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mardi 2 juin 2009

Le MoDem et l’Europe : petite remise à niveau !

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Mardi 2 juin 2009 :
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Durant cette campagne, on entend sur nous, gens du MoDem, un certain nombre d’ineptie et de contre vérités. Il y en a tellement qu’en faire la liste serait fastidieux.
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Je ne reviendrais pas sur l’amalgame que tente de faire l’extrême gauche en nous présentant comme les chantres du libéralisme, tentant même de nous faire passer pour des membres de l’ELDR, confondant ainsi allégrement les partis pour mieux tromper les électeurs.
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Les députés européens MoDem font par contre partis du Parti Démocrate Européen. N’étant pas membre de l’ELDR, ils n’ont donc pas signés le « manifeste de Stockholm » dont il se démarque sur de nombreux points d’ailleurs.
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Je ne reviendrais donc pas sur le fait que le MoDem n’a en effet pas soutenu (et non voté contre comme le proclame les socialistes) l’amendement socialiste excluant du champ de la directive Bolkestein les services d’intérêt général et les SSIG (services sociaux d’intérêt général) pour la bonne et simple raison qu’il a préféré voter son propre amendement au contenu identique.
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Je ne reviendrais pas non plus sur la tentative des deux partis hégémoniques français qui consiste à faire croire à l’électorat que les européennes se résument à un duel entre deux partis et que le seul intérêt est de savoir si le PS évitera la bérézina électorale. Or, si nous prenons le dernier sondage publié, nous obtenons : UMP 27 % ; PS 22 % ; soit au total 49 %.
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Il est évident que les 51 % restants sont totalement inintéressant et non représentatif de notre électorat. C’est du moins ce que l’on s’évertue de nous faire croire.
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Enfin, je ne reviendrais plus sur les tentatives socialistes de faire croire que les députés européens du MoDem votent comme ceux de l’UMP !
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Je poserais simplement une série de questions concernant par exemple la défense des services, publics et sociaux. Qui donc a voté pour l’ouverture au marché …
  • Des services sociaux ?
  • Des services liés à l’environnement ?
  • Des services de formations ?
  • Des services culturels ?
  • Des services de l’éducation ?

l'UMP, encore l'UMP, toujours l'UMP !

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Quant aux services de la Poste plus particulièrement, la défense du service universel de cet organisme a bien été faite par le MoDem et ses députés européens.
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Alors, si les députés du MoDem ne votent pas avec l’UMP, cela veut dire qu’ils voteraient avec les socialistes. Cela ce conçoit mais ce qui est sûr, c’est qu’il leur est difficile de voter avec les socialistes français, bien trop souvent absent des grandes causes et plus généralement des grands débats de Bruxelles. Par contre, il est vrai que le MoDem a plusieurs fois voté avec le Parti Socialiste Européen.
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Donc, posons-nous la question de savoir qui a voté en faveur …

  • De la garantie et du financement du service universel de la Poste ?
  • De la lutte contre le changement climatique et le réchauffement planétaire ?

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Le MoDem bien sûr mais certainement pas le PS, absent de tous ces débats.
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Puisqu’on parle d’environnement, je suppose que l’UMP vote pour les mesures reprises européennes reprises dans leur Grenelle ! Donc, qui a voté pour la prévention de la contamination des cultures par les OGM ? Comment cela, que le MoDem ? Incroyable !
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Enfin, sur les droits de l’homme, il est probable que tous les députés européens français, qu’ils soient de l’UMP, du PS ou du MoDem sont tous d’accord. Ainsi, le 10 juillet 2008, il est probable qu’ils ont tous unanimement condamné les atteintes des droits de l’homme en Chine. Et bien, j’ai le grand regret de vous dire qu’à part le MoDem, ce fut digne du désert de Gobie ce jour là ! Mais qu’on donc fait ce jour là l’UMP et le PS, tant donneur de leçon, à part se voiler la face ?
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Quant à l’agriculture … Ah l’agriculture ! Comment ne pas oublier que le ministre français de l’Agriculture (UMP bien sûr) a lui-même donné son feu vert pour le coupage du rosé comme il avait donné son feu vert quelques semaines auparavant à la disparition des prix de référence du lait, deux mesures que combat le MoDem.
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Et pour détendre un peu l’atmosphère, une vidéo qui remet les choses en place :
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Lien internet de la vidéo :
http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fx9gebl_votes-modem-ue_news&h=25df889a348c21a326df585745e1b7f7
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jeudi 5 mars 2009

Ovni télévisuel salutaire

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Jeudi 5 mars 2009 :
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Un ovni télévisuel que j’essaye de ne point rater est « le petit journal » de Yann Barthès. Diffusé chaque soir sur Canal+ dans le cadre de la première partie du « Grand Journal », ce « petit journal » est devenu une bouffée d’oxygène dans un contexte journalistique plutôt pesant.
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Ne nous leurrons pas, nous ne sommes pas non plus en présence d’ « Arrêt sur image » mais seulement de trois petites minutes d’un programme « jouissif » pointant du doigt certains disfonctionnements ou certaines dérives de nos politiques.
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Par certains de ses côtés, ce « petit journal » n’est pas sans rappeler la cultissime émission américaine « Daily show » présenté par le génial Jon Stewart qui passe à la moulinette de l’image, les politiques et la politique américaine.
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Le « Petit journal » fait un peu cela, mais à sa manière. Ainsi, par exemple, cette semaine nous avons eu :
  • L’aparté « privé » de Silvio Berlusconi à Nicolas Sarkozy qui a permis de constater que Silvio Berlusconi apprenait à Nicolas Sarkozy « lui avoir donné » sa femme,
  • La tentative de Silvio Berlusconi de faire passer Yann Barthez pour un goujat, et qui de surcroit confondrait « donner ta femme » avec « faire des études à la Sorbonne » !
  • L’arrivée de la délégation française à Charm el Sheikh où l’on constate qu’Etienne Mougeotte, directeur des rédactions du Figaro, fait parti de cette délégation !
  • Corinne Lepage lors de son arrivée au diner du CRIF. Corinne, je dois te faire un aveu, tu n’es pas assez « glamour » pour les photographes de presse qui préfèrent très largement au vue du « flashomètre », Rachida Dati ou MAM.

