mercredi 29 février 2012

Imposition à 75%: "Un manque de logique, de vision, de profondeur et de cohérence"

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Mercredi 29 février 2012 :
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Sur RMC et BFMTV, François Bayrou a dénoncé les "effets d'annonce" de François Hollande sur la fiscalité, mardi 28 février.
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"Le déconnomètre fonctionne à plein tube !", s'est exclamé François Bayrou, en direct face à Jean-Jacques Bourdin, mardi matin. Le candidat à la présidence de la République a déploré une mesure "pas sérieuse" de la part du candidat socialiste qui a proposé la veille la création d'une tranche d'impôt à 75 % appliquée aux revenus de plus d'un million par an.
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"La tranche à 75 %, plus la CSG, plus l'impôt sur la fortune : la mesure de François Hollande n'est pas sérieuse, les personnes concernées iront à l'étranger", a-t-il prévenu, car "lorsque la fiscalité devient excessive, les bases de la fiscalité vont à l'étranger".
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Hollande, il y a trois semaines, a fait une grande annonce de plan dans laquelle il a expliqué" que "la fiscalité, ça serait la tranche supérieure 45 %". "J'avais d'ailleurs dit à l'époque que c'était un peu timide à mes yeux. Il y a trois semaines, il ne savait pas qu'il y avait des salaires importants, François Hollande ?", a ironisé le candidat à la présidence de la République.
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Pour lui, le candidat socialiste a exposé une mesure qui "manque de logique, de vision, de profondeur et de cohérence" à cause du contexte bien trop médiatisé dans lequel les candidats du PS et de l'UMP se trouvent. "François Hollande a fait une telle annonce parce qu'il faut en faire dans ce genre d'émissions, mais cela ne correspond pas à une vision politique d'ensemble", a-t-il analysé en ajoutant que Nicolas Sarkozy et François Hollande "se ressemblent" au moins dans leur façon de faire "des effets d'annonces".
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François Bayrou a également mis en avant ses trois "propositions phares" :

• Création d'un "commissariat stratégique" pour la production industrielle
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"Mise en place, pour qu'on ait une stratégie nationale de production, d'un commissariat national de stratégie dans lequel les entreprises, l'État, les banques et ls syndicats repèreront ensemble les secteurs dans lesquels on peut réimplanter de l'activité en France".
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• Référendum sur la moralisation de la vie publique le 10 juin
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"Deuxièmement, référendum sur la moralisation de la vie publique. Il aura lieu le 10 juin et il permettra aux Français d'imposer un certain nombre de réformes (le cumul des mandats, l'interdiction de mélange des affaires privées et des affaires publiques, la réduction du nombre de parlementaires, la reconnaissance du vote blanc...) Sujets cent fois évoqués mais toujours repoussés par les partis au pouvoir".
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• Gouverner au-delà des partis politiques
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"Créer les conditions pour que la politique en France ne soit plus camp-contre-camp, mais la possibilité de faire travailler ensemble des gens d'origine différente pour l'urgence que nous avons devant nous de redresser la France".
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mardi 28 février 2012

Un vrai référendum pour une vraie réforme constitutionnelle

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Mardi 28 février 2012 :
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"Le référendum du 10 juin répondra enfin aux attentes politiques des Français"

Robert Rochefort a soutenu la proposition du "référendum du 10 juin" de François Bayrou, sur France Inter, lundi 27 février.
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Interrogé par France Inter sur la nécessité de recourir à un référendum sur la moralisation de la vie publique, quelques semaines seulement après la présidentielle, l'eurodéputé a estimé qu'il fallait "aller très vite pour répondre à l'une des préoccupations majeures des Français qui disent que la façon dont fait la politique n'est plus acceptable". Pour lui, "l'accumulation des affaires, qu'elles soient plutôt avec des responsables locaux de gauche ou plutôt avec des responsables politiques nationaux de droite, ne peut plus convenir".
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"C’est un sujet où il y a plutôt consensus, on ne voit pas les Français ne pas être d’accord avec une moralisation de la vie politique. Consacrons cela par une des formes les plus fortes de la démocratie, qu'est le référendum. Ce sera scellé par le vote souverain du peuple français, il n’y aura plus besoin de reculer pour prendre ces mesures sans cesse”, a défendu Robert Rochefort.
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L’eurodéputé est revenu sur le contenu de ce référendum et a précisé que ”François Bayrou s’engage à ce que la formulation soit extrêmement claire". "Il propose la réduction du nombre et donc du coût du personnel politique en France. La réduction de plus de 150 députés et également d’un nombre de sénateurs et un gouvernement ramassé. L’Etat à son sommet prendra les mesures et montrera l’exemple”, a-t-il expliqué.
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”Alors que le Parti socialiste et Nicolas Sarkozy promettent des réformes qui ne sont sont pas concevables, François Bayrou donnera immédiatement la parole aux Français et nous serons certains que l’engagement sera tenu en moins d’un mois”.
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"Nous sommes favorables à des systèmes de coopératives de salariés"
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Le député européen est aussi revenu sur la proposition de François Hollande d'une nouvelle loi obligeant un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur, la jugeant "pas inintéressante". "Nous sommes favorables à ce qu'il puisse y avoir des systèmes de coopératives de salariés qui étudient les possibilités de reprise d'un site lorsqu'il pourrait être rentable et lorsque ce serait simplement pour des raisons de spéculation financière qu'on voudrait le fermer", a-t-il précisé. Mais, a-t-il conclu, "le diable se cache dans les détails et il faudra regarder cette proposition de manière attentive".
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lundi 27 février 2012

Bayrou et l’agriculture : une histoire de racines …

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Lundi 27 février 2012 :
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Fils de paysan, éleveur lui-même, François Bayrou s'est présenté dimanche au Salon de l'agriculture comme le seul candidat "qui comprend de l'intérieur les problèmes des agriculteurs".
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"Les agriculteurs, ce n'est pas une clientèle électorale, à qui on ne s'adresse qu'une fois par an en venant au Salon de l'Agriculture, en prenant un agneau dans les bras et en flattant la croupe des vaches. C'est une pratique, une culture que je connais de l'intérieur. Il faut arrêter de prendre ces hommes et ces femmes simplement comme des bulletins de vote", a-il lancé à son arrivée au parc des expositions de la Porte de Versailles. L'enfant de Bordères, dans les Pyrénées-Atlantiques, a ainsi tenu d'emblée à marquer sa différence avec ses concurrents qui "viennent une fois par an tâter le cul des vaches" : "Moi, c'est pas pour faire semblant. Quand les élections seront finies je serai encore là", a-t-il assuré.
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"Je sais ce que c'est de faire naître des veaux, de semer, de faner"
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"L'agriculture j'y suis né, j'y ai passé toute ma vie et j'ai voulu rester chef d'exploitation", a raconté celui dont le tracteur était devenu le symbole de la campagne de 2007. "A l'âge de 20 ans, après le décès de mon père agriculteur, je me suis retrouvé à la tête d'une petite exploitation. Il y avait 17 vaches dont il fallait s'occuper. Je sais ce que c'est de faire naître des veaux, de semer, de faner. Je suis dans le monde politique, le seul qui ait, non seulement des racines, mais une vie dans le monde agricole", a-t-il insisté.
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Entouré d'une nuée de caméras, le candidat centriste eu du mal a se frayer un passage au travers de la foule de curieux et de sympathisants. Il a cependant pris le temps d'échanger quelques mots à chacune de ses rencontres et s'est sacrifié aux traditionnelles photos avec des enfants. Il était notamment accompagné de sa directrice de campagne et eurodéputée Marielle de Sarnez, de son responsable des questions d'agriculture Marc Fesneau, des députés Jean Lassalle et Philippe Folliot, ainsi des sénateurs Jacqueline Gourault, Marcel Deneux et Jean-Jacques Lasserre.
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"90% du tissu agricole français ne touchent pas le Smic !"
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Interrogé sur son message aux agriculteurs, François Bayrou parle avant tout de "compréhension" alors que des contre-vérités peuvent être vécues comme "une offense". "Ils vivent deux choses très blessantes. Quand on entend les pouvoirs publics dire que le revenu agricole a été multiplié par trois ces dernières années, c'est peut-être vrai dans des secteurs privilégiés, mais en réalité, 90% du tissu agricole français n'arrivent pas à avoir le Smic", a-t-il analysé. En outre, "pendant des siècles et à juste titre, les agriculteurs se sont vécus comme les meilleurs alliés de l'environnement. Et aujourd'hui, on les présente comme des ennemis, c'est quelque chose qui les meurtrit", ajoute celui qui veut "réconcilier" ces deux mondes.
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A long terme, le député des Pyrénées-Atlantiques dit s'être fixé pour "ligne directrice" de rendre au monde agricole la possibilité de "vivre des prix des produits qu'il vend". "Les agriculteurs ne perçoivent pas des aides mais des compensations", plaide-t-il. "C'est la politique qui a choisi que les produits agricoles soient vendus à bas prix pour que les consommateurs aient un pouvoir d'achat supérieur. Et donc, il y a la nécessité d'avoir une politique qui à terme fasse que la vérité des prix et des coûts soit le fondement du revenu agricole".
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dimanche 26 février 2012

