vendredi 20 janvier 2012 :
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François Bayrou, candidat à la présidence de la République, a lancé jeudi soir un appel au "peuple" en lui demandant de "résister" face à toutes les fatalités afin de "ressaisir le destin de la France".

"Nous sommes là pour ressaisir le destin de la France. D'habitude, j'essaie de fuir les grands mots, mais là, je parle en père de famille, au nom de tous les pères et de toutes les mères de […] au nom des jeunes qui sont là et des jeunes qui viendront : nous avons entre les mains le destin de la France", a-t-il lancé lors de son premier meeting de campagne, devant environ 1 300 personnes réunies au Kursaal, à Dunkerque (Nord).
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"L'enjeu de cette élection, c'est que ce que nous avions perdu", comme le "produire en France", "nous allons le retrouver", a-t-il affirmé en se référant aux "Quatre cavaliers de l'Apocalypse", qui sont aujourd'hui, selon lui, "le chômage, la chute du pouvoir d'achat, les déficits et la dette".
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"Nous allons à nouveau faire rimer le nom de France avec le beau mot de résistance", a lancé le député béarnais en utilisant plus de 20 fois le mot "résister".
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« A l’enlisement nous allons résister ;
A l’appauvrissement, nous allons résister ;
A la fuite des activités, nous allons résister ;
Aux compromissions, nous allons résister ;
Aux privilèges excessifs et indus, nous allons résister ;
A l’illettrisme, nous allons résister ;
A l’argent roi, nous allons résister ;
A l’affaiblissement, nous allons résister »
François BAYROU – 19 janvier 2012
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"Résister, cela impose qu'un peuple se reforme, prenne en main son propre destin", a ajouté l'ancien ministre en employant également à de multiples reprises le mot "peuple", qui "paraît-il n'est pas à la mode".
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Déplorant que "l'injure suprême dans le monde politique, soit devenu +populiste+", François Bayrou, qui a "grandi dans un tout petit village des Pyrénées" où "il n'y avait pas de nobles ni de bourgeois" et qui est le fils d'un homme à qui on parlait "comme à un bouseux", a revendiqué de "parler au nom" des "petits, des obscurs, des sans-grade".
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"J'affirme que le peuple français est le sujet de cette élection" et qu'il veut "des hommes d'État qui lui disent la vérité" et usent de "la langue la plus éminente" en lui "parlant en grand" comme le général de Gaulle, a dit François Bayrou.
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Il a appelé le "peuple" à refuser de se laisser "enfermer" dans "le choix éternel" entre le candidat de l'UMP - Nicolas Sarkozy - et celui du PS -François Hollande -, affirmant qu'une "majorité de Français" ne voulaient "ni de l'un ni de l'autre".
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S'exprimant depuis une grande scène sur fond bleu turquoise où s'affichait son slogan de campagne "Un pays uni, rien ne lui résiste", il a plaidé pour "un choc" garantissant qu'on "tourne la page sur les dérives, les faiblesses, les affaires, les privilèges" mais pas celui "des extrêmes", à savoir le FN, dont "les solutions sont dangereuses et conduisent au malheur".
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En outre, a-t-il insisté, qualifier Marine Le Pen pour le second tour, c'est "garantir la victoire de l'autre candidat". Sous-entendu : si lui se qualifie pour le 6 mai, il gagnera.
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"Si on veut le changement, il faut que ce soit un changement républicain", a-t-il dit et en assurant que, "la question de la majorité législative", s'il s'installe à l'Élysée, sera "toute simple". "S'il y a un nouveau président, il y aura une majorité nouvelle, ouverte, centrale".
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jeudi 19 janvier 2012

Une étrange C.R.A.M. : celle d’Alsace-Moselle

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Jeudi 19 janvier 2012 :
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Cela fait des années que les gouvernements qui se sont succédés à la tête de la France ne cessent de nous parler du déficit de la sécurité sociale. Pourtant, en Alsace et Moselle, la caisse régionale d’assurance maladie est elle à l’équilibre voire même excédentaire.
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Pour essayer de comprendre cette étrange situation, François Bayrou et Yann Wehrling se sont rendu à Strasbourg où, guidés par Nathalie Griesbeck, députée européenne du Grand-Est et vice-présidente du Conseil général, ils ont dialogué les responsables et les salariés de la Caisse régionale d'assurance maladie d'Alsace-Moselle (CRAM),
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Le système social en Alsace et en Moselle est soumis à un régime de droit local qui fait figure d'exception en France. Ce système a deux particularités notables : il est excédentaire et garantit un taux de remboursement plus important à ses bénéficiaires. "Ce modèle apporte des prestations beaucoup plus intéressantes que dans le reste du pays", a-t-il exprimé, en précisant qu'en 2011 "l'excédent était tel que cette année les cotisations salariales sont en baisse.
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Pour le candidat à la présidence de la République, ardent défenseur de l'expérimentation et du recensement des meilleures pratiques, cette réussite régionale démontre que le système de santé dans le reste de la France peut être optimisé. "Ca veut dire qu'il y a des possibilités d'amélioration de la santé en France, alors que tout le monde croit que le trou de la sécu est invincible et qu'on devrait toujours payer plus et avoir moins", a-t-il pointé.
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D'après lui, les cotisations un peu plus élevées en Alsace et en Moselle sont compensées par le caractère obligatoire de la mutuelle : "Ailleurs en France, vous prenez une complémentaire et cette complémentaire est très chère. Ici, cette cotisation est obligatoire, mais vient en déduction de ce que vous devez ensuite payer pour une complémentaire".
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"Alors que l'Etat a jusqu'à lors semblé envisager l'alignement du régime social d'Alsace-Moselle sur le modèle dominant dans le reste de la France, peut-être devrions-nous plutôt envisager l'inverse au regard de ces résultats locaux très positifs", a souligné Yann Wehrling.
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Interrogé par les journalistes de France 3 Alsace, en marge de ce déplacement, François Bayrou a rappelé son attachement aux identités régionales. "Je trouve intéressant de pouvoir vérifier sur place, dans la réalité, des idées qui autrement sont théoriques et lointaines. En Alsace-Moselle, il y a probablement des marges de progrès pour tout le pays Il faut prendre ces bonnes idées là où elles sont."
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mercredi 18 janvier 2012