Et plus anciennement :
  • Les « groupies » attendant Nicolas Sarkozy devant l’entrée du salon de l’Agriculture, carton d’invitation dument estampillé UMP brandi avec fougue pour obtenir un autographe du chef de l’état.
  • Le « remix » des discours de Nicolas Sarkozy concernant l’anecdote sur les gens du « trottoir de gauche » qui peuvent travailler quand « ceux de droite » ne le peuvent pas, anecdotes racontées quatre fois en moins d’un mois.
  • Etc
  • Etc

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Un peu de satire dans un monde de brute pour dégonfler certains ego ne peut pas faire de mal !
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Et pour le plaisir, le « quizz » de Yann Barthès sur Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy


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samedi 24 novembre 2007

Pieux souhait !

Samedi 24 novembre 2007 :

Dans les campagnes électorales, ce que j'adore, c'est les phrases « à la con ». chaque candidat y va de son petit couplet même si certains d'entre eux se sont lancé dans une collection complète en 25 volumes (style Universalis !)

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser au cas de Jean-Noël Guerini qui, dans son discours de lancement de campagne, déclare, très pince sans rire : « Je souhaite (...) l'achèvement de la L2 pour libérer le Jarret des embouteillages."

Hum, voyons voir !

Le cofinancement de cette construction est assuré par l'État et trois collectivités locales (Région/Département/communauté urbaine). Si Mr Guerini est élu maire de Marseille, il serait à la tête de deux des trois collectivités. De surcroit, la troisième est du « même bord ». Si il « souhaite » simplement l’achèvement d’une voie aussi importante que la L2, je commence à me faire du soucis car il aura à ce moment là tous les leviers en main. De surcroît, un nouveau plan de financement faisant appel à des prêts est envisagé, un partenariat public/privé. A ce moment là, les travaux pourraient même être accélérés.

Mais peut-être ne « souhaite » t’il seulement que parce qu’il sait que l'ouverture de la L2 Est est prévue pour 2011 et la L2 Nord pour 2015 et que, comme on l’a vu précédemment, les financements sont enfin trouvés.

Si je calcule bien, ces dates tombent durant la prochaine mandature municipale pour la première... Quant à la seconde, si les travaux sont accélérés, ce sera aussi durant le même mandature. Donc, quoiqu’il arrive, cette « foutue » L2 sera enfin là

Quel pieux souhait que celui de Mr Guerini qui consiste à souhaiter l'achèvement ... de quelque chose qui sera de toute manière achevée durant le prochain conseil, quel que soit le maire !

vendredi 23 novembre 2007

La saison des sondages est ouverte ...

Vendredi 23 novembre 2007 :
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Restons dans les sondages puisque la saison est ouverte.
J'adore les sondages. On peut leur faire dire n'importe quoi sans offusquer personne et, pire, ils rentrent dans l'imaginaire collectif aux bouts de quelques heures.

Hier au soir, nouvel exemple de ce « grand n'importe quoi ». Donc, de nouveau, les commentaires concernant un sondage publié par La Provence, donnant le maire sortant Gaudin, vainqueur de son challenger Guerini, avec 10 points d'avance.

Pourquoi pas.

Ce qui me fait franchement rigoler ... jaune quelques secondes plus tard, c'est ce commentaire d'un internaute : « Ben voyons, et pourquoi pas 90% ?, la semaine dernière les deux prétendants étaient à égalité... Bientôt on va voter pour les Instituts de sondage... Alors BVA ou Sofres? 10 points en une semaine... c'est beaucoup non ? »

Et là, je me dis que l'imaginaire collectif joue des tours et que certaines contrevérités sont entrés dans le domaine du subconscient.

Qu'en était il du sondage de la semaine dernière et était il comparable ?

Question de cette semaine : « Pour qui voteriez vous au second tour des municipales ? »
Question de la semaine dernière : « Parmi les deux personnalités suivantes, laquelle préféreriez-vous voir élue maire de Marseille en mars 2008 ? »

Pas vraiment la même question et pas du tout le même choix de réponse. Fermé dans le premier cas (uniquement deux choix), ouvert dans le second.

Pas du tout le même type de sondage et donc incomparable entre eux. L'internaute a « oublié » la question de la semaine dernière pour ne garder uniquement qu’un résultat, tronqué, qui l'intéresse : Gaudin et Guerini au coude à coude !

Un autre internaute continue sur la même lancée : « Un vieux proverbe marseillais dit : toujours se méfier des sondages commandés par son propre camp....qui plus est, relayé par La Provence !! »

Qui a donc commandé ces deux sondages ?

Pour le premier : «
Ce sondage a été réalisé par la TNS-Sofres et rendu public aujourd'hui par l'UMP. »
Pour le second : «
Commandée par Jean-Noël Guérini, ce sondage réalisé par l'institut BVA (...) »

Conclusion provisoire et personnelle :
1/ Les urnes trancheront mais ces deux sondages sont sujets à caution
2/ La Provence roule pour les deux candidats en essayant de rester neutre, du moins dans le résultat des sondages !

samedi 3 novembre 2007

Avec l’UMP, c’est le Nouveau Cirque tous les jours !

Vendredi 2 novembre 2007 :
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Je ne savais pas que nous étions le premier jour d’avril. Je pensais naïvement qu’après les premiers frimas de l’hiver et la journée de devoir de mémoire d’hier, novembre était bien entamé. Mais, ce matin, La Provence en a décidé autrement et nous a brutalement plongée quelques mois en arrière ou en avance suivant si on est optimiste ou pessimiste. Dans un réflexe d’incrédulité, j’ai même cherché la date du journal pour vérifier que nous n’étions pas … le 1er avril.
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Quoique, quand je dis la Provence, je devrais plutôt dire l’UMP. Ce parti n’est jamais en reste pour faire rire les gens bien que ce soit plutôt jaune. Aujourd’hui, nous apprenons que Eric Diard est nommé Secrétaire général de l’écologie et du développement durable et qu’il devient le monsieur « environnement » de ce parti.
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Donc, l’ancien membre de la commission de défense, qui ne connaissait déjà pas bien ses dossiers à l’époque, ardent défenseur du NH90, summum de l’écologie vert kaki et surtout de la destruction durable, devient le chantre de l’environnement. On croit rêver.

