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jeudi 6 octobre 2011

Steve JOBS - 1955 - 2011

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Jeudi 6 octobre 2011 :
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Coup dur ce matin au point que je pense que je dormais encore quand mon radio-réveil a annoncé la nouvelle : Steve JOBS, le génial fondateur d'Apple, figure emblématique et charismatique de l'informatique, est mort hier au soir, des suites de son cancer.
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"Apple a perdu un visionnaire et un créateur de génie et le monde a perdu un être humain incroyable. Ceux qui ont eu assez de chance pour le connaître et travailler avec Steve ont perdu un ami cher et un mentor inspiré. Steve laisse derrière lui une société que seul lui pouvait avoir bâtie et son esprit sera pour toujours la fondation d'Apple", indique le communiqué, également envoyé par e-mail aux salariés d'Apple avec la signature de Tim Cook, son successeur à la tête de l'entreprise.
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Adieu Steve
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dimanche 21 août 2011

L’info du dimanche : La fin de l’Internet illimité ?

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Dimanche 21 aout 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Alors que sur Vitrolles, la situation a un peu évoluée avec l’annulation de la DSP concernant le développement du haut débit par le biais de la fibre optique sur le territoire de la CPA, voilà que les opérateurs réfléchissent à une sortie de l’Internet illimité.

Donc, au moment où l’on peut envisager peut-être dans un avenir moyennement proche, un débit enfin acceptable, c’est l’Internet illimité qui ne sera plus accessible.

Moi , je vous le dis, on nous en veut !
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Bonne lecture !
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Les opérateurs de télécom réfléchissent à la fin de l'Internet illimité
LEMONDE.FR | 20.08.11 | 17h02 • Mis à jour le 20.08.11 | 17h38
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La fin des offres Internet illimité à domicile est-elle proche ? Le site Owni l'affirme samedi 20 août, en s'appuyant sur un document de la fédération française des télécoms (FFT), qui regroupe entre autres Orange, SFR et Bouygues.
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"Un document de travail de cette organisation suggère en effet l'instauration de nouveaux forfaits comportant 'débit IP maximum' et 'plafond de consommation'", écrit le site en mettant en ligne la réponse de la FFT à une consultation de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) sur la "Transparence de l'information consommateurs".
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Dans ce document, la fédération propose un découpage "par gamme" pour l'Internet fixe des différentes offres que pourraient mettre en place ses membres. Sur les trois offres évoquées, certaines pourraient être bridées, comme l'indique la mention "OUI ou NON", dans la colonne "Plafond de consommation".
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Le découpage par gamme de l'Internet fixe suggéré par la fédération française des télécoms.DR
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"Le fait que certains opérateurs réfléchissent à des offres d'Internet limité est un secret de polichinelle", confirme au Monde.fr Yves Le Mouël, directeur général de la FFT. "Il s'agit d'un document de travail, qui n'est pas encore bouclé, et qui réfléchit à la façon de présenter les offres des différents opérateurs de manière transparente. Comme certains d'entre eux réflechissent à instaurer des offres limitées, elles apparaissent. Mais il n'y a pas de consensus entre opérateurs, affirme-t-il, en écartant toute entente : "nous ne discutons pas au sein de notre fédération de la stratégie concurentielle des uns et des autres".
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ORANGE EVOQUE UNE "SEGMENTATION"
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Selon Owni, Orange ne cache pas réfléchir à une limitation. “Oui, il y a certains forfaits sur lesquels on risque de mettre des seuils”, explique le porte-parole du groupe à Owni, en évoquant l'usage intensif fait par certains internautes de leur connexion : "Il n'y a pas de raison de payer pour ceux qui consomment 2 Gigaoctets si on a besoin de 200 Mégaoctets !”.
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Interrogé par l'AFP, l'opérateur a nuancé ses intentions samedi. "Il n'y a pas de notion de bridage dans la réflexion en cours", a assuré un porte-parole de l'opérateur. Orange envisagerait uniquement de revoir la "segmentation" de ses forfaits, ce qui pourrait consister en "des offres plus adaptées, peut-être plus chères mais avec un débit plus important". La mise en place de cette nouvelle "segmentation" de l'offre "va prendre des mois, voire des années", affirme-t-il.
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Si l'instauration de plafonds se confirmait, le marché de l'Internet fixe rejoindrait celui du mobile, dans lequel la plupart des opérateurs brident la connexion au-delà d'un certain débit mensuel. Free (dont le fondateur, Xavier Niel, est actionnaire à titre personnel du Monde) et Numéricable, qui ne font tous deux pas partie de la FFT, ont pris leur distance avec ces réflexions. "Chez Free, on se dit 'plus que réservé sur la pertinence d'une telle proposition', qui irait 'à l'encontre des fondamentaux' de la boîte", rapporte Owni. Et "Numericable n'est en rien associé aux réflexions en cours concernant la limitation des usages de l'internet fixe", précise le second dans un communiqué, rapporté par le site PC Impact.
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Le Monde.fr
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samedi 23 avril 2011

Une tentative de censure inacceptable

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Samedi 23 avril 2011 :
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Je comptais mettre aujourd’hui sur ce blog la vidéo de Gérald Fuxa et de Quitus. Au vu l’actualité internet vitrollaise, je reporte cette vidéo à un jour de la semaine pas encore fixé.
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Aujourd’hui, je me permets de changer mes habitudes de programmation et de faire une digression pour annoncer mon soutien plein et entier à l’autre blogueur politique de Vitrolles, en l’occurrence Didier HACQUART.
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En effet, son blog : http://didier-hacquart.over-blog.com/ a été l’objet ces derniers jours de plusieurs demandes de fermeture de la part d’internautes, officiellement pour « contenu litigieux ».
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Vu la nature des messages et les adresses mails laissées à son hébergeur, il ne fait aucun doute que nous nous trouvons en face d’une tentative d’intimidation dont l’origine ne fait aucun doute.
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Courage Didier, je suis persuadé que les vrais démocrates et les vrais internautes citoyens te soutiennent. Et quoi qu'il arrive, toute censure est inacceptable.
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En attendant, je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur son blog
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Jean-Claude MATHON
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dimanche 20 février 2011

L’info du dimanche : L'enjeu des réseaux sociaux aux Présidentielles

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Dimanche 20 février 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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La bataille du net va faire rage lors des prochaines présidentielles. Les réseaux sociaux vont être en première ligne et chacun y va de sa création de compte.

Pour ma part, depuis hier, je suis enfin sur Twitter même si je n’ai aucune intention de me présenter aux Présidentielles 2012. Par contre, je me dis que twitter les développements lors des prochains conseils municipaux pourraient être un acte citoyen important.

