un grand maire ne peut exister que grâce à une opposition forte !

Mardi 2 décembre 2008 :
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Maintenant que le week-end est passé, je peux revenir en toute sérénité sur le dernier Conseil Municipal qui fut relativement surprenant à la fois par son déroulement et par la conception routinière de la démocratie que l’on peut y découvrir.
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Première remarque : nous sommes loin des joutes endiablées et des envolés lyriques que le Conseil Municipal de Marseille m’avait donné l’habitude de voir. Guy Obino n’est pas Jean-Claude Gaudin ou, pour comparer dans la sensibilité politique, Gaston Deferre. A trop vouloir faire dans l’intellectuel, on se trompe facilement de cible et on endort ses condisciples ! Quoique, à bien y réfléchir, c’est peut-être cela que la municipalité veut faire aux vitrollais.

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Deuxième remarque : La manipulation du micro est un art difficile et notre maire connait ses prérogatives et sait jouer les censeurs. Dommage que ce ne soit pas très souvent à bon escient !
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Troisième remarque : Le côté dissipé de ce conseil. Il est vrai qu’avec une majorité de trente deux sièges sur trente neuf, il est facile de se moquer de son opposition, de ne pas l’écouter lorsqu’elle parle et lui faire comprendre qu’elle est de trop. C’est même devenu un sport national en France et Vitrolles ne déroge pas à la règle !
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Mais ces remarques sur la « forme » des conseils municipaux vitrollais ne doivent pas cacher celles qui concernent le « fond ».

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.En effet, ce qui est « frappant » lorsqu’on écoute avec attention les élus lors de ces représentations munciipales, c’est l’apparente impréparation de ces mêmes élus sur les dossiers qui les touchent de près. Il est évident que les élus ne sont que des « porte-paroles » des techniciens qui gèrent réellement au jour le jour les dossiers mais une apparence de sérieux et de connaissance du sujet ne pourrait être que bénéfique à la crédibilité de ces mêmes élus.
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L’opposition est logée à la même enseigne. Imprécisions, questions hors de propos ou à côté du sujet semblent être son lot quotidien. A croire que ses interventions sont préparées dans les escaliers menant à la salle du Conseil. Il faut dire qu’elle n’est pas dans les meilleurs conditions pour s’exprimer quand, en face, on la raille, coupe le micro intempestivement, répond à côté et que l’on dispose, tout simplement, de moins d’une semaine pour préparer un dossier sans pouvoir utiliser réellement toute la quintessence de la force de frappe administrative d’une mairie.
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Toutefois, cette opposition gagnerait en crédibilité et en force tout simplement en évitant les « hors-sujets » et les « amalgames » comme ce fut le cas jeudi dernier. Je ne m’étendrais point sur la pointe d’humour de Christian Borrelli concernant la famille Agarrat qui fut transformé par le maire en une « lacune » du chef de l’opposition sous les quolibets d’une majorité « à la botte », ni sur le fait de confondre dans la même intervention concernant Fontblanche « amphithéâtre » avec « théâtre » et « maison de maitre » avec « bâtiment annexe », ni sur la petite passe d’arme concernant l’augmentation supplémentaire de dix euros octroyé par le maire aux contrats d’accompagnement à l’emploi et aux contrats avenir …
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Mais par contre, je vais pointer ce qui s’est passé dans deux autres interventions, l’une concernant le CFAI, l’autre la « question écrite » de Christiane Allemand sur le SMA, car elles sont symptomatiques des déroulements des conseils municipaux de Vitrolles.
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Concernant le Centre des Apprentis, l’opposition s’inquiète de voir à un mois d’intervalle deux fois la même délibération et se pose la question de savoir où sont les subventions institutionnelles devant servir à l’achat du CFAI.
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Intervention certes louable sauf que … il ne s’agit pas deux fois de la même délibération mais de deux délibérations différentes mais complémentaires. Celle du mois dernier portait sur l’achat pour deux millions d’euros du CFAI, celle de ce moi-ci sur le réaménagement du CFAI pour aussi deux millions d’euros. Quant aux aides, « elles vont être demandées » dixit le maire.
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Plutôt que de poser une question dont le maire montre en une phrase que l’opposition suit mal les délibérations, il aurait peut-être mieux valu s’inquiéter du coût total de cette opération qui se monte au total, je le rappelle, à QUATRE millions d’euros (achat + rénovation).
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L’urgence du rachat nécessitait-elle de le faire sans le garde-fou des autres institutions territoriales dont l’aide est demandée après coup « comme cela se fait souvent ! » précise un élu. Comme le disait un mien ami « A ce prix là, autant construire du neuf ! »
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Concernant le SMA, que penser lorsque l’opposition cite La Provence et des prises de positions des élus de la majorité municipale lors d’un article sur l’application du Service Minimum et datant de septembre dernier ? Rien à redire sur le fond mais lorsque cette même élue d’opposition pose la question de savoir si la ville de Vitrolles va enfin appliquer ce SMA et ne pas rester hors-la-loi, on peut penser que l’opposition connait très mal son sujet.
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En effet, La Provence publie depuis plus d’une semaine de grands articles sur les difficultés devant lesquelles se trouvent la municipalité de Vitrolles pour appliquer ce même service minimum malgré le fait qu’elle ait décidé depuis début septembre de se mettre en conformité avec la loi.
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Certes cette question datait de septembre et avait été retoqué par le maire pour je ne sais quelle raison, mais la poser en novembre après que Vitrolles ait appliqué par deux fois le SMA peut se résumer en une phrase : « donner le bâton pour se faire battre ».
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La majorité, Guy Obino en tête, a eu beau jeu de renvoyer l’opposition dans les cordes puis de critiquer férocement le gouvernement sur cette mesure sans que l’opposition puisse réellement contredire les intervenants, bloquée qu’elle était par la simple phrase du maire : « Mais madame, cela fait deux mois que nous l’appliquons ! ». « Du pain béni » pour Guy Obino comme on dit par chez nous ! En avait-il tant besoin que cela ?
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Enfin, en guise d’anecdote de conclusion : savez-vous qu’à Vitrolles, le continuum « espace-temps » est définitivement pas le même qu’ailleurs. Nous sommes au pays des bisounours il ne faut pas l’oublier. Ainsi, le feu d’’artifice du 14 juillet va être tiré … le 6 décembre 2008. « Eté en hiver ! » pour parodier quelqu’un.
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Un grand politique disait : « un grand maire ne peut exister que grâce à une opposition forte ! »
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Je vous laisse méditer cette phrase …