Surtout qu’il s’empresse de nous refaire le coup des législatives dans l’interview qui suit cette annonce. « En tant qu’élu, j’ai été confronté au dossier de l’affaire Total, groupe qui a été condamné pour avoir occasionné une pluie d’hydrocarbure en 2005 sur la Côte Bleue ». Il était difficile, vu le dossier et les preuves accumulées, que Total ne soit pas condamnée et que le député maire de Sausset ne soit pas confronté à ce dossier ! Si j’étais cynique, je pourrais dire que voilà une « pluie » providentielle puisque, après avoir teinté de noir la commune de Sausset, elle a teinté de vert son premier édile.
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Quant à suivre de près le dossier de la centrale de Saint-Chamas et de la réouverture du Rove, je vous laisse consulter mon précédent article du 7 juin 2007 : « rétablir la vérité ».
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Enfin parlons un peu de cette proposition de loi sur les nuisances aériennes dont Eric Diard fait référence dans son interview. Tout d’abord, il s’agit bel et bien d’une proposition (n.2896) présentée devant l’assemblée nationale le 28 février 2006 et qui a été renvoyé, en première lecture, devant une commission où elle a subit apparemment un enterrement de première classe.
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Ensuite, il ne s’agit pas réellement d’une loi mais d’un amendement à une autre loi qui donnerait possibilité aux autorités de « mettre en demeure » les autorités portuaires de se conformer aux recommandations émises par l’ACNUSA …
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Donc, pour faire court, il s’agit d’un amendement portant sur une mise en demeure d’une autorité et non d’une loi s’attaquant aux nuisances sonores.
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Comme je vous le disais, un véritable cirque digne du 1er avril.
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Avec l’UMP, c’est vraiment le Nouveau Cirque tous les jours !

samedi 18 août 2007

Wikipedia manipulée ? Quelle surprise !

Samedi 18 aout 2007 :
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Wikipedia manipulée ? Quelle surprise !

Ceux qui découvrent aujourd’hui que Wikipedia peut être manipulé sont probablement ceux qui n’ont jamais posté de sujet sur ce site. Et je suis moi-même très surpris que cela puisse être une « surprise » pour certains, le principe même de Wikipedia favorisant les manipulations.

Je rappelle brièvement pour étayer mon propos ce qu’est Wikipedia : une encyclopédie en ligne basée sur la collaboration volontaire de n’importe quel internaute. Les millions d’articles publiés à ce jour l’ont été par des passionnés des sujets traités et non par des sommités (qui malgré tout interviennent parfois pour corriger ou préciser un article).

La véracité des articles est contrôlée par le fait que les erreurs seront probablement corrigées par d’autres internautes et, qu’ainsi, la base Wikipedia s’enrichira de jours en jours.

Pour contrôler ces modifications, certains articles dit sensible ne peuvent être modifiés que par les utilisateurs enregistrés et, pour certains très sensibles qu’après validation des administrateurs.

Immédiatement, on voit où le bas blesse : tout d’abord, n’importe qui peut s’inscrire sous un faux pseudo. De surcroit, depuis l’apparition des « emails dix minutes », cela est encore plus facile. Ensuite, qui empêchera de légèrement déformer les faits sans qu’un internaute, non féru du sujet consulté, s’aperçoivent de l’erreur véhiculée. Enfin, la multiplication dans les devoirs de nos élèves ou étudiants, des citations in-extenso des articles de Wikipedia.


La manipulation, j’en ai fait les frais sur Wikipedia. Comme vous pourrez le constater sur mon site personnel, je suis passionné d’histoire. J’ai donc mis en ligne sur Wikipedia un article parlant de l’assassinat d’Alexandre 1er de Yougoslavie à Marseille en 1934. Dans le corps de l’article, je parle de « terroriste » pour désigner le tueur, « membre de l’oustachi », une association terroriste pour le commanditaire, et « croate » pour la nationalité de cette association. Il s’avère que je me suis trompé puisque le tueur était en fait de nationalité macédonienne mais que son association nationaliste avait agi pour le compte et en accord avec l’Oustachi de Ante Pavelitch. De même, si le tueur était macédonien, les quatre autres membres de soutien lors de l’attentat était eux croates et membres de l’oustachi.

Une semaine après, le terroriste était devenu « nationaliste macédonien » et toute référence à l’Oustachi avait disparu. De même, tous les noms croates impliqués dans cet attentat avaient disparu. En changeant quelques mots par-ci, par-là, l’article était devenu le panégyrique de cet assassinat alors que je m’étais contenté dans un premier temps de raconter les faits sans juger le bien fondé ou non de cet acte. Malgré plusieurs tentatives de corrections, si le fond de mon article de base est redevenu « neutre », toute mention à l’oustachi croate en tant qu’organisateur a définitivement disparu.

Donc, la manipulation sur Wikipedia existe depuis fort longtemps et pas seulement depuis quelques mois. De même, ces manipulations ne sont pas l’apanage de l’UMP mais, à mon humble avis, de toute personne qui n’est pas de l’avis véhiculé par l’article en question.

Imaginons un instant que l’article sur François Bayrou soit un article à charge contre lui. Il est évident que nous allons intervenir pour corriger le tir. En faisant cela, ne sommes nous pas en train de manipuler Wikipedia ? Allons nous rappeler certains vieilles prises de positions absente de la notice ? Allons nous rappeler son rôle dans la campagne d’Edouard Balladur ou dans la campagne européenne de Simone Veil ? Enfin, allons nous rappeler le « bus au colza » par exemple ? En omettant cela, comme c’est actuellement le cas dans la notice Bayrou sur Wikipedia, c’est de la manipulation.

La seule différence actuellement, c’est que grâce à plusieurs outils externes à Wikipedia, il est possible de connaître d’où viennent les corrections des articles (dans mon cas, de Croatie) et qu’elle est l’adresse IP du manipulateur.

Pour conclure, une petite remarque sur l’article de Rue89 et des journax qui ont repris l’information : autant la manipulation tournant autour de Patrick Balkany peut être répréhensible, autant celle de la Mairie de Marseille ne peut être mise au même niveau. Il aurait aussi été intéressant de citer les manipulations autour des notices de Georges Fréche par exemple ou de François Miterrand.
Enfin, je vous conseille de jeter un coup d’œil sur l’article concernant Ségolène Royal et l’avertissement en haut de page.

Je vous laisse seul juge des commentaires et conclusions que vous allez en tirer !

dimanche 12 août 2007

100 % de moi satisfait de mon sondage !

Dimanche 12 aout 2007 :
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Quand on peut faire dire n’importe quoi aux sondages !

L’exemple le plus flagrant se trouve aujourd’hui conjointement dans le Figaro et le Journal du dimanche.

Le premier analyse le sondage que le deuxième fait paraître après l’avoir commandité à l’institut IFOP. A première vue, il s’agit de juger les cent premiers jours de Nicolas Sarkozy à la présidence.

Que titre le Figaro ? « Large adhésion des Français à l'action de Sarkozy » et d’expliquer, sur la foi d’une dépêche AFP que « les décisions du président de la République sont toutes approuvées, à l'exception de l'annonce du non-remplacement de plus de 22.000 fonctionnaires partant à la retraite. »

Et, dans le corps de l’article : « Sont aussi plébiscitées l'instauration de peines-plancher pour les multirécidivistes (84% de satisfaits), la libération des infirmières bulgares détenues en Libye (80%) et la loi sur le service minimum dans les transports publics (72%). »

Prenons l’exemple emblématique de la libération des infirmières bulgares, on comprend, à la vue de cet article, que 80 % des sondés sont satisfait et approuve l’intervention du Président de la République dans ce dossier.