Au passage, mes adresses comptes sociaux :
Twitter : mathon13127
Facebook : Jean-Claude Mathon
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En attendant, La Croix a publié il y a quelques jours un état des lieux internet à la veille de la « mère des batailles ». le moins que l’on puisse dire, c’est que la guerre de l’internet n’est pas gagné, y compris pour le MoDem …
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François, à ton twitter, vite !
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Bonne lecture
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En vue de la présidentielle, les partis politiques se préparent aussi sur le Net
Par Simon CARRAUD – La Croix – 16 février 2011
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Avec l’explosion des réseaux sociaux, la campagne présidentielle passera plus encore qu’en 2007 par la Toile. À quinze mois du scrutin, les partis politiques préparent déjà leur cybercampagne
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Le même diagnostic revient dans la bouche des responsables politiques de droite comme de gauche : « Il faut aller chercher les gens là où ils sont. » C’est-à-dire, de plus en plus, sur Internet. Les partis investissent donc la Toile en vue de la prochaine échéance présidentielle.
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La campagne officielle ne s’ouvrira qu’au printemps 2012, mais les échanges de coups ont déjà commencé. « On doit être présent sur Internet, au même titre qu’il est indispensable d’aller sur les marchés », analyse Alexis Braud, en charge de la stratégie Internet d’Europe Écologie – Les Verts.
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Premier tour de chauffe pour l’UMP le soir de l’émission « Paroles de Français », le 10 février dernier. Jean-François Copé, son secrétaire général, lance un appel à la mobilisation des militants sur Internet au moment de l’intervention de Nicolas Sarkozy : « Je compte particulièrement sur vous pour faire part de vos réactions et commentaires sur les différents sites d’actualités disponibles sur Internet », écrit le patron du parti majoritaire dans un courrier envoyé à ses adhérents.
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« Le résultat n’a pas été à la hauteur de nos espérances », reconnaît aujourd’hui Benjamin Lancar, le président de la branche jeune de l’UMP. L’appel de Copé n’a pas empêché la dilution des messages favorables au président de la République dans le flot des commentaires. Mais il a servi de test grandeur nature avant 2012.
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"En 2012, le Net va permettre de coordonner les actions sur le terrain"
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Les principales écuries présidentielles s’organisent en prévision de la bataille. Le PS a installé en septembre 2009 une équipe d’une dizaine de personnes dédiée à Internet. Le MoDem prévoit de recruter des troupes équivalentes pour la campagne. Et les partis se dotent de leur boîte à outils.
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Le PS a notamment mis sur pied en 2010 la Coopol – pour coopérative politique –, un réseau sur le Web qui fait le lien entre les militants. « En 2007, Internet avait beaucoup servi à organiser le débat. En 2012, il va davantage permettre de coordonner les actions sur le terrain », explique Valerio Motta, le responsable Web du PS.
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Le front s’est déplacé depuis 2007. De nouveaux outils ont bousculé le paysage d’Internet. « Tout a changé depuis la dernière campagne, confirme Guilhem Fouetillou, directeur général de l’institut Linkfluence, spécialisé dans la veille des réseaux sociaux. Il y a cinq ans, la campagne était structurée autour des blogs, dans la lignée de la campagne présidentielle aux États-Unis en 2004. Facebook et Twitter n’étaient pas utilisés. »
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"La droite se fait manger tout cru sur Internet"
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L’impact des deux sites de réseau social, confidentiels lors de la dernière campagne présidentielle, a depuis explosé. Twitter, une plate-forme très en vogue chez les journalistes, sur laquelle l’information circule à toute vitesse via des messages courts, sert de relais d’influence. Facebook revendique aujourd’hui 20 millions d’utilisateurs actifs en France. Le site est « un instrument de masse qui permet de toucher tout le monde ; c’est l’équivalent de TF1 sur Internet », selon Guilhem Fouetillou.
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Chacun s’empare donc de ces nouveaux outils. Parfois dans la douleur. « La droite se fait manger tout cru sur Internet », déplore le technophile Lionel Tardy, député UMP de Haute-Savoie. « En termes de sites institutionnels, tout sera mis en œuvre, mais nous ne sommes pas organisés sur le Web participatif », selon l’élu, très actif sur Twitter, qui explique le retard de sa formation par l’âge de son électorat et de sa base. Les réseaux sociaux seront déterminants en 2012, anticipe Lionel Tardy : « Il y a un vrai travail d’apprentissage à faire au niveau des élus et des militants. »
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Les partis, de droite comme de gauche, comptent former leurs troupes aux nouveaux mécanismes de la Toile. Le PS a organisé l’année dernière une cinquantaine de réunions de formation au siège parisien rue de Solférino et dans les fédérations. De nouvelles sessions sont au programme en 2011.

"La campagne sera violente et tournée vers le buzz"

La droite tente également de se familiariser aux nouveaux mécanismes du Web. « On fait en sorte que nos militants et nos cadres ouvrent des comptes Twitter et des blogs », explique Benjamin Lancar.
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Ces nouveaux terrains de campagne sont en effet précieux pour entretenir le bruit médiatique. « La campagne sera violente et tournée vers le buzz », prévoit Guilhem Fouetillou. La différence entre la communication traditionnelle des partis et leur communication sur Internet réside dans le degré de sérieux.
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Les jeunes UMP ont ouvert en janvier le site « Observatoire des mensonges de la gauche » et lanceront en mars Tweetpop, destiné à alimenter Twitter. « Ce qui nous intéresse, c’est de faire des choses rigolotes, estime l’écologiste Alexis Braud. On est sur une communication de niche, on a moins besoin d’être consensuel qu’à la télévision. »
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Un décalage sépare encore les têtes de ponts des partis sur Internet et leurs champions. La plupart des candidats potentiels n’ont pas encore ouvert de compte sur Twitter. Le MoDem mise beaucoup sur ce réseau social depuis décembre 2010, mais François Bayrou, n’a toujours pas posté de message sur son compte. « Il l’activera en temps voulu », précise Matthieu Lamarre, le responsable Web du MoDem. Il reste quinze mois au leader centriste pour se convertir.
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vendredi 14 janvier 2011

L’ARCEP dans le collimateur du gouvernement

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Vendredi 14 janvier 2011 :
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L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (abrégé en ARCEP), anciennement Autorité de régulation des télécommunications (abrégé en ART), est une autorité administrative indépendante chargée depuis le 5 janvier 1997 de réguler les télécommunications et le secteur postal en France. Or, le coté indépendant de cet autorité est, c’est le moins qu’on puisse dire, mis à mal depuis une semaine.
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Le gouvernement veut-il contrôler l'Arcep ? Il compte en tout cas faire entendre sa voix au sein du régulateur des télécoms et a présenté le 11 janvier un amendement en ce sens au Code des postes et des communications électroniques. Cet amendement créé un commissaire du gouvernement auprès de l'Arcep, nommé par le ministre en charge des communications électroniques et des postes.
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Son rôle consistera à transmettre les positions du gouvernement et à inscrire à l'ordre du jour toute question liée aux domaines de compétence de l'Arcep. "L'examen de cette question ne peut être refusé", précise le texte. Ce commissaire n'aura pas en revanche son mot à dire sur les décisions de l'autorité, puisqu'il ne participera pas aux délibérations.
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La situation est tendue, et cette tension s’est d’ailleurs révélée palpable hier, mercredi, lors de la présentation des vœux de l’Arcep. Le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, a donné la réplique au ministre de l'Industrie, Eric Besson, dans un climat assez pesant.
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« Je ne crois pas que le dialogue, l'échange, l'écoute soient contradictoires avec l'indépendance. Ils en sont, bien au contraire, le contrepoids. Il convient toutefois de garder en tête la ligne au-delà de laquelle la coopération devient de la confusion », a t’il déclaré.
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« Ces deux missions de l'Etat (entre l'Etat régulateur et l'Etat tuteur ou actionnaire) doivent demeurer soigneusement séparées, sauf à porter atteinte à la crédibilité du régulateur comme du gouvernement », a souligné dans son discours le président de l'Arcep. Le message a le mérite d’être clair : l’Arcep ne veut pas être mis sous tutelle par le gouvernement.

Effectivement, on peut lire dans l’amendement 29, compris dans le projet de loi d’adaptation au droit européen en matière de communications électroniques, déposé par l’Etat que ce commissaire pourrait faire « connaître les analyses du gouvernement, en particulier en ce qui concerne la politique en matière postale et de communications électroniques », afin de « renforcer l'indispensable dialogue ».

L'autorité a également montré indirectement son désaccord, en publiant ce matin le communiqué de la député européenne Catherine Trautmann. Celle-ci s'indigne « d'une remise en cause inacceptable de l'indépendance » de l'Arcep, alors que le gouvernement s'est engagé à respecter l'indépendance du régulateur en approuvant le paquet télécommunication. « Cela rappelle le nouveau mode de désignation du Président de France Télévisions ». Pour elle, « ce nouvel épisode s'ajoutant à la longue liste des lois Hadopi et Loppsi », difficile de « ne pas y voir une manœuvre politique traduisant une volonté de contrôle du secteur des médias et des télécommunications ».
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Désormais, une seule question se pose : A quand le ministère de l’information ?
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mercredi 12 janvier 2011

L’info du dimanche : Linvention de Hortefeux pour vendre Loppsi 2

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Dimanche 9 janvier 2011 :