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 18 janvier 2012 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 11 janvier : AIRFOBEP et ATMOPACA fusionnent enfin. Logique pour deux structures travaillant sur le même créneau et fournissant les mêmes résultats. Les Bouches-du-Rhône étaient le seul département français où une hydre à deux têtes pilotait la surveillance de notre atmosphère et de notre air.
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Cette fusion que tout le monde souhaitait, que tout le monde attendait avec impatience, se confortant aux directives du Grenelle de l’environnement, ne fait qu’un seul esprit chagrin : Marseille.
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On s’attendait à des explications argumentés et solides pour ce refus marseillais mais en fait tout tourne autour d’un vulgaire poste d’administrateur. MPM et Eugene CASELLI en tête n’accepte pas d’avoir un seul poste administrateur alors que Martigues ou Salon en disposent de deux.
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On peut en tout cas s’interroger sur l’intérêt de cette énième bisbille de gouvernance entre territoires des Bouches-du-Rhône, qui paraît bien éloignée de l’enjeu : la pollution de l’air.
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Jeudi 12 janvier : Grande discussion politique ce soir, en toute tranquillité, sans pression ni passion, avec deux vieux amis, l’un de droite (membre de l’UMP tendance MUSELIER) l’autre de gauche (membre du PS tendance MENUCCI) : « sauve qui peut, voilà le débarquement des quinquagénaires politiciens ! » comme le dirait ma fille !
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Et quelque chose de curieux dans ce débat puisque l’un essaye de me dire que nous allons aller vers les socialistes tandis que l’autre soutien mordicus que nous sommes plus proche de Sarkozy que de Hollande.
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Amusant tout cela puisque ni l’un ni l’autre ne prenne réellement conscience que notre objectif principal est d’écarter … l’un et l’autre !
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Vendredi 13 janvier : « Vendredi 13, vendredi noir ! » dit le proverbe. C’est du moins confirmé pour la France qui perd son triple A.
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J’aurais presque tendance à dire « et alors ? ». Cela ne va pas empêcher la terre de tourner, la France d’avancer ni moi d’alimenter ce blog !
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Il ne faut pas oublier que celui qui a réellement mis en avant cette préoccupation de notation des agences indépendantes, c’est Nicolas SARKOZY, que celui qui a déclaré que c’était une note incontournable et nécessaire pour la France, c’est toujours Nicolas SARKOZY, que celui qui a voulu faire croire que la France était une grande nation parce qu’elle avait le triple A (et donc une mauvaise si elle ne l’avait pas ou plus), c’est toujours Nicolas SARKOZY.
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Donc, cette dégradation « infamante » de la part d’une agence de notation américaine est surtout « infamante » pour Nicolas SARKOZY qui voulait en faire le cheval de bataille de sa réélection.
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Par contre, les avertissements de François BAYROU depuis une dizaine d’année montrent leur justesse et combien l’économie de notre pays est sur la corde raide.
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A méditer !
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Samedi 14 janvier : La journée de samedi est martelée par les flashs d’informations concernant le naufrage du Costa Concordia. Travaillant dans une compagnie maritime et ayant vitupéré très souvent contre ces navires HLM, je ne peux que suivre ces flash informations. Et tout de suite, je ne peux que ressentir un malaise en écoutant tout ces témoignages et les avis des journalistes : l’interprétation faites des événements par des personnes qui, certes les ont vécus, mais ne connaisse pas un minimum les faits de la mer.
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Première anomalie : la position du navire par rapport aux récits des passagers. Arrivant de Civitavecchia et longeant l’ile de Giulio par l’Est, le navire aurait dû être dans l’autre sens. Il a donc fait demi-tour à un moment donné.
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Deuxième anomalie : les passagers décrivent les vibrations intenses qui ont touché le navire quelques secondes avant le choc. Ces vibrations me semblent plutôt être celle d’une inversée de la poussée des moteurs et le gite annoncé par les témoins à une giration désespérée pour éviter quelque chose.
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Troisième anomalie : si le Costa Concordia avait heurté un rocher, il aurait eu son étrave défoncé et son avant endommagé. Or, la déchirure de plusieurs dizaines de mètres se situe au milieu du navire …
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Tout cela me rappelle le « HMS Titanic » et sa manœuvre désespérée pour éviter un iceberg qui a finalement déchiré sa coque. Le « Costa Concordia » semble avoir tenté une manœuvre désespérée pour éviter un rocher sous marin qui a finalement déchiré sa coque !
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Dimanche 15 janvier : Toujours le « Costa Concordia » et toujours autant d’inepties entendues dans les médias et plus particulièrement une ineptie que j’adore : celle du commandant qui n’abandonne jamais son navire. Nulle règle dans le moindre code maritime n’affirme cela. Imagerie populaire quand tu nous tiens !

Par contre, le même code maritime affirme qu’en cas de naufrage, un commandant doit être présent « là où la situation le nécessite pour coordonner au mieux et le plus efficacement possible le sauvetage de ses passagers et de son navire ».
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Le reste n’est que vu de l’esprit !
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Toutefois, le commandant du Costa Concordia va avoir du mal à expliquer que le lieu le plus efficace pour coordonner le sauvetage de ses passagers et de son navire était une plage de l’ile de Giglio …
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Lundi 16 janvier : J’ai acheté peu de temps avant Noel chez un grand club de livres le dernier Jean CONTRUCCI. Chance, ce grand club me remercie de ma commande en me précisant que mon achat sera envoyé sous quarante huit heures.
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Aujourd’hui, n’ayant toujours rien reçu, je m’inquiète de savoir où en est ma commande et la réponse que j’obtiens dans l’heure qui suit (cela, je ne peux pas critiquer leur rapidité de réponse, au moins cela à leur crédit) est savoureuse.
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« Votre envoi a été fait le 4 janvier 2012 » Je ne dois pas partager la même notion du temps avec ce club du livre. Sous quarante huit heures veut dire sept jours chez ce club.
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« Vous allez le recevoir sous dix jours car ce sont les délais constatés lorsque la Poste livre » Avec un envoi le 4 janvier, j’aurais du recevoir le colis le 14 janvier. Etant donné que j’écris le 16 janvier, soit douze jours après l’envoi théorique de mon colis, j’en conclus que pour ce club les dix jours de livraison ne sont pas encore passé puisque le reste du message est au futur.
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« Lorsque le délai de dix jours sera passé, merci de nous recontacter … » Euh, étant donné que nous sommes le 16 janvier, il me semble que les dix jours sont passés !
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« … après avoir contacté votre centre postal pour voir si un colis à votre attention ne s’y trouve pas en instance » De nouveau, « Euh » … Le bureau des quartiers sud ou du Centre urbain ?
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Certain devrait tourner sept fois le clavier de leur ordinateur sur leur bureau avant de faire de telle réponse !
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Mardi 17 janvier : Une simple rue en travaux et soudain c’est l’enfer !
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Depuis lundi, le quai de la Joliette est fermé pour travaux et la circulation est déviée par la rue Mazenod.
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Le constat de ce simple changement de circulation est terrible.
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Lundi soir, une heure et demi pour parcourir les deux mille mètres séparant l’esplanade la Cathedrale de la Major de l’entrée de l’autoroute du Littoral. La cause : la place de la Joliette et son serpent de voitures qui se mord la queue paralysant toutes les rues adjacentes.
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Mardi matin : 65 minutes pour parcourir les six cent mètres du Quai du Lazaret avant de déclarer forfait, de faire demi-tour (d’une manière que le code de la route réprouve) et de contourner la zone par le Boulevard de Paris et la Place d’Aix et une arrivée au travail avec presque une heure de retard sur mon horaire officiel.
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Tout ce « pataquès » pour cinquante mètres de quai fermé et un feu qui ne sert plus à rien que l’on a oublié de déconnecter !
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Et dire qu’il y en a QUE pour trois mois au dire des ouvriers du chantier !
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mardi 17 janvier 2012