Or, quelle est la question exacte du sondage de l’IFOP ? « Pour chacune des mesures ou actions suivantes réalisées depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, dites-moi si vous en êtes plutôt satisfait ou plutôt pas satisfait ? »

« Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy » et non « par Nicolas Sarkozy » ! Le distinguo est de taille et change complètement la réponse faite par les sondés. On ne parle pas de l’action d’un homme mais d’actions s’étant déroulées DURANT une période.

Personnellement, je suis satisfait de la libération des infirmières bulgares (qui ne le serait pas) et je rejoins pleinement les 80 % des sondés mais je ne suis pas satisfait de la gestion du Président dans cette affaire. J’en suis d’ailleurs toujours à me demander quel est son rôle exact dans cette affaire. En effet, la libération me semble plus être l’aboutissement des tractations menées par la Communauté européenne depuis de longs mois qu’un coup d’éclat de la diplomatie française. On a laissé la Communauté mettre les « patates au feu » et la France les a retirées au nez et le barbe de celle-ci.

Idem pour le mini traité européen, en gestation là aussi dans les cartons de certains commissaires européens, et dont notre Président en fait temporairement son cheval de bataille quand le moment est opportun.

Et qui ne serait pas satisfait par une déduction des intérêts d'emprunt immobiliers ? Moi-même j’approuve quand je vois mon taux d’intérêt !

On aurait aussi bien pu inclure dans ce sondage la victoire de Contador au Tour de France, celle de l’équipe de France de Rugby à Twickenham, le sacre de l’Olympique Lyonnais, autant d’actions s’étant déroulées « depuis l’élection de Nicolas Sarkozy » et dont les Français peuvent être satisfaits.

Un Président qui sait comment marche les médias, un sondage dont la question prête à confusion, un journal qui « interprète » les résultats, une bonne dose de démagogie et on obtient un sondage qui fait un « trône en or fin » à un président.

Il va falloir vraiment garder l’esprit critique !

dimanche 29 juillet 2007

Centrale nucléaire et unité de dessalement

Samedi 28 juillet 2007 :
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Avec les journalistes, nous avons pris l’habitude d’entendre des énormités. Avec les politiques, nous savons qu’il faut se méfier des « promesses » et évaluer leur degré de crédibilité. Avec les membres du gouvernement, nous connaissons les effets d’annonces. Avec notre Président …

Ah, notre Président !

Mais quand les quatre se regroupent pour créer l’événement, nous assistons à un feu d’artifice d’incongruité comparable à celui du 14 juillet.

Sous prétexte « d’aider la Libye à réintégrer le concert des nations », le Président français vient de signer un accord pour livrer un réacteur nucléaire à la Lybie. On ne va pas s’étendre sur le passé de Mr Kadhafi dont le nom est intimement lié aux attentats de Lockerbie et du vol Uta pour ne citer que les deux plus célèbres ou qui fut désigné comme le terroriste n.1 par les Usa qui allèrent jusqu’à bombarder la Lybie à deux reprises sans oublier son implication dans des conflits armés locaux comme au Tchad, en Tunisie en l’Egypte.

Oublions ce passé sulfureux pour ne garder que le présent.

Donc, le 25 juillet 2007, la France et a Lybie ont signé un mémorandum qui prévoit à terme la fourniture par la France d'un réacteur nucléaire pour une usine de dessalement de l'eau de mer. « L'eau potable est essentielle en Libye. La France va engager des études de faisabilité pour permettre l'installation de ce réacteur et la formation du personnel technique »

Le Ministère des Affaires étrangères, lors de son point presse du 26, va expliquer très sereinement que ce document est un « mémorandum d'entente » destiné à donner un objectif précis à la coopération franco-libyenne. Et de rajouter ; « Ce mémorandum n'est pas un accord de circonstance » (…) « Cette coopération franco-libyenne dans le domaine du nucléaire civil est la preuve que les pays qui respectent pleinement leurs engagements internationaux de non-prolifération peuvent retirer tous les bénéfices des usages pacifiques de l'énergie nucléaire. »

Pour la Libye, autorisée du bout des lèvres à reprendre des activités nucléaires, il s'agit de bâtir une usine de dessalement d'eau de mer rattachée au réacteur expérimental de Tajoura, érigé en 1979 par les Soviétiques. Puis, lorsque ce projet aura prouvé son utilité, de bâtir avec l'aide de la firme Areva d'autres réacteurs pour générer de l'énergie électrique, priorité absolue du pays, dont la production d'hydrocarbures est réservée avant tout à l'exportation.

En conclusion, pour faire fonctionner une usine de dessalement, il faut ni plus ni moins qu’une centrale nucléaire. Tout le monde sait que les unités de dessalement sont en effet extrêmement gourmandes en énergie. Pour le moment, partout sur la planète, elles fonctionnent à partir de charbon, de pétrole ou de gaz. Le recours au nucléaire constituerait donc une grande première …

Le dessalement est produit par distillation, c'est-à-dire évaporation puis condensation. Economiquement parlant, la construction d’un réacteur nucléaire pour faire fonctionner cette unité va rendre le prix du m3 d’eau douce complètement prohibitif.

A qui fera t’on croire que la consommation énergétique d’une telle unité nécessite la construction d’une centrale nucléaire. A qui fera t’on croire que ce cher Kadhafi a besoin du uniquement du nucléaire civil ? A qui fera t’on croire que la construction de cette centrale était la seule solution rentable pour la Lybie ?

Là où Ubu fait son apparition, c’est lorsque l’on sait que la Lybie, membre de l'OPEP, est le troisième producteur de pétrole africain et possède dans son sous-sol des réserves encore inexploitées qui font rêver les pétroliers. L’usage du pétrole ou de l’un de ses dérivés pour faire fonctionner cette usine aurait certainement été moins onéreux à terme pour le peuple libyen que le nucléaire.

C’est vrai, le pétrole n’est pas écologique et je suis persuadé que Mr Kadhafi est un grand défenseur de l’écologie et un ardent combattant du réchauffement planétaire. C’est probablement pour cela qu’il a choisi le nucléaire pour lui fournir l’énergie nécessaire à son usine.

