samedi 14 avril 2007

Le meeting de Marseille




Vendredi 13 avril 2007
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Vous attendez tous mon papier sur le meeting de Marseille du 12 avril 2007. Le voilà donc, tout chaud, tout droit sorti de mon cerveau en ébullition.

Je ne vais pas, dans ce papier du moins, disserter sur les prises de positions sécuritaires de François Bayrou ni sur l’intervention émouvante d’Azouz Begag. Je laisse aux journaux le soin de le faire et au site officiel de campagne de répercuter ce discours primordial. Je vais me contenter de vous parler de l’ambiance et des anecdotes entourant ce meeting.


Acte 1 : Le car gratuit

Nous avons rendez-vous devant le siège de la section. Je suis un peu inquiet en me rendant au lieu de rassemblement. Allons nous faire le plein ?

Je m’inquiète pour rien. Le car sera plein et tout le monde est très motivé. Joseph a pensé à amener des affiches et même une banderole proclamant fièrement notre appartenance à la section de Vitrolles. En un temps record, le car est recouvert des affiches de notre champion. Un très bel effet vu de l’extérieur. Nous regroupant tous devant le bus, le photographe de la Provence n’a aucun mal à faire la photo officielle de notre section, conquérante à souhait.

Un petit moment après le départ, un événement imprévu peut nous faire penser que le trajet est mal engagé. Notre car croise la route d’une camionnette en proie aux flammes sur la bretelle d’accès de l’autoroute. Pompiers, police, pneus qui explosent, le spectacle est impressionnant mais ce n’est qu’un incident de parcours. A peine quelques minutes de retard.

Le reste du trajet se passe dans le meilleur des mondes possible avec son cortège de voitures qui klaxonne en signe d’encouragement en doublant notre car et surtout cette camionnette de chantier et ses ouvriers qui montrent de manière exubérante et sans aucune ambiguïté que leur soutien se porte sur François Bayrou.


Acte 2 : Le hall 1
En cette terre désormais UMP où le PS régna en maître durant un demi siècle, la crainte est grande de faire un bide, surtout lorsque l’on loue le Hall 1 de la foire de Marseille pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes.

Là encore, je m’inquiète pour rien. Plusieurs milliers de sympathisants et de militants ont répondu à l’invitation de l’UDF. Ensuite qui croire ? Cinq mille ? Six mille ? Deux mille comme je l’ai lu sur un blog UMP ?

Je dirais cinq mille, un véritable exploit quand on connaît la composition politique de Marseille et de sa région. Et, malgré ka foule, l’une des premières personnes que je croise est Bernard, le publiciste qui s’est engagé lui aussi à l’UDF et a fournit à François Bayrou son slogan de campagne.

Avec près de une heure et demi de retard, il arrive enfin au milieu d’une cohue monstre et d’une forêt de caméra et d’appareils photos, sous le crépitement des flashs. Il est accompagné d’un Azouz Begag radieux et … bronzé. Non, ce n’est pas une phrase raciste mais une simple constatation. Azouz Begag revient de la montagne bronzé comme un vrai montagnard.

Alors que le meeting commence, je ne peux m’empêcher d’admirer l’organisation des supporters de Slimane Azoug. Pas une seconde sans que le panneau de soutien de celui-ci ne soit dans le champ des caméras qui retransmettent le meeting sur écran géant. Et l’homme sait aussi se placer. On ne voit que lui sur la scène, juste derrière François Bayrou.



Acte 3 : le discours

Nous avons droit à l’apologie de la communauté marseillaise dans ce qu’elle a de meilleurs : sa diversité et son creuset. Ensuite, François Bayrou enchaîne avec la sécurité, au sens large du terme, abordant aussi bien le terrorisme que la situation dans les banlieues.

Pendant le discours, j’observe la salle. Une vieille habitude. On apprend souvent plus en observant les gens. Il ne me faut pas dix secondes pour remarquer les deux « jeunes » UMP assis deux rangs derrière moi, appareil numérique et dictaphone en main. L’un des deux, je le connais de l’époque où je fréquentais assidûment le Cours Julien. A ce moment là, il était le propriétaire d’un petit resto et affichait sans vergogne son appartenance aux jeunes RPR puis UMP. Déjà, à l’époque, il adulait Nicolas Sarkozy et mes prises de bec avec lui étaient célèbres. Il me reconnaît aussi et blêmit. Lorsque je me lève en me dirigeant vers eux, ils prennent soudain la fuite vers la porte comme s’il avait vu le diable en personne. J’ai toujours adoré faire cet effet sur le gens.

Les douces joies de l’espionnage politique


Acte 4 : Le retour

Il tombe des cordes mais nous ne nous en apercevons pas. Nous sommes toujours sous le charme. Après un petit malentendu provoqué par quelques retours par d’autre moyen que ce bus gratuit, nous rentrons enfin à Vitrolles.

Il est dix heures et demie. La pluie tombe toujours mais nous sommes contents.

François Bayrou nous a boosté.

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