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mardi 8 mai 2012

Les résultats des Présidentielles 2012 sur Vitrolles

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Mardi 8 mai 2012 :
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Petite remise en perspective avant de commenter les chiffres de Vitrolles un peu plus tard
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1er tour 2007 :
1/ Sarkozy 31,48 %
2/ Royal 25,78 %
3/ Le Pen 16,04 %
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2eme tour 2007
1/ Sarkozy 57,05 %
2/ Royal 42,95 %
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1er tour 2012 :
1/ Le Pen 27,28 %
2/ Hollande 26,77 %
3/ Sarkozy 22,26 %
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2eme tout 2012 :
1/ Sarkozy 50,79 %
2/ Hollande 49,21 %
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Alors oui Nicolas SARKOZY a réussi la performance d’arriver premier à Vitrolles mais au prix que je vous laisse entrevoir.
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Je dirais simplement qu’aucun d’entre nous ne peut se targuer sur notre ville d’un quelconque satisfecit et que nous ferions bien de nous mettre tous au travail pour notre ville pour écarter le sombre nuage qui plane au dessus d’elle.
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Mais ceci n’est que mon humble opinion
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Inscrits : 24331
Votants : 19413 (79.79 %)
Exprimès : 18280 (94.16 %)
Blancs ou nuls : 1133 (5,84 %)
Abstentions : 4918 (20.21 %)
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Nicolas SARKOZY (UMP) …………: 9285 (50,79 %)
François HOLLANDE (PS) ………..: 8995 (49,21 %)
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Rappel du premier tour le 22 avril 2012
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Inscrits : 24335
Votants : 19290 (79.26 %)
Exprimès : 18952 (98.24 %)
Blancs ou nuls : 338 (1.75 %)
Abstentions : 5045 (20.73 %)
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Marine Le PEN (FN) ………………..: 5170 (27.28 %)
François HOLLANDE (PS) ………..: 5073 (26.77 %)
Nicolas SARKOZY (UMP) …………: 4219 (22.26 %)
Jean-Luc MELENCHON (FDG) ……: 2553 (13.47 %)
François BAYROU (MoDem)………: 1068 (5.64 %)
Nicolas DUPONT-AIGNAN (DLR) :    291 (1.54 %)
Eva Joly (EELV)…………………… : 266 (1.40 %)
Philippe POUTOU (NPA) ………….: 177 (0.93 %)
Nathalie ARTHAUD (LO) ………….: 87 (0.46 %)
CHEMINADE (Div) ………………..: 48 (0.25 %)
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lundi 7 mai 2012

Il faut construire ( …) l’esprit d’unité nationale …

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Lundi 7 mai 2012 :
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"Il faut désormais construire, dans une démarche de vérité et de réconciliation, l'esprit d'unité nationale"
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François Bayrou a estimé que "la responsabilité la plus importante" de François Hollande est désormais d'agir dans un "esprit d'unité nationale", dimanche 6 mai.
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"François Hollande est élu président de la République. Nicolas Sarkozy en a pris acte avec dignité. Cette élection traduit, dans un moment de crise profonde, le grand besoin de changement du pays. C’est un besoin de refondation du lien de confiance entre les citoyens et le pouvoir qui les gouverne.
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Un pays en crise ne peut pas résoudre les problèmes qui se posent à lui dans le climat d’affrontement que nous connaissons depuis des années. Il faut donc une démarche de réconciliation. François Hollande en a la responsabilité.
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Il faut une démarche de vérité. Beaucoup de problèmes ont été éludés, et beaucoup de solutions avancées ne correspondent pas à l’exigence de la situation grave qui s’imposera à nous.
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Il faudra construire dans l’action un esprit d’unité nationale. Si la France s’unit, elle peut faire face. Si elle persiste dans ses divisions, elle échouera. C’est la responsabilité la plus importante du nouveau président de la République, et le plus important des souhaits qu’on doit formuler à l’heure où son mandat va commencer."
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jeudi 3 mai 2012

Voilà pourquoi, à mon corps défendant, je vais voter François Hollande

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Jeudi 3 mai 2012 :
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Voilà pourquoi, à mon corps défendant, je vais voter François HOLLANDE le 6 mai.

Avant d’annoncer ma décision, j’ai pris le temps nécessaire à la réflexion. J’ai toujours essayé d’éviter de prendre des décisions hâtives, souvent sources d’erreurs majeures, ou des décisions émotionnelles qui conduisent systématiquement à des drames.

Après le premier tour où j’ai voté François BAYROU sans aucune hésitation, le deuxième tour s’est profilé avec un terrible dilemme. Voter « Blanc » ou voter pour l’un des deux candidats en lice, François HOLLANDE, celui de l’illusion ou Nicolas SARKOZY, celui que je nommais à l’époque le candidat de la division.

Durant plusieurs jours, j’ai envisagé très sérieusement le « vote blanc » ne voulant donner blanc-seing à aucun de ces deux candidats, les trouvant aussi dangereux pour la France l’un que l’autre. Malheureusement, au fil des jours, une autre évidence s’est faite : le vote « blanc » n’étant pas reconnu en France, il favorise mathématiquement le candidat sortant. Il ne peut donc être réellement utilisé que si la situation politique le permet et certainement pas en temps de crise. Or, dans le cas qui nous intéresse, voter blanc reviendrait donc à favoriser l’un des deux candidats, en l’occurrence Nicolas SARKOZY au moment même où les crises sociales et morales qui secouent notre pays ne cessent de s’aggraver.

De plus, il m’est forcé d’avouer que le bilan du quinquennat qui s’achève est dramatique. L’état de la France, l’état de la république, l’état de nos institutions, ne cessent de se dégrader. De jours en jours, je reconnais de moins en moins cette France en laquelle je crois.

Crise financière, crise économique, crise morale, défi écologique, conflits, lutte contre le terrorisme, les enjeux sont nombreux et décisifs. Chacun peut avoir son idée pour les résoudre et les surmonter mais je ne peux accepter que mon président, en guise de solution, désigne des boucs émissaires. Je ne peux accepter que celui qui est actuellement en poste à l’Elysée soit ne se rende pas compte de cette aggravation, soit mette des œillères pour ne pas le voir et préfère, guise de remède, renforcer une politique d’exclusion qui n’est pas la mienne.

Loin de changer de comportement et de politique, l’entre deux tours a accentué ses principaux défauts et la course aux voix extrêmes l’a amené à proposer une politique alternative que décemment je ne peux accepter à aucun niveau que ce soit.

Entre mon humble personne et Nicolas SARKOZY qui sollicite mon suffrage, c’est « valeurs contre valeurs » comme je ne cesse de le répéter et, pour moi, ces valeurs sont plus importantes que les programmes surtout quand ces « valeurs » prennent racines dans le plus profond de mes attaches démocrates chrétiennes.

L’humanisme auquel je me raccroche refuse les idées venant des extrêmes, les idées sectaires, les idées emplies de haines et refuse encore plus les idées simplistes et injustes qui amènent à des raccourcis saisissant et condamnables.

L’humanisme auquel je me raccroche refuse le repliement sur soi, le retour à des idées sorties tout droit d’un passé peu glorieux.

