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mardi 15 décembre 2009

Point de vue d’un adhérent de l’UDF …

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Mardi 15 décembre 2009 :
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Ils sont nombreux actuellement à réclamer le sigle de l’UDF. Il est d’ailleurs très amusant de constater que ceux qui le réclament avec le plus de virulence sont ceux qui, il y a quelques années sont partis en claquant la porte, avant même que la question de la création du Mouvement Démocrate se pose (n’est-ce pas monsieur Morin ?), simplement sur l’espoir d’un poste ministériel qui s’amenuisait en restant à l’UDF.
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Car ne l’oublions pas et martelons le : le départ d’Hervé Morin et de ses affidés de notre parti s’est déroulé alors que l’UDF était encore en activité et que le projet de création du Mouvement Démocrate n’était même pas encore dans les cartons.
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Toutefois, à ceux qui veulent faire une OPA sur ce sigle, je rappelle qu’il reste encore à ce jour des adhérents de l’UDF, adhérent dont je fais parti. Ce qui, à priori et d’après les statuts de l’UDF, messieurs Morin et consort ne font plus parti, n’ayant pas renouvelé leur adhésion en temps utile et de surcroit, ayant été légalement exclus du parti bien avant décembre 2007.
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Ceci-dit, je trouve puérile cette bataille de sigle et franchement plus dommageable pour tous le monde que le fait de passer à autre chose. Après deux ans « d’inexistence », que reste t’il de l’UDF dans l’opinion publique ? Quasiment plus rien !
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Pourtant l’UDF peut être fière de son nom, de ses idées, de son parcours et des combats qu’elle a menés. Même si la gauche ne veut pas oublier, et elle a raison, que l’Udf a passé vingt et un ans alliés à la droite RPR, en situation d’infériorité devant ce parti concurrent, c’est pourtant cet Udf qui s’est la première opposé à la mainmise de l’UMP (N’oublions pas Toulouse !) et qui a porté l’Humanisme au cœur du débat politique (N’oublions pas Lyon !).
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D’autre part, tous les adhérents du Nouveau Centre, et j’en connais, ne font pas forcement parti de l’UDF comme d’ailleurs tous les adhérents du Mouvement Démocrate n’en font pas non plus parti. La seule chose que j’espère, et qui de toute façon sera obligatoire si ceux qui veulent relancer l’UDF ne veulent pas se discréditer par un acte de forfaiture, ce sera de consulter les adhérents de l’UDF, donc me consulter.
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Et là, je ne peux m’empêcher de faire remarquer que les plus virulents dans cette affaire sont ceux qui, en catimini pour la plupart, ont quitté il y a bien longtemps ce parti vénérable et que moi j’y suis toujours. Alors me donner des leçons sur ce qu’est l’UDF est peut-être malvenu.
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Affaire à suivre donc …
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samedi 1 décembre 2007

Congrès de l'UDF : Vote de la motion

Vendredi 30 novembre 2007 :
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Vote de la motion envoyé par mouvementdemocrate



La résolution finale du Congrès extraordinaire de l'UDF a été amendée au cours de la séance plénière du Congrès, pour se présenter dans la rédaction suivante :
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« L'UDF, formation politique au titre de l'article 4 de la Constitution, est membre fondateur du Mouvement Démocrate auquel elle adhère pour une période transitoire de trois ans, en tant que personne morale. A dater du 1er décembre 2007, tout adhérent de l'UDF est adhérent du Mouvement Démocrate. L'UDF délègue aux instances du Mouvement Démocrate la responsabilité de l'action et de l'expression communes. Les autres instances nationales et locales de l'UDF s'intègrent aux instances correspondantes du Mouvement Démocrate. Pendant cette période transitoire, les intérêts juridiques, matériels et moraux (les idées et les valeurs) de l'UDF seront garantis et administrés par un bureau de vingt à trente membres désignés par le Congrès, sur proposition du Président dont le mandat est prorogé. »
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Le texte final a été adopté à main levée par une « très grande majorité » suivant la formule de François Bayrou, 36 voix s'élevant contre et 8 votes préférant s'abstenir. Le nombre de votants était d'environ 1500 personnes.
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Place désormais au Mouvement démocrate (Va falloir que je change mes logos et mes cartes de visite !)