Du nouveau à La Poste de Vitrolles !

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Mardi 17 janvier 2012 :
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Depuis hier, lundi 16 janvier 2012, les bureaux de « La Poste » des quartiers sud sont rouverts après une rénovation totale des locaux. Disparus l’accueil du début des années 80 avec ces guichets surannés et place au bureau du futur avec grands espaces et mise en valeur des produits de la Poste aussi bien pour le courrier que pour le bancaire.
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En tant qu’ardent défenseur de l’un des derniers services publics, je ne pouvais pas être insensible à cette réouverture et noter les progrès fait par cette vénérable institution. Mais je ne pouvais non plus faire abstraction de tous les dysfonctionnements constatés sur Vitrolles durant ces dix huit derniers mois nous ayant poussé à rejoindre le Collectif vitrollais de Défense des Usagers de La Poste.
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Alors, à la satisfaction d’un Arnaud GUENEREN directeur des trois bureaux vitrollais qui, il faut bien le reconnaitre, à ramené sur notre ville un certain calme social après des événements houleux dont le point d’orgue, tragique, avait été le suicide d’un postier, Robert PALPANT, je répondrais que je garde pour ma part la tête froide. Je me permets de lui rappeler que la poste est un service public avec des « usagers » et non des « clients » et que tout n’est pas encore rose dans notre ville et plus particulièrement, et justement du côté de la « cité rose » avec le bureau du Roucas qui lui, pose encore problème.
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La rénovation du bureau des quartiers sud, le retour des instances dans cette agence, la réorganisation des horaires du bureau central sont des premières avancées. Reste maintenant le Roucas et je serais vigilent sur ce problème là !
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Pour ceux que cela intéresse, l’intégralité de la lettre adressée à Arnaud GUENEREN par le Collectif vitrollais de Défense des Usagers de La Poste :
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Aux Responsables de La Poste de Vitrolles.
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Madame, Monsieur
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Nous sommes heureux de la réouverture ce jour du bureau des quartiers-sud de notre ville. La période de fermeture nous a privé que trop longtemps du bien commun que représente ce bureau en terme de Service-Public Postal de proximité (opérations guichets, DAB...).
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Les différentes actions que nous avons menées au nom du collectif, ont permis que ce bureau récupère le service des objets en instance comme nous le demandions.
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Par contre, il semblerait que la Poste continue la fermeture des après-midi au bureau du Roucas, les instances restant au Bureau Principal du centre ville.
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Bien entendu, si nous nous félicitons encore des avancées obtenues pour la Poste Sud, nous continuons d'exiger une plus grande amplitude des heures d'ouverture pour la poste du Roucas et le retour du service des objets en instance.
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Aussi nous vous demandons solennellement audience pour discuter des problèmes qui demeurent, notamment sur le bureau du Roucas.
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Dans l'attente d'une réponse que nous espérons favorable, veuillez agréer, Madame, Monsieur, notre sincère respect.
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Pour le Collectif
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lundi 16 janvier 2012

"Les Français ont besoin d'une parole qui les rassemble"

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Lundi 16 janvier 2012 :
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François Bayrou était l'invité du 20h de TF1, jeudi 12 janvier.
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Invité à réagir au programme économique de Marine Le Pen, dévoilé dans l'après-midi, le candidat à la présidence de la République a estimé que l'on fait "courir des risques au pays en faisant des propositions comme la sortie de l'euro. Cette sortie amènerait à ponctionner encore plus les salaires des Français pour combler notre dette. Car on ne peut régler une dette forte avec une monnaie faible".
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Selon lui, "la campagne présidentielle va se jouer sur le fond et non sur des fantasmes comme celui-ci. Elle va se jouer sur ce que les Français veulent faire ensemble, sur le destin du pays. Il n’y a qu’une question : peut-on s’en sortir ? Oui, à condition que l’on sorte des divisions absurdes. Croyez-vous que les personnes qui font des petites phrases puissent prendre les décisions nécessaires à l'avenir de la France ?" "Il est temps de tourner la page sur les propos dignes d’une cour de récréation. Il faut sortir des affrontements, camp contre camp, pour que le pays se relève", a analysé François Bayrou, particulièrement solennel.
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"Les Français ont besoin d’une parole qui les rassemble, d’un président et qui ne soit pas dans les combats de coqs. Je leur propose un vrai chemin pour s’en sortir. Ils savent que ce que j’ai dit il y a quelques années s’est avéré juste. Il y a un élan et je crois que tout le monde le ressent. Nous devons partager les efforts entre ceux qui peuvent le plus et ceux qui ont besoin d’être aidés", a-t-il conclu avec conviction.
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dimanche 15 janvier 2012

L’info du dimanche : Le Canada ne veut pas de « député français du Canada »

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Dimanche 7 janvier 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Lors des prochaines élections législatives, pour la première fois depuis la création de la Vème République, les Français installés à l’étranger éliront des députés rien qu’à eux, onze députés en l’occurrence.