La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (dite « LOPPSI 2 ») s’inscrit dans un contexte d’inégalités et de régressions sociales majeures. Fourre-tout législatif, sécuritaire et illisible, ce texte annonce un nouveau modèle de société. Populations pauvres et précarisées, jeunes, militants ou internautes sont spécialement visés, mais toute la population est concernée car ce projet marque un recul général des libertés individuelles.
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Je ne vais pas débattre ici de tous les points qui m’inquiètent, ils sont légions. Je m’arrêterais simplement à ce fameux article sensé lutter contre la pédopornographie sur le net por le contrôle de l’accès à internet et le blocage de tel site. « Le prétexte est de lutter contre la pédophilie. Mais ces sites sont déjà bien cachés sur des réseaux parallèles, les autorités seront incapables de les détecter. Par contre, ils auront les moyens de filtrer les sites politiques, qui les dérange… »
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De surcroit, ceux sui nous impose ce texte, raconte n’importe quoi aux micros des médias. Et quand ce « n’importe quoi » est dit par le Ministre de l’Intérieur à une heure de grande écoute sur les ondes de RTL, Numerama, le journal du tout numérique ne peut s’empêcher de se mêler de ce débat. Et cela donne la violente charge que je vous propose de découvrir aujourd’hui.
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Bonne lecture …
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Pour vendre sa Loppsi, Hortefeux invente des mesures qui existent déjà
Guillaume Champeau - publié le Mardi 04 Janvier 2011 à 12h06 - posté dans Société 2.0

Pour lutter contre la recrudescence des vols, Brice Hortefeux annonce qu'avec la loi Loppsi 2, il sera désormais possible de bloquer l'usage des téléphones mobiles à distance. Mais, inexistant dans le texte du projet de loi, le dispositif est déjà mis en place depuis 2003 chez les opérateurs...

Invité sur RTL le jour du réveillon, le 31 décembre 2010, le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux a été prié de commenter un document interne de la préfecture de Paris, selon lequel les vols avec violence commis dans les transports en commun de la région parisienne auraient augmenté de 39,3 % par rapport à l'année 2009. De janvier à novembre 2010, il y aurait ainsi eu 9501 vols commis avec violence (à l'arraché, avec violences physiques, ou par extorsion), contre 6281 sur la même période l'année précédente. Puisque la moitié des objets ainsi volés étaient des smartphones, dont encore la moitié étaient des iPhone, la Préfecture parle d'un "effet iPhone" pour expliquer l'envolée des statistiques.

Sur RTL, le ministre de l'intérieur n'a pas cherché à cacher ou amoindrir ce constat. Au contraire, il indique que sur le mois de novembre 2010, 75 % des objets volés concernaient des smartphones. "Face à cela, j'ai décidé de prendre plusieurs mesures", annonce-t-il. Parmi elles, une mesure "très importante, c'est que dans le cadre de la Loppsi 2, qui sera définitivement votée à la fin de l'année, nous allons changer le système des téléphones. Jusqu'à présent, lorsqu'il y avait un téléphone dérobé, on pouvait bloquer la carte SIM. Dorénavant, on pourra bloquer le téléphone".

"Ca veut dire que ça sera beaucoup moins attractif, naturellement, de dérober un téléphone. C'est ce qui s'est passé il y a 20 ans avec les autoradios. Il y avait des vols d'autoradios, et on a trouvé des moyens techniques pour les dissuader".

Problème : le projet de loi Loppsi adopté à l'Assemblée Nationale ne prévoit aucune mesure pour le vol des téléphones mobiles. Sauf à ce qu'un amendement soit introduit en seconde lecture au Sénat, la mesure annoncée par Brice Hortefeux semble tout simplement inexistante.

Ce qui n'est pas en soit surprenant puisque comme le note Tris sur son blog, "le blocage à distance d'un téléphone, ça fait un moment que ça se fait, notamment chez BlackBerry grâce au numéro IMEI".

Concrètement, lorsqu'un mobile est volé l'opérateur peut immédiatement bloquer la carte SIM dès que le vol lui est notifié. Mais il est aussi - depuis 2003 - possible d'aller déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie, pour ensuite communiquer le numéro unique IMEI du téléphone à l'opérateur, qui peut alors bloquer l'usage du mobile. La procédure est un peu longue, car il faut envoyer copie du procès-verbal de la plainte à l'opérateur, mais elle existe bien...

On ne voit donc pas très bien ce que Brice Hortefeux peut faire de plus, à part un effet d'annonce qui aura l'avantage de vanter les mérites d'une loi Loppsi très fortement contestée.
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mardi 7 décembre 2010

Le gouvernement en voudrait-il à Facebook et WikiLeaks ?

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Mardi 7 décembre 2010 :
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On pourrait se poser la question après l’épisode unique d’un ministre de la République oubliant toute retenu et appelant à ce que le site WikiLeaks ne soit plus hébergé en France. Voilà que maintenant ce même ministre change de registre et passe à Facebook.
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Concernant WikiLeak, je rappelle que le gouvernement a manqué de chance. OVH, le prestataire français a lui aussi saisi la justice pour savoir s’il était dans son bon droit. Et la justice a tranché, ou plutôt n’a pas tranché. La justice, à juste titre, pense qu’un débat de fond doit avoir lieu sur le sujet. Conséquence directe de cette prise de décision, les trois recours intentés contre OVH visant à interdire WikiLeaks ont été rejetés.
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En droit français, c'est la loi sur la confiance dans l'économie numérique de 2006 qui définit la procédure à suivre pour l'éventuelle interdiction d'un site Internet. En dehors des cas particuliers des sites pédopornographiques et des sites de paris illégaux, il faut qu'une plainte ait été déposée pour que le tribunal, s'il constate le caractère "manifestement illicite" d'un site Web, puisse ordonner son interdiction. Or, aucune plainte n'a pour l'heure été déposée en France contre WikiLeaks.
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Et voilà que notre ministre de l’économie numérique, décidément en verve, a déjà trouvé une nouvelle cible. Il a contacté Facebook pour lui demander de supprimer les appels à manifestations non déclarées auprès des préfectures, et pour identifier plus rapidement les auteurs.
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On se souvient qu'avant l'été, de nombreux apéros géants avaient été organisés via Facebook. A Nantes, l'une de ces fêtes avait viré au drame, avec la mort d'un jeune qui avait sauté d'un pont avec 2,4 grammes d'alcool dans le sang. Plutôt que de blâmer l’inconscience de l'un des participants, ou de reconnaître que ce type d'accident fait souvent les pages des faits divers dans les journaux locaux, la presse en avait fait le procès de Facebook et de ses manifestations spontanées.

Dsons le tout net : je ne suis pas un fervent défenseur de Facebook. Il a ses qualités et ses défauts. Mais il faut remettre tout cela dans le contexte et ne pas se tromper de cibles.
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WikiLeaks met des documents confidentiels en ligne. Mais au lieu de blâmer la prose des diplomates américains, au lieu de se demander comment des documents pareils ont pu se retrouver en ligne, au lieu de se poser la question du rôle réél de la diplomatie, on préfére crier haro sur le baudet.
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Facebook permet d’organiser des manifestations « spontanées ». Mais au lieu de se demander ce qui pousse à l’apparition de ces manifestations, le gouvernement préfére prendre contact avec Facebook par le ministère de l'intérieur et par le secrétariat d'État chargé du développement de l'économie numérique, afin de mettre en place des procédures pour rappeler les règles en vigueur, pour éventuellement supprimer les appels à une manifestation illicite, et pour en identifier les auteurs.
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Le droit de manifester étant reconnu en France, le terme "manifestation illicite" ne peut viser que celles qui n'ont fait l'objet d'aucune demande d'autorisation préalable en préfecture, ce qui est le cas de l'énorme majorité des appels à manifester lancés sur Facebook.
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Enfin, n’oublions pas non plus qu’une proposition de loi est dans les tuyaux qui vise à encadrer spécifiquement les manifestations organisées par Internet, en obligeant à désigner un organisateur qui assumera la responsabilité. A défaut, la manifestation pourrait être interdite par la préfecture.
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dimanche 5 décembre 2010

L’info du dimanche : La fin de la neutralité du Net ?