Congrès de l'UDF : discours de François Bayrou en introduction du congrès extraordinaire


Discours de François Bayrou envoyé par mouvementdemocrate

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Vendredi 30 novembre 2007 :

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(seul le prononcé fait foi)
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Mes chers amis,
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Le 10 mai, dans un moment très émouvant, nous étions réunis à la Mutualité. C’était au lendemain de cette élection présidentielle que nous avons vécue avec passion et à la veille d’élections législatives dont nous savions comme elles allaient être dures. Et lors de ce conseil national nous avons pris une délibération, en une phrase, à la presque unanimité : « l’UDF appelle à la naissance d’un mouvement démocrate »…
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Nous ignorions alors que cette simple phrase allait susciter chez des dizaines de milliers de Français un enthousiasme tel qu’ils allaient décider, le soir même, de nous rejoindre, d’adhérer à ce mouvement nouveau, pour changer les choses, un jour, dans notre pays.
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Si nous sommes réunis, cet après-midi, en congrès extraordinaire, c’est pour accomplir la construction que nous avons voulue ce jour-là.
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Car c’est bien de construction qu’il s’agit : la racine de « construire », le verbe latin struere signifie « entasser par couches successives », et la vie ce n’est pas autre chose que cela, enchaîner, de génération en génération, une génération à une autre, une couche à une autre. Et pour que les fondations prennent tout leur sens, il faut que le mur monte, et bientôt l’on découvre la force et la grâce de la maison ou de la cathédrale…
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J’ai toujours aimé cette idée que nous sommes des maillons dans une chaîne, qui a pris naissance avant nous, et qui continuera après nous. Et chaque nouveau maillon, nous devons le forger, et le fêter.
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Je vous dis cela avec l’allégresse de celui qui a connu de nombreux maillons et qui en voit naître un nouveau, dont il sait, dont il pressent, qu’il sera particulièrement important.
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J’ai été de cette histoire, à chacune de ses étapes, très jeune homme, et puis homme mûr, à supposer qu’on mûrisse jamais.
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Ma première adhésion, à peine âgé de 22 ans, c’était au Centre démocrate et aux réformateurs, que Jean Lecanuet, le protecteur de ma jeunesse avait créé par mutation du MRP dont il avait été le dernier président. Et j’ai encore dans l’oreille l’écho des protestations qu’avait suscitées ce passage du vieux parti démocrate-chrétien au nouveau parti plus laïque. Il y avait des gens, nombreux, bien intentionnés, qui voulaient que le MRP subsiste et ne change pas… Et il y avait des gens, nombreux, bien intentionnés, qui considéraient quelques années plus tard que la rencontre entre Lecanuet et JJSS, c’était hétérodoxe, c’était comme l’eau et le feu… J’étais, jeune homme de 25 ans, quelques années après au congrès fondateur du CDS, le centre des démocrates sociaux, par réunion du Centre démocrate et du CDP, les centristes séparés, les uns dans la majorité et les autres dans l’opposition. Et tous les députés, sauf deux, Jean Briane, qui est peut-être dans cette salle, et Pierre Abelin, étaient partis dans la majorité, à l’exception du groupe sénatorial, qui faisait vivre ensemble les uns et les autres… Et c’est là que Jean Lecanuet, avec beaucoup d’hésitations, que l’on entendait dans sa voix, a annoncé qu’il allait entamer un rapprochement avec les Républicains indépendants, qui allaient devenir le PR, et ce rapprochement, avec les radicaux, cela allait faire l’UDF, dont je serais, pas encore âgé de 27 ans, un des plus jeunes candidats de France, en 1978… Et je me souviens des grognements de militants et d’élus, contre ce changement, contre cette mutation, contre cet élargissement… Et puis, après l’aventure des rénovateurs, je suis devenu secrétaire général de l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing, extraordinaire aventure humaine, amicale et sportive, tant nous nous épuisions, lui et moi, à persuader de travailler ensemble des gens qui ne voulaient que se déchirer… Et puis je suis devenu, à mon tour, le président du CDS, et nous l’avons transformé en Force démocrate, un jour de décembre 95, pendant les grèves, je me souviens, et il y avait des gens nombreux et bien intentionnés qui voulaient qu’on ne fasse pas ce changement, et qu’on reste sur la vieille construction… Et puis est venu, Anne-Marie Comparini, l’épisode terrible de 4 présidents de région qui ont fait, en catimini, alliance avec le front national, et après cela la mutation qu’on a appelée de la Nouvelle UDF. Et puis les Européennes de 99, avec 9 % des voix, et la présidentielle de 2002, si difficile, avec au bout du chemin, 7 % et deux millions de voix, et les Européennes de 2004, avec 11 % des voix, et l’élection présidentielle de 2007, avec 19 % et sept millions de suffrages…