L’info du dimanche : Réforme Télé dans les prisons : bonne mesure ou catastrophe culturelle ?

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Dimanche 26 février 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Penchons nous aujourd’hui un peu sur les prisons.
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A décision qui semblait souhaitable et améliorer le sort des prisonniers, grandes conséquences imprévues …
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Un rapport remis par la Cour des Comptes il y a quelques mois va amener un changement dans le quotidien des prisonniers : en l’occurrence la place de la télévision.

En effet, le rapport pointait les disfonctionnements et les écarts de prix pour la location par les prisonniers des fameuses télévisions (entre 5 et 40 euros par cellule et par mois suivant les prisons) à des associations socioculturelles en charge de ce marché, association différente dans chaque prison.

Le Ministère de la Justice a donc décidé que les contrats arrivant en fin de période ne seraient pas renouvelé et, à la suite d’un appel d’offre, une société s’est vu remettre ce marché de 7 millions d’euros pour la France avec obligation de location uniforme à huit euros par mois. Quant au groupe Canal Plus, il s’est vu attribuer le marché de la fourniture des chaines.

A priori une bonne nouvelle pour les détenus et une permière victoire pour l’association « Robin des lois » qui militait elle pour la gratuité de la télévision dans les prisons.

Sauf que cette bonne nouvelle cache un gros problème et l’arrivée d’une forme de désert culturel dans les prisons. En effet, les associations se servaient de la manne de la location des téléviseurs pour proposer et financer des activités culturelles gratuites (ou à moindre cout) dans les dites prisons.

La réforme prend effet à la prison des Baumettes et, première conséquence, le licenciement par l’association de la quasi-totalité de ses salariés et l’arrêt de la plupart de ses activités. Autre conséquence, ces associations se tournent désormais vers les collectivités territoriales pour demander des subventions alors que les caisses des collectivités sont vides et que ces associations sont classés comme nouvelles venus (avec tout les risques que cela comportent) dans le giron des subventions puisque jusqu’à présent, beaucoup d’entre elles ne demandaient rien. Enfin, plusieurs activités jusqu’à présent gratuite sont devenus payantes dans un milieu où l’argent n’est pas des plus présent.
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Alors, une bonne mesure ou une catastrophe ?
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A méditer …
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Bonne lecture !
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Prison : la télé contre la culture
Le Ravi du 24/02/2012 – Ecrit par Sébastien BOISTEL
(http://www.leravi.org/spip.php?article1257)
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En perdant au profit du privé la location des téléviseurs, les associations socioculturelles derrière les barreaux sont à sec, obligées de licencier. Et de réduire les activités pour les détenus.
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En prison, les détenus vont-ils bientôt devoir choisir entre la culture et la télé ? Aussi inepte que le sempiternel « fromage ou dessert », c’est ce qui semble pourtant se profiler. D’après une note du 17 février 2011 de la direction de l’administration pénitentiaire relative à l’« harmonisation des prestations TV aux personnes détenues », les associations socio-culturelles et sportives intervenant en prison perdent au profit du privé la location des téléviseurs, dont le prix est désormais de huit euros par mois et par cellule dans toutes les prisons publiques depuis le 1er janvier (et à partir de l’an prochain dans les prisons gérées par le privé). Alors que, jusque-là, les prix oscillaient d’un établissement à un autre (allant jusqu’à une quarantaine d’euros comme aux Baumettes ou à Nice), c’est, a priori, une bonne nouvelle.
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A l’origine de cette décision ? Le combat mené par un ancien détenu, François Korber, qui, depuis des années, avec son association « Robin des lois », lutte pour la gratuité du petit écran derrière les barreaux. Il a même reçu le soutien de Robert Badinter - le garde des Sceaux à l’origine de l’introduction des téléviseurs en détention - et sa lutte a failli aboutir fin 2011 avec un amendement déposé par le PS lors du vote du budget, malheureusement retoqué à quelques voix près.
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Problème : si, jusqu’à présent, les associations socio-culturelles et sportives intervenant en détention tiraient une part significative de leur financement de la location des téléviseurs, l’attribution au privé de cette prestation les met dans le rouge. Il faut dire que cette gestion aura été émaillée par quelques scandales. Comme à Fleury-Merogis où l’association s’était retrouvée avec une cagnotte de 800 000 euros ! Ou à Varennes-le-Grand où le surveillant qui gérait la dite-association avait détourné près de 90 000 euros.
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Reste qu’aux Baumettes, l’association socio-culturelle vient de licencier la quasi-totalité de ses salariés et va devoir réduire drastiquement le nombre des activités proposées. Son président, Alain Trouilloud est furieux : « C’est un véritable diktat ! Sans aucune consultation ni concertation, on nous a supprimé 80 % de notre budget. Alors que, d’une certaine manière, on compensait le manque de moyens de l’administration pénitentiaire. Par exemple, en ayant équipé entièrement les salles de musculation de la prison ou en s’occupant de l’arbre de Noël... On va donc devoir solliciter des subventions aux collectivités, tout en sachant déjà que les caisses sont vides. Alors, en attendant, on doit réduire le nombre d’activités. »
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Fini le sport ou, pour les détenus, la musique. Sont maintenues en revanche la calligraphie, la poterie ainsi que Radio Baumettes et le festival « Les Baumettes se font la belle ». Et Alain Trouilloud d’ajouter : « Organiser un concert en prison, tout le monde peut y arriver. Mais faire en sorte qu’il y ait du monde en face, c’est une autre paire de manches. Ce qui compte le plus en détention, ce sont les activités au quotidien. » D’autant que la loi pénitentiaire a instauré une « obligation d’activité » pour les détenus. Or, ce qui se passe aux Baumettes est loin d’être un cas isolé. A la prison d’Aix-Luynes aussi, l’association socio-culturelle est au bord du gouffre.
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« Je suis sincèrement désolé pour les associations qui faisaient bien leur boulot, déplore François Korber. J’ai moi-même été surpris de la précipitation et l’opacité dans laquelle l’administration pénitentiaire a pris cette décision, sans un mot sur la question du financement. En même temps, on ne pouvait laisser perdurer un système qui voyait les détenus, par la location de leur télé, payer pour des activités auxquelles, trop souvent, ils n’avaient pas accès. Et ce n’est pas à ces associations de pallier les manques de l’administration pénitentiaire. » Reste que, parmi les solutions envisagées, certains établissements seraient prêts à faire payer aux détenus une cotisation pour financer les activités auxquels ils sont tenus, par la loi, de participer…
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En attendant, dans l’histoire, deux acteurs se frottent les mains. Canal Plus qui, pour 11 millions d’euros, va fournir le bouquet satellite de huit chaînes. Et Régie Vidéo Systèmes, une petite SARL d’Antibes travaillant déjà pour le ministère de la Défense qui fournira l’ensemble des télés du parc pénitentiaire hexagonal. Un marché de près de 7 millions d’euros.
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Sébastien Boistel
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samedi 25 février 2012