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Dimanche 28 novembre 2010 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Alors qu’en France, le débat sur la neutralité du net fait rage, que les autoroutes de l’information sont saturées, que les opérateurs veulent changer la donne des forfaits, voilà que Julius Genachowski, le président de la FCC américaine, jette un pavé dans la mare en préconisant la fin des forfaits « illimitées »
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Avant de vous donner lecture de cet article, je me permets de vous rappeler les enjeux de cette mesure :
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Le trafic internet est en pleine expansion. Les experts jugent que l’accroissement du trafic IP entre 2009 et 2014 sera de l’ordre de 400 %. Les opérateurs sont donc réticent de devoir supporter les frais colossaux engendrés par cette augmentation. Comme l’a écrit Stéphane Viossat dans Micro Hebdo pour bien faire comprendre la situation : « Les tuyaux sont pleins et les plombiers renâclent à supporter le cout du financement des nouveaux tuyaux. »
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Les opérateurs, sans le dire ouvertement, auraient trouvé la solution miracle : abandonner peu à peu les offres « illimitées » et pousser les clients vers l’internet mobile. La plupart des offres tournant autour des clefs 3G sont déjà dans cette optique. Jouant sur le mot « illimitées », la plupart des clefs bride l’internaute avec un volume donné de téléchargement et où les échanges P2P, modem, voix sur IP sont proscrits.
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Derrière ce changement de mentalité apparaît le risque réel pour les internautes que les opérateurs favorise les sites intéressants (lisez payants ou partenaires à la place d’intéressant) au détriment de toutes les autres sites …
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Apparaît aussi le risque de la disparition progressive des offres tel que nous les connaissons pour des offres personnalisées où le téléchargement serait surfacturé tandis que l’accès aux sites « sûrs » serait facturé normalement.
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Enfin, dernier risque, si cette tendance se confirme, la baisse des investissements dans la structure ADSL au profit de l’appareillage mobile, moins onéreux pour les opérateurs.
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Et l’ADSL à Vitrolles dans tout cela ? J’ai bien peur que dans ce contexte, qu’on l’attende encore longtemps
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Sur ces paroles pessimistes, bonne lecture
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Le régulateur américain des télécoms voudrait faire payer les internautes selon leur consommation
LEMONDE.FR | 02.12.10 | 17h17 • Mis à jour le 02.12.10 | 17h17
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Julius Genachowski, le président de la Federal Communications Commission américaine, est prêt à mettre fin à l'accès illimité à Internet pour préserver la neutralité des réseaux.AFP/MARK WILSON
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Le président de la Commission fédérale des communications (FCC), équivalent américain de l'Arcep, a annoncé dans un discours à Washington ses propositions pour instaurer la neutralité du Net aux Etats-Unis, qui seront soumises au vote de la Commission le 21 décembre. Si les plans de Julius Genachowski sont retenus, il pourrait s'agir de la fin des abonnements à Internet illimités.
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Pour le président de la FCC, la neutralité du Net est garantie si les fournisseurs d'accès ne bloquent ou ne ralentissent pas l'accès à un certain type de contenus. Le texte, consulté par le New York Times, "interdit aux FAI de bloquer des contenus légaux". Ainsi, pas question pour un opérateur ayant signé un accord avec un site de diffusion de musique ou de vidéo de bloquer ou ralentir l'accès à un site concurrent.
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Mais ces services gourmands en bande-passante coûtent de plus en plus chers aux opérateurs, alors que le prix des abonnements reste inchangé. Julius Genachowski propose sa solution : faire payer l'internaute en fonction de sa consommation.
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"LES ENNEMIS DE L'INTERNET OUVERT"
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Dans le principe, les internautes gros consommateurs de vidéos sur Internet ou de jeux en ligne devraient s'acquitter d'un forfait plus onéreux que ceux qui ne font que consulter leurs e-mails, sur le principe de la facture d'eau ou d'électricité. Pour le président de la FCC, cela n'entrave pas le principe de neutralité.
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Si l'idée de faire payer l'internaute en fonction de sa consommation n'est pas nouvelle, plusieurs critiques se sont fait entendre après la publication des informations du New York Times. "Cette proposition ressemble étrangement à la fausse neutralité du Net promue par les ennemis de l'Internet ouvert, note Free Press, une association à but non lucratif qui défend notamment la neutralité du Net. La vraie neutralité signifie l'interdiction de pouvoir payer pour accéder de manière prioritaire à certains contenus, et l'égale protection des réseaux filaires et mobiles."
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Le président de la FCC affirme en effet dans son discours que les règles de neutralité seraient plus souples pour l'Internet mobile, un secteur qui connaît un succès grandissant, mais où planent des risques de congestion du trafic. Une position qui n'est pas sans faire écho à la proposition de Google et Verizon, opérateur télécom et FAI américain, de ne pas appliquer les principaux principes de l'Internet fixe au mobile. "Dans un esprit de compromis, nous avons accepté une proposition qui permette aux réseaux sans fil de rester vierges de régulation pour le moment, tout en donnant au Congrès la possibilité de surveiller les abus", expliquait Google.
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QUESTION DE LA LÉGITIMITÉ DE LA FCC
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Autre problème pour les défenseurs de la neutralité du Net, l'interdiction de discrimination serait réservée aux contenus légaux. Ce qui ouvrirait la porte au filtrage de sites illégaux, ou au blocage de protocole peer-to-peer de type BitTorrent, comme l'avait fait le FAI américain Comcast en 2007, déclenchant la colère de... Julius Genachowski.
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La FCC avait alors condamné Comcast pour non-respect de la neutralité du Net, et sommé de ne plus pratiquer de filtrage. Or, cette décision a été cassée par la cour d'appel fédérale de Washington, estimant que la FCC n'a pas l'autorité légale pour imposer la neutralité des réseaux aux opérateurs.
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L'éventuel vote du texte de Julius Genachowski le 21 décembre par la Commission des communications n'aurait donc aucune valeur légale. Deux membres républicains de la FCC ont déjà annoncé qu'ils voteraient contre la proposition, estimant que seul le Congrès pouvait décider si Internet doit être régulé.
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Le Monde.fr
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dimanche 21 novembre 2010

L’info du dimanche : Attention aux amis !

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Dimanche 21 novembre 2010 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Aujourd’hui, je vais vous faire partager une nouvelle concernant à la fois Facebook, le conseil des prud’hommes et ce que l’on peut écrire sur nos murs respectifs.

Trois employés de la firme Alten, spécialisée dans l’ingénierie et le conseil en technologie ont été licencié pour avoir dénigré leur entreprise sur leur page Facebook.
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A méditer et à étudier avant de se lâcher sur ce média social
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Bonne lecture
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Une entreprise dénigrée sur Facebook autorisée à licencier
19/11/10 | 17:45 | Claude Fouquet
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C'est une première qui pourrait faire jurisprudence. Le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt a donné raison à la société Alten qui avait licencié deux salariés pour « dénigrement de l'entreprise » sur le réseau social Facebook.
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Certains y verront l'oeil de « Big Brother » popularisé par George Orwell dans son roman « 1984 ». D'autre le simple rappel du fait qu'il faut toujours tourner sa langue sept fois avant de parler. Mais en tout état de cause, la décision vendredi du conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt va faire des vagues. Car cette décision, qui pourrait faire jurisprudence si elle était confirmée en appel, est une première en France. Les prud'hommes ont jugé « fondé » le licenciement des deux salariés de la société d'ingénierie Alten, à qui il était reproché d'avoir échangé des propos critiques à l'égard de leur hiérarchie et d'un responsable des ressources humaines de l'entreprise, sur le réseau social Facebook.
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Petit rappel des faits. En décembre 2008, lors d'échanges sur Facebook, l'un des salariés, s'estimant mal considéré par sa direction, avait ironisé un samedi soir sur sa page personnelle, en disant faire partie d'un « club des néfastes ». Deux autres employées avaient alors répondu : « Bienvenue au club ». L'échange était parvenu aux oreilles de la direction par le biais d'un quatrième salarié qui y avait accès. La société Alten avait alors décidé de licencier les trois personnes incriminées « pour faute grave » en estimant que les propos tenus était « un dénigrement de l'entreprise » et une « incitation à la rébellion ». L'un des salariés avait renoncé à des poursuites devant le conseil des prud'hommes préférant une transaction à l'amiable, alors que les deux autres avaient considéré que cet échange était strictement privé.
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« Les salariés doivent faire extrêmement attention »
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Une ligne de défense que n'a pas suivi le conseil des prud'hommes, qui a préféré retenir les arguments de la société. Cette dernière estime ne pas avoir violé la vie privée de ses employés puisque les échanges ont eu lieu « sur un site social ouvert ». Le tribunal a donc estimé que « la page mentionnant les propos incriminés constituent un moyen de preuve licite du caractère bien-fondé du licenciement ».
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« C'est la première fois que la justice reconnaît que le licenciement des salariés pour avoir tenu des propos privés sur Facebook est fondé », explique Grégory Saint-Michel, l'avocat des deux licenciés, qui a annoncé qu'ils feraient appel de cette décision : « Nous espérons obtenir satisfaction au second degré devant la chambre sociale de la cour d'appel de Paris ». L'avocat prévient néanmoins : « Les salariés doivent faire extrêmement attention à ce qu'ils disent de manière humoristique ou pas ». Les juristes estiment que ces décisions risquent de se multiplier, les entreprises cherchant de plus en plus à encadrer les réseaux sociaux, qui peuvent ternir leur image.
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Pour Anne-Christine Barateig, avocate de la société Alten, cela « ne veut pas dire que tout ce que l'on dit sur Facebook doit désormais l'être avec anxiété ». Les paramétrages existent pour limiter le nombre des personnes ayant accès aux informations du compte. Toutefois, ajoute-t-elle, « avec l'accessibilité autorisée aux amis des amis, la sphère privée ne peut plus être définie et explose de manière exponentielle. Elle devient donc publique ».
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CLAUDE FOUQUET
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vendredi 2 juillet 2010