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Et aujourd’hui, nous sommes devant notre choix, et ce choix est notre destin.
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J’ai aimé l’UDF. Mais je suis obligé de vous dire ceci : c’est une forme politique du passé. Il y a des moments dans la vie politique où le vieillissement de la forme empêche que l’on voit le jaillissement du fond.
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C’est comme pour les arbres : il faut que tombe l’écorce qui a fait son temps pour que l’écorce nouvelle révèle la santé et la croissance de l’arbre qui pousse.
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À chaque temps, sa forme politique ! Si au début des années 70, ceux qui voulaient garder la SFIO l’avaient emporté, le Parti Socialiste n’aurait pas connu ses trente glorieuses. Et aujourd’hui, tout montre qu’ils sont à nouveau devant la même exigence. Si, au milieu des années 70 Chirac avait cédé à ceux qui voulaient garder l’UDR, il n’aurait pas eu l’embellie du RPR, et si le RPR avait subsisté, il n’aurait pas vu l’UMP mettre son emprise sur ces dernières années.
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La perspective de ce changement est une bonne nouvelle. Il y a des millions de Français qui sont prêts à venir vivre cette nouvelle étape avec nous. Mais ils ne seraient jamais venus, pour beaucoup d’entre eux, à l’UDF.
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Pour eux, malgré les efforts incommensurables que nous avons consentis, année après année, congrès après congrès, à l’UDF s’était attachée une image, ou un trait de caractère, l’UDF, c’était la copie, le décalque, en plus modéré, mais aussi en plus fade, du RPR devenu l’UMP. Il a fallu des années pour faire entrevoir que peut-être pas… Ils ont commencé à l’admettre au cours de la campagne présidentielle en me rejoignant comme candidat, mais le parti, c’était non.
Ce n’est pas qu’un changement de forme. C’est un changement de fond. Ce changement, nous l’avons initié depuis longtemps, depuis 1999 : nous l’avons initié lorsque nous avons choisi de faire élire Anne-Marie Comparini à la présidence de la région Rhône-Alpes, européennes la même année, présidentielle, le combat des cinq années pour plus de démocratie en France, le congrès de Lyon, l’élection présidentielle.
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Ce changement, il dit : nous portons un autre projet politique et un autre projet de société que celui que défendent l’UMP et le PS. Non pas une variante, non pas une nuance, non pas un autre dosage : un autre projet. Et ce projet, s’il est si fort, si marquant, si nous ne reculons devant aucun combat pour le défendre, si on ne recule devant aucun coup pour nous faire renoncer, c’est qu’il ne concerne pas que nous, pas que la France, pas que la politique. C’est une prise de position sur la grande confrontation qui se prépare pour l’Europe sans aucun doute, pour l’Occident à coup sûr, peut-être pour le monde.
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La question, c’est le projet de société. La France est traversée d’inquiétudes, d’angoisses, l’Europe aussi. La France plus que d’autres. C’est que la France est un projet politique. Liberté, égalité, fraternité, c’est un projet politique ! Or, nous sommes entrés dans le temps de l’effondrement des projets politiques.
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La mondialisation est un mouvement, une vague, une vague venue de loin, partie de loin, dont la période se mesure en siècles et en millénaires. « Une même vague par le monde, une même vague depuis Troie roule sa hanche jusqu’à nous ». Cette vague, voyageuse, migratoire, commerciale, elle pousse toujours du proche au lointain. Et en même temps, elle fait toujours au proche craindre le lointain.
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Mais l’effet de cette vague, c’est l’effacement des projets politiques. L’uniformisation des projets politiques passés au rouleau compresseur du modèle dominant.
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Or ce modèle dominant est en contradiction avec ce que nous avons voulu dans notre pays, dans notre nation, depuis deux siècles. Ce modèle dominant est en contradiction avec ce qui s’est passé, dans tout le monde occidental, depuis au moins un siècle et demi.
