samedi 14 avril 2007

Mensonge de campagne : « Quand le nez de Sarkozy s’allonge »

Vendredi 13 avril 2007
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Il y a tellement de mensonge dans la campagne de Nicolas Sarkozy qu’en choisir ne serait ce qu’un est bien difficile. Je vais donc faire un pot-pourri de ce qui m’a fait bien rire ces derniers mois.

Quoique … rire ou pleurer ?

Tout d’abord, la disparition de son programme électoral de trois de ses quatre promesses phares de l’automne dernier :
- Baisse de 4 points des prélèvements obligatoires
- Bouclier fiscal plafonné à 50 %
- Non remplacement d’un fonctionnaire sur deux
Quand ils ont vu cela, les économistes de l’UMP ont cru que notre ex ministre de l’Intérieur était devenu fou en regard aux promesses clientélistes déjà octroyées et à l’état des finances de la France.

Qui peut aussi croire que l’ampleur des déficits sociaux permettra de verser des allocations familiales dès le premier enfant ?

Qui peut aussi croire que l’on pourra augmenter le pouvoir d’achat des petits salaires avec une TVA sociale alors que celle-ci fera automatiquement exploser les prix ?

Le discours savamment distillé dans les médias par les amis de Nicolas Sarkozy fait penser aux français que le gouvernement Villepin a tout raté sauf en matière de sécurité où, grâce au candidat UMP, il a réussi.

Or, tous les experts, de quelques bord qu’ils soient, (y compris de l’UMP) dénoncent l’inverse. En matière d’emploi, de déficit budgétaire, de dette publique, il y a un léger mieux mais la situation sécuritaire s’est, elle, aggravée, avec des violences aux personnes qui ont explosé de manière inquiétante (+ 13.6 %)

Quand aux prélèvements obligatoires, Nicolas Sarkozy (un temps ministre des Finances, rappelons le) affirmait déjà en 2002 que la baisse devait être une priorité. Leur alourdissement durant ces cinq années leur a permis d’atteindre un niveau record.

J’allais oublier l’immigration et probablement le plus gros mensonge de Nicolas Sarkozy : la responsabilité de l’immigration dans les difficultés du pays et, pour contrer cela, l’instauration d’une « immigration choisie ».
Or, en réalité, que cache ce terme « d’immigration choisie » ? Ni plus ni moins que la demande du MEDEF qui préconise de relancer une « immigration de travail », c'est-à-dire le recours à une main d’œuvre étrangère dans tous les secteurs où l’offre d’emploi étant supérieure à la demande à cause des bas salaires ou des conditions de travail, il faudrait, sans ce recours, augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail.
Or, qui ignore que l’immigration de travail d’aujourd’hui, c’est l’immigration familiale de demain ? Certainement pas Nicolas Sarkozy !

Enfin, cerise sur le gâteau que je ne peux m’empêcher de savourer : la position de notre ex ministre sur la guerre en Irak. Actuellement, il ne tarit pas d’éloges à l’égard du Président par rapport à cette guerre. Or, au moment du déclenchement de celle-ci, Nicolas Sarkozy s’était farouchement opposé à Jacques Chirac. Il la critiquait encore vertement un an et demi plus tard. Sans oublier l’adoubement qu’il est allé chercher auprès de Bush à Washington.

On pourrait parler aussi de ses positions écologistes (signer le pacte de Nicolas Hulot mais dire que les écologistes « veulent revenir à la bougie et interdire la voiture »), de sa politique sociale à la tête de la mairie de Neuilly, de sa politique de rupture.
Quelle rupture quand on trouvera dans sa majorité et son gouvernement Raffarin, Juppé, Alliot-Marie, Douste-Blazy, Hortefeux et consort ?

Belle rupture et beau mensonge !

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