Haut débit, classement et Vitrolles : quelques réflexions !

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Vendredi 2 juillet 2010 :
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Il existe parfois des télescopages d’articles de presse qui font très mal quand on les corrobore.
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Ainsi, les gros titres de la presse informatique font la part belle à un événement qui possède une certaine signification : L’accès au haut débit est reconnu comme un droit fondamental pour tous en Finlande
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C'est une décision gouvernementale prise en octobre 2009, qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2010. Désormais, tout citoyen finlandais bénéficie du droit de disposer au minimum d'une connexion Internet à 1Mbps, plaçant ainsi le droit à l'Internet haut débit au même niveau que la couverture médicale ou l'éducation.
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Alors, même s’il est vrai que la connexion à 1Mbps est tout de même limitée en terme de débit, le gouvernement finlandais s'est engagé à faire évoluer ce droit pour garantir un accès à 100 Mbps tous les citoyens à l'horizon 2015 !
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Quand on habite Vitrolles et que l’on découvre un tel article, on ne peut que rêver et se demander quand on aura enfin droit au vrai haut débit, ne serait-ce qu’à un Méga.
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Et cela me permet de rebondir sur une deuxième vague de gros titres de la presse informatique, tout aussi « réjouissant » pour note moral en berne quand on les lit !
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La France se targue souvent d'être un pays moteur et leader en matière de nouvelles technologies. Mais notre pays semble s'endormir sur ses lauriers.
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Comme toutes les années depuis dix ans, l'étude mondiale « Digital Economy Rankings » réalisée par IBM et le magazine The Economist a publié ses résultats. Cette étude qui porte sur 70 pays dans le monde dont 17 en Europe de l'Ouest se penche sur « les priorités numériques qui s'opèrent pour chaque nation, allant de la simple mise à disposition des technologies, à la maximisation de leur utilisation aujourd'hui à des fins économiques et sociales ».
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Le résultat est alarmant puisqu’il place la France au 20e rang mondial, en baisse de 5 places en un an. Plus précisément, notre pays glisse dans plusieurs domaines observés : les infrastructures réseaux et le très haut débit (fixe et mobile) : -2 places au 21e rang, l'environnement économique (-2 places au 20e rang) et surtout dans les politiques gouvernementales et la vision politique : -10 places au 17e rang. Seul point de satisfaction, l'adoption des nouvelles technologies par les citoyens et les entreprises : +3 places au 14e rang,
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La concomitance de ses deux articles me fait penser à la situation vitrollaise, plus que dégradée quand on parle de haut-débit. Les récents projets annoncés aussi bien par la CPA que par les opérateurs permettront-ils d'inverser cette tendance ?
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Réponse peut-être l'année prochaine !
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mardi 3 novembre 2009

Une prise de participation sous influence ?

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Mardi 3 novembre 2009 :

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Dailymotion, un nom bien américain pour une entreprise bien française, concurrente directe du géant « youtube », se retrouve au cœur d’une polémique dont on peut se demander si derrière la fumée, il n’y a pas bel et bien un brasier qui couve.

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L’Etat français s’est toujours montré intéressé par cette pousse appelé à devenir un baobab de la communication. Il y a deux ans, c’est un haut ponte des affaires culturelles, un ancien bras droit de l’ancien ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, par ailleurs conseiller pour la loi DADVSI (l’ancêtre d’Hadopi) qui faisait un tour de piste au sein du comité de direction de Dailymotion avant d’être remplacé par un autre transfuge du même ministère, Martin Rogard, ancien responsable du pôle multimédia au ministère de la Culture.

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A la fin du mois d’octobre, Dailymotion a subi une nouvelle mutation, quasiment passée inaperçue, mais qui va très certainement bouleverser le paysage de la vidéo en ligne dans notre hexagone.

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Le Fond Souverain d’Investissement (le fameux FSI), créé par Nicolas Sarkozy, s’intéressait jusqu’à présent à l’industrie. Depuis le 22 octobre, il a changé de nature puisque répondant à l’augmentation de 17 millions d’euros du capital de Dailymotion, il vient d’en investir pour 7.5 millions d’euros. Par la même occasion, c’est aussi un siège au Conseil d’administration qu’il rafle.

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Pour la petite histoire, Le reste soit un peu moins de dix millions d’euros, provient des actionnaires historiques du site : les fonds Advent Venture Partners, AGF Private Equity, Atlas Venture et Partech International.

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Outre le fait qu’il est curieux de savoir que ce fond, « instrument de l'intervention de l'Etat au bénéfice des entreprises en difficulté » comme le qualifiait le Monde lors de sa création, a jugé que Dailymotion était une entreprise « stratégique » puisque la vocation du FSI est de « sécuriser le capital d'entreprises stratégiques ».

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En tout cas, le résultat est là : L’état français, après avoir placé des hommes à lui à la tête de Dailymotion, va aussi en être son actionnaire, actionnaire de l’entreprise française qui a le mieux réussi en matière de streaming, qui posséde soixante millions de visiteurs par mois. Une réussite, même si ce n’est pas un média mais uniquement un sipport de diffusion.

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Cette annonce prend toute sa saveur au moment même où Hadopi II est sur les rails. Cherchez l’erreur !

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Au moment même où la majorité présidentielle tire à hue et à dia sur Internat, clamant sur tous les toits la « nécessité de sécuriser internet », assimilant ce mode de communication à un « média dangereux », où Frédéric Lefebvre, Jean-François Copé ou Xavier Bertrand sonnent ce qu’ils voudraient bien être l’hallali d’internet, cette prise de participation est-elle une bonne ou une mauvaise chose ?

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Ma paranoïa existentielle me fait écrire que cet investissement n’est point anodin et que de légitimes craintes sont à avoir. Si l’on rajoute les conclusions du rapport présenté à Nadine Morano vingt quatre heures avant l’annonce concernant Dailymotion, on constate immédiatement que le site de partage français est au cœur de toutes les attentions étatiques et que les utilisateurs ont quelques soucis à se faire sur le contenu de ce qu’ils vont être amené à partager !
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Sous le couvert de la protection des mineurs et du contrôle parental, quel va être la marge de manœuvre concernant les vidéos que Frédéric Lefebvre (vraiment au hasard pour une fois) trouve subversive pour la simple raison qu’elle critique le pouvoir où qu’elles montrent que notre président est adepte du copie/coller pour préparer ses discours ?

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Une prise de participation à surveiller de près donc !