Au fond, tout l’Occident, et particulièrement la France, la France républicaine, vivait avec une idée simple : le progrès allait faire reculer les inégalités. Les inégalités de patrimoine, les inégalités de relation, les inégalités de naissance, elles existent, tout le monde les constate. Mais l’action politique, quand elle construit une société, son rôle, c’est de les compenser, de les équilibrer. Cela s’appelle justice. Et la justice crée du lien. La justice donne confiance à une société. Et les valeurs de la justice, ce ne sont pas les valeurs de la richesse. Les valeurs d’une société de justice, ce sont les valeurs de l’esprit et du cœur. La valeur dominante de la société inégalitaire, c’est la force, et la force c’est l’argent.
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De ce combat, dépend notre avenir et l’avenir de l’Occident.
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Si nous gagnons ce combat, qui est immense – il faut penser, avec idéalisme et avec réalisme, ce projet de société ; il faut rassembler pour le porter et le mettre en œuvre ; il faut forger les outils, nationaux et internationaux, pour le populariser ; il faut que ce projet soit libérateur, et en même temps, qu’il ait les moyens de se faire respecter – si nous gagnons ce combat, alors la mondialisation sera une chance. Si ce combat était perdu, alors la mondialisation serait une barbarie. Une civilisation, ou une défaite de la civilisation.
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Et ce combat, il se joue en partie en France. C’est notre histoire. C’est notre peuple. C’est un peuple qui a choisi d’être grand. De se battre, de résister, même contre les géants. De porter des valeurs universelles. D’ici rayonnent des ondes qui se propagent par le vaste monde.
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Pour conduire ce combat avec des chances, il y a une condition : briser le mur de verre qui sépare la droite de la gauche. Créer une nouvelle alliance. Je suis persuadé que les femmes et les hommes qui croient à une société de justice, et à la créativité économique, au citoyen responsable, à l’indépendance de notre pays et au besoin d’Europe pour porter ce projet, ces femmes et ces hommes sont majoritaires en France.
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Mais, comme ils sont également répartis dans les deux camps, chacune des moitiés est minoritaire dans son camp. Il faut qu’ils puissent se rassembler. Avec le sigle UDF, c’était impossible. Combien de fois, si nous sommes francs, les uns et les autres, combien de fois, des amis, des gens que vous estimiez, que nous estimons, nous ont-ils dit : vous avez de bonnes idées, on travaillerait bien avec vous, c’est vrai que rien ne nous sépare, mais UDF, ça vous nous en demandez trop.
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Et c’est moi qui dis cela. Et je le dis sans rien oublier du sentiment de gratitude, d’affection, d’amitié que je ressens à l’égard de l’UDF, je l’ai animée avec son fondateur, je l’ai fait vivre, je l’ai refondée, je l’ai conduite à son plus haut niveau historique depuis 20 ans, plus haut que Jean Lecanuet, plus haut que Raymond Barre. Je n’ai rien oublié de ce que nous avons vécu ensemble. Mais je vous le dis aujourd’hui : « il faut changer pour vivre, il faut changer pour aller au devant de millions de Français qui nous attendent, mais ne se reconnaissent pas dans l’image usée que ce sigle a pour eux. »
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Pour eux, UDF, c’est l’ancien siècle, et c’est la dépendance, la complaisance à l’égard du RPR, de l’UMP. L’UDF, ce n’est pas la liberté, l’indépendance, c’est seulement une variante de la droite.
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Cette grande espérance, ce ne peut pas être une variante, une roue de secours. Il faut marcher vers notre destin.
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J’ai vu les yeux innombrables des sans-parti, des sans-espoir. J’ai vu ce matin même, le livreur qui m’a dit : « Monsieur Bayrou, la prochaine fois, on va gagner, et quatre ans, c’est pas long ». J’ai vu ce matin, au café, la dame, intellectuelle, qui m’a dit, « nous avons été abusés. » Tous ceux-là sont prêts à marcher avec nous. Mais ils ne viennent pas à l’UDF, ils viennent à une espérance nouvelle. Ils ont les yeux d’une espérance nouvelle.
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Mais la bannière de l’UDF, cela les empêche de marcher. Alors il nous faut notre bannière, la bannière de notre génération. Nous avons retrouvé la jeunesse, il nous faut la bannière de cette jeunesse-là.
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Trop de compromissions ont abîmé cette image. Trop de roueries, des alliances contre nature, de la langue de bois, de la soumission. Il nous faut une bannière qui soit neuve comme notre marche est neuve.
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Alors j’entends bien comme, après tous ces sacrifices, beaucoup de nos élus ont un peu de mal, et qu’ils voudraient garder la vieille maison, et je ne sous-estime en rien les difficultés à passer d’un monde à un autre. Voulez-vous que je vous dise : je les aime. J’aime leur cuir tanné. J’aime leur expérience. J’aime quand ils sont auprès de moi. J’ai besoin d’eux. Mais je leur dis : vous n’avez rien à craindre du monