mardi 15 septembre 2009

Hadopi II, le grand jour

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Mardi 15 septembre 2009 :
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A l’heure où probablement vous lirez ces lignes, le projet Hadopi II sera de nouveau à l’ordre du jour devant l’Assemblée Nationale et le feuilleton de ce projet plus que contesté et très liberticide pour le net, rebondit de nouveau.
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Car outre le problème de l’espace d’expression restreint et en danger, ce sont plusieurs droits fondamentaux qui sont touchés par cette législation.
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Et il est curieux que plutôt que d’en arriver à une évolution du droit d’auteur, indispensable à notre époque, plutôt que les « majors » se remettent en question et étudient une autre forme d’économie, notre gouvernement cédant aux lobbies préfère légiférer de manière complètement anachronique, en appuyant le coté répressif et profondément dangereux.
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Ignorant la tendance anglo-saxonne des chanteurs connus ou inconnus qui favorise l’autoproduction sur le net, développe le téléchargement pour promouvoir leurs concerts et les produits dérivés, nos législateurs préfèrent sombrer dans une législation digne de la IVème république plutôt que de repenser le modèle en cours.
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Il faut refuser d’abandonner les droits culturels aux mains de « majors » pour qui la création musicale se résume au bruit d’un tiroir caisse. Vous qui tous les soirs donnez vos liens myspace aux radios pour vous faire connaître, n’oubliez pas ce que l’évolution des techniques vous a permis de faire. Tous les chanteurs ne naissent pas dans les choux de Star Académie à la botte d’une maison d’édition.
.Et que l’on ne m’avance pas le sacrosaint argument de la défense des droits des auteurs. La circulation des œuvres culturelles est un progrès parfaitement compatibles avec des modes d’exploitations commerciales traditionnelles comme l’ont compris les anglo-saxons comme U2, Madonna ou Peter Gabriel pour ne citer que les plus emblématiques.
.Depuis quand faut-il qu’une loi soit édicté sous prétexte que les « majors » n’ont pas su prendre le tournant numérique. Cette législation n’est pas là pour lutter contre le téléchargement mais pour défendre un intérêt particulier au détriment de l’intérêt général et des valeurs républicaines.
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Pour mémoire, mon article du 29 mai 2009 sur la position des artistes anglo-saxons face aux téléchargements et face à l’hégémonie des « majors » :
http://mathon.blogspot.com/2009/05/positions-iconoclastes-des-artistes_19.html
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Enfin, en guise de conclusion, cette remarque : Corinne Lepage combat Hadopi avec les armes de l’écrivain en mettant son dernier ouvrage en téléchargement libre sur ce lien :

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