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dimanche 27 septembre 2009

Soyons sur toutes les caméras à tout prix

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Dimanche 27 septembre 2009 :
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En ce dimanche, nous allons nous pencher de nouveau sur cet oasis audiovisuelle qu’est le petit journal de Yann Barthès diffusé dans le cadre du « Grand journal » de Canal +/
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Pour ceux que cela intéresse, chaque dimanche, la chaine cryptée diffuse l’intégrale des émissions de Yann Barthès.
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Donc, dans ce numéro d’anthologie, sont épinglés Frédéric Mitterrand au Festival du Jeux Vidéo puis à la Techno parade, Nicolas Sarkozy disant au revoir à une cour de l’Elysée entièrement vide, et surtout deux candidats aux régionales pour l’Ile de France, Jean-Paul Huchon et Valérie Pécresse, se démenant pour apparaître dans le champ des caméras.
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Et pour terminer, Ségolène Royal et sa fête de la Fraternité …
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Un grand moment de télévision à ne rater sous aucun prétexte
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vendredi 25 septembre 2009

Quelques vérités sur le téléchargement en France

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Vendredi 25 septembre 2009 :
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La France championne du monde du téléchargement illégal. C’est ce que ne cesse de répéter les « majors » françaises, rengaine reprise par le gouvernement et notre inénarrable ministre de la culture.
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Et d’enfoncer le clou : ceux qui téléchargent sont de vilains voyous qui vident les caisses de l’état, tuent la création et vandalisent notre belle culture.
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Mais certaines études récentes semblent aller à l’encontre des idées reçues véhiculés par nos gouvernants et mettre à mal le côté « excuses » de cette loi.
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La première charge a été donné par des universitaires bretons qui, fin 2008, ont eu l’idée saugrenue (c’est bien des universitaires) d’étudier l’utilisation de l’internet en France. Et cette étude se révèle plein de surprise.
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« La consommation de vidéos sur l’Internet (en streaming ou en téléchargement) est un phénomène générationnel, avec un clivage fort entre les jeunes internautes, consommateurs réguliers de vidéo en ligne et les internautes plus âgés, qui dans leur grande majorité ne consomment aucune vidéo sur Internet. Les contenus les plus regardés sont les clips musicaux et les vidéos humoristiques, généralement sur des sites de partage du type YouTube et Dailymotion. Les films et séries sont surtout consommés par les utilisateurs des réseaux Peer-to-Peer (P2P).
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Il existe une forte complémentarité entre les consommations de contenus audio-visuels sur l’Internet et les consommations hors Internet (cinéma, DVD loué et/ou acheté). Les individus qui téléchargent des vidéos sur les réseaux P2P sont également ceux qui achètent le plus de DVD.
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Enfin, les utilisateurs de réseaux P2P se caractérisent par une disposition à payer plus élevée que les autres internautes pour une offre légale de vidéos en ligne, adaptée à leurs besoins. »
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En résumé, les enseignements de cette étude démontrent que les utilisateurs de P2P, donc les fameux pirates qui téléchargent illégalement et que la loi Hadopi II vise, sont ceux qui dépensent le plus en l’achat de DVD et qui sont près à payer plus cher un abonnement internet si celui-ci possède une offre légale de téléchargement.
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L’argumentaire des « majors » se réfugiant derrière le manque à gagner et que lron retrouve sur le site « j’aime les artistes », curieusement hébergé sur le site du Ministère de la Culture, est donc caduc.
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Le deuxième argumentaire fort répété à l’envie par le gouvernement et les conseillers de l’Elysée est de dire que le français est le champion du monde du téléchargement illégal.
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Sauf qu’un sondage d’IPSOS-Allemagne démontre le contraire. La moyenne mondiale est de 44 % d’internautes reconnaissant télécharger illégalement des œuvres sur internet. Les champions toutes catégories sont les chinois avec 78 %, talonnés par les russes avec 68 % et les indiens, médaille de bronze avec 48 %. Suivent les Emirats arabes unis et l'Espagne (44%), le Brésil (42%) et l'Italie (34%).
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Et la France dans tout cela, elle qui est censée être la championne du monde et dont in vient de voir que ce n’est pas le cas ?
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Et bien, elle fait figure d’enfant sage avec à peine 15 % derrière les … USA avec 18 %.
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Moi qui espérais qu’au moins après le hand et le foot, on soit réellement champion du monde, ce n’est pas le cas ! Encore un coup de Domenech je suis sûr.
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Le plus drôle dans tout cela, c’est que l’annonce de ce classement s’est retrouvée quelques heures sur le site du Matignon citant une dépêche AFP avant d’en être retiré manu-militari. Ne déc**ons pas quand même. Afficher une dépêche contredisant les affirmations gouvernementales est du plus mauvais effet.
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Sauf que, grâce à Google (je comprends maintenant la levée de bouclier de notre ministre de la Culture contre le géant américain), on peut retrouver trace de cette page dans le « cache Google ».
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Décidément, Internet mérite vraiment d’être contrôlé au plus près par les gouvernements pour éviter tout … bug !
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Le cache « google » de la dépêche :

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Etude menée par des chercheurs de l’université de Bretagne en décembre 2008 concernant le téléchargement illégal : http://www.marsouin.org/IMG/pdf/etudeusagep2p.pdf

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mardi 22 septembre 2009

Cinq cent messages !

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Mardi 22 septembre 2009 :

Ce message de quelques lignes est mon cinq centième message sur ce blog. Que de chemin parcourut depuis ce fameux 13 mars 2007 et mon premier papier.
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Je vous rassure. Je suis toujours d’attaque et comme il y a de plus en plus de choses à dire concernant Vitrolles, le MoDem, la France, les cinq cents prochains messages sont déjà dans les tuyaux.
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Bon, je le reconnais, cela ne va pas être facile parce que la technologie n’est pas tout à fait là. Malgré le fait que nous vivions au XXIème siècle, dans un pays démocratique à la pointe de la technologie, au niveau d’internet, Vitrolles vient à peine de sortir d’âge de pierre et n’a pas encore atteint l’âge du fer. Alors, pour arriver à l’âge de l’internet avec un véritable haut débit, il va falloir encore attendre quelques années, voire quelques dizaines d’années !
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A bientôt donc sur ce blog
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Et à titre d’indicateur, voici le top ten des articles publiés sur ce blog en termes d’audiences :

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01 : 386 visites – 25 aout 2009 : Sarnez à Marseille : les socialistes nous écoutent
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02 : 373 visites – 14 aout 2009 : La Provence parle de moi
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03 : 364 visite – 8 septembre 2009 : Alternance, Alliance, un grand débat de société !
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04 : 343 visites – 24 aout 2009 : Les régions avant les régions
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05 : 334 visites – 27 aout 2009 : Rafraichissons-nous la mémoire
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06 : 333 visites – 26 aout 2009 : Le fil politique au jour le jour
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07 : 321 visites – 13 aout 2009 : Une taxe carbone écolo-équitable ?
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08 : 325 visites- 3 septembre 2009 : La Grande-Motte : quelle attente ?

09 : 323 visites – 5 juin 2009 : Triste psychodrame à Vitrolles
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10 : 307 visites – 18 mai 2009 : Vers des transports gratuits ?
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mardi 15 septembre 2009

Hadopi II, le grand jour

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Mardi 15 septembre 2009 :
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A l’heure où probablement vous lirez ces lignes, le projet Hadopi II sera de nouveau à l’ordre du jour devant l’Assemblée Nationale et le feuilleton de ce projet plus que contesté et très liberticide pour le net, rebondit de nouveau.
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Car outre le problème de l’espace d’expression restreint et en danger, ce sont plusieurs droits fondamentaux qui sont touchés par cette législation.
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Et il est curieux que plutôt que d’en arriver à une évolution du droit d’auteur, indispensable à notre époque, plutôt que les « majors » se remettent en question et étudient une autre forme d’économie, notre gouvernement cédant aux lobbies préfère légiférer de manière complètement anachronique, en appuyant le coté répressif et profondément dangereux.
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Ignorant la tendance anglo-saxonne des chanteurs connus ou inconnus qui favorise l’autoproduction sur le net, développe le téléchargement pour promouvoir leurs concerts et les produits dérivés, nos législateurs préfèrent sombrer dans une législation digne de la IVème république plutôt que de repenser le modèle en cours.
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Il faut refuser d’abandonner les droits culturels aux mains de « majors » pour qui la création musicale se résume au bruit d’un tiroir caisse. Vous qui tous les soirs donnez vos liens myspace aux radios pour vous faire connaître, n’oubliez pas ce que l’évolution des techniques vous a permis de faire. Tous les chanteurs ne naissent pas dans les choux de Star Académie à la botte d’une maison d’édition.
.Et que l’on ne m’avance pas le sacrosaint argument de la défense des droits des auteurs. La circulation des œuvres culturelles est un progrès parfaitement compatibles avec des modes d’exploitations commerciales traditionnelles comme l’ont compris les anglo-saxons comme U2, Madonna ou Peter Gabriel pour ne citer que les plus emblématiques.
.Depuis quand faut-il qu’une loi soit édicté sous prétexte que les « majors » n’ont pas su prendre le tournant numérique. Cette législation n’est pas là pour lutter contre le téléchargement mais pour défendre un intérêt particulier au détriment de l’intérêt général et des valeurs républicaines.
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Pour mémoire, mon article du 29 mai 2009 sur la position des artistes anglo-saxons face aux téléchargements et face à l’hégémonie des « majors » :
http://mathon.blogspot.com/2009/05/positions-iconoclastes-des-artistes_19.html
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Enfin, en guise de conclusion, cette remarque : Corinne Lepage combat Hadopi avec les armes de l’écrivain en mettant son dernier ouvrage en téléchargement libre sur ce lien :