Au lieu d’aider l’Europe, on la condamne. Au lieu de renforcer l’espace de Schengen et d’aider les Etats défaillants à surveiller leurs frontières, on veut rétablir les nôtres. Au lieu de vouloir pour nos enfants la meilleure éducation possible, on rogne les budgets, renvoie les enseignants et établissons une école à deux vitesses. Au lieu de s’appuyer sur le CNR, le nettoyer et le rendre à son but premier, on fait tout pour le vilipender et renier ces engagements qui sont ceux qui ont fondé notre République, notre société et nos valeurs. Au lieu de prôner la solidarité, on stigmatise la précarité. On surfe sur l’émotion en oubliant qu’un pays ne se gouverne pas au gré de sondages payés à prix d’or. Le rôle d’un dirigeant est de diriger, sereinement, avec le recul nécessaire, et pas sur le coup de l’émotion. La France a besoin de raison, pas de division.

Ces idées qui sont les miennes ont toujours mis au cœur de mes préoccupations un projet équitable de démocratie basée sur une juste répartition et redistribution des richesses avec un idéal de fraternité. Cet idéal, ces idées, sont la base de mes engagements successifs et le fil rouge de ma vie.

Or cet idéal, ces idées, je ne les vois pas dans les propositions de Nicolas SARKOZY.

Il nous dit « j’ai changé ». Ses supporters ne cessent de nous dire : le « Fouquet’s », « le yacht de Bolloré », sont des erreurs de jeunesses qui ne se reproduiront plus. Dommage qu’il y ait eu la Concorde, l’hôtel Crillon et le Bristol pour nous montrer que ces changements ne sont que poudre aux yeux.

En vérité, il se révèle que le projet de Nicolas SARKOZY est tout simplement de continuer en pire les erreurs qu’il a faite durant son premier quinquennat, en y ajoutant foule de promesses qu’il ne tiendra probablement pas comme il l’a fait avec celle de sa première campagne présidentielles. Sauf que cette fois-ci, les promesses étant « extrêmes », elles ne me font plus rire !

En vérité, au fil des jours, il se révèle que le projet de Nicolas SARKOZY est de faire sienne les idées extrêmes, les idées d’exclusions, de ségrégations, de destructions véhiculées par une frange aussi extrême de la droite, qu’elle s’appelle « nationale » ou « populaire ».

La droite humaniste n’est pas cela.

Le centre n’est pas cela.

Je ne suis pas cela.

En ces moments décisifs, nous devons tous être les gardiens et les défenseurs de la République ! Nous devons dire que la droite a dérivé, qu’elle s’est coupée définitivement de ses propres valeurs, combien elle s’est éloignée de nous, combien elle a coupé les ponts avec la réalité, combien l’acceptation de ce néolibéralisme passé, de cet atlantisme suranné, de cet aveuglement devant des thèses extrêmes, lui a fait rejeter nos valeurs et les intérêts même de notre pays.

Je suis convaincu que François HOLLANDE n’est pas celui qui est le mieux placé pour nous sortir de cette ornière. Je continue à penser que seul François BAYROU le pouvait. Je sais que François HOLLANDE ne pourra pas tenir ses promesses, qu’il sera obligé de les abandonner sur l’autel de la réalité. Mais je suis aussi convaincu que François HOLLANDE pourra être celui qui nous permette de commencer à retrouver ces valeurs, celles de la République, celle d'une grande démocratie humaniste. Notre pays doit aujourd'hui retrouver sa place et sa voix dans le monde autrement que par des actions de matamore.

Et pour terminer, je vais vous faire une confidence. Je n’ai pas regardé le débat pour des raisons personnelles et Zeus sait combien j’aurais aimé ne pas avoir la raison qui m’a poussé à le rater. Par contre, quand vers une heure du matin, quand je me suis enfin mis sur mon ordinateur pour la première fois de la journée, quand j’ai lu les tweets et les messages facebook, une chose m’a sauté aux yeux : l’ignominie de la prose de la plupart des supporters de Nicolas Sarkozy qui tentaient à longueur de message de ramener le débat à l’inacceptable : l’immigration, l’islam et les musulmans.

Simple exemple : Alors que le message d’un militant UMP débute sur l’exonération des charges fiscales, il se termine par trois lignes de totale exclusion « Quand il a fallu du courage pour interdire la burqa sur le territoire, vous avez été aux abonnés absents monsieur Hollande » Le rapport entre la burqa et les heures supplémentaires ? J’oubliais, suit un long passage sur l’immigration et sur le trop plein d’étrangers. Là aussi, quel rapport ?

Non je n’ai pas les mêmes valeurs humanistes. Les supporters de Nicolas Sarkozy ont-ils seulement le sens de l’humanisme ? Mes chers amis de la droite, ressaisissez-vous !

Je ne veux pas que mon pays subisse cinq nouvelles années de divisions, de haine, d’exclusion, de n’importe quoi. Il est temps de retrouver la République des démocrates et des républicains, de retrouver nos valeurs, nos idées, de retrouver notre République, juste, ouverte et vertueuse !
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Voter blanc serait soutenir Nicolas SARKOZY et une République d’exclusion et de division.
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Voilà pourquoi, à mon corps défendant, je vais voter François HOLLANDE.
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vendredi 27 avril 2012

Ce que j’ai twitté (j’aurais pu) cette semaine ! .

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Vendredi 27 avril 2012 :
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Ma nouvelle rubrique du vendredi : la reprise des tweets que j’ai posté (ou que j’aurais pu poster) durant .cette longue semaine.

Au sommaire : Dimanche de résultat, la campagne électorale, la réunion régionale du MoDem …
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Dimanche de résultats :

01/ Allez voter. Votez pour qui vous voulez, mais allez voter ! A Vitrolles, les bureaux sont ouverts de 8 h à 18 h sans interruption.

02/ C'est parti pour la tournée des bureaux. je vous tiendrais au courant des anecdotes s'il y en a ! Pour le reste, RadioLondres

03/ Vitrolles : Bureaux ouverts depuis 80'. 24445 électeurs inscrits dont 11667 hommes, 12778 femmes et 1073 moins de 21 ans. Bon vote à tous !

04/ Vitrolles : Bureau 2 : J’ai voté ! 205ème sur 954 inscrits à 10 h 45.

05/ Vitrolles : Bureau 18 (Raimu) File d'électeurs jusque sur le trottoir. Entre 20 et 30 mn d'attente

06/ Vitrolles : Croze ( bur 13) Césari surveille-t-il Agarrat ? Le premier est délégué, le second président du bureau ! Curieux comme situation

07/ Croisé dans la tournée des bureaux Borrelli (UMP) Sirben (EELV) Hacquart/Pradel (FDG) le Maire Gachon (PS) mais aucun FN !

08/ Rectificatif : Voilà les FN … Mais où est Rondini ? Vitrolles ne l’intéresse pas ? Il préfère le siège fédéral marseillais ?

09/ Bureau 2 : Hollande largement en tête mais le score du FN est inquiétant. J’ai peur pour le reste de la ville.

10/ Belle plantade de La Provence qui donne Hollande en tête sur Vitrolles. Malheureusement, c’est Marine la gagnante !

11/ Belle plantade de notre part avec un score minimaliste en PACA et à Vitrolles. Les électeurs préfèrent les extrémistes !