En effet, notre bonne vieille planète terre a été divisé en onze zones géographiques avec chacun une siège de députés. Particularité de ces siéges : ce ne sont pas des nouveaux sièges puisque le nombre de siège à l’Assemblée Nationale ne bronchera pas (577) mais le résultat du redécoupage voulu par le gouvernement.
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Mais, patatras, voilà que plusieurs pays contestent ces futurs députés et interdisent l’organisation du scrutin sur leur territoire au nom du sacro-saint principe de la souveraineté ! Et fer de lance de cette contestation, un pays qu’il est difficile d’ignorer : le Canada, partie intégrante de la 1er circonscription (Amérique du Nord).
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Ceci-dit, et simple remarque en passant, je me demande bien ce que dirais nos « souverainistes » de tout poil y compris les plus extrémistes (suivez mon regard) si la communauté chinoise française élisait un « député chinois de France » pour siéger à Pékin ou, pire, les Algériens résidant en France un « député algérien de France »
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Décryptage par le quotidien « Le Monde » …
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Bonne lecture !
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Le Canada ne veut pas de « député français du Canada »
Le Monde daté du 4 janvier 2012
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Le Canada refuse l'organisation d'un scrutin sur son territoire pour élire le député des Français d'Amérique du Nord en juin 2012. Le gouvernement d'Ottawa estime qu'un tel vote constituerait une atteinte à sa souveraineté. Une directive émanant de son ministère des affaires étrangères, en septembre 2011, dispose que le Canada refuse d'être considéré comme une circonscription électorale d'un autre pays.
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En octobre, la Tunisie a fait les frais de cette nouvelle politique. Malgré les pressions du gouvernement tunisien, Ottawa n'a pas reculé. Pour contourner cette interdiction, les autorités tunisiennes se sont appuyées sur l'extraterritorialité dont jouit leur ambassade pour permettre à leurs ressortissants vivant au Canada de participer aux élections à l'Assemblée constituante. Paris songe à faire de même en juin.
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Le Canada paraît craindre des élections organisées par des pays d'où provient une importante part de sa population immigrée. C'est notamment le cas de la Chine : alors que 3 millions d'immigrés chinois vivent au Canada, Ottawa considérerait comme une menace à sa souveraineté que Pékin fasse valoir son poids politique à l'occasion d'un scrutin organisé sur son territoire.
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Parmi les officiels français, la position du gouvernement canadien provoque visiblement un malaise. L'ambassade de France évoque une situation " délicate " et, au Quai d'Orsay, les porte-parole ont refusé de s'exprimer sur ce sujet. Dans une entrevue accordée à un média canadien, le nouvel ambassadeur français a tenu à préciser le rôle du député des Français d'Amérique du Nord. " Ne nous trompons pas, il sera bien élu par les Français résidant en Amérique du Nord et se préoccupera de la situation de ces Français. Il n'a pas à se préoccuper de problématiques canadiennes ", a déclaré Philippe Zeller. Selon les listes des consulats, quelque 75 000 Français habitent au Canada, dont 40 000 à Montréal.
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Par procuration
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Officiellement, les négociations se poursuivent entre Ottawa et Paris pour tenter de trouver un terrain d'entente. Dans les faits, la position canadienne ne semble pas fléchir d'un iota. Questionné à ce sujet, le ministre canadien des affaires étrangères, John Baird, parle d'une position " claire " et qui ne " changera pas ". Dans une réponse laconique, un porte-parole affirme que le Canada collaborera avec les représentants français pour " faciliter le vote " par procuration des citoyens français dans leurs circonscriptions de rattachement en France, mais refusera l'élection d'un député français sur son territoire, " car c'est là une question de souveraineté ".
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Le vote électronique pourrait venir changer la donne. Julien Balkany, candidat UMP aux élections législatives dans la 1re circonscription des Français de l'étranger, estime que celui-ci pourrait avoir " une place importante " dans ce scrutin. Il compte même faire une grande partie de sa campagne à travers les médias sociaux, en raison des distances importantes à couvrir dans la circonscription d'Amérique du Nord. Il reste désormais moins de six mois avant le scrutin pour trouver une solution.
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Intérim (Montréal, correspondance)
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samedi 14 janvier 2012

Perte du triple A : la réaction de François BAYROU

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Samedi 14 janvier 2012 :
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François Bayrou a tenu une conférence de presse dès l'annonce de la perte du AAA de la France, vendredi 13 janvier
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[Seul le prononcé fait foi.]
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"La France vient de perdre son triple A. Nous y sommes. Et c'est en réalité une double dégradation. C'est une dégradation de notre note souveraine qui va affecter la réputation de notre pays, avec des conséquences lourdes. Les emprunts d'État seront fatalement, à court ou moyen terme, consentis à des taux d'intérêt plus pénalisants. Les établissements publics (la Cades, RFF, la SNCF) sont indexés sur la note de l'État ; le Fond de Stabilité Financière lui-même risque d'en pâtir… Dans l'économie réelle, de telles incertitudes vont affecter les investissements et le crédit des entreprises.
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Et c'est en même temps une dégradation par rapport à notre principal voisin, l'Allemagne, avec qui jusqu'à maintenant nous mettions largement en scène notre égalité de statut, et même par rapport aux Pays-Bas, par exemple… Donc notre statut en Europe va souffrir symboliquement et donc politiquement.
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Toutes les déclarations optimistes et péremptoires de ces derniers sont cruellement démenties par les faits. En dépit des avertissements multiples, notamment sur les déficits et la dette, ces dernières années, ils nous auront conduits à un affaiblissement de notre pays, non pas un affaiblissement venu de l'extérieur, mais un affaiblissement continu dû à la situation intérieure de la France.
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La cause n'est évidemment pas seulement les cinq années Sarkozy. Le mal vient de loin, l'infléchissement, en croissance comme en commerce extérieur, s'est fait sentir dans les années 2000, et avait sans doute commencé plus tôt encore. C'est dire que les gouvernements successifs de gauche et de droite portent leur part de responsabilité.
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Maintenant, il est au moins deux certitudes : il faut changer de pratique, remettre les choses à l'endroit, en particulier remettre la production, le "produire en France" au coeur de toute la volonté de notre pays. Il faut bannir les promesses absurdes, insoutenables, qui prétendaient annoncer aux Français qu'il suffirait de changer les gouvernants pour voir de nouveau la baguette magique des dépenses se remettre à fonctionner à profusion.
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Dans ces difficultés, les Français ont une chance, c'est d'être devant l'échéance qui leur permettra d'exiger de leurs futurs dirigeants qu'ils suivent enfin le chemin du redressement de notre pays."
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vendredi 13 janvier 2012