Vitrolles : Démission d’une conseillère municipale

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Samedi 25 février 2012 :
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Christiane ALEMAN, conseillère municipale UMP de Vitrolles et élue d’opposition, a officialisé il y a une dizaine de jours sa démission du Conseil Municipal « pour raisons personnelles et familiales ».
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Je suis aujourd’hui dans l’obligation d’avouer que Vitrolles vient de perdre un de ses atouts importants, atout qui durant toutes ces années de politique, a toujours été au service des vitrollais et possédant une vraie vision de Vitrolles.
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Bien que ne partageant pas sa vision de Vitrolles ni toutes ses idées politiques, force est de constater que Christiane ALEMAN était un des éléments moteurs, reconnue, important de la droite vitrollaise et surtout un de ses éléments régulateur qui permettait à la droite locale de garder sa crédibilité.
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La seule chose dont je suis sûr maintenant, c’est que Vitrolles est de nouveau perdante, tout simplement parce que, au-delà du caractère entier de Christiane ALEMAN, la municipalité vient de perdre une élue charismatique à la compétence reconnue de tous.
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Par contre je ne m’étendrais pas sur la réaction de Christian BORELLI, chef UMP de l’opposition municipale et sur les propos des plus surprenants qu’il a tenu dans La Provence, édition Etang du 21 février 2012 où, après l’épisode obligatoire des remerciements et des félicitations pour le travail accompli, il se charge de recadrer et régler ses comptes avec son ancienne colistière.
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Je redoute désormais qu’une seule chose pour Vitrolles : c’est qu’à l’instar de ce qui se passe au sein de l’UMP nationale et de la campagne de Nicolas SARKOZY, nous assistions désormais sur Vitrolles a un virage vers la « droite toute » encore plus marqué que ce que nous avions eu droit ces dernières années avec le soutien au député de la Droite populaire, l’intégration dans l’opposition municipale d’anciens élus de l’époque Megret, la venue à Vitrolles de « personnages » comme Patrick BALKANY ou Thierry MARIANI et enfin une polémique sécuritaire concernant la suppression de la vacation de nuit de la Police municipale.
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Je profite de ce post pour m’adresser aux membres du Parti Radical et du Nouveau Centre participant ou soutenant cette opposition municipale : à la vue des prises de positions des uns et des autres, à la vue de la campagne présidentielle et de la campagne législatives qui s’annonce, il serait temps de réfléchir à la notion de centre et à sa place sur notre ville.
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Je terminerais ce post par cette simple constatation : Christiane ALEMAN va manquer cruellement à Vitrolles.
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vendredi 24 février 2012

Ne délaissons pas les banlieues …

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Vendredi 24 février 2012 :
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"Ne délaissons pas les banlieues : c'est ici qu'il y a le plus de choses à dire et à faire !"
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François Bayrou était à la cité de la Caravelle, dans les Hauts-de-Seine, pour parler des problématiques des quartiers populaires, mercredi 22 février.
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C'est par la ligne 13 du métro que François Bayrou a rejoint les Hauts-de-Seine, mercredi midi. Accueilli par les riverains dès sa sortie de la gare de Gennevilliers, le candidat à la présidence de la République a pris le temps de s'entretenir avec chaque personne venant le saluer. C'est d'abord un sentiment de désarroi que les citoyens ont tenu à lui manifester: "Nous avons eu droit à toutes les promesses en 2007 et aucune n'a été suivie d'effet". Un constat relayé par les responsables associatifs de "La Balle au centre", rencontrés quelques minutes plus tard.
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Face à cette situation, le député des Pyrénées-Atlantiques a proposé une "évaluation citoyenne des promesses". Cette évaluation, a-t-il expliqué, serait "ouverte aux experts, aux associations et aux citoyens". Chaque année, ils feraient le point concernant chacune des promesses du futur locataire de l'Élysée. "On peut changer le mode de gouvernance en évaluant et en écoutant les propositions de chacun. "Ce qui est frappant c'est à quel point ils sont blessés par l'absence du thème de la banlieue dans la campagne électorale", a souligné François Bayrou aux journalistes qui l'accompagnaient. "La banlieue est oubliée parce qu'on pense que ce n'est pas un terrain de chasse. Je pense que pourtant c'est ici qu'il y a le plus de choses à dire et à faire".
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"Proposer à un jeune une formation sans, qu'il y ait d'emploi au bout, est une tromperie"
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"Quelles que soient les familles qu'on rencontre, quel que soit l'âge de ceux avec qui on parle, la première question c'est le travail des jeunes", a souligné François Bayrou pour qui le coeur du problème repose sur l'orientation et le choix des formations. "L'affectation d'une formation par défaut est un problème. Il n'y a pas toujours de place pour tout le monde. Il faut une information en deux étapes, d'abord savoir ce que l'étudiant veut faire et ensuite savoir les possibilités de travail qui s’offrent à lui au bout de la formation", a-t-il soulign. "Quand un étudiant choisit une formation et qu'il n'y a rien au bout, c'est également une tromperie", a-t-il dénoncé. Pour lui, les filières doivent se créer en fonction des envies des élèves et du marché du travail : "Il faut à la fois qu'il y ait des formations en fonction des besoins des entreprises, mais également des formations en fonction des demandes et des attentes des étudiants", a-t-il affirmé.
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Le candidat à la présidence de la République est également revenu sur l'importance de l'apprentissage du français en école primaire. "L'apprentissage du français est considéré comme une matière comme les autres. Cela n'est pas normal et je considère que la moitié du temps scolaire devrait y être consacré en école primaire", a-t-il revendiqué. Il a également rappelé l'urgence de soutenir les élèves qui arrivent au collège avec d'importantes lacunes : "Il faut une scolarisation particulière, 'hors les murs' par exemple, pour ces élèves à qui il manque des acquis et qui n'ont pas d'autre moyen d'exister en classe que d'y semer le désordre", a-t-il proposé.
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"À l'égalité bla-bla, j'oppose l'égalité concrète !"
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François Bayrou a par ailleurs rappelé sa volonté de créer un ministère de l'Égalité, qui prendrait en charge "la lutte contre toutes les discriminations, qu'elles soient liées à l'origine, au handicap au sexe, ou à la vie personnelle". Un ministère qui aura la charge selon lui d'agir pour "l'égalité concrète" et non pas "l'égalité bla-bla".
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Accompagné de Karim Yahiaoui, conseiller municipal de Villeneuve-la-Garenne, François Bayrou a terminé son déplacement au coeur de la cité de la Caravelle. Entouré d'enfants curieux et d'habitants venus lui apporter leur soutien, il a réaffirmé sa conviction que les banlieues sont elles aussi "des espaces essentiels de vivre ensemble et de dynamisme, où l'on peut rencontrer ce qu'il y a de plus raisonnable dans chaque citoyen".
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jeudi 23 février 2012