12/ Belle plantade de Mélenchon. Nous ne sommes pas encore sous les soviets ! Quand je vous disais que la manif de la plage était surévaluée !


La campagne électorale :
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13/ Si Nicolas SARKOZY et l’UMP continue la campagne sur ce rythme, après RadioLondres nous allons avoir droit à RadioParis !

14/ Quoique j'en pense, il faudra un jour vraiment se demander pourquoi MLP a fait deux fois plus que JLM chez nous !

15/ A entendre les dernières déclarations de Sarko, Gueant, Je vais finir par croire que voter Sarkozy, c'est voter Le Pen !

16/ Les résultats des Présidentielles 2012 et en bonus un tableau montrant évolution des votes de 2002 à 2012 http://mathon.blogspot.com/2012/04/les-resultats-des-presidentielles-2012.html?spref=tw

17/ Direction le travail mais suis-je un vrai ou un faux travailleur à l'insu de mon plein gré ? Par Zeus, quel dilemme !

18/ Vote FN sur Vitrolles ou les chiffres peuvent être parfois trompeurs. Le FN baisse ! Flammèche d'espoir ? http://pic.twitter.com/dWyFxcvr

19/ Vitrolles Eric Diard tente-t'il de sauver son siège ! "La Droite populaire lance un appel à l'électorat FN" 

20/ Lionel Luca  En + de virer extrême, l'UMP briguerait elle le titre de droite la plus machiste du monde ?

21/ Jean Arthuis appelle à voter Sarkozy ... Mais c'était avant ! 

22/  Amis du centre, réfléchissez avant de valider votre soutien à Sarkozy. Ecoutez ses dernières déclarations. Songez à l'humanisme !

Puteaux :

23/ A Puteaux, les gardes du corps ont accès aux courriers du maire et les diffusent sur twitter. Mais on ne diffuse pas les photos des HLM !

24/ A Puteaux, Publier 1 photo d'HLM est condamnable mais reproduire un mail sans autorisation avec adresse non caché est autorisé. Démocratie ?


MoDem :

25/ Je participe à la réunion de l'union régionale du MoDem PACA à Aix. Je commente après.

26/ Très surpris par la teneur de la réunion : Bonne ambiance, affluence et surtout débat de très haut niveau.

27/ Après cette réunion, je suis renforcé dans mes convictions ; je sais pour qui je ne voterais pas !

28/ 40 % des électeurs de Bayrou pour Sarkozy ? Je pense qu’en PACA, c’est plus proche de 20 % et le vote blanc lui à 40/50 %

29/ Nos valeurs au cœur du futur Conseil National et de la prise de décision de Bayrou. Enfin dirais-je !

30/ Repas d'après réunion conforte encore plus mes opinions sur l'avenir. I


Vitrolles :

31/ Vitrolles : Réunion de l’ADEV ce soir au Relais du Griffon, salle du Pressoir à partir de 18 h 30'. Je serais en retard mais j'y serais !
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Fin de la sélection de tweets pour cette semaine. A vendredi prochain
Pour me suivre : #mathon13127
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jeudi 26 avril 2012

La lettre de Bayrou aux candidats

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Jeudi 26 avril 2012 :

"Je vous demande d'envisager des mesures crédibles qui prennent en compte la réalité des faits"

François Bayrou a adressé, mercredi 25 avril, une lettre aux candidats du deuxième tour de l'élection présidentielle.

"Vous participez au second tour de l’élection présidentielle. Il me paraît normal de vous rappeler ce qui a été essentiel pour les plus de trois millions d’électeurs qui m’ont apporté leur suffrage au premier tour.

Le premier élément crucial pour eux et pour moi aura été la vérité sur la situation du pays, la prise en compte de la réalité des faits.

Je ne crois nullement que la crise financière soit derrière nous. Je pense au contraire que la crise est devant nous, et qu’elle sera très dure. Je pense que les déficits, commerciaux et budgétaires, qui s’accumulent pour notre pays menacent à court terme notre modèle social et que la multiplication des promesses non financées aggravera encore ce risque.

Et parce que nous allons vivre ces moments difficiles, l’attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C’est une question de valeurs, personnelles autant que politiques. Depuis des années, c’est la violence des attitudes et des mots, la guerre d’un camp contre l’autre, la complaisance à l’égard des extrêmes qui caractérisent notre pays. Le refus de la violence perpétuelle dans la vie politique, les valeurs de respect des sensibilités différentes, la reconnaissance du pluralisme, la recherche de l’équilibre, sont la condition nécessaire à l’esprit d’unité nationale dont nous aurons besoin face à la crise.

C’est ainsi, et seulement ainsi, par la vérité et l’unité que la France pourra regarder en face les conditions de son redressement. Et d’abord de son redressement financier. Or la recherche de l’équilibre des finances publiques n’est obtenue dans vos deux projets que par l’affichage d’une croissance impossible à court terme. Je vous demande instamment de réfléchir à ce péril et d’envisager des mesures crédibles pour l’écarter s’il est encore temps.

Pour moi, la décision constitutionnelle, inscrite dans le traité européen, de renoncer pour l’avenir aux facilités du déficit, du moins en période de croissance, la « règle d’or », doit s’imposer à tous les pays qui ont l’euro en partage. Non pas pour faire plaisir aux « marchés », ou à « Bruxelles », mais parce que c’est le seul moyen d’éviter pour la France et les Français, particulièrement pour les plus fragiles, la catastrophe sociale qui s’annonce.

La France s’est construite depuis la guerre autour du modèle social né du Conseil National de la Résistance. Nous y tenons, non pas comme à une tradition, mais comme à notre principale aspiration nationale. Nous le regardons non pas comme notre passé, mais comme notre avenir. Nous savons qu’il devra se réformer, mais dans la justice et la solidarité. Or c’est dans le concret de la vie de tous les jours que justice et solidarité risquent d’être menacées.

La sauvegarde de notre modèle social et de services publics impose de restaurer et de développer fortement notre appareil de production. La France est, Grande-Bretagne exceptée, le seul des grands pays européens qui connaisse l’effondrement de son commerce extérieur. Ce n’est pas viable. Pourtant, nous avons d’immenses marges de progression, et donc de création d’emplois durables, de ressources pour les familles.

C’est là que va se gagner ou se perdre le combat de notre avenir national, en particulier dans la recherche de stratégies nationales de production, filière par filière. Une évolution de la démocratie sociale dans l’entreprise est aussi un élément crucial de ce redressement. La représentation des salariés, avec droit de vote, au conseil d’administration des grandes entreprises, sera un signe déterminant en ce sens.

La crise de l’éducation en France est un enjeu du même ordre. La situation de l’école, notamment à l’école primaire et au collège, ne peut être acceptée. Des centaines de milliers d’enfants voient leur avenir barré faute de se voir garantir les acquis nécessaires, maîtrise de l’écrit, du chiffre, de la langue. Faute de consacrer à ces fondamentaux le temps scolaire indispensable, les inégalités sociales se perpétuent et s’aggravent dans cet échec. Ce combat national oblige à un nouveau contrat entre l’école et la nation, qui touchera à la question des pratiques, de l’organisation, du développement de l'alternance et de l’apprentissage, aussi bien que des moyens.