Un président libre et impartial

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Vendredi 13 janvier 2012 :
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François Bayrou était l'invité de l'émission Question d'info, mercredi 11 janvier sur LCP, où il a pointé pour la France d'avoir "un président impartial".
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Le candidat à la présidence de la République a réaffirmé sa volonté de représenter "tous les citoyens" pour que "les Français sachent que la parole du président n'est entachée d'aucun favoritisme". "Le fait que le président se considère et se soit toujours considéré comme un chef de parti, on en a des exemples tous les jours, je considère que c'est dramatique. C'est une faute contre la confiance des Français", a-t-il dénoncé face aux journalistes de la chaine parlementaire, de France Info, du journal Le Monde et de l'AFP.
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Le député des Pyrénées-Atlantiques a ainsi annoncé qu'il redéfinira le rôle du président de la République : "Il doit être celui qui est là pour garantir à tous les citoyens qu'ils seront défendus, quelques soient leurs opinions, qu'ils ne seront pas mis en cause et qu'ils ne seront pas attaqués de manière insidieuse. Je défendrai cette position devant les Français de manière absolue".
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"Je suis là précisément pour que les Français sachent que le jour va venir où ils auront un président impartial, quelqu'un qui ne fera pas passer l'intérêt partisan avant l'intérêt du pays. C'est d'ailleurs pour ça qu'il est très bon d'être libre à l'égard des appareils de partis trop importants qui, en réalité, au lieu de vous aider, vous attachent et sont autant de poids que vous avez à trainer puisque vous avez tous vos élus, tout votre appareil et tous vos cadres de parti qui sont là pour vous rappeler à la défense de leurs intérêts. Ceci doit être combattu", a-t-il ajouté
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jeudi 12 janvier 2012

Réformer les échange entre la Chine et l’UE

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Jeudi 14 janvier 2012 :
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Dans un projet de rapport concernant les échanges commerciaux entre la Chine et l’UE, Marielle de Sarnez, députée européenne, appelle à davantage d'équité
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"La Chine est le plus grand exportateur au monde de marchandises et l'Union européenne est la première destination des exportations chinoises : ces données simples suffisent à démontrer l'importance des relations commerciales entre les deux régions.
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Cependant, un important déficit commercial au désavantage de l'Union européenne se creuse d'année en année. Par ailleurs, les investisseurs européens ont souvent le sentiment que l'accès aux marchés chinois est entravé et les déséquilibres qui caractérisent aujourd'hui les échanges entre l'Union européenne et la Chine sont à l'origine de tensions grandissantes.
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Dans mon rapport d'initiative intitulé "UE-Chine, l'échange inégal" présenté le 20 décembre au Parlement européen, je mets en évidence les facteurs de déséquilibre dans ces échanges. J'insiste aussi sur les actions que la Chine et l'Union européenne doivent toutes deux entreprendre pour rétablir une plus grande loyauté dans leurs relations commerciales.
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Réciprocité sans protectionnisme
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Aujourd'hui, de nombreuses barrières commerciales empêchent ou dissuadent les entrepreneurs européens d'investir sur les marchés chinois. Certaines aides chinoises à l'exportation faussent la concurrence avec les produits étrangers. Les autorités chinoises mettent parfois en place des restrictions à l'exportation de certains produits sans justifications valables, notamment les matières premières. La faible protection des droits de propriété intellectuelle en Chine favorise la contrefaçon à grande échelle. Enfin, la faiblesse du yuan apporte un avantage concurrentiel déloyal aux exportations chinoises.
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Il est nécessaire de faire tomber toutes ces barrières commerciales et que tous les échanges commerciaux obéissent au principe de réciprocité. Plus concrètement, les marchés chinois doivent être ouverts aux produits européens comme les marchés européens sont ouverts aux produits chinois.
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Une stratégie européenne unitaire et cohérente
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L'Union européenne doit de son côté, sans instaurer de barrière protectionniste, faire plus d'efforts pour lutter efficacement contre l'arrivée sur ses marchés des contrefaçons chinoises. Elle doit également être plus vigilante au respect des normes européennes par les biens chinois importés et connaître la proportion de dettes souveraines européennes détenues par la Chine. Enfin, elle doit favoriser et valoriser la production européenne.
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Si elle veut rester forte en matière commerciale, l'Union européenne doit mettre en œuvre une politique concertée de ré-industrialisation ainsi qu’une politique de recherche et d’innovation à la hauteur des nouveaux enjeux mondiaux. Mais elle doit aussi avoir une stratégie unitaire, coordonnée et cohérente vis-à-vis de la Chine."
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mercredi 11 janvier 2012

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 11 janvier 2012 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 4 janvier : Le retour de la rubrique que vous attendez tous, ce l’occurrence la rubrique que vous êtes en train de lire, celle où en quelques touches, j’essaie de vous faire partager soit mon agacement, soit ma satisfaction.
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D’ordinaire plutôt « people » comme la qualifierait quelqu’un qui m’est cher, cette rubrique risque, du moins pour les six mois à venir, d’être plutôt politique, élections présidentielles et législatives aidant.
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Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avez pas prévenu !
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Jeudi 5 janvier : En regardant à la TV les derniers rebondissements de l’affaire Lea ZITOUNI et en repensant à l’imbroglio diplomatique que cette affaire a déclenché (pour mémoire, une jeune femme de 26 ans renversée à l’aube par une voiture dont le conducteur, français, préfère faire un délit de fuite comprenant le retour vers la France par le premier vol en partance), je ne peux que faire le rapprochement avec une autre affaire où in israélien est réclamé par la justice française (pour une vaste et phénoménale affaire d’escroquerie avec règlements de compte à la clef)
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La France refuse d’extrader un citoyen français vers Israel sous prétexte qu’elle n’extrade pas de citoyens français, Israel fait de même avec un franco-israélien en arguant de la sacrosainte « loi du retour ».
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Dans des cas aussi « sales » que ces deux là, les Etats devraient faire amende honorable et tout mettre en œuvre pour qu’un compromis soit trouvé, que la justice puisse passer et que les familles puissent enfin faire un vrai travail de deuil.
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En attendant, rappelons-nous de Lea ZITOUNI et souhaitons que ce type de drame ne se reproduise plus.
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Vendredi 6 janvier : Reçu d'un ami communiste le message suivant : « Ecoutez Jean Luc Mélenchon candidat du Front de Gauche invité d'Antenne 2 le jeudi 12 janvier à 20 h 30 »
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J’ai toujours dis que Jean-Luc Mélenchon faisait une campagne passéiste mais je ne pensais pas que c’était à ce point !
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En effet, entre Antenne 2 qui a disparu en 1992 remplacé par France 2 et le terme « écoutez » qui lui fleure bon le temps du poste à galène, je pense que nous n'allons pas tarder à voir ressortir les tracts d’André Lajoinie en 1988 !
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Je taquine bien sûr !
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Samedi 7 janvier : Je me rends sur la commune de Marignane pour assister à un défilé de mode dans le cadre du Premier Salon du Mariage organisé par cette commune. Mon déplacement n’est pas anodin puisque Laetitia y participe en tant que styliste et y présente une partie de ses créations. En plus, plusieurs « jeunes » pousses du pourtour de l’Etang sont là, elles et eux aussi pour présenter leurs œuvres.
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Bilan, de très beaux vêtements et un excellent état d’esprit comme cela faisait longtemps que je ne l’avais constaté.
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Et, si je peux me permettre, certains des « anciens » bien établis sur la place de la Mode ont du souci à se faire. La jeune garde est talentueuse et montre les crocs !
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Dimanche 8 janvier : Enorme match et certainement le plus tendu depuis le début de la saison entre Clermont et Toulon qui voit les « jaunards » l’emporter sur le fil 25 à 19 alors que le RCT a mené la plus grande partie du temps. Un match à l’ancienne avec règlement de compte en douce sous la mêlée et échange plus musclé pour montrer « qui est le patron ». A ce petit jeu, les clermontois finissent par l’emporter dans une ambiance des plus électriques.