Vitrolles : Je suis en colère

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Jeudi 23 février 2012 :
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Je dois vous avouer que je suis en colère. Et pour être précis, je suis en colère contre le PS vitrollais.
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La raison : deux affiches de François Hollande placardées hors espace autorisé sur les piliers du portail du Parc de Fontblanche pour baliser le meeting local de soutien au candidat PS.
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Pourquoi tant de ire pour deux petites affiches : tout simplement que par le passé, lors des combats contre le FN puis le MNR, les murs de Vitrolles ont été souillé au-delà de l’impensable par des campagnes d’affichages aussi sauvage qu’inefficace sauf pour la pollution et la saleté de la ville.
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Depuis cinq ans, à la suite d’une politique volontariste de la municipalité de feu Guy OBINO, la mise en place de panneaux d’expressions libres, la volonté des partis politiques et syndicats, toute tendance confondu, la mise au pas des professionnels, les murs de la ville avaient été débarassés de ce fléau, même lors des dernières cantonales et d'une municipale un peu tendue.
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Et voilà qu’un parti politique, majoritaire dans notre ville, se permet de pratiquer ce que son ancien leader a combattu lorsqu’il était à la tête de la ville. Et cela me met d’autant plus en colère qu’un simple affichage temporaire (une affiche sur un carton par exemple) aurait été aussi efficace.
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Le fil que j’ai mis hier sur Facebook a amené quelques réactions dont une d'un membre du bureau local du PS que je vous laisse découvrir ci-après.
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Propos recueillis sur le fil de commentaire de mon profil Facebook et n'engageant que leurs auteurs :
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Jean-Claude Mathon
Qu’est-il passé hier au soir dans la tête des socialistes vitrollais pour faire une connerie pareille ?

Alors que nous (les vitrollais toute tendance politique confondu) avions mis un point d’honneur depuis cinq ans à bannir de nos campagnes électorales l’affichage sauvage et veiller à garder nos murs vierges de toute affiche disgracieuse, pourquoi a-t-il fallu que le PS local placarde la « bouille » de Hollande sur les colonnes bordant l’entrée du parc de Fontblanche ?

Un meeting le même jour à la MDQ locale n’excuse nullement la connerie.

Maintenant, le PS local, ayant ouvert la voie, que va-t-il se passer sur ces colonnes ? Tout le monde va se mettre à afficher tout et n’importe quoi, de la pub pour les discothèques locales aux affiches politiques.

Il me semble qu’il y a des sanctions contre l’affichage sauvage. J’attends que la municipalité vitrollaise les prenne contre les auteurs de cette infraction !

Là, je suis vraiment en colère contre le PS local


Bernard Busnel
je partage la colère de JC, on reconnait bien l'attitude incapable des responsables de la cellule locale du PS. Les PV doivent être distribués tout à fait logiquement à l'encontre des fauteurs de trouble !

Nicole Claude Meunier
Fais ce que je te dis, mais ne fais pas ce que je fais - Cela pourrait s'appliquer au PS local ?????

Bernard Busnel
et quand on connait les dirigeants de la cellule locale ... je ne suis pas du tout étonné de cette connerie sans nom ! je partage ta colère Jean Claude !

Rémi Guilabert
Tu sais je crois que malheureusement la "connerie" socialiste Vitrollaise ne s'arrête pas malheureusement à l affichage sauvage ....

Marc Grand
Calme-toi JC. Ce n'est pas parce que ton candidat décroche qu'il faut te mettre dans un état pareil pour deux affiches qui indiquaient le chemin aux dizaines de vitrollles qui sont venus participer à un débat démocratique dont nous avons le secret.

Marc Grand
Quant à toi BB tu es dispensé de porter des jugement "ad hominem"

Bernard Busnel
dispensé ne veut pas dire non autorisé !

Jean-Claude Mathon
Ce n'est pas une question de "'candidat qui décroche" mais de respect des vitrollais. Je ne me serais pas énervé si les dites affiches avaient été collé sur un support provisoire et enlévé après votre meeting. Ce n'est malheureusement pas le cas. Et comme le dit Bernard, jusqu'à preuve du contraire, la municipalité n'a pas autorisé l'affichage sauvage mais le combat. Me tromperais-je ?
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mercredi 22 février 2012

Défendre les syndicats, les associations, la presse …

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Mercredi 22 février 2012 :
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"Les syndicats, les associations, la presse, tous ceux-là sont les défenseurs des citoyens!"
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François Bayrou a estimé mardi 21 février que "l'attaque brutale" de Nicolas Sarkozy contre les "corps intermédiaires" est "l'une des plus graves atteintes que l'on puisse porter à notre conception de la démocratie et de la République".
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"Si les corps intermédiaires ne sont pas là, c'est l'arbitraire qui l'emporte ; si les citoyens ne sont pas organisés, ce sont les oligarques, un petit nombre qui détient à la fois le pouvoir économique et l'influence sur les milieux politiques qui décident dans l'ombre sans que personne n'en sache rien", a affirmé le candidat à la présidence de la République dans une déclaration. "Par exemple, l'affaire Veolia qui visait à la prise de contrôle d'une grande entreprise avec l'aide de l'État (par Jean-Louis Borloo) ne serait jamais sortie s'il n'y avait pas eu la presse pour la faire éclater avant qu'elle ne se réalise", a-t-il ajouté.
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Selon le candidat à la présidence de la République, "l'attaque brutale qui a été lancée par Nicolas Sarkozy contre les 'corps intermédiaires' est une des plus graves atteintes que l'on puisse porter à notre conception de la démocratie et de la République". "Les syndicats, les organisations professionnelles, les associations, la presse, tous ceux-là sont les défenseurs des citoyens en face de pouvoirs qui se voudraient tout puissants", a-t-il souligné.
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"Les corps intermédiaires, quand ils marchent bien, ce sont les défenseurs des petits contre les gros, particulièrement contre les détenteurs du pouvoir politique qui voudraient être absolus", a-t-il fait valoir. Selon le député des Pyrénées-Atlantiques, "c'est d'ailleurs un immense débat historique : Montesquieu d'un côté et tous ceux qui veulent la séparation des pouvoirs et de l'autre, les Jacobins de tous les temps, les Jacobins de droite et de gauche, qui veulent une société aux ordres du pouvoir et des citoyens désorganisés pour imposer la volonté des puissants".
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mardi 21 février 2012