La moralisation de la vie publique, le changement des pratiques du monde politique représentent une attente des citoyens dont vous ne pouvez ignorer la gravité. L’interdiction du cumul des mandats pour les députés, la diminution du nombre des parlementaires, le renforcement de la parité hommes femmes, le changement de loi électorale pour assurer la représentation des grands courants d’opinion, en tout cas de ceux qui atteignent 5 % des suffrages, à l’Assemblée nationale, au sens le plus large la garantie du pluralisme, la consécration de l’indépendance de la justice, le renforcement de l’indépendance des médias, l’assainissement du financement de la vie politique, la lutte contre la corruption et la prise illégale d’intérêts, tout cela est urgent. Les deux partis que vous représentez ont souvent pris des engagements, mais jamais ils ne sont allés plus loin. Je crois que cette moralisation est vitale pour que la confiance revienne entre citoyens et élus. Seule la voie référendaire permettra de les imposer à un monde politique qui n’a guère envie de voir changer les règles d’un jeu qui lui convient.

L’Europe a été durement attaquée pendant cette campagne. On lui a fait porter tour à tour la responsabilité de l’immigration et celle de l’absence de croissance. Je veux vous dire que pour nous, il est impossible d’envisager notre avenir national sans projet européen. L’Europe n’est pas seulement notre horizon : le jour où elle existera vraiment, elle sera notre seule arme politique et économique efficace dans la tourmente mondiale. L’Europe souffre aujourd’hui d’absence de gouvernance, de transparence et de lisibilité. Ce n’est pas avec moins d’Europe que la France s’en sortira ! C’est avec une Europe plus forte, plus solidaire, plus lisible, donc plus communautaire. Dans cette perspective, les renforcements de la zone euro, comme de l'espace Schengen, sont une étape prioritaire.

Des millions de Français partagent ces valeurs et ces préoccupations. Ils seront, je n’en doute pas, attentifs aux orientations qui seront les vôtres sur ces questions durant la campagne du deuxième tour.

Je vous prie de croire à l’assurance de mes sentiments cordiaux."

François BAYROU
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mercredi 25 avril 2012

Vote étranger … étrange vote !

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Mercredi 25 avril 2012 :
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En ce mercredi, deux jours après les élections, alors que la campagne a repris ses droits et que l’UMP remet sur le tapis le vote des étrangers en France pour éviter que les électeurs du front National ne vote François HOLLANDE, je voudrais revenir sur une anecdote que j’ai vécue et qui a attirée mon attention sur quelque chose de bizarre. Et comme je suis particulièrement kamikaze actuellement et qu’il faut appeler un chat un chat, je vais parler du vote des étrangers en France et des français à l’étranger.
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Par mon affect, il se trouve que je connaisse très bien deux personnes, anciens rugbyman bien sûr, à la retraite rugbystique mais acteur économiques majeurs.
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Le premier est néozélandais, ancien troisième ligne, installé en Auvergne, à la tête d’une société employant 130 personnes et président d’un club multisport local. Le second est français, ancien centre, installé à Wellington où il est le directeur exécutif de la filiale néozélandaise d’une grande marque … américaine et membre influent du club économique USA/Nouvelle-Zélande.
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Le premier se rend en Nouvelle-Zélande que pour une occasion : lorsque la France rencontre les all-blacks et cela, pour soutenir … les bleus. Le second n’est jamais revenu en métropole depuis 28 ans et ses seuls déplacements en territoire français ont été de deux jours tous les deux ou trois ans, en Nouvelle-Calédonie ou à Tahiti pour une sombre histoire de visa et d’autorisation de travail.
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Ceci posé, voilà ce qui attire mon attention et m’indigne particulièrement.
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Le premier a accompagné sa femme au bureau de vote et l’a regardé voter. Le second s’est rendu au consulat de France et a voté pour les élections présidentielles françaises.
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Je suis désolé mais je considère que le premier aurait parfaitement eu le droit de voter tellement il s’est investi dans la vie de la communauté française. Le second, même français, n’aurait jamais dû avoir le droit, la culture néozélandaise (que d’un autre côté j’adore) ayant visiblement pris le pas sur son appartenance française.
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Je voudrais aussi vous faire méditer sur l’expérience d’un français exilé volontaire en Espagne et de sa position sur le vote des français à l’étranger :
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« Vivant depuis près de 30 ans en Espagne, les gens me demandent souvent: pourquoi tu ne votes pas en France? Ma réponse est toujours la même: «Je ne me sens ni responsable ni légitime pour le faire.» Responsable car les politiques pour lesquelles j’ai choisi de voter ne s’appliquent pas dans mon cas et légitime car je ne participe pas aux devoirs qui m’autorisent à avoir ce droit.
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Cela aurait plus de sens que je puisse voter en Espagne (et non en France) sans que cela ne remette en cause ma nationalité à laquelle je suis attaché et qui me ramènera peut-être un jour en France. On peut vouloir participer à la vie politique de son pays d’accueil sans renoncer à sa nationalité (mais à son vote là-bas). »
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Arrêtons de monter les Français les uns contre les autres et posons-nous donc la question de connaitre la responsabilité et la légitimité de mes deux amis concernant le vote en France.
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mardi 24 avril 2012

Les résultats des Présidentielles 2012 sur Vitrolles

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Mardi 24 avril 2012 :
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Inscrits : 24335
Votants : 19290 (79.26 %)
Exprimès : 18952 (98.24 %)
Blancs ou nuls : 338 (1.75 %)
Abstentions : 5045 (20.73 %)
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Marine Le PEN (FN) ………………..: 5170 (27.28 %)
François HOLLANDE (PS) ………..: 5073 (26.77 %)
Nicolas SARKOZY (UMP) …………: 4219 (22.26 %)
Jean-Luc MELENCHON (FDG) ……: 2553 (13.47 %)

François BAYROU (MoDem)………: 1068 (5.64 %)

Nicolas DUPONT-AIGNAN (DLR) : 291 (1.54 %)
Eva Joly (EELV)…………………… : 266 (1.40 %)
Philippe POUTOU (NPA) ………….: 177 (0.93 %)
Nathalie ARTHAUD (LO) ………….: 87 (0.46 %)
CHEMINADE (Div) ………………..: 48 (0.25 %)
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lundi 23 avril 2012

"Je prendrai mes responsabilités et nous construirons l'avenir"