Par contre, pourquoi faut il que, lorsque Toulon rencontre Clermont, Mourad se sente chaque fois obligé de faire une « sortie » dont la violence est de plus en plus grande au fil des matches ? Voudrait-il devenir un Bernard TAPIE du rugby ?

Pour avoir connu Mourad a une époque où il était simple libraire, je peux dire sans trop me tromper que le « personnage » a toujours eu un comportement à la limite de l’acceptable et toujours à la limite de la provocation. Dans le milieu de la BD, ses déplacements à Angoulême restent célèbres et ses prises de becs avec X ou Y tout autant. Mais, jusqu’à présent, ses colères légendaires n’avaient pas rencontré l’écho médiatique de celle d’un président de club qui aspire à brandir le Brennus.

Et cela, Mourad n’arrive visiblement pas à le gérer, gérer à la fois son sang bouillonnant et prompt à s’enflammer avec la sérénité et le savoir vivre du président de l’un des clubs phares du rugby français, ce sport … de voyous pratiqué par des gentlemen !
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Lundi 9 janvier : Réunion de la CARLE (Commission Administrative de Révision des Listes Electorales) pour mettre la dernière main aux inscrits de dernières minutes.

Trois choses m’étonnent à ce stade :

1/ le nombre d’inscrits de dernière minute : plus de cinq cents. Ce ne sont plus des inscrits de dernière minute mais plutôt un tsunami d’inscription devrait on dire.
2/ l’âge « élevé » de ces inscrits : au lieu d’être des personnes plutôt jeune comme nous l’avions connu par le passé, ce sont des personnes dans la force de l’âge voire d’âge mur. Nombre d’entre eux ont dépassé la quarantaine mais sans atteindre la doyenne, une mamie de 82 ans qui faisait cette année sa première inscription
3/ le nombre assez conséquent de personnes hébergées à croire que tous les enfants de Vitrolles ont décidé de s’installer au domicile de leurs parents !
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A suivre de plus près, je pense !
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Mardi 10 janvier : Le naufrage de SeaFrance démontre de manière criante les faiblesses de l’économie française et les ratages du dialogue social.

S’arcbouter sur des positions qui ne peuvent qu’accélérer la casse de l’outil de travail, rejeter les seules propositions viables dans un créneau économique sinistré, penser (et vouloir) que l’Etat soit la seule alternative possible ne pouvaient entrainer que la catastrophe qui s’est déroulée en fin de semaine dernière.

De même, voir Eurotunnel voler au secours de son pire ennemi est une chose curieuse. Comment penser qu’Eurotunnel va jouer franc jeu avec un outil dont elle a rêvé la faillite ?
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Je ne dirais pas que la solution partielle LDA/DFDS est l’unique solution mais si la CFDT ne s’était pas buttée contre la première proposition de cet armateur, ce ne sont pas 300 emplois qui auraient été pérennisés mais bel et bien plus de six cent !
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Oui, le dialogue social en France a vraiment besoin d’être réformé pour éviter d’en arriver à de telles solutions dramatiques pour tout le monde.
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mardi 10 janvier 2012

Un dialogue social totalement dépassé

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Mardi 10 janvier 2012 :
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Cela fait des années que je persiste à penser que le dialogue social en France est complètement faussé par notre culture et notre passé, complètement dépassé par les enjeux et les positions corporatistes.
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Il est devenu courant désormais que, lors de problème sociaux, on fasse d’abord grève puis que les négociations s’ouvrent. De même, je sus chaque fois choqué quand, lorsqu’une entreprise va mal, les solutions pour la sauver, arrive toujours après le dépôt de bilan.

Et je rejoins la position de Marielle de Sarnez quand, invitée de Christophe Barbier, lundi 9 janvier, sur Itélé, elle déclarait qu’il fallait « détecter en amont les difficultés des entreprises et renforçer le dialogue social"

Interrogée sur la proposition d'Eurotunnel, d'investir dans la location des navires SeaFrance pour maintenir l'activité de l'entreprise, Marielle de Sarnez a salué "une logique industrielle", mais déploré que "ce genre de dénouement arrive toujours, comme ça, au dernier moment".
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Selon elle, cette situation pose un problème de fond : "C'est toujours au dernier moment qu'on s'aperçoit qu'une société est proche de fermer ses portes. Il faut un changement profond de comportement de la part de certains acteurs. Il devrait y avoir des alertes pour qu'on puisse réfléchir à une cohérence économique, avant que la situation ne devienne problématique", a-t-elle pointé.
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Marielle de Sarnez a par ailleurs déploré un "dialogue social qui ne fonctionne pas de façon satisfaisante en France". "François Bayrou, dans le cadre de la campagne présidentielle, rencontrera les syndicats. Nous avons devant nous l'obligation de redressement du pays. Nous devrons pour cela construire un meilleur dialogue social, préalable indispensable à toute prise de décisions économiques", a-t-elle conclu.
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lundi 9 janvier 2012

Un label pour les produits fabriqué en France ?