La France doit nous rassembler, pas nous diviser

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Mardi 21 février 2012 :
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Jean Arthuis a d'abord réagi à la proposition de Nicolas Sarkozy d'introduire une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif : "En cinq ans, on n’a vu aucun projet de mise en place d'une part de proportionnelle à l'élection législative". "Il s'agit d'une une mystification", qui selon lui n'aboutira pas. "Je ne pense pas qu'il soit réaliste de dire que le projet aboutira entre la présidentielle et la législative".
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Le président du Conseil général de la Mayenne a également commenté les propos récents du président accusant François Hollande de "ne pas aimer la France". "Je pense qu'il s'agit d'une accusation grave et je ne crois pas qu'on puisse le dire d'un candidat dont les propos ne permettent pas d'accréditer un tel procès", a-t-il déclaré avant d'ajouter que "la France doit nous rassembler" car "elle porte nos valeurs et notre histoire collective".
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Le sénateur a souligné que "dresser" l'électorat contre un candidat n'est pas non plus une bonne stratégie. "Il ne faut pas qu'un candidat soit élu parce que c'est une façon d'éliminer et de dresser la France contre Sarkozy", a-t-il expliqué. "L'antisarkozisme ne peut pas être un projet en soi. On ne peut pas retrouver la solidarité et la confiance en stigmatisant la candidature de qui que ce soit", a-t-il conclu.
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lundi 20 février 2012

"Ce n'est pas une 'France forte' que nous avons sous les yeux"

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Lundi 20 février 2012 :
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.François Bayrou était l'invité du "12-13 Dimanche", sur France 3, dimanche 19 février.
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Alors que le journaliste l'interrogeait sur le slogan de la campagne de Nicolas Sarkozy, le candidat à la présidence de la République a estimé que "ce n'est pas une 'France forte' que nous avons sous les yeux". "La France depuis dix ans, et même avant, s'est affaiblie continuellement. La situation du pays est encore pire que ce que les analystes avaient pu dire. Choisir pour slogan 'la France forte' quand on l'a menée là où elle est, c'est d'une certaine manière dire le contraire de la réalité", a-t-il jugé.
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"Le changement, ça voudrait dire qu'on échapperait enfin à la main mise alternée et conjointe du PS et de l'UMP sur le pouvoir en France. Ils ont les mêmes habitudes et le même idéal : avoir tout entre leurs mains. Imaginer que le PS pourrait avoir tous les pouvoirs dans la société française – la majorité des communes, des intercommunalités, des conseils généraux, des régions, la majorité au Sénat, à l'Assemblée nationale, le gouvernement et la présidence de la République – ce serait un cauchemar. Un cauchemar pour beaucoup de gens et un cauchemar fondé, car les pratiques du PS sont aussi lourdes et aussi graves que celles de l'UMP. Il n'y a pas de volonté de changer le modèle de la France chez François Hollande", a analysé le député des Pyrénées-Atlantiques.
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"Soyons simples : si je me présente à cette élection, c'est parce que je sais qu'il n'y a aucun moyen de sortir le pays de cet enlisement avec les mêmes hommes, les mêmes partis et les mêmes pratiques. Il n'est qu'une solution possible pour les millions de Français qui veulent une nouvelle vision de l'avenir : c'est le choix que je propose", a-t-il affirmé avec conviction.
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"Face aux déficits, je suis le seul à défendre une baisse des dépenses publiques"
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"Que le salaire des chefs d'entreprises du CAC 40 soit scandaleux, choquant, une provocation pour la plupart des Français, c'est une évidence. Mais ne nous laissons pas prendre par les apparences, ne laissons pas l'arbre cacher la forêt : si la France est dans cette situation, c'est parce que l'emploi s'en va, qu'il s'effondre dans notre pays. Si nous ne reconquérons pas la production, il n'y a aura plus de salaires, plus de retraites, plus de sécurité sociale", a alerté le député des Pyrénées-Atlantiques.
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"Une fois qu'on a dit ça, il y a des attitudes inciviques. Les salaires des grands patrons dépassent la bienséance et la suppression des stock-options est à ce titre une bonne chose. Idéalement, il faudrait aussi augmenter le SMIC. Mais la situation de notre pays est telle, nous sommes tellement en chute, que nous ne pouvons pas augmenter les salaires. Nous avons laissé partir la production, il y a là un problème de stratégie nationale", a poursuivi François Bayrou.
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Le candidat a également rappelé que seul son équipe et lui défendent "une baisse des dépenses publiques, qui sont 20% supérieures à nos voisins européens". "Nous supprimerons les déficits, si pendant les deux années qui viennent nous ne dépensons pas plus que cette année. Il faudra réorganiser un certain nombre de dépenses, notamment sociales. Je défends une réforme des retraites, pour adopter un système par points, qui sera équilibrée à horizon huit ans et même définitivement équilibrée. Elle sera plus souple pour les citoyens, qui pourront choisir le moment de leur départ à la retraite, et elle prendra en charge la pénibilité", a-t-il proposé.
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Hausse de la TVA: "Une mesure publicitaire et mal inspirée"
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"Je voterai contre l'augmentation de 1,6 points de la TVA. Elle ne marchera pas. C'est une mauvaise orientation car elle ne changera rien au coût du travail en France. C'est une mesure de présentation publicitaire, qui va avoir beaucoup d'inconvénients et pas l'avantage qu'on indique", a annoncé le candidat à la présidence de la République.
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"Le coût du travail dans un produit industriel, c'est de l'ordre de 20 à 30%. Si vous faites baisser de 2% le coût du travail, vous arrivez à des dixièmes de points de baisse. Cette réforme est donc mal inspirée. De surcroît, il est absurde d'avoir été au pouvoir pendant dix ans et de venir, les deux derniers mois, dire 'J'ai trouvé une idée géniale' qui est le contraire de ce que vous aviez dit auparavant", a-t-il pointé.
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dimanche 19 février 2012

L’info du dimanche : L’Europe bannit le filtrage sur Internet

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Dimanche 19 février 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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HADOPI de nouveau malmené après la décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui bannit le filtrage sur Internet quand il vise tous les utilisateurs et ayant pour but « de prévenir l’usage illicite des œuvres musicales et audiovisuelles »
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Mais au-delà d’Hadopi et du manque à gagner des Majors et des auteurs, l’interdiction ou la fermeture de certains sites comme récemment Mégaupload est malgré tout ce que l’on dit un danger pour la culture, l’histoire et la pluralité.
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Prenons l’exemple de Mégaupload. A côté des films « piratés » où les ayant droits sont pour l’instant bafoué, Mégaupload abritait aussi la plus vaste base de données de films, documentaires, émissions introuvable ailleurs et pour certains même pas sauvegardés dans les médias d’origine.
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Un groupe d’amateurs avait mis en ligne un nombre impressionnant de films issus des années 20 et 30, restauré par leurs soins et introuvables ailleurs. Un autre groupe avait mis à disposition en ligne des films familiaux tournés lors d’événements historiques : disparus aussi. Des citoyens se servaient aussi de ce site pour mettre en ligne des reportages ou des productions personnelles sur des faits se déroulant dans tel ou tel pays.
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La fermeture puis l’effacement des disques durs de Mégaupload a fait disparaître ces données et, même si je sais que mon avis n’est pas partagé par tous, je considère que la disparition de ce site est l’une des catastrophes culturelles les plus importantes de ces dix dernières années (en forçant le trait, aussi importante que l’incendie de la bibliothèque de Sarajevo en 1992)
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Alors oui les intérêts des « ayant droits » ont été préservé par cette action et le piratage a pris un grand coup sur la tête mais la disparition de ces milliers de fichiers, culturels, historiques et patrimoniaux est elle un catastrophe.
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Réfléchir à un moyen équitable de satisfaire tous le monde me semble plus important que de vouloir imposer à tout prix un « ordre du net » qui ne peut que favoriser les excès et la censure.
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A méditer …
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Bonne lecture !
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L'Europe bannit le filtrage sur Internet
Ecrit par Renaud HONORE – Les Echos du 17 février 2012
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Le filtrage sur Internet n'a pas droit de cité en Europe. Cette pratique, parfois vantée comme une arme efficace contre les téléchargements illégaux, vient d'être bannie hier par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). « L'exploitant d'un réseau social ne peut être contraint de mettre en place un système de filtrage général, visant tous ses utilisateurs, pour prévenir l'usage illicite des œuvres musicales et audiovisuelles », a estimé la Cour de Luxembourg.
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Cet arrêt enfonce un peu plus le clou, après un précédent jugement rendu en novembre. La CJUE avait débouté la Société belge des auteurs compositeurs (la Sabam), qui voulait forcer un fournisseur d'accès à Internet (FAI) à mettre en place un système de filtrage. Rebelote hier, toujours avec la Sabam : celle-ci était en conflit avec le réseau social Netlog (hébergeur des contenus), auquel elle avait demandé en 2009 de cesser toute mise à disposition illicite d'oeuvres. Là encore, la Cour de Luxembourg a rejeté ce principe de « surveillance préventive », rappelant que la « surveillance générale des informations est interdite par la directive sur le commerce électronique ». Les juges expliquent que la pratique « entraînerait une atteinte caractérisée à la liberté d'entreprise de Netlog puisqu'elle l'obligerait à mettre en place un système informatique complexe, coûteux, permanent et à ses seuls frais ».
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Les deux décisions prises par les juges de Luxembourg risquent d'enterrer le filtrage, hébergeurs et FAI étant les seuls à pouvoir l'appliquer. Cet arrêt n'est pas passé inaperçu, alors que la bataille fait rage autour du traité international Acta (Accord multilatéral contre la contrefaçon). L'eurodéputé socialiste Françoise Castex estime ainsi que la décision de la CJUE « vient démontrer l'absence de légalité des mécanismes promus par Acta ». Des arguments réfutés par la Commission, qui juge le traité conforme aux lois européennes existantes.
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samedi 18 février 2012