samedi 18 juillet 2009

Un peu d’éthique pour Facebook

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Samedi 18 juillet 2009 :
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Je suis toujours très surpris quand j’ouvre mon profil Facebook. Au milieu des articles très sérieux que postent mes amis politiques, je trouve les messages de mes neveux et nièces, me permettant ainsi de connaitre heure par heure leurs états d’âmes ou leurs activités.
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Christian (1), je suis heureux de savoir que tu vas mieux mais ton extinction de voix n’est elle pas liée à ta soirée mouvementée dans une certaine boite de Narbonne ? Aurélia, content d’apprendre qu’il fait enfin soleil et que tu vas te baigner à la Couronne mais avant, pourrais-tu ranger dans ta chambre les vêtements t’appartenant qui trainent dans le salon ? Sophie, si tu décides de mettre en ligne des photos de ta dernière petite fête, évite de les diffuser à quasiment tous le monde, surtout si tu es en train de fumer certains produits illicites mais néanmoins tolérés !
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En terme clair, tout ce déballage manque un peu d’éthique sans compter le fait qu’il est très facile de pister le moindre utilisateur de médias sociaux. La mésaventure arrivée dernièrement à un internaute grand utilisateur de ce type de média qui a vu sa vie entière publiée par un journaliste internet qui avait enquêté sur lui grâce à ce qu’il avait mis en ligne, avant d’acquérir la célébrité nationale en étant même repris par les JT devrait faire réfléchir mais ce n’est visiblement pas le cas.
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Le groupe « Your tango » a décidé de remédier à cela et à produit un petit bijou d’humour décalé concernant Facebook. Un film humoristique certes mais qui se veut être, avant tout, un manuel des bonnes manières sur les sites de socialisation.
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A méditer
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=g-Wm5qtFHkk
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Et pour le même prix, un lien vers un article du Figaro concernant le nouveau « jeu » à la mode concernant Facebook. Là aussi, un article à méditer.
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Lien internet de l’article du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/05/01016-20090605ARTFIG00631-mon-salon-a-ete-saccage-a-cause-de-facebook-.php

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(1) Les prénoms et les villes ont été changés
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mardi 19 mai 2009

Positions iconoclastes des artistes anglo-saxons sur le téléchargement ?

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Mardi 19 mai 2009 :
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Commençons cette journée par une petite devinette : Quel est le point commun entre Robbie Williams, Annie Lennox, David Rowntree (Blur), Ed O’Brien (Radiohead), David Gray, Peter Gabriel, Fran Healy (Travis), Nick Mason (Pink Floyd), Verve, Craig David, Iron Maiden, Kaiser Chiefs, Kate Nash, Travis (et je pourrais en citer environ cent trente de plus) ?

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Qu’ils sont britanniques est un premier élément de réponse. Qu’ils sont musiciens le deuxième. Le troisième est plus surprenant, surtout après avoir entendu les sirènes gouvernementales françaises et les prises de positions répétitives des chanteurs issus de ce coté-ci du Channel : tous ces chanteurs britanniques partagent la volonté manifeste de marquer leur refus de criminaliser le téléchargement sur Internet.
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Alors, à ce moment de la devinette se pose une autre question : pourquoi ce qui est mauvais en France serait bon au Royaume-Unis. Je sais déjà que pour un peuple qui aime le rôti de porc à la confiture, question de « bon », cela laisse à désirer mais cela interpelle.
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Et là, on aborde en fait un problème de fond qui met à jour les véritables enjeux de la criminalisation du téléchargement : la relation de l’artiste avec le Major.
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Et sur ce sujet, les anglais sont à des années lumières devant nous. Ceux-ci expliquent calmement que la stratégie de l’industrie du disque n’est qu’un mouvement protectionniste et qu’il est illusoire de tenter de freiner un mouvement devenu mondial.
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Pour ce dégager des Majors qu’ils trouvent trop monopolistes, les artistes anglais ont mêmes crées un organisme indépendant des maisons de disque chargé de porter leur voix, défendre leurs intérêts et surtout d’avoir un lien direct entre le public et les artistes.
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Allant plus loin, les artistes britanniques clament que « télécharger n’est pas un crime » et qu’ils veulent se « ranger aux côtés du public, des consommateurs ». Ils argumentent en disant que « Les artistes devraient être détenteurs de leurs propres droits, et devraient décider à quel moment leur musique peut être utilisée gratuitement, et à quel moment ils devraient être payés ».
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Rejetant les causes du développement du téléchargement illégal sur les Majors, ils enfoncent le clou : les Majors n'ont pas vu venir « la révolution numérique qui a balayé l’ancien modèle économique des années 60, et changé pour toujours les relations entre les artistes et les fans » ?
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Car pour eux le vrai combat n‘est pas le téléchargement, combat qu’ils jugent dépassés, mais bel et bien les relations qu’ils entretiennent à la fois avec les Majors soucieuses de garder leur monopole, et avec un public de plus en plus exigeant.
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La crise entre les Majors et les artistes anglais est telle que Radiohead, pour son dernier opus, « In Rainbows » s’est carrément passé de sa maison de disque traditionnelle. Les titres ont été mis à disposition du public sur un site de téléchargement dédié où chacun, après téléchargement ou commande de l’album au format classique, donnait au groupe la somme qu’il voulait. Outre un succès phénoménal, (3 millions d'albums vendus, dont 1,25 en format numérique), les sommes récoltés par Radiohead ont été nettement supérieure à celle qu’ils auraient pu espérer par le biais d’un réseau classique impliquant les Majors.
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Autre exemple, venu cette fois-ci d’outre atlantique : un grave différent oppose l’une des Majors les plus puissantes, EMI pour ne pas la nommer, au producteur et DJ, Danger Mouse. Le différent porte sur l’usage de certains droits d’auteurs liés aux Beatles et au fameux « White album » et l’avant dernier album qu’EMI ne diffuse pas est mis en téléchargement libre sur internet par Danger Mouse.
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Le différent n’étant pas apaisé, lorsque le nouvel opus, opus réalisé en collaboration avec David Lynch et des invités aussi prestigieux qu'Iggy Pop, Franck Black, Julian Casablancas (The Strokes) ou Nina Persson (The Cardigans), est sur le point de sortir sous forme d'un album collector comportant un portfolio de 100 pages signé de David Lynch., EMI refuse purement et simplement de le commercialiser.
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Danger Mouse a donc une nouvelle fois choisi une réponse innovante : il a tout simplement sorti le livret de photos accompagné d'un CD… vierge. Sur le disque, cette mention : «Pour des raisons légales, le CD-R joint ne contient pas de musique. Utilisez-le comme bon vous semble». Un appel à peine voilé au téléchargement illégal. L'artiste a d'ailleurs expliqué dans un communiqué: « Danger Mouse reste extrêmement fier de Dark Night of the Soul et espère que le public qui aura la chance de l'écouter, par tous les moyens possibles, sera aussi enthousiaste que lui-même l'es t».
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Quand on voit ces diverses prises de positions anglo-saxonnes, les exemples de plus en plus fréquents d’artistes en conflit ouvert avec leurs maisons d’éditions, on peut se poser la question de connaitre la véritable raison de la frilosité des artistes français.
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C’est là aussi qu’intervient pour beaucoup la différence de mentalité entre les deux rives du Channel. Les artistes anglo-saxons prônent beaucoup plus les valeurs de la scène à l’inverse des français, plus studios.
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Pour un anglais, le studio est la partie créative de l’artiste mais la scène est considérée par eux comme véritablement l’outil primordial de leur gagne-pain. Ils défendent aussi une idée, pertinente pour eux, iconoclaste pour un français, qu'en laissant se propager leur musique gratuitement à travers le monde, c'était le meilleur moyen de l'imposer. Il est intéressant d’ailleurs de noter que les artistes anglo-saxons les plus téléchargés sont aussi ceux qui font le plus de tournées et le plein des salles à chaque date de concert. La circulation de leur album gratuitement sur le Net ne semble pas altérer les revenus ou le succès de gens comme Peter Gabriel, grand adepte du téléchargement gratuit par exemple.
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Enfin, que penser de la déclaration de l’un de nos plus grand rocker, Jean-Louis Aubert, l'ex-leader du malheureusement défunt Téléphone ? Il a expliqué que pour lui, c'est en faisant de la scène qu'on doit gagner sa vie. Le disque, à son sens, pourrait même devenir un support gratuit pour inciter les gens à aller voir les artistes sur scène. Le concert complet pourrait être mis sur CD et DVD et commercialisé à un bas prix qu'après la fin de la tournée.
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Mais n’est-ce pas la vocation même d’un artiste de se produire sur scène ? Alors, comment réellement expliquer cette frilosité française ?