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Lundi 9 janvier 2012 :
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François Bayrou était l'invité de l'émission "C politique", dimanche 8 janvier sur France 5. Très offensif, il a détaillé son projet en faveur du "produire en France".
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"Je suis convaincu que la situation de la France est telle, que les Français vont tourner la page de façon républicaine", a introduit François Bayrou. Selon lui, "la campagne électorale est une pièce de théâtre, dont les citoyens sont les auteurs. Ils ne vont pas confier leur destin à un parti ou à une étiquette, mais à une personne".
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"Les Français savent qu'un médecin ne peut faire un bon traitement que si son diagnostic est exact, or ils ont constaté que j'ai eu raison sur un certain nombre de sujets, quand les autres avaient tort",a-t-il pointé. "J'ai autour de moi une équipe solide et expérimentée, plusieurs dizaines de personnes capables d'exercer une mission gouvernementale. J'irai jusqu'au bout, et les autres candidats savent que je ne suis pas dissuadable, insensible aux promesses et aux intimidations", a rappelé le candidat à la présidence de la République.
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Cette démarche de gouvernance s'appuie sur "une famille du Centre indépendante et unie sur la volonté de marquer le paysage politique. Vous voyez ces dernières semaines que le rassemblement s'opère. Aujourd'hui, c'est Philippe Douste-Blazy qui me rejoint. La dynamique est créée et le paysage est clarifié", a-t-il pointé. François Bayrou en est convaincu : "Il va y avoir un mouvement de renouvellement de la politique du pays, qui sera irrésistible. Et je propose aux Français, avec moi, de changer ce système de manière républicaine".
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"Mettons en place un label qui dise, sur chaque produit, la part fabriquée en France"
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"On risque de glisser vers la fin du modèle social français, car on a laissé s'en aller toute la production", a averti François Bayrou. "Le déficit de notre commerce extérieur s'élève à 75 milliards d'euros. Cela représente 3 millions d'emplois que nous pouvons reconquérir. La France ne peut pas être déficitaire durablement, alors que les pays qui l'entourent sont excédentaires", a-t-il analysé.
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Le député des Pyrénées-Atlantiques a défendu "la politique de l'offre". "J'en appelle notamment aux consommateurs : sur 100 euros de produits étrangers que vous achetez, il suffirait que vous en achetiez 20 euros fabriqués en France ! Pour cela, vous devez connaître la part du produit qui est fabriquée en France, et c'est impossible aujourd'hui", a-t-il déploré. C'est pourquoi il propose "que nous mettions en place un label, qui dira précisément le pourcentage fabriqué en France".
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Sommet social : "Je crains beaucoup de communication pour rien"
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Tandis que Géraldine Muhlmann évoquait le sommet social organisé par Nicolas Sarkozy le 18 janvier, François Bayrou a jugé peu probable "après cinq ans de gouvernement avec tous les pouvoirs entre les mains, qu'après même dix ans puisque c'étaient les mêmes formations politiques au pouvoir, que l'on trouve comme cela, en claquant des doigts, des solutions qui n'avaient pas été imaginées ou mises en place avant".
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"D'autant que les solutions les plus importantes devraient être prises par la loi. Et comme le Sénat est entre les mains du PS, je ne vois pas de quelle manière, on va sauter la discussion législative ou obliger le Sénat à aller dans le sens du gouvernement", a-t-il fait valoir. "Je souhaite me tromper, mais je trouve que dans tout cela il y a beaucoup de communication", a-t-il ajouté.
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"Je donnerai à la Justice les moyens de l'indépendance"
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Interrogé sur ses propositions en matière de Justice, François Bayrou a rappelé son attachement à l'indépendance de cette institution : "Non seulement je défends cette indépendance, mais je vais donner aux professionnels les moyens de l'appliquer. Les juges ne demandent pas à être augmentés, mais à avoir l'aide matérielle pour sortir de l'embouteillage. Il est indispensable de la leur fournir", a-t-il estimé.
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"Sortons le débat présidentiel de la cour de récréation"
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Alors que la journaliste l'invitait à réagir à la commémoration de Jeanne d'Arc par Nicolas Sarkozy et de François Mitterrand par François Hollande, le candidat à la présidence de la République a jugé "cette propension à fréquenter les mausolées et les cimetières tournée vers le passé, alors qu'il s'agit de tourner la France vers la vie".
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Il a par ailleurs refusé de s'attarder sur la polémique suite aux propos du candidat socialiste qui a qualifié Nicolas Sarkozy de "sale mec" : "Tout cela est digne de la cour de récréation et je pense que nous devons justement sortir le débat présidentiel de cette cour de récréation", a-t-il commenté.
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dimanche 8 janvier 2012

L’info du dimanche : Comment passer de l’inspection à l’évaluation ?

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Dimanche 7 janvier 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Fin décembre, une vague de protestations touchait le monde enseignant. En cause, un réforme qui envisageait de transformer le mode d’évaluation des professeurs

Pour expliquer à la fois cette réforme et les réticences du monde enseignant, le journal La Croix publia le 18 décembre dernier un article en forme de questions réponses des plus intéressants pour cerner les enjeux et les causes de ce projet.