Mais il aurai pu choisir le solaire. La Lybie possède un taux d’ensoleillement unique au monde : 3723 heures d'ensoleillement dans le désert libyque (Koufra). L’énergie solaire est renouvelable, et ne produit pas de déchets radioactifs.

Mais, cette énergie écologique possède deux gros inconvénients : la France ne maitrise pas cette énergie comme l’Allemagne, leader dans cette discipline et … le solaire ne conduit pas au nucléaire militaire.

dimanche 22 juillet 2007

Promesses … promesses !

Dimanche 22 juillet 2007 :
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Ce qui est amusant lors des élections, c’est que chaque candidat se croit obligé de faire un certain nombre de promesses. Jusqu’à présent, l’électeur « lambda » sait à quoi s’en tenir et tout le monde connaît le taux de transformation des promesses en actes, taux frôlant le zéro. Or, cette fois-ci, voici un candidat qui fait la promesse … qu’il va « tenir ses promesses ».
Voilà une rhétorique intéressante.

C’est comme cela que les promesses du candidat Nicolas Sarkozy se retrouvent sous la rubrique « mensonges ». Etudions, pour se mettre en jambes, deux de ces promesses :

« Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. » Nicolas Sarkozy - « Mon projet »

Nicolas Sarkozy puis François Fillon nous avaient dit qu'ils mettraient en place un gouvernement resserré et compact pour être plus efficace. Or, que constatons-nous :

Le gouvernement « Fillon 2 » comprend un Premier Ministre et quinze ministres. A première vue, la promesse est tenue si ce n’est qu’il faut rajouter à ce gouvernement seize secrétaires d'Etat et un Haut Commissaire.

Soit … 33 personnes.

Mais c’est certainement mieux que ce qu’ont fait Jacques Chirac et Dominique de Villepin se dit-on « in-petto » pour que Nicolas Sarkozy se soit senti obligé d’écrire cette phrase dans « Mon projet ».

Donc, voyons voir ce que le pauvre Dominique de Villepin a fait :

Le gouvernement « Villepin » comportait un Premier Ministre et seize ministres. Un ministre de plus, la grande différence d’après Nicolas Sarkozy entre l’efficacité et la gabegie. Mais au fait, combien de secrétaire d’Etat Dominique de Villepin avait-il engagé pour pousser Nicolas Sarkozy à faire une telle promesse ? Certainement une pléthore pense t’on …

Perdu ! En fait, pas moins de quinze secrétaires d'Etat, un de moins que le gouvernement « Fillion 2 »

Soit un gouvernement pléthorique de … 32 personnes

Il n’y a pas à dire, cette promesse là n’est pas vraiment tenue !

« Je veux un État exemplaire en matière d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes » Nicolas Sarkozy - Discours Périgueux (12 octobre 2006)

J’aurais oublié cette promesse si ma mère ne me l’avait rappelé aujourd’hui en se plaignant du manque de femme dans la politique.

Voyons voir ce fameux gouvernement resserré ( !) de 33 personnes : Le gouvernement « Fillon 2 » comprend 22 hommes et 11 femmes.

Les mathématiques prennent un sacré coup derrière la tête. Allez désormais expliquer à vos enfants que « la moitié », « la parité » ou « 50 % » en politique est égal à 33 % ! Vous pourrez toujours faire appel à Nicolas Sarkozy ou François Fillion.

Et ce n’est pas mieux sous l’hémicycle où l’UMP va devoir inventer une nouvelle théorie scientifique d’un niveau aussi élevé que celle des « Quasars » pour expliquer le fait scientifique, dument attesté, que les 49 femmes députées sous étiquette UMP représentent 50 % (la fameuse parité) des 315 députés UMP de cette treizième législature.

C’est sans doute cela que Nicolas Sarkozy appelle « tenir ses promesses ».

vendredi 13 juillet 2007

Le petit Nicolas et l’Eurogroupe

Jeudi 12 juillet 2007 :

Durant la campagne électorale, j’avais publié une série d’articles que j’avais intitulé « Mensonge de campagne. » La campagne est désormais terminée mais force est de constater que les mensonges perdurent. Aussi, nous allons continuer cette saga digne des « Feux de l’Amour » …

Aujourd’hui, « le petit Nicolas et l’Eurogroupe »

Comme vous le savez tous, notre Président s’est rendu à Bruxelles le lundi 9 juillet 2007 pour y rencontrer les douze ministres des finances de la zone euro. Son but, claironné dans tous les médias avant la rencontre : « Vanter les vertus du programme budgétaire de la France et reporter à 2012 l'objectif privilégié du zéro déficit. »

Si l’on en croit le message gouvernemental, la mission a été couronnée de succès : « Nicolas Sarkozy a été extraordinairement convaincant. Son exercice a été très bien compris et conduit de manière pédagogique, passionnée et passionnante », a souligné le ministre des Finances, Christine Lagarde.

Si l’on en croit les journaux français, mission accomplie : « Comment Sarkozy a retourné l'Eurogroupe » titre le Figaro, « Sarkozy prône une application intelligente du Pacte de stabilité » avance Challenges, « Nicolas Sarkozy amadoue l'Eurogroupe » clame La Croix, « En une petite heure passée en compagnie des ministres des Finances, Nicolas Sarkozy a remporté la mise » explique Le Monde.

Mais la réalité est bien loin de tout cela. Si l’on prend la peine de lire le compte rendu de l’ Eurogroupe, on s’aperçoit que celui-ci n’a rien lâché sur le fond En particulier, il n’a jamais parlé d’un report à 2012 : «Nous avons retenu son engagement et celui du gouvernement de tout faire pour arriver à l'objectif de 2010. » explique de long en large Jean-Claude Juncker. L’Allemand Peer Steinbruck, grand argentier de la république fédérale a dit exactement la même chose à l’issue de l’Eurogroupe : «Nous assumons que la France peut atteindre l'objectif approuvé, en 2010.»

Et l’Eurogroupe de réaffirmer que les treize pays de la zone euro se sont engagés en avril sur la date de 2010.

La reculade française est d’ailleurs patente quand on lit entre les lignes les déclarations des membres du président : «Si le seuil psychologique de confiance que nous créons permettait d'avoir une croissance supérieure, alors nous pourrions être au rendez-vous de 2010. Nous ferons tous nos efforts pour cela mais je me devais d'être réaliste, d'être honnête, d'être transparent. Si nous n'y arrivons pas, alors je demanderai à être au rendez-vous de 2012. » C’est comme cela que la date de 2010 est introduite dans le discours de notre Président, l’air de rien, comme si cela n’avait pas d’importance alors qu’il a du faire d’importante concession à l’Eurogroupe

Ainsi, il a dû s’engager à ramener le déficit à «moins de 2,4% en 2008», c’est-à-dire moins qu’en 2007, alors qu’il aurait dû atteindre 2,7% ou 2,8% sans mesure correctrice. De même, il présentera dès septembre un «programme de stabilité» rectifié, quatre mois avant la date prévue, dans lequel il listera toutes les réformes structurelles promises. Enfin, il a promis qu’il ferait tous les efforts possibles pour arriver en 2010 à l’équilibre budgétaire et qu’il affecterait toutes les recettes fiscales supplémentaires à la réduction du déficit.