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Lundi 23 avril 2012 :
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François Bayrou a dressé ce soir le bilan de ce premier tour de l’élection présidentielle et tracé la ligne d'une force centrale, indépendante des extrêmes.
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[Téléchargez la déclaration en PDF, en cliquant ici]
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"Je pense ce soir en premier lieu aux trois millions de Français qui m'ont apporté leurs suffrages.
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Ce n'est pas le score que nous espérions, mais ils sont une force et, de cette force le pays aura besoin car l'inquiétude que nous pouvions ressentir, celle sur laquelle j'ai alerté sans cesse, l'inquiétude sur la situation du pays, cette inquiétude est ce soir brûlante.
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L'extrême-droite à 20 %, en France en 2012, c'est la gravité de la crise étalée devant tous les yeux, crise du chômage, crise économique, crise sociale, crise morale… et ces crises s'additionnent.
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Alors bien sûr notre score est au-dessous de nos attentes, mais ce que nous avions vu et diagnostiqué de l'état du pays, de l'état réel du pays, est là plus impressionnant que jamais.
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Le mal français est là et il s'aggrave et le seul chemin disponible pour en sortir, ce sera un jour ou l'autre celui que nous avons proposé aux Français : une politique nouvelle, courageuse, qui aille pour une fois au fond des choses, soutenue par une union nationale pour remettre le pays sur ses rails.
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Je vais m'adresser aux deux candidats sélectionnés pour le deuxième tour. Je vais leur dire ce qui est pour nous l'essentiel, en termes de valeurs, en termes d'actions à conduire, j'écouterai dans les jours qui viennent leurs réponses et je prendrai mes responsabilités.
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Mais il suffit de regarder ce paysage éclaté, le trouble du pays, les difficultés économiques et financières pour comprendre que ce qu'il faut pour l'avenir, ce qu'il faut construire d'urgence, c'est une force d'équilibre au centre, qui résiste aux extrêmes et aux démagogies.
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C'est cette force que nous devons construire avec tous les démocrates et les républicains, et nous devons aussi construire les institutions nouvelles qui empêcheront l'explosion qui menace notre pays.
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Nous serons présents à ce rendez-vous. Nous construirons cet avenir.
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Je vous remercie."
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vendredi 20 avril 2012

Site temporairement "figé"

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Vendredi 20 avril 2012 :
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Pour cause de campagne électorale, pour éviter le moindre problème, et conformément à l’article L.49, alinéa 1 et 2 du Code électoral, ce site est "figé" conformément à la législation en vigueur.
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Aucun commentaire ni papier ne sera publié avant l'heure officielle de reprise c'est à dire dimanche à 20 heures.
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D'ici là, pensez dimanche à aller voter … pour qui vous voulez mais allez voter !
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Ce que j’ai twitté (j’aurais pu) cette semaine !

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Vendredi 20 avril 2012 :
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Ma nouvelle rubrique du vendredi : la reprise des tweets que j’ai posté (ou que j’aurais pu poster) durant .cette longue semaine.

Au sommaire : Les transports à Vitrolles, la campagne électorale, « nous n’avons pas les mêmes valeurs » …
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Transport à Vitrolles :
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01/ Le SMITEEB lance un Appel d'offre pour le comptage routier sur le futur parcours du BHNS (ex Ligne 24) sur Vitrolles. Enfin on avance !
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02/: "Bus de l'Étang" On commence à y croire, y compris pour le BHNS 24. Reste à voir des bus le dimanche !!!! http://www.laprovence.com/article/a-la-une/vitrolles-ca-roule-beaucoup-mieux-pour-les-bus-de-letang
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03/ "Bus de l'Étang" : A Vitrolles, on ne se déplace pas le dimanche en transport en commun. Et après on accuse les vitrollais de rester chez eux !
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04/ Un UMP loue le nouveau parcours ligne 4 pour aller le dimanche à Plan. Mauvaise pioche. Le SMITEEB ne roule pas le dimanche !
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Vie à Vitrolles
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05/ Vitrolles: Je me demande comment je dois prendre cette carte émanant du PS, de Hollande et Gachon ensemble trouvée dans ma BAL ? http://pic.twitter.com/oitXqUX3
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06/ Vitrolles: Communautés GDV du pourtour de l'Etang Berre ciblées dans enquête sur meurtre policier fin 2011. Attendons suite pour commenter

07/ Vitrolles/ Samedi prochain à Kiffa pour soutenir l’association Gregory Lemarchal (contre la mucoviscidose)
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Campagne électorale :
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08/ Hollande veut Bayrou comme 1er ministre pour contrer Melenchon. Sarkozy le veut comme 1er ministre de cohabitation ! Réponse: Niet !
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09/ Bayrou dénonce « Les balivernes de l extrême gauche ! » Comme il a raison !
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10/ Bayrou sur la même longueur d’onde que moi en réclamant la « Reconnaissance du vote blanc à toutes les élections. » On ne cessera jamais de le réclamer !
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11/ Bayrou réclame de « Respecter la pluralité des opinions » Le minimum démocratique que certains devraient apprendre en urgence.
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12/ Allo France Telévision ? A quant l « Indépendance de l audiovisuel publique »
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13/ Bayrou rappelle que l « Éducation est premier des droits de l homme » ô combien vrai
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14/ Je vous rappelle que le SEUL candidat qui bat François Hollande au second tour est François Bayrou ...

15/ Hollande ne peut représenter les français : il n'arrive pas à se représenter lui-même !
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16/ Sarkozy ne peut représenter les français : il ne représente que lui-même !
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17/ Melenchon ne peut représenter les français : il ne représente qu'une fausse image de révolutionnaire de salon !
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Nous n’avons pas les mêmes valeurs :
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18/ En 2007, les 15 amis de Sarkozy mangent au Fouquet’s. En 2012, les 300 premiers donateurs de l’UMP mangent au Crillon. Rien n'a changé !
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19/ Après le Fouquet’s, le Crillon. Sarkozy, un président près des français, qui se met à leur niveau. un couple "modeste" dirait Carla !!!
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20/ Nous n'avons pas les mêmes valeurs: Puteaux : voyage pour les jeunes à Denver/San Francisco pour 1400 €, Vitrolles à Névache pour 300 € !
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21/ Vitrolles : Retour au collectivisme de papa avec écoute collective du discours du commissaire du peuple Mélenchon dans un bar !!!!
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22/ "Privatisation" par l'UMP du parc national des Calanques ! Tous les coups sont permis pour un Sarkozy au plus mal !
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Fin de la sélection de tweets pour cette semaine. A vendredi prochain
Pour me suivre : #mathon13127
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jeudi 19 avril 2012