C’est ce que je vous propose aujourd’hui
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Bonne lecture !
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Enseignants, comment passer de l’inspection à l’évaluation
La Croix – 18 décembre 2011 – Denis PEIRON
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De nombreux professeurs protestent contre un projet qui reviendrait à supprimer les inspections.
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Ils réclament l’abandon du projet de réforme de l’évaluation et de l’avancement des professeurs.
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Le système actuel, basé sur des inspections bien trop rares, fait pourtant l’objet de nombreuses critiques.
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Pourquoi le gouvernement veut-il revoir l’évaluation des enseignants ?
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De l’avis de tous, ou presque, l’évaluation des professeurs est imparfaite, pour ne pas dire obsolète. Elle repose aujourd’hui sur deux notes. La première, « administrative », est fixée chaque année par le chef d’établissement, sur 40, mais son attribution est très strictement encadrée.
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« Entre deux professeurs présentant la même ancienneté, l’écart ne peut être supérieur à un point », explique Michel Richard, le secrétaire national du SNPDEN, premier syndicat chez les proviseurs et les principaux. « Si nous voulons noter l’enseignant en dehors de la fourchette prédéfinie, il nous faut justifier par écrit notre décision et obtenir, ce qui est quasiment impossible, le feu vert de la commission administrative paritaire », déplore-t-il.
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La deuxième note, sur 60, est quant à elle déterminée par un spécialiste de la discipline, l’inspecteur pédagogique régional, à l’issue d’une inspection qui, dans le secondaire, intervient en moyenne tous les six ou sept ans. L’évaluation ne peut guère, dans ces conditions, peser sur la motivation des professeurs et concourir à une plus grande efficacité du système scolaire.
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Comment expliquer la très vive opposition au projet de réforme ?
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Dévoilés en novembre par un site Internet, « Le Café pédagogique », un projet d’arrêté et un projet de décret ont provoqué la colère des enseignants. En un mois, plus de 62 000 personnes ont signé la pétition en ligne lancée par les syndicats.
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Et beaucoup de professeurs devraient aujourd’hui débrayer pour protester contre un projet qui reviendrait à supprimer les inspections. L’évaluation interviendrait plus fréquemment, tous les trois ans, dans le cadre d’un « entretien professionnel » conduit par le chef d’établissement, dans les collèges et lycées, et par l’inspecteur, dans le primaire.
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Quatre critères seraient pris en compte : la capacité à faire progresser chaque élève, les compétences dans la discipline, la pratique professionnelle « dans l’action collective de l’établissement », ainsi que la qualité du cadre de travail.
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« On n’aurait donc plus le double regard de l’inspecteur et du chef d’établissement, garantie d’une notation équilibrée », regrette Claire Mazeron, la vice-présidente du Syndicat national des collèges et lycées (Snalc).
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« Vu la méfiance qui caractérise souvent les relations entre professeurs et chefs d’établissement, il y a peu de chance de voir ces derniers passer de classe en classe pour observer le déroulement des cours. Du coup, le risque, c’est de voir l’évaluation porter essentiellement sur le “rayonnement” de l’enseignant, sa capacité à faire parler de lui en organisant des activités ou des sorties qui, à mon sens, ne constituent pas le cœur du métier », redoute-t-elle.
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« Même sans rentrer dans la salle de cours, on sait très bien ce qui s’y passe », tempère un proviseur, en évoquant les dires des élèves et de leurs parents ou encore le comportement de l’enseignant lors des conseils de classe…
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Il n’empêche, souligne Christian Chevalier, le secrétaire général du SE-Unsa, « le professeur serait évalué sur ses compétences pédagogiques par un proviseur ou par un principal qui, la plupart du temps, ne serait pas compétent dans sa discipline ». Pour ce faire, le chef d’établissement se baserait sur une « autoévaluation » réalisée par l’enseignant lui-même, avec l’aide, le cas échéant, d’un inspecteur.
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Le ministre de l’éducation, Luc Chatel, ne s’en cache pas : il s’agit de placer un vrai « patron » à la tête de chaque établissement. Seul le Sgen-CFDT a renoncé à la grève et préfère jouer la carte de la concertation. Mais le ministère ne semble pas avoir renoncé aux principes qui sous-tendent son projet : le renforcement de l’autonomie des établissements et l’application de méthodes managériales empruntées au monde de l’entreprise.
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« Sur ce chantier, lancé dès octobre 2009 dans le cadre du Pacte de carrière, nous invitons les organisations syndicales à conclure les négociations avec nous au premier semestre 2012 », lance Josette Théophile, la « DRH » de l’Éducation nationale. Elle prévoit la mise en place de l’entretien d’évaluation dès la rentrée prochaine et l’évolution du dispositif d’avancement dès septembre 2014.
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S’agit-il d’instaurer une rémunération au mérite ?
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« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, aujourd’hui, tous les professeurs, à ancienneté égale, ne sont pas rémunérés de la même manière », fait valoir Thierry Cadart, le secrétaire général du Sgen-CFDT. De fait, un enseignant peut passer d’un échelon à un autre avec plus ou moins de rapidité. S’il est mal noté, il progresse uniquement en fonction de son ancienneté.
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S’il est évalué favorablement, il peut avancer plus rapidement, « au petit choix ». S’il obtient de très bonnes notes, il peut brûler les étapes, en bénéficiant du « grand choix ». « Entre deux enseignants certifiés qui auraient fait leurs débuts dans le métier en même temps, l’écart de salaire peut, à certains moments, atteindre les 800 € mensuels », affirme le syndicaliste.
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Mais, tempère-t-il, « chacun parvient au plafond plus ou moins vite, en milieu ou en fin de carrière ». De plus, cette progression « dépend davantage de la fréquence des inspections, variable d’un inspecteur à l’autre, que des notes attribuées », déplore-t-il.
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« Le système actuel ne privilégie pas franchement les professeurs qui se dévouent », commente pour sa part l’inspecteur général honoraire Bernard Toulemonde.
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« Il est rare qu’un enseignant bénéficie deux fois d’affilée du grand choix, quand bien même il le mériterait. On se dit plutôt qu’il doit passer son tour », observe-t-il, convaincu qu’il faudrait instaurer « une vraie rémunération au mérite ».
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Le projet ministériel va dans ce sens, puisque la note fixée par le chef d’établissement conduirait à l’attribution de « mois d’ancienneté » permettant de donner un coup d’accélérateur à la carrière de certains.
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Même si les enseignants français sont en moyenne moins bien rémunérés que leurs collègues de l’OCDE, certains minimisent toutefois l’influence d’éventuelles incitations financières. « Ce qui motive avant tout les collègues, c’est de voir leur classe fonctionner de façon satisfaisante », estime Thierry Cadart. De son côté, Christian Chevalier, du SE-Unsa, va plus loin dans la critique : « En jouant la concurrence salariale entre professeurs, le nouveau dispositif risque de faire éclater les équipes », anticipe-t-il.
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Quelles pourraient être les autres pistes de réforme ?
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Beaucoup s’accordent à dire qu’il faut s’éloigner, peut-être davantage encore que ne le prévoit le projet ministériel, d’une « évaluation sanction ». « L’évaluation doit aller de pair avec une forme de tutorat », plaide ainsi Christian Chevalier. « Elle doit aussi déboucher sur de la formation continue, notamment lorsqu’un collègue éprouve des difficultés face à sa classe », dit-il.
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D’autres pistes impliquent un véritable changement de paradigme. « Beaucoup de pays, comme la Grande-Bretagne ou les pays d’Europe du Nord, privilégient une évaluation d’établissement plutôt qu’une évaluation individuelle de chaque professeur », explique Rémi Thibert, chargé d’études à l’Institut français de l’éducation (ex-INRP).
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« Mais cela implique une autonomie très poussée des établissements. Leurs directeurs décident des évolutions de salaires. Ils recrutent les enseignants de leur choix et, le cas échéant, remercient ceux qui ne donnent pas satisfaction. »
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DENIS PEIRON
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