Le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a pour sa part bien précisé la position de l’Europe devant le Parlement européen : « Jamais il ne fut question d’y être en 2012 ». (…) « Nous insistons sur notre exigence que la France, comme les autres États membres de la zone Euro, doit être au rendez-vous du moyen terme au 1er janvier 2010 ».

Et c’est comme cela que je peux reprendre cette rubrique que vous aimez tant !!!

lundi 30 avril 2007

Mensonge de Campagne : « Sarkozy au POPB »

Lundi 30 avril 2007 :
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Pour ne pas perdre la main, encore un petit mensonge de campagne. Même s’il n’est pas grave, il démontre toutefois la manière qu’ont les médias de traiter l’information.

La quasi-totalité des journaux et des militants de l’UMP avancent le chiffre de 40.000 personnes, soit 20.000 à l’intérieur et autant à l’extérieur.

Or, sur la présentation officielle du Palais Omnisport de Paris-Bercy que l’on trouve sur internet (
www.popb.fr), on peut lire : « La Salle principale d'une capacité maximale de 17.000 places assises entourant complètement les pistes les aires de jeux offre une visibilité parfaite en tous points de la salle du fait de l'absence de tout poteau porteur dans les gradins ».

Les journaux traitant de l’intervention de Ségolène Royal reprennent avec une belle harmonie cette phrase tirée d’une dépêche « - alors que selon elle, le Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB) ne contient qu'entre 15 000 et 20 000 places. ... » L’expression « selon elle » employé par la quasi-totalité des médias met un doute sur les assertions de la candidate socialiste et renforce le fait que le meeting de Nicolas Sarkozy a rassemblé 40.000 personnes. Nous savons que c’est faux (17000 personnes à l’intérieur) et probablement 13000 à 15000 à l’extérieur.

Seul le Journal du Dimanche, est certainement le plus proche de la vérité : « A Bercy, devant 30 000 personnes - 15 000 à l'intérieur, autant à l'extérieur - Nicolas Sarkozy, dimanche après-midi, … »

Il aurait suffi aux journalistes de vérifier la contenance du POPB comme je l’ai fait avec une facilité déconcertante et un simple clic après avoir entré « POPB » sur « google » pour trouver la réelle contenance de Bercy. Mais c’était probablement trop difficile.

Ceci dit, 30.000 personnes, c’est beaucoup !

jeudi 19 avril 2007

« Phrases idiotes de campagne »

Jeudi 19 avril 2007 :

« Les rapports de santé publique qui montrent qu’il y a notamment un impact des OGM sur le fœtus » (Ségolène Royal le 16 septembre 2006) Pour l’instant, aucun rapport,e t encore moins un rapport officiel, ne peut affirmer une telle chose.

« Qui vient sur la grande muraille conquiert la bravitude. » (Ségolène Royal le 6 janvier 2007) On va peut-être éviter de commenter une telle phrase.

« Quand dans un pays comme la France, il y a ce chiffre épouvantable : une femme sur trois aujourd’hui est assassinée sous les coups de son conjoint. » (Ségolène Royal le 21 janvier 2007) Il y a suffisamment de femmes battues en France que noircir le tableau ne sert à rien. Le chiffre exact est de une femme tous les trois jours.


Combien de SNLE en France ? « Euh, nous en avons un ou deux » (Ségolène Royal le 24 janvier 2007) En fait la France possède quatre sous-marins lanceurs d’engins (SNLE)

« il y a quelques années,François Mitterrand, dans une réplique superbe avait dit : Vous n’avez pas le monopole du cœur » (Nicolas Sarkozy le 15 janvier 2007) Le nouveau soutien de Nicolas Sarkozy a du apprécier cette attribution. En fait, c’est Giscard d’Estaing qui a prononcé cette célèbre phrase.

La note des Rg sur Bruno Rebelle date de 1997 « quand Ségolène Royal était la collaboratrice de François Mitterrand » (Nicolas Sarkozy le 31 janvier 2007) Mitterrand, mort en 1995, a du se retourner dans sa tombe

Combien de SNA en France ? « Quatre ! » (Nicolas Sarkozy le 15 janvier 2007) En fait, la France possède six sous-marins d’attaque (SNA)

Al Qaida, chiite ou sunnite ? « On ne peut réduire Al Qaida à l’appartenance ethnique » (Nicolas Sarkozy le 15 janvier 2007) On va plutôt dire que l’on pourrait, à la rigueur, réduire Al Qaida à l’appartenance religieuse

Le SMIC ? « C’est le salaire, ce n’est pas rien, de la moitié des français » (Nicolas Sarkozy le 5 février 2007) Malheureusement le salaire de 15.60 % des salariés français

Le prix du brut ? « Lorsque j’étais ministre des finances, le brent était à 42 dollars le baril, c’est monté jusqu’à 90 … » (Nicolas Sarkozy le 5 février 2007) Le prix maximum a été de 77.25 dollars le baril

« 13000 ou 14000 suicides par an de jeunes » (Nicolas Sarkozy le 5 février 2007) Il atteint en fait le chiffre énorme de 600 par an dans la tranche 15-24 ans. Pas besoin d'en rajouter.

On pourrait aussi rajouter les propos sur la génétique, la pédophilie, le régime des talibans, le Québec …

Mais il y en a tellement !

mardi 17 avril 2007

« Un peu de pudeur, M. Sarkozy »,

Mardi 17 avril 2007 :

Il y a certains historiens qui forcent le respect par leur vision saine et percutante des événements. Jean-Noël Jeanneney est de ceux-là.

Aussi, sa dernière tribune dans le Monde pour rappeler certaines valeurs et remettre en perspectives certains propos tenus par un certain candidat à la présidence de la République ne peut que m’interpeller et me pousser à partager avec vous les valeurs historiques qu’il défend.

Même si son option politique et la conclusion à son étude ne sont pas forcement mienne, cette mise en perspective était nécessaire. Une piqure de rappel historique en quelque sorte.