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Peut-être à cause d’une raison simple : les artistes français ont-ils réellement le choix ? Entre un contrat non signé par les Majors et un revenu assuré ….
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dimanche 12 avril 2009

Internet : l’ignorance « crasse » des députés

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Dimanche 12 avril 2009 :
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Alors que nos députés ont voté la semaine dernière sur la loi de « Création et Internet » avec le résultat que l’on sait, cette petite vidéo montre que nos élus ne sont « pas tout à fait » au fait de ce que sont les méthodes de téléchargement au sens large du terme.
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« Bit torrent », « streaming », « peer to peer » sont pour eux autant de mots totalement incompréhensibles.
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Grave quand on sait ce que cache cette loi, les conséquences financières pour l’Etat de la riposte graduée et le fait que la « licence globale » est été écartée d’un revers de main
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Au fait, les artistes se sont ils rendus compte que cette loi ne vise pas à leur donner plus de droit d’auteurs mais à protéger les intermédiaires, c'est-à-dire les modèles des maisons de disque, les fameux producteurs/distributeurs modèles dans lesquels l'artiste touche une part infinitésimale des profits réalisés.
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Ce n’est pas un hasard si des artistes comme Madonna, Peter Gabriel, Paul Simon, se sont affranchis de ces mastodontes du profit, préférant même pour certains mettre directement en ligne leurs œuvres.
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Enfin, si quelqu’un pouvait m’expliquer comment les « Mac Do » de Vitrolles, pourvoyeurs de wifi gratuite, et d’après le texte de loi responsables des contenus qui vont être consultés dans leurs « restaurants », vont pouvoir empêcher le téléchargement sans de gros investissements ?
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Attention à la hausse du prix du Big Mac !
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=qAJJzxLg05U
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vendredi 10 avril 2009

Justification foireuse de parlementaires trompés

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Vendredi 10 avril 2009 :
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Comment voulez-vous dans une véritable démocratie et un état de droit digne de ce nom défendre les valeurs républicaines quand, pour une loi polémique comme celle de la Création sur Internet, seul 36 députés sur 577 députés sont présents physiquement au moment du vote ?
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Et comment pouvoir défendre les politiques en général quand on entend pareilles c*** sortir de la bouche d’un rapporteur de loi et d’une ministre en exercice. Ce sont des perles d’une telle énormité que je ne peux m’empêcher de vous les faire partager :
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« Encore une fois par une manœuvre politicienne, les députés socialistes ont débarqué juste au moment du vote pour voter contre. Je crois vraiment que ce n'est pas digne d'un bon fonctionnement du Parlement » clame sur tous les toits Franck Riester.
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Voilà donc un député qui reproche à d’autres députés de faire leur boulot en venant voter ! Pour lui, un député qui vote est un danger pour le Parlement … J’hallucine ! Comment peut-on tenir de tel propos quand on est soi-même député ?
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Quant à Christine Albanel, Ministre de la république, elle atteint le degré zéro de la politique en dénonçant « la triste comédie à laquelle se sont livrés les députés de l'opposition, dont une quinzaine ont dissimulé leur présence pour surgir dans l'hémicycle à la minute même du scrutin».
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Monsieur le Président, si la loi n’a pas été adoptée, c’est la faute à ces quinze gugusses qui ont joué à cache-cache dans les couloirs du Parlement …
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Par pitié, soyons sérieux !
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Le gouvernement n’a tout simplement pas réussi à mobiliser ses troupes sur un sujet qui divise sa majorité. Le très faible nombre de députés UMP présents en séance au moment du vote montre clairement que ce texte était loin de rassembler au sein du groupe majoritaire. De plus, ces derniers temps, plusieurs députés UMP ne se cachaient plus pour dire qu'ils ne voteraient pas ce texte.
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En fait, la majorité est prise à son propre piège qui consiste à refuser de plus en plus les votes dits "solennels", votes qui sont organisés à un jour et à une heure connus à l'avance pour que chacun puisse s'organiser et être effectivement présent ou donner sa procuration. Le gouvernement refuse cette procédure, pourtant la plus transparente (le vote est nominatif – on sait donc qui a voté quoi), au motif qu'elle retarde l'adoption des textes (de quelques jours seulement). Il y a surtout une raison moins avouable: les divisions de la majorité, lorsqu'il y en a, se voient directement après le vote à la lecture du relevé des votes.
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Christine Albanel a d’ore et déjà annoncé sont intention de représenter le texte le 28 avril. Il ne reste plus qu'à espérer que le gouvernement et la majorité UMP saisissent cette occasion pour remettre ce texte à plat.
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Mieux vaut « pas de loi » qu’une loi injuste et bâclée.
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Et je terminerais par cet extrait d’une interview récente de Jali, membre éminent du « Massalia Sound System » dont je partage pleinement l’analyse : « En tant qu'artiste, aucune loi de ce type ne peut me satisfaire. Je ne suis pas contre le téléchargement, je ne suis pas pour. En revanche, je ne veux pas perdre mon revenu. Le problème, c'est que ce texte ne répond à cette question. En plus, le débat est dépassé : aujourd'hui, le véritable enjeu, c'est le streaming. Le gouvernement est en retard d'une révolution technologique ! Il y a d'autres lois à faire pour protéger les artistes. De grâce, qu'on arrête de nous prendre pour des cons !. »
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mardi 10 mars 2009

All blacks contre HADOPI

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Mardi 10 mars 2009 :
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HADOPI - Le Net en France : black-out
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« La quadrature du net » a lance une opération visant à protester contre l’adoption plus que probable de la loi dite HADOPI visant à instaurer une riposte graduée pour lutter contre le piratage d'œuvres artistiques sur la toile. Ils appellent à un « blackout » d'Internet et je ne peux que m’associer à cette démarche d’autant plus qu’elle rend hommage à une opération similaire menée en Nouvelle Zélande où ils sont aussi confronté à une loi similaire votée en douce.
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Les All blacks et les bleus unis dans une même protestation. Voilà qui me convient doublement !!!
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Et en simple commentaire aujourd’hui, la position de
Christophe Ginisty sur le sujet : « (…) Il faut bien se rendre à l'évidence : la loi HADOPI est plus idiote que dangereuse. Quand bien même elle serait votée en l'état, elle n'a aucune chance d'avoir un effet quelconque sur le piratage sur Internet. Quand je dis aucune chance je peux le prouver dès maintenant. D'ailleurs, s'il y a un vidéaste dans la salle, je l'invite à me contacter par e-mail pour que nous réalisions dans les plus brefs délais (demain ?) un petit film sur l'absurdité de cet arsenal répressif. »
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