Réintroduire la volonté et le bon sens dont notre pays a besoin

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Jeudi 19 avril 2012 :
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"Nous allons réintroduire dans la vie politique, la volonté et le bon sens dont notre pays a besoin"
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François Bayrou était ce mardi 17 avril en meeting à Nantes, où il a enjoint les Français à se concentrer sur "les sujets fondamentaux" et fustigé la "frivolité et les tentatives de diversion" de ses concurrents.
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Pour téléchargez le discours intégral en pdf, cliquez ici.
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"Nous sommes là pour que la France ait un projet politique qui traite des préoccupations et du quotidien des Français". C'est par ces mots que François Bayrou a tenu à ouvrir son meeting à Nantes, à cinq jours du premier tour de la présidentielle. Jusqu'au bout, le candidat tient ainsi à placer sa campagne sous le sceau de "la responsabilité", en opposition aux "écrans de fumée" de ses deux principaux adversaire. "A côté de la viande halal et de la réforme du permis de conduire, il y a des sujets vitaux qui ne sont pas abordés dans cette campagne. On se moque de vous, on vous raconte des fariboles", a pointé le député des Pyrénées-Atlantiques en interpellant les 2.000 personnes venues écouter son discours.
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"Cet apres-midi, le Fonds Monétaire International (FMI) a rendu public ses prévisions : le chômage va exploser en France l'année prochaine. Nous, qui déplorons déjà près de 10% de chômeurs dans la population active". Autre "mauvaise nouvelle" que François Bayrou a tenu à annoncer aux Français, pour ne rien leur cacher de la situation de notre nation, la poursuite de la hausse du déficit public : "L'annonce qui a été faite selon laquelle on ferait descendre le déficit du pays en dessous des 3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d'ici 2013, qu'ont promis Nicolas Sarkozy et François Hollande, a été démentie par le FMI. En réalité, nous approcherons des 4% à l'horizon 2013. Toutes leurs hypothèses ont été vigoureusement démenties par cette institution internationale. Ils disent s'engager, mais force est de constater que cela ne tient pas la route, une fois de plus", a-t-il estimé.
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"Vous n'entendrez pas un mot de moi qui soit partisan, pas un mot de moi qui soit une question d'étiquette"
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Sous les vivas d'une salle chauffée à blanc, le candidat a poursuivi sa démonstration : " Toujours cet après-midi, l'institut Montaigne, loin d'être un ennemi du pouvoir en place et de l'UMP, a pourtant estimé que le programme de Nicolas Sarkozy était caduc, financièrement parlant. En effet, près de 20% des dépenses du candidat sont sous-estimées et par conséquent, 20% des recettes sont surestimées. Du côté de François Hollande, nous avoisinons les 10%".
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L'occasion pour l'élu béarnais de rappeler qu'il est le seul candidat "libre" de cette élection présidentielle, car "insoumis et insensible" à la pression des extrêmes : "Vous n'entendrez jamais de ma part un seul mot qui soit un mot partisan, aucun mot qui évoque une question d'étiquette". Et de réaffirmer sa proximité avec les citoyens, qu'il revendique avec fierté : "Lorsque j'aborde un sujet, je ne vous parle pas de statistiques, je vous parle de visages. Du regard qui baisse et qui fuit, de celles et ceux qui, de par leurs difficultés, peinent à relever la tête pour regarder vers l'horizon. C'est pour cela que nous sommes là. Pour nous, la priorité du pays, c'est emploi emploi emploi", a-t-il ainsi martelé.
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"Nous devons conserver et réhabiliter notre capacité de production nationale"
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Le candidat à l'élection présidentielle a ensuite pointé les incohérences de la capacité de production de notre pays : " Comment expliquez-vous que nous ayons perdu, ces dernières années, plus de 50% de la capacité d'exportation de la France, dans les secteurs d'activités de la vie de tous les jours, comme l'électro-ménager ou encore le mobilier? Ceci, alors que dans le même temps nous sommes un immense pays de production et d'industrie aéronautique. Nous maitrisons des technologies de pointe, comme les radars des sous-marins ou encore les sonars. Nous sommes en avance sur le monde entier sur ces sujets là... Mais nous nous laissons exclure des secteurs de la vie quotidienne", a regretté François Bayrou.
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Plutôt que d'accuser la fatalité ou de désigner des boucs-émissaires, le député des Pyrénées-Atlantiques s'est fondé sur son expérience personnelle pour enjoindre les gouvernants à prendre leurs responsabilités. "Moi aussi, au début des années 2000, j'ai cru que tout était la faute de la Chine qui avait des salaires trente fois inférieurs aux nôtres. Mais je me suis rendu compte, avec l'aide de Jean Arthuis, que toutes ces explications étaient fausses. On nous dit que c'est l'euro, que c'est la mondialisation, la globalisation, mais il n'en n'est rien", a-t-il jugé. Plusieurs exemples viennent appuyer son analyses : "Comment expliquez-vous qu'avec la même monnaie, le même coût du travail, l'Allemagne ait réalisé cette année près de 160 milliards d'excédent? Cela équivaut aux salaires de 8 ou 9 millions de travailleurs allemands, charges comprises". Et de rappeler, avec un trait d'humour non feint, que ce déséquilibre n'obéit guère à une logique qualitative : "On me chuchote souvent que, pour Airbus par exemple, les éléments fabriqués en France posent moins de problèmes que ceux qui sont fabriqués en Allemagne. Mais paradoxalement, eux accumulent les bénéfices, tandis que nous accumulons les pertes".
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"Je veux défendre la production française, filière par filière"
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"Je suis là pour défendre la production française, filière par filière. Quand je vois que Orange, donc France Télecom, décide de fermer la dernière usine qui produit des décodeurs en France, l'entreprise Technicolor près d'Angers, et va la délocaliser dans le sud-est asiatique, je suis perplexe. De la part d'une entreprise dont l'Etat est actionnaire, c'est tout de même une aberration", a-t-il dénoncé. "Pour un décodeur qui coûte 50 euros, la moitié de ce coût revient dans les poches des citoyens par le biais des cotisations sociales. Maintenir ce type d'usine en France est dans l'intérêt du pays", a défendu le candidat.
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"J'ai besoin de vous le 22 avril pour préparer un 6 mai, qui sera le véritable changement d'avenir dont la France a besoin", a-t-il conclu sous une formidable ovation de la salle.
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mercredi 18 avril 2012

La fin ne justifie pas les moyens

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Mercredi 18 avril 2012 :
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"Dans ma carrière politique, je n'ai jamais été de ceux qui pensent que la fin justifie les moyens."
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François Bayrou était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, mardi 17 avril à BFM-TV et RMC.
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Le candidat à la présidence de la République est d'abord revenu sur son parcours au sein de la communauté de l'Arche et de Lanza del Vasto, lorsqu'il était étudiant. "C'était un personnage rayonnant, solaire, de pensée et d'expression. Il avait été le disciple direct de Gandhi", a-t-il rappelé. "L'idée était que pour extraire la violence de la société, il fallait d'abord la retirer de soi", a-t-il expliqué en rappelant certains fonctionnements de la communauté qui l'influencent encore aujourd'hui : "toutes les décisions devaient être prises à l'unanimité afin que chacun se souvienne que personne n'est plus important qu'un autre". Il s'est ainsi exclu de "ceux qui pensent que la fin justifie les moyens" en politique. "Je suis de ceux qui pensent que la faim est dans les moyens comme l'arbre est dans la graine", a-t-il précisé avant d'ajouter que "si vous acceptez des moyens dégueulasses alors la fin sera dégueulasse".
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Revenant sur le principe de laïcité dans l'espace public, François Bayrou a considéré que la loi de 1905 était "suffisante". "Je ne dis pas qu'il ne faille pas quelques adaptations, mais il s'agit là d'une loi incontournable et incroyablement moderne", a-t-il déclaré. "Elle dit que vous avez le droit de croire en tout ce que vous voulez, mais quand vous êtes dans l'espace public, quand vous êtes dans l'espace de la loi, il ne faut pas que la foi gouverne tout", a-t-il résumé. Interrogé sur le bien-fondé de l'implication de l'argent public dans le financement des lieux de culte, le candidat à la présidence de la République ne rejette pas une telle idée. "Il n'est pas complètement absurde que les pouvoirs publics financent les lieux de culte. Au fond, comme pour les églises dont les toits sont rénovés par l'argent public, il s'agit d'un patrimoine collectif", a-t-il rappelé.
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"Sur les combats que j'ai mené assez souvent seul contre tous, l'histoire a montré que j'avais souvent raison"
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François Bayrou a également répondu aux appels du pied de ses concurrents, en rappelant qu'il ne s'agit que d'une manœuvre supplémentaire pour "gommer le premier tour". "Je vois bien les arrières-pensées électorales et tout le monde sait que je ne mange pas de ce pain-là", a-t-il appuyé avec force. Quant aux hypothèses de devenir le premier ministre du président sortant s'il venait à être ré-élu, il est clair pour lui "qu'on ne peut être le premier ministre de quelqu'un, uniquement si on est profondément en phase avec lui et je ne le suis pas avec Nicolas Sarkozy". "Dans une vie d'homme, quand il y a un devoir devant soi on le remplit, évidemment. Mais dans ce cas précis, les conditions nécessaires à ce que j'accepte ne sont absolument pas remplies. Le but de cette manœuvre est évidemment de gommer le premier tour", a-t-il pointé. Ajoutant : "60 % des gens ne veulent pas ce deuxième tour qu'on nous promet depuis des mois, ces gens-là, il faut les entendre".
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C'est pourquoi François Bayrou souhaite pour ce premier tour "proposer un vrai choix". "Je suis quelqu'un qui n'élude pas ses responsabilités, je me suis souvent battu seul contre tous" dans les combats qu'il considéraient justes, sans arrières-pensées politiciennes. "Quand vous remontez en arrière, la dette, les affaires, j'ai mené tous les combats et souvent seul contre tous", a-t-il revendiqué en faisant un constat sans appel : "Là-dessus, l'histoire a montré que je me suis assez peu trompé".
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mardi 17 avril 2012