"Généraliser l'ouverture des magasins le dimanche est une grave erreur"

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Samedi 18 février 2012 :
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Robert Rochefort s'est prononcé contre "la généralisation de l'ouverture des magasins le dimanche" préconisée par Nicolas Sarkozy, vendredi 17 février.
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"La généralisation de l'ouverture des magasins le dimanche préconisée par Nicolas Sarkozy est une mauvaise idée, et une très grave erreur", a déclaré Robert Rochefort, ancien dirigeant du CREDOC, dans un communiqué. "Ce n'est pas le temps qui manque aujourd'hui aux Français, mais l'argent, et cette mesure ne crée pas de pouvoir d'achat", a-t-il fait valoir.
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"En pratique, dans les centres-villes, les commerces alimentaires disposent depuis longtemps du droit d'ouverture dominical le dimanche matin. Beaucoup ont organisé des nocturnes pour s'adapter aux nouveaux modes de vie", rappelle l'économiste.
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Pour le parlementaire européen, "les seuls commerces qui éventuellement bénéficieront de cette mesure seront, comme d'habitude, les hyper et supermarchés, ce qui aggravera encore la situation des petits commerçants, déjà en grande difficulté". "De plus, a-t-il dit, cette mesure, favorisera les discounters, accentuera encore la vente de produits importés d'Asie et jouera à l'encontre du 'produire en France', seule perspective réelle de relance de l'activité économique dans notre pays".
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Au-delà de cette prise de position de Robert Rochefort, comment peut-on imaginer et laisser croire au français qu’un salarié quel qu’il soit (et encore pire, un employé de la grande distribution) puisse refuser de travailler le dimanche sur la base du volontariat à partir du moment où son chef de service le lui aura suggéré "gentiment" ?
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Et ceux du parti présidentiel qui défendent l’idée contraire démontrent simplement et d’une manière glaçante qu’ils connaissent bien mal le monde du travail qu’ils sont sensés aider.
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De même, pour les chantres de l’ouverture dominicale, en quoi une ouverture généralisée le Dimanche améliorerait la consommation? Que l’on achète un produit le Dimanche ou en semaine est pareil. Le produit sera quand même acheté et je rappelle que le porte monnaie des gens n'est pas extensible, et encore moins en ces temps de crise, ils vont avant tout à l'essentiel.
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Tout cela est la porte ouverte à des excès qui troublerait encore un peu plus le climat social dans notre pays.
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vendredi 17 février 2012

Propositions les plus crédibles

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Vendredi 17 février 2012 :
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"François Bayrou est reconnu comme le candidat dont les propositions sont les plus crédibles"
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Jean-Marie Beaupuy, ancien député européen et conseiller municipal de Reims, réaffirme son soutien à François Bayrou dans une tribune publiée mi-février par le journal L'Union.
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"Jour après jour, l’affrontement Sarkozy-Hollande fait monter le niveau de l’agressivité et fait baisser le niveau des propositions crédibles.
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François Hollande détaille ses projets qui sont constitués de dépenses nouvelles, (qui se chiffrent à plus de 30 milliards d’euros) sans proposer de solutions réalistes pour financer ces recettes et combler l’énorme déficit de 1 700 milliards de l’État français. Et désormais l’ensemble des élus socialistes, faisant mine d’oublier les combats du congrès de Reims, font campagne en déployant leurs talents démagogiques. Nous en avons eu un très bel exemple avec les propos tenus par Martine Aubry à Reims mercredi dernier.
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Aussi, quel Français lucide peut croire que François Hollande et les socialistes pourront financer leurs promesses et rester unis, alors qu’ils ont développé pendant des années leurs divergences idéologiques.
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Nicolas Sarkozy multiplie jour après jour les propositions et les dérapages. Il est évident qu’il chasse sur les terres du Front National et qu’au lieu d’être le Président rassembleur. Il accroît les clivages. En 5 ans, combien d’annonces traitées en urgence par le gouvernement puis votées par un parlement "docile"- ont généré des lois… non appliquées. Et combien d’annonces ne sont que des écrans de fumée qui masquent mal les réalités. Ainsi, nous le voyons embrasser régulièrement Angela Merkel pour mieux faire oublier ses différences avec le premier Ministre britannique et un grand nombre de dirigeants européens. Sans oublier les États du pourtour méditerranéen qui attendaient beaucoup de ses propositions présentées dans le cadre de l’union pour la Méditerranée. Face à ce duel, François Bayrou fait ses propositions tant au niveau du contenu que de la méthode. Il a détaillé les moyens qu’il utilisera pour revenir à l’équilibre budgétaire avec 50 milliards d’économies et 50 milliards de recettes. Il explique comment il procèdera pour rétablir des modes de coopérations constructives, notamment au niveau social.
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Aujourd’hui François Bayrou est reconnu comme le candidat dont les propositions sont les plus crédibles. Et les sondages qui portent sur le deuxième tour, montrent qu’il est dorénavant le mieux placé pour gagner. Tout ceci explique que nombre d’élus et anciens adhérents de l’UMP veuillent voter pour lui. Car les sondages montrent que Nicolas Sarkozy n’a aucune chance d’être élu et que François Hollande ne saura pas prendre les mesures répondant aux besoins profonds de la France et des Français.
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Choisir un Président de la République ne peut-être un vote "clanique", ni seulement un vote de "cœur", cela doit-être d’abord un vote de raison pour faire gagner la France."
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jeudi 16 février 2012

