Pour ma part, quand les viticulteurs de domaines aussi fameux que Romanée-Conti, Les Comtes Lafon, Anne-Claude Leflaive, Jean-Louis Chave, Beaucastel, Trévallon, Nicolas Joly, Zind-Humbrecht, Pichon-Longueville, Smith-Haut-Lafitte et j'en passe, ou des cuisicniers de la carrure des fréres Bras, d'Olivier Roellinger, d'Alain Passardn de Michel Troisgros ou Marc Veyrat, s'inquiétent du contenu de leurs bouteilles ou de leurs assiettes, je dois avouer que l'épicurien que je suis au fond de moi-même ne peut que soutenir cette démarche.
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Nous n'avons ni vocation ni compétences pour trancher un débat scientifique sur la sécurité sanitaire des aliments OGM. Les études conduites à ce jour restent contradictoires et insuffisantes sur la durée. C'est pourquoi, à l'image du gouvernement pour le maïs MON 810, nous défendons le principe de précaution : pas d'OGM à nos tables et dans nos caves dans l'état actuel des connaissances.
Les produits de la terre sont la base de notre métier et le socle de notre gastronomie. Nous avons la chance de disposer de terroirs et de produits d'une qualité et d'une variété exceptionnelles. Nous avons la liberté de choisir ceux qui nous plaisent pour nos vins et nos plats. C'est un droit fondamental que celui de choisir le contenu de son verre et de son assiette.
Cette liberté et ce choix sont aujourd'hui menacés par les OGM et leurs conséquences inéluctables : industrialisation et standardisation de l'agriculture, dégradation et pollution des sols, uniformisation des semences et des goûts, atteintes à la biodiversité et menaces sur l'agriculture biologique.
Accepter les OGM, c'est scier la branche sur laquelle nous sommes assis et condamner, à terme, ces petits producteurs qui nous offrent chaque jour diversité et qualité dans le respect de la terre. La coexistence entre cultures OGM et non OGM est une illusion. Plus les premières se développeront, plus les risques de contamination des secondes se multiplieront. Aucune loi ne peut réglementer le sens des vents ou le vol des abeilles, principaux vecteurs de la dissémination.
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Association La Dive bouteille (120 vignerons, Champagne Selosse, Antoine Arena, Marcel Richaud, etc.). Ils ont été rejoints par de nombreux cuisiniers : Olivier Roellinger, Michel et Sébastien Bras, Alain Passard, Michel Troisgros, Marc Veyrat, Franck Cerutti, Pascal Barbot, Régis et Jacques Marcon, Jean-Michel Lorain et bien d'autres ;
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