"Je suis le seul candidat qui s'adresse au peuple de France tout entier !"

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Mardi 17 avril 2012 :
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À Lyon, François Bayrou a tenu un grand meeting sous le signe du rassemblement du pays, "héritage de la résistance" et "nécessaire dans tous les moments où est engagé le destin du pays", lundi 16 avril.

Pour télécharger le discours intégral en pdf, cliquez ici.

Dans une salle comble, devant plus de 3.000 personnes, c'est par un vibrant hommage à Gilbert Dru, résistant français fusillé à Lyon, que François Bayrou a ouvert son discours. "C'est à lui, entre autres, comme à Gabriel Péri ou à Estienne d'Orves, qu'Aragon a dédié La Rose et le réséda", a-t-il déclaré solennellement avant de réciter quelques vers dudit poème, "Je tenais à dédier, devant vous, cette soirée à sa mémoire". Le candidat à la présidence de la République a pris comme modèle le Conseil national de la Résistance qui a su "unir les sensibilités politiques dans un projet de société qui ne ressemblait à aucun autre". "Sa signification est d'autant plus importante aujourd'hui, car dans tous les moments où est engagé le destin du pays, les choix du peuple seront vitaux", a-t-il déclaré avant d'affirmer : "nous sommes tous les héritiers du Conseil national de la Résistance dans ce modèle de société qui a été créé et qui est le modèle de société français".

"Ils ont une vision partisane du peuple ! Nous avons une vision nationale du peuple !"

Selon François Bayrou, "humanisme et vérité, humanisme et réalisme", hérités du Conseil national de la Résistance, sont aujourd'hui même en danger et pour les sauver "l'heure est à une démarche politique nouvelle". Pour cela, il a appelé à "une démarche d'unité nationale" et pas "à une démarche de division". "Cela fait une première différence, massive, majeure, décisive entre moi et les autres candidats à l'élection présidentielle", a-t-il affirmé.

Faisant référence aux meetings tenus par ses principaux concurrents la veille, il a dénoncé "une journée de dupe" dont "le seul message était 'nous, on a une plus grosse foule que les autres' et se résumait à une guerre de chiffres". "Il a fallu dépenser sans compter l'argent public dans des manifestations dans lesquelles ni l'un ni l'autre n'ont rien dit ! Chacun avec ses envolées lyriques, ses trémolos, ils s'adressaient à la moitié du peuple de France", a-t-il déploré avant de rappeler que lui s'adresse à la France entière. "Pour nous le peuple de France, c'est la France ! Ils ont tous deux une vision partisane du peuple de France ! Nous avons une vision nationale du peuple de France !"
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Décrivant les deux stratégies de ses adversaires, l'un dans "l'extrême division" et l'autre dans "l'extrême illusion", il a réaffirmé que le simple changement de gouvernants ne permet pas de résoudre les problèmes du pays. "Ceux qui pensent qu'il faut juste changer les dirigeants pour que tous les problèmes s'envolent, ceux-là vous racontent des mensonges", a-t-il prévenu. Rejetant encore une fois les extrêmes, le député des Pyrénées-Atlantiques a rappelé que c'était pour mieux accueillir les autres mouvements. "Si j'écarte les extrêmes, chacun comprendra qu'ils sont incompatibles avec notre choix d'honnêteté, d'authenticité, et d'équilibre, si je les écarte, ce pour inciter tous les autres mouvements à rejoindre le mouvement que je veux initier pour notre pays", a-t-il appelé.
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Citant un "autre héritage du Conseil National de la Résistance", il a énoncé la "conception profonde et enracinée de la démocratie dans notre pays". Pour cela, il a appelé de ses vœux au "traitement équitable de l'information", condition sine qua non de la véritable démocratie. "Je crois au peuple souverain. C'est le plus grand idéal de politique qu'on peut porter au sein d'un pays ou d'une nation. Je crois que, comme disait le philosophe, la démocratie est l'organisation de la société qui porte au plus haut la conscience et la responsabilité du citoyen'", a-t-il expliqué. Or, "nous assistons à un concours de démagogues. On se garde bien de nous dire la vérité. On présente les discours les plus mensongers, les plus dissimulateurs, les plus truqueurs. Si seulement on donnait au peuple ces éléments de vérité, je n'ai aucun doute des choix qu'il ferait".
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"Ils parlent de chiffres, je vous le dis de fond du cœur, je parle de visages"
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La question de l'emploi a également été abordée, en prenant pour exemple une situation familiale de sa circonscription : "Je n'ai jamais oublié une dame marocaine qui est venue me voir. Elle était illettrée et son fils avait bac+8. Elle était fière, car elle savait que c'était le plus haut niveau de l'université française. Et ce fils là, n'arrivait pas à trouver ne serait-ce qu'un stage", a-t-il rapporté. "Regardez-les en face ces parents-là ", a-t-il lancé avec vigueur à ses adversaires.
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François Bayrou a ainsi rappelé à quel point les autres candidats traitent "de manière légère" la question du chômage et particulièrement du chômage des jeunes. "Ils voient des chiffres, là où moi je vois des visages. Je sais ce que c'est dans une famille, quand le garçon ne sort plus de sa chambre ou quand il tient les murs dans les cités. C'est à ceux-là que je pense. Je sais ce que c'est la montée du chômage, humainement", a-t-il décrit avec une émotion non dissimulée. "Ils parlent de chiffres, je vous le dis de fond du cœur, je parle de visages".
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"Je m'honore d'être le candidat qui dit la vérité sur la situation du pays, mais je suis le seul qui propose des solutions de bon sens pour sortir de la situation dans laquelle on est", a-t-il affirmé avant de conclure sur une note d'optimisme : "L'essentiel de notre héritage, nous .allons le reconstruire. C'est ce qu'on a appris du Conseil national de la Résistance".
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lundi 16 avril 2012