« Un peu de pudeur, M. Sarkozy », par Jean-Noël Jeanneney

D'abord on fut surpris. Ensuite on s'est borné à sourire. Mais voilà qu'à la longue on est contraint de dire que la façon dont Nicolas Sarkozy revendique, de discours en discours, les figures historiques de la gauche au service de sa cause heurte à la fois le bon sens, la mémoire et la probité. Voltaire, Saint-Just, Carnot, Gambetta, Jules Ferry, Clemenceau, Jaurès, Salengro, Léon Blum... Holà ! Cette captation d'héritage ne pourrait se fonder, non sans forfanterie, que sur la capacité d'oubli de ses concitoyens : celle-ci n'est pas infinie.

Voltaire ? Ce sont les conservateurs de son temps, les tenants de l'ordre établi que bousculèrent infatigablement ses combats. Saint-Just ? C'est la droite qui a stigmatisé pendant plus d'un siècle après son exécution par la réaction thermidorienne l'espoir qu'il avait incarné d'apporter au peuple ce bonheur qui devait être une "idée neuve" en Europe. Lazare Carnot ? C'est la droite qui, après 1815 et le retour des émigrés, a contraint l'organisateur de la victoire à la misère de l'exil. Gambetta ? C'est la droite monarchiste qui a tout fait, avant et après le 16 mai 1877, pour refouler celui qui portait si haut les aspirations d'une République rénovée.

Jules Ferry ? C'est la droite cléricale qui s'en prit de toute son énergie à l'école laïque, gratuite et obligatoire qu'il légua à la France. Clemenceau ? C'est la droite qui, en l'abreuvant d'injures et de mensonges, après Panama, l'a chassé de l'arène politique puis l'a violemment dénoncé dans son combat pour Dreyfus. Jean Jaurès ? C'est la droite qui n'a pas cessé, jusqu'à son assassinat en 1914, de le moquer comme utopiste, de le détester comme défenseur du monde ouvrier, de le clouer au pilori comme naufrageur de la défense nationale. Salengro ? C'est de la droite et de sa presse que sont parties les calomnies infâmes qui l'ont poussé au suicide, en 1936. Léon Blum ? C'est de la droite qu'a jailli, quand il s'est approché du pouvoir, avec le Front populaire, un flot de haine dont la virulence a resurgi sous Vichy lors du procès de Riom fomenté par Pétain.

Qu'on m'entende bien : je ne rends pas Nicolas Sarkozy et les siens, ce serait absurde, personnellement comptables de tout cela. Mais leur famille politique ne peut pas, au nom de je ne sais quelle rupture soudaine dans le mouvement de l'histoire, prétendre en abolir ni les réflexes ni l'héritage, puisque ce sont ceux-ci qui l'ont définie dans la longue durée.

On peut se demander, à la réflexion, s'il ne faudrait pas considérer cette prétention du candidat de la droite à s'inscrire dans la lignée de grands personnages de la gauche comme le fruit d'une contrition cachée. C'est peut-être l'aveu d'une gêne secrète devant une évidence : depuis deux siècles, cette droite dont M. Sarkozy est le descendant et l'actuel porte-parole n'a pas cessé de freiner les évolutions du progrès avant de se trouver contrainte, par l'évolution des esprits et par le jeu des forces sociales, à se convertir, en vagues successives, à une partie des principes que les hautes figures dont il est question ont incarnés dans le passé, parfois jusqu'au martyre.

Quoi qu'il en soit, quelque pudeur ne serait pas malvenue de la part d'un homme qui attend, si on le comprend bien, que les leaders de la gauche soient morts pour les aimer à titre posthume. Ségolène Royal est heureusement bien vivante.

Jean-Noël Jeanneney
Historien

lundi 16 avril 2007

Mensonge de campagne : « Royal, Hollande, un fauteuil pour deux »


Lundi 16 avril 2007 :
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Ce qu’il y a de bien dans la campagne socialiste, c’est qu’il y a à boire et à manger. Suivant ses penchants, on écoutera soit la candidate officielle, soit son compagnon.

Prenons l’exemple des trente cinq heures. François Hollande jure ses grands dieux que personne n’y touchera. Ségolène Royal préfère, elle, les assouplir pour en corriger les excès.

Pour les impôts, l’exemple est identique. Plus d’impôts, moins d’impôts, adressez vous au membre du couple qui correspond le mieux à votre vision de l’imposition.

Quant aux régularisations des sans papiers, c’est carrément le grand écart. L’un prône une régularisation prudente au cas par cas au moment même où l’autre annonce que tous ceux qui ont des enfants scolarisés le seront. ce qui revient à accepter une régularisation quasi systématique.
D’un coté, on répudie l’assistanat, de l’autre on le développe

Tout et son contraire.

Faite votre choix mes bons messieurs et mes belles dames !

Et d’ailleurs, Ségolène Royal est elle la candidate du PS ou candidate contre le PS ? Est elle désireuse d’être soutenue par les éléphants ou préfère t’elle les éliminer ?

Les deux apparemment en gardant en ligne de mire son idée fixe de créer un grand parti démocrate à l’américaine.

Sans oublier un lapsus qui traduit bien le fond de la pensée de la candidate socialiste qui, à la mutualité, le 26 novembre 2006, déclara : « Il faut voter Ségolène Royal pour battre la gauche ! »

Bilan : certains des grands socialistes qui officiellement la soutiennent n’hésitent pas à envisager de voter Bayrou.

Cerise sur le gâteau : l’appel de Michel Rocard lui-même, appuyé par Bernard Kouchner, disant tout haut ce que beaucoup pense tout bas, renforçant ainsi une de mes positions précédentes révélant que le PS n’avait pas la majorité sans l’apport de l’UDF !

Et dire que c’est François Bayrou qui n’a pas de majorité !

samedi 14 avril 2007

Mensonge de campagne : « Quand le nez de Sarkozy s’allonge »

Vendredi 13 avril 2007
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Il y a tellement de mensonge dans la campagne de Nicolas Sarkozy qu’en choisir ne serait ce qu’un est bien difficile. Je vais donc faire un pot-pourri de ce qui m’a fait bien rire ces derniers mois.

Quoique … rire ou pleurer ?

Tout d’abord, la disparition de son programme électoral de trois de ses quatre promesses phares de l’automne dernier :
- Baisse de 4 points des prélèvements obligatoires
- Bouclier fiscal plafonné à 50 %
- Non remplacement d’un fonctionnaire sur deux
Quand ils ont vu cela, les économistes de l’UMP ont cru que notre ex ministre de l’Intérieur était devenu fou en regard aux promesses clientélistes déjà octroyées et à l’état des finances de la France.

Qui peut aussi croire que l’ampleur des déficits sociaux permettra de verser des allocations familiales dès le premier enfant ?