Sarkozy : Discours plat et déjà entendu

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Jeudi 15 février 2012 :
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"Changeons les pratiques, mettons au coeur de la réflexion les vrais problèmes qui sont les nôtres"
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François Bayrou a estimé que Nicolas Sarkozy avait prononcé ce mercredi "les mêmes mots et la même chanson que depuis des mois, sans nouveau souffle".
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"C’était ce soir exactement les mêmes mots, les mêmes phrases, la même chanson que ce qu’on entend depuis des mois et des mois, sans aucun nouveau souffle. Lorsque Nicolas Sarkozy parlait, son bilan tellement cruel résonnait beaucoup plus fort. On ne peut pas tout faire en cinq ans, mais on peut éviter de se tromper sur tous les sujets. Lorsqu’un capitaine mène son bateau sur un récif, il faut en changer", a-t-il souligné avec conviction.
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Pour lui, "s’il y a une brèche dans la coque, que l’eau entre aujourd’hui à grands flots, que les emplois s’en vont et que le pouvoir d’achat se réduit, c’est parce qu’on ne produit plus dans notre pays ! Lejaby et Photowatt ne sont que les conséquences de la désertion dans laquelle nous sommes. La France est le seul pays de la zone euro à se trouver dans une telle situation d’échec comme le montre un chiffre incroyable publié aujourd’hui : le déficit du commerce extérieur de la zone euro. Il s’élève, pour la totalité de la zone, à sept milliards par an. Sept milliards, c’est le déficit du commerce extérieur de la France en un mois. La situation est donc bien pire pour notre pays que pour ceux qui l’entourent", a-t-il pointé.
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"Face à cela, l’opposition ne propose aucune voie nouvelle, autre que de dépenser plus. Il y a un profond besoin de changement chez nos concitoyens, mais pas pour mettre le symétrique de l’autre côté. Je le dis : changeons les pratiques, mettons au cœur de la réflexion les problèmes qui sont les nôtres et les vraies questions qui se posent", a conclu le candidat à la présidence de la République.
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mercredi 15 février 2012

Bayrou à Europe 1 : Des annonces sensées

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Mercredi 15 février 2012 :
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C'est dans une ambiance décontractée que s'est ouverte la matinale d'Europe 1. "Je suis lêve tôt, c'est mieux pour réfléchir", a commenté avec le sourire François Bayrou.
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Alors que les journalistes présentaient le dernier sondage d'intentions de vote pour le premier tour, le député des Pyrénées-Atlantiques a regretté que "l'on cherche à faire croire qu'il n'y aura que le duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande". "La campagne ne fait que commencer. Je suis persuadé que les Français refuseront cette bipolarisation qu’on veut leur imposer", a-t-il souligné.
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"Ma première mesure : une mutuelle pour le logement !"
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Interrogé par Bruce Toussaint sur la première mesure qu’il mettrait en place s’il était élu, le candidat à la présidence de la République a proposé "la mutuelle logement", qu’il a défendu à la tribune du Congrès de la Fondation Abbé Pierre, début février. "Ce que je pousserai en premier, c'est cette assurance mutuelle dont j'ai parlé pour le logement, pour supprimer définitivement l'obligation de trouver des cautions auprès de la famille et enlèvera l'inquiétude à tous ceux qui ont des logements à louer de ne pas être payé".
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Cette mutuelle "ne coûtera pas un euro dans le budget de l'État, mais l'État aura pris l'initiative pour que tous ces problèmes soient réglés, car il y a 500.000 logements qui sont libres et qui ne sont pas en location, et pour tous les jeunes, c'est impossible de louer sans avoir les cautions de la famille et c'est inégalité trop grave", a-t-il rappelé.
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Au plan européen, le député des Pyrénées-Atlantiques a souligné qu’il irait "voir les pays fondateurs de l’Europe puis l’Espagne", pour défendre les racines communautaires. "Une Europe conduite par deux États seulement n’est pas une bonne idée l'obsession que nous avons pour l'Allemagne en ce moment n'est pas saine", a-t-il pointé.
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"Le programme de François Hollande est impossible à tenir"
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Invité à réagir au retrait probable d'Hervé Morin aujourd'hui, François Bayrou à jugé que "ceci n'est pas une surprise". "On ne peut dire 'centre' que si on dit 'indépendant'. Si vous êtes attaché, vous êtes mort et vous êtes bloqué dans une voie sans issue. Je ne suis pas comme ça a essayer de trouver des ralliements. Les hommes politiques sont grands, ils peuvent choisir d'eux même entre dépendance et indépendance", a-t-il souligné.
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Concernant l'annonce imminente de candidature de Nicolas Sarkozy, le député des Pyrénées-Atlantiques a estimé qu'il était "temps que cela arrive, parce que faire campagne aux frais de l'Etat et avec les moyens de l'Etat, c'était vraiment une question". "Je préfère qu'il entre en campagne et que les choses deviennent claires", a-t-il ajouté. Tout en indiquant qu'il n'avait pas pu vérifier par lui-même l'information, François Bayrou s'est inquiété de ce que les enfants d'une école aient été approchés lundi par une préfecture pour agiter des drapeaux en l'honneur de Nicolas Sarkozy lors de son déplacement à Lavaur, dans le Tarn. "Si c'est vrai, cela pose un certain nombre de questions sur la manière dont nous concevons la démocratie en France et dont nous pouvons utiliser les enfants. Cela rappelle d'autres régimes, comme ceux auparavant de l'Est" européen, a-t-il dit.
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François Bayrou a également commenté l'incohérence budgétaire du programme de François Hollande : "Vous avez peut-être vu une déclaration de Michel Rocard disant que le programme de Hollande est impossible à tenir. Il est très remonté contre son parti, car aucune des propositions de M. Hollande ne sont des propositions réalistes. Cela me parait extrêmement important. Je pense que ce programme avec toutes ces dépenses est très dangereux pour le pays", a-t-il développé.
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"Reconquérir le produire en France, c'est sauver notre modèle social"
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Les journalistes d'Europe 1 se sont rendus à l'usine Armor Lux de Quimper, où François Bayrou fait produire ses tee-shirts de campagne. L'occasion pour son dirigeant de souligner les avantages mais aussi les difficultés de la production en France. Pour le candidat à la présidence de la République, tout effort en la matière est utile : "Fabriquer 40% en France, c'est mieux que 0%. Mais on vient d'entendre quelque chose d'intéressant, c'est que le fil des tee-shirts est fabriqué en Italie. Or, ce pays a le même niveau de salaires que le nôtre. Avoir pour objectif de produire en Europe comme le propose le Parti socialiste ne suffit pas, "parce que la totalité de notre sécurité sociale, ce n'est pas l'Europe qui la paye, mais notre appareil de production".
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Pour François Bayrou, "taxer les produits importés n'est pas la solution". "Ce que je propose c'est d'indiquer l'origine du produit. Il n'y a pas que du Dacia dans la rue. Les gens ne choisissent pas que sur le prix, car les gens veulent aussi savoir ce que le produit peut leur apporter, quelle est sa qualité, sa garantie".
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Syrie : "Tout vaut mieux" que l'inaction actuelle
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Alors qu'un journaliste revenait sur la situation dramatique en Syrie et la possible intervention d'une force internationale, François Bayrou a souligné que "tout vaut mieux" que l'inaction actuelle. "Il y a sans cesse des meurtres, les assassinats de masse continuent sur le terrain. Il faut que chaque région du monde face de l'ordre chez elle. L'intervention des casque bleus serait un moindre mal. Il faut que Bachar El Assad s'en aille car c'est un chef d'État qui à fait du mal à son peuple", a-t-il estimé avec fermeté.
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"La situation appelle à une non-augmentation des dépenses publiques"
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Interviewé à 8h20 par Jean-Pierre Elkabbach, le candidat à la présidence de la République a répondu avec conviction : "Vous vous trompez sur ce qu'est la solidarité européenne, ce n'est pas la France qui paie pour la grèce. La solidarité, c'est la zone euro qui aurait du pleinement considérer la situation de la Grèce plutôt de la mettre en première ligne. Il aurait fallu lui dire, 'nous allons vous aider à refinancer votre dette'. Comme on fait avec une famille. On aurait fait un prêt à des taux raisonnables, conditionné par des réformes pour que ce pays s'en sorte sous sept ou huit ans et que les fraudeurs sortent de leur dissimulation". La gestion de cette crise fut "imprudente", "comment voulez-vous que le peuple grec accepte ce qu'il lui arrive ? Il fallait faire ça de manière responsable", a-t-il insisté.
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"Le risque est immense de voir en France une situation à l'espagnole, à la portugaise ou à l'italienne. C'est comme pour une famille. Elle a peur de l'huissier. Il faut trouver un autre crédit pour rembourser le précédent. Il faut se libérer de cet esclavage. Ce n'est pas une stratégie à coup de hache. Ce que je propose c'est qu'on adopte une discipline. Il y a une discipline simple qui supprime le déficit en deux ou trois ans : ne pas dépenser plus qu'on a dépensé cette année. Ça appelle la non-augmentation des dépenses publiques", a-t-il proposé.
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"Faire un référendum pour pointer des personnes ne rend pas service au pays"
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"Il y a trois orientations dans cette présidentielle", a-t-il rappelé. "Celle de Nicolas Sarkozy barre à droite. Il y a des valeurs de droite que je respecte, mais lui en réalise un détournement et je ne suis pas d'accord avec la direction qu'il prend. Par exemple, sur le referendum sur les chômeurs. Il faut qu'il n'ait jamais rencontré de chômeurs pour faire de telles déclarations. Les chômeurs ne sont pas responsables de la situation, les responsables sont les politiques qui ont laissé venir le chômage. Faire un référendum pour pointer des personnes n'est pas rendre service au pays", a-t-il dénoncé.
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Pour lui, "quand on est un homme d'État on doit prendre le plus grand soin pour ne pas dresser une partie du peuple contre l'autre", a-t-il conclu.
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"Sur les questions économiques, je ne simule pas, j'essaye de dire la vérité"
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En réponse aux auditeurs d'Europe 1, François Bayrou a rappelé qu'il était le seul candidat à fonder son programme sur les prévisions de croissance "des grandes institutions internationales" et non pas à les surévaluer. "Je ne simule pas, j'essaye de dire la vérité. Je fais mon possible pour que tous les acteurs de l'économie, des banquiers aux consommateurs, comprennent que le pays est fichu si on ne relance pas la production en France", a-t-il précisé.
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L'image de marque de la France est pour lui un chantier important : "Je ne renoncerai pas à relancer cette image. Comment peut-on s'émouvoir quand un homme politique comme moi veut défendre l'image de marque de son pays, alors qu'on applaudit quand c'est l'Allemagne qui le fait dans ses publicités ?"
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"Des tas d'homosexuels sont parents, c'est une réalité, je demande donc de la compréhension"
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Le candidat à la présidence de la République s'est également montré particulièrement clair sur la question de l'homoparentalité. "Je suis choqué par un certain nombre de propos. Quand on parle de l'homoparentalité comme d'une dérive, j'aimerais qu'on se rappelle que des milliers d'enfants sont dans la position d'avoir un parent qui se découvre cette orientation sexuelle. Il y a également des homosexuels qui adoptent. C'est une réalité, je demande donc de la compréhension", a-t-il défendu.
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"L'autre jour, un directeur d'une école me disait : 'L'an dernier j'avais une classe de 25 élèves et je n'avais qu'un élève qui avait une famille traditionnelle avec un papa et une maman'. Élever un enfant, ça n'est jamais facile, que l'on soit homo ou hétéro ! Nous devons simplement élever nos enfants le mieux que nous pouvons", a-t-il insisté.
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mardi 14 février 2012