Je ne mentirai jamais au peuple

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Lundi 16 avril 2012 :
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"Je vous fais un serment: je ne mentirai jamais au peuple et ferai toujours le choix de la démocratie"
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Dimanche, devant 2.000 de ses soutiens réunis à Marseille, François Bayrou a fustigé "les chimères" du PS et de l'UMP et appelé les Français à se mobiliser durant "cette semaine décisive pour notre peuple et la nation".
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Téléchargez le discours intégral en cliquant ici.
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François Bayrou, dès son entrée sur la scène du Silo, a souhaité marquer les esprits et faire appel à la responsabilité des Français. "Un peuple libre", comme aime à le répéter le député des Pyrénées-Atlantiques. Raillant les meetings "monumentaux" des deux principaux candidats, "François Hollande et Nicolas Sarkozy, l'un sur le parvis du Château de Vincennes, et l'autre sur la Place de la Concorde, pensent que c'est à la dimension des foules qu'on mesure la vérité d'un discours". Une entrée en matière qui séduit une foule qui applaudit à tout rompre, aux cris de "Bayrou Président !".
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Le candidat à la présidence de la République a renvoyé dos-à-dos les deux candidats qui font la course en tête dans les sondages, exhortant les Français à ne pas "s'abandonner aux chimères" le 22 avril. Il a ainsi fustigé une campagne "qui ne dit pas la vérité et dont les mensonges nuisent gravement à la France". Mensonges au premier rang desquels, François Bayrou a rangé les "promesses intenables" de François Hollande et "le refus de regarder un bilan en face" de Nicolas Sarkozy. "Tous les truqueurs qui s'adressent à vous aujourd'hui, renvoyez les chez eux", a-t-il fustigé.
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François Bayrou s'est lui placé en "candidat de la vérité", s'engageant à dire aux Français "la vérité à temps et à contretemps". "Je suis devant vous, candidat avec vous, pour qu'une fois pour toute, les mensonges des uns et des autres soient renvoyés et écartés par le peuple français", a-t-il affirmé, plus déterminé que jamais à incarner ce rôle de candidat "qui ne raconte pas de balivernes aux Français".
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"Nous sommes réunis aujourd'hui pour que la France n'ait pas la gueule de bois le 7 mai"
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Le candidat à l'élection présidentielle, sans se départir de cette tonalité offensive, prend alors grand soin de citer un article du célèbre économiste, Jacques Attali intitulé : "7 mai, gueule de bois pour la France". Refusant que cette formule prenne corps dans un avenir proche, François Bayrou a rappelé sa démarche de vérité : "Nous sommes le parti de la vérité et le parti de la volonté", déclenchant du même coup une salve d'applaudissements nourris. " Ce qui est en cause, ce qui est en danger, dans cette dernière semaine, c’est le modèle de société que nous avons construit tout au long de notre histoire. Nous disposons d'un modèle unique au monde. Nous sommes un peuple qui a érigé la solidarité en principe fondamental. Notre modèle républicain est l'un des plus exigeants au monde. La solidarité et les services publics qui en découlent sont financés sur le travail que nous faisons en France", a-t-il souligné, en opposition à ceux qui refusent d'admettre que les problèmes sont chez nous.
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"Nous devons recommencer à Produire en France"
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C'est le moment qu'a choisi le candidat à la présidence de la République pour évoquer son thème de prédilection : celui du "Produire en France", qu'il a eu le mérite de porter sur la place publique, avant tous les autres candidats. Pour montrer la nécessité impérieuse d'un retour à la production française, François Bayrou a évoqué la situation "précaire" du commerce extérieur de notre pays : "Nous étions exportateurs en 2005, et en l'espace de sept ans nous avons dégringolé, marche après marche, pour nous retrouver avec un déficit de notre commerce extérieur de l'ordre de 70 milliards d'euros. Et de donner une équivalence accablante, devant laquelle la foule est restée coite: "Ceci représente au bas-mot le salaire annuel, charges comprises, de trois millions de Français".
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Pourtant, ce ne sont pas les contre-exemple qui manquent, selon le député des Pyrénées-Atlantiques : "J'étais hier à Toulon, dans le Var, pour visiter la plus grande frégate de la marine française. Elle est du premier niveau mondiale, loin devant un certain nombre de frégates d'autres pays. Tout cela pour vous montrer que l'industrie française est capable de réaliser des exploits en électronique de défense, en matière de furtivité des bateaux, dans l'aviation, dans l'espace, en pharmacie", a constaté François Bayrou, tout en poursuivant sur le même ton : "Quand on voit à quel point nous savons maîtriser le plus exigeant et que nous sommes incapables de jouer ces atouts, cela me laisse pantois".
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La question de l'emploi, est également l'autre grande absente de la campagne : "Elle est totalement invisible. Personne n'en parle. Il n'y a que nous, avec le Produire en France, qui évoquons l'emploi sur notre territoire. Les gouvernants qui se sont succédés, pour cerner ce problème, évoquent eux la fatalité". Un prétexte éculé, qui a le don de faire sortir de ses gonds François Bayrou : "C'est trop facile d'évoquer la fatalité ou encore la mondialisation. Il faut prendre ses responsabilités et ne pas fuir la réalité. Comment expliquez-vous, si tout est de la faute de la mondialisation, que nos voisins qui ont la même monnaie que nous, parfois même un coût du travail supérieur au nôtre, s'en sortent beaucoup mieux ?", a-t-il fait mine de s'interroger.
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"Je fais le serment solennel de ne jamais mentir au peuple"
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Des interrogations qui n'ont pas tardé à trouver des éléments de réponses : "Je mets directement en cause la majorité actuelle qui avait les manettes, et l’opposition, qui au lieu de plaider la raison, l'équilibre et la sagesse, a poussé la majorité à aller encore plus loin dans l’erreur". Le moment idoine pour François Bayrou pour évoquer les propos qu'il avait tenu sur la fragilité des finances publiques, lors de la précédente élection présidentielle de 2007 : "Je disais déjà à cette époque que cette accumulation de dettes allait menacer notre avenir. Beaucoup ont cru que j’étais Cassandre, annonciatrice des malheurs de notre pays. Mais nous sommes là pour convaincre les citoyens et non pour jouer les oiseaux de mauvais augure".
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Un devoir de vérité dont François Bayrou a refusé de s'exonérer et qu'il a promis de mener jusqu'au terme de la campagne présidentielle : "Beaucoup d'éditorialistes claironnent à mon sujet : 'Il dit la vérité mais les français ne veulent pas l’entendre'. Mais je ne suis pas d'accord avec eux. Je suis même persuadé du contraire. Je suis un démocrate et je sais que le peuple français peut être placé en situation de responsabilité. Je sais que le peuple français peut faire face à cette vérité", a-t-il clamé face à la foule.
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"Je vais vous faire un serment : je ne mentirai jamais au peuple. Je ne serai jamais du coté de la démagogie et des démagogues. Je refuserai toujours la démagogie et je choisirai au contraire la démocratie. Tout cela est à portée de notre main". Des mots qui firent se soulever comme un seul homme l'assistance, qui applaudit encore et toujours aux cris de "Bayrou Président". L'instant parfait pour François Bayrou, de conclure avec une maestria certaine, presque couvert par les acclamations d'une salle chauffée à blanc : "Je sais que nous arriverons, car un pays uni, rien ne lui résiste".
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