Qui peut aussi croire que l’on pourra augmenter le pouvoir d’achat des petits salaires avec une TVA sociale alors que celle-ci fera automatiquement exploser les prix ?

Le discours savamment distillé dans les médias par les amis de Nicolas Sarkozy fait penser aux français que le gouvernement Villepin a tout raté sauf en matière de sécurité où, grâce au candidat UMP, il a réussi.

Or, tous les experts, de quelques bord qu’ils soient, (y compris de l’UMP) dénoncent l’inverse. En matière d’emploi, de déficit budgétaire, de dette publique, il y a un léger mieux mais la situation sécuritaire s’est, elle, aggravée, avec des violences aux personnes qui ont explosé de manière inquiétante (+ 13.6 %)

Quand aux prélèvements obligatoires, Nicolas Sarkozy (un temps ministre des Finances, rappelons le) affirmait déjà en 2002 que la baisse devait être une priorité. Leur alourdissement durant ces cinq années leur a permis d’atteindre un niveau record.

J’allais oublier l’immigration et probablement le plus gros mensonge de Nicolas Sarkozy : la responsabilité de l’immigration dans les difficultés du pays et, pour contrer cela, l’instauration d’une « immigration choisie ».
Or, en réalité, que cache ce terme « d’immigration choisie » ? Ni plus ni moins que la demande du MEDEF qui préconise de relancer une « immigration de travail », c'est-à-dire le recours à une main d’œuvre étrangère dans tous les secteurs où l’offre d’emploi étant supérieure à la demande à cause des bas salaires ou des conditions de travail, il faudrait, sans ce recours, augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail.
Or, qui ignore que l’immigration de travail d’aujourd’hui, c’est l’immigration familiale de demain ? Certainement pas Nicolas Sarkozy !

Enfin, cerise sur le gâteau que je ne peux m’empêcher de savourer : la position de notre ex ministre sur la guerre en Irak. Actuellement, il ne tarit pas d’éloges à l’égard du Président par rapport à cette guerre. Or, au moment du déclenchement de celle-ci, Nicolas Sarkozy s’était farouchement opposé à Jacques Chirac. Il la critiquait encore vertement un an et demi plus tard. Sans oublier l’adoubement qu’il est allé chercher auprès de Bush à Washington.

On pourrait parler aussi de ses positions écologistes (signer le pacte de Nicolas Hulot mais dire que les écologistes « veulent revenir à la bougie et interdire la voiture »), de sa politique sociale à la tête de la mairie de Neuilly, de sa politique de rupture.
Quelle rupture quand on trouvera dans sa majorité et son gouvernement Raffarin, Juppé, Alliot-Marie, Douste-Blazy, Hortefeux et consort ?

Belle rupture et beau mensonge !

dimanche 8 avril 2007

Mensonge de campagne : « François Bayrou, c’est la droite ! »

Dimanche 8 avril 2007
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Mensonge de campagne : « François Bayrou, c’est la droite ! »
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On entend la gauche s‘échiner depuis de longues semaines : « Bayrou, c’est la droite », « Bayrou, c’est pareil que Sarkozy »

J’ai la chance, ou la malchance, chacun choisira son camp, de connaître quelques militants socialistes bien placés et le son de cloche qu’ils me font entendre est bien loin de la réalité du terrain et des affirmations gratuites.

En petit comité, la totalité des dirigeants socialistes, qu’il soit originaire de Paris ou de la région provençale, reconnaissent que tout cela n’est qu’une vaste « galéjade ». Certains précisent même que ces affirmations sont uniquement destinés aux « pauvres » militants socialistes à qui il faut donner des arguments pour qu’ils croient encore à la victoire.

Toujours en aparté, ces dirigeants rajoutent qu’ils sont prêt à déclamer l’inverse si Ségolène Royal a besoin des voix centristes au second tour.

Or, que constatons nous à moins de quinze jours du premier tour ? Qu’avec un plancher de dix sept pour cent, François Bayrou est le candidat incontournable pour n’importe quel candidat qui veut être élu à l’Elysée. (y compris Nicolas Sarkozy d’ailleurs)

Bilan de ce constat sans appel : Certains députés (tendance Fabius en plus !) commencent à se demander ouvertement, en faisant profiter leurs partisans de leur réflexion, si François Bayrou ne se situe pas plus à gauche dans certains domaines économiques que Dominique Strauss-Kahn.

A ce niveau là, peut on dire que François Bayrou est à droite ? De la même manière, peut on dire que François Bayrou est à gauche.

En fait, François Bayrou est bel et bien centriste.

samedi 7 avril 2007

Mensonge de campagne : « Bayrou n’a pas de majorité »

Vendredi 6 avril 2007
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Mensonge de campagne : Aujourd’hui « Bayrou n’a pas de majorité »

Probablement la plus grosse menterie de la campagne : Bayrou, et Bayrou seul, s’il devenait président n’aurait pas de majorité. Or, si un centre indépendant s’impose avec plus de seize pour cent des suffrages, ni la droite UMP ni la gauche PS ne peuvent plus, à elles seules, disposer d’une vrai majorité.

Comment le PS pourrait il l’obtenir alors qu’il plafonne à 26 % des suffrages et, en réunissant toutes les composantes de la gauche, trotskyste et altermondialistes compris à 40 % ? Pour être élu, Ségolène Royal ne peut l’être qu’avec l’appui des voix Bayrouiste au second tour et donc, avec l’appui de François Bayrou lui-même. Ensuite, ou la candidate socialiste n’obtient aucune majorité et nous rentrons dans un époque de cohabitation, ou bien elle dispose d’une majorité centro-socialiste.

Comment l’UMP pourrait il l’obtenir alors qu’il plafonne à 29 % et en y adjoignant le vote frontiste à 42 % ? Même constat que précédemment avec une majorité centro-UMP. Mais les choses seraient beaucoup plus « corsé » avec l’amitié que se portent François Bayrou et Nicolas Sarkozy

Supposons, mais c’est une simple supposition bien évidement, que Nicolas Sarkozy soit élu. Il suffirait que dans quatre vingt circonscriptions les candidats centristes et PS se retirent les uns devant les autres au second tour des législatives pour que le candidat élu se retrouve minoritaire. Et, de nouveau, nous entrons dans une nouvelle époque de cohabitation.

Dès lors, de quelle majorité disposera le candidat vainqueur de cette élection ?
Paradoxalement, François Bayrou président, appelant d’emblée à un rassemblement avec élargissement sur sa droite et sur sa gauche, serait le plus à même d’obtenir une majorité crédible.