Parrainages: "Il est nécessaire que le pluralisme ait droit de cité à la présidentielle"

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Mardi 14 février 2012 :
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François Bayrou était l'invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL, lundi 13 février. Il a réaffirmé la nécessité de permettre au Front national de présenter un candidat à la présidentielle.
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Le candidat à la présidence de la République a notamment précisé sa proposition, formulée la veille, d'une rencontre entre leaders des grands courants démocratiques si Mme Le Pen faisait une déclaration publique de carence de signatures.
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"Il est impossible qu'une formation politique seule, comme la mienne, dise: 'on va faire ce qu'il faut', parce que ça ferait manoeuvre", a expliqué François Bayrou. "Je ne le ferai pas". Il s'est dit en revanche disposé "à en parler avec les autres partis politiques pour que le pluralisme ait droit de cité en France, s'ils y sont prêts, ce dont je ne suis pas certain".
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Une élection sans la candidate du FN serait "un trouble", a par ailleurs estimé le député des Pyrénées-atlantiques.
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"Ce n'est pas au gouvernement de décider de prolonger les centrales nucléaires"
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Interrogé sur le prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires, envisagé par le gouvernement, François Bayrou a estimé que "cela ne devrait pas être une décision gouvernementale". "Si on dit: c'est une bonne énergie de transition, la France y a une compétence, ne jetons pas tout ça à la poubelle, il n'y a qu'un choix cohérent, c'est à l'autorité de déclarer ce qui est sûr ou pas", a-t-il souligné.
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"On a fait une autorité indépendante, avec des savants, des gens respectés je crois, qui viennent de prendre une décision intéressante sur des investissements de sécurité, respectons les choix de l'ASN. Ce n'est pas au gouvernement de trancher pour des raisons politiques", a conclu le député des Pyrénées-Atlantiques.
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"Les chômeurs sont victimes, et non pas responsables, de la situation"
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François Bayrou est également revenu sur les propos tenus par Nicolas Sarkozy dimanche, dans une interview au Figaro magazine : "Au lieu de poser la question des erreurs économiques qui nous menèrent là où nous sommes, il cible les chômeurs, comme si c’était eux les responsables. Il annonce qu’on va faire un référendum sur le droit des chômeurs, cela veut dire qu’on expose des personnes à une espèce d’inquisition, comme si c’était des gens qui étaient paresseux, qui n’avaient pas envie de travailler, alors que ce sont des victimes de la situation".
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"Nous avons le record de taux de chômage depuis ces 12 dernières années avec 2,7 millions de chômeurs à temps plein et 4,5 millions de personnes qui n’arrivent pas à trouver de travail", a-t-il poursuivi. "Est-ce qu’il y a des abus ? Oui probablement, mais ces abus sont beaucoup moins grands que ce qu’on a dans le monde de la finance, ou dans certains univers politiques, où les abus et les privilèges sont considérables, cibler les plus fragiles, dans une société qui est au bord de la fracture, c’est dangereux et il faut le réprouver", a développé le candidat à la présidence de la République.
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"Je suis persuadé que les Français ne veulent pas continuer avec Nicolas Sarkozy. Ils veulent ouvrir une nouvelle page, tant il y a eu d’erreurs et tant le bilan de la situation actuelle est cruel", a conclu François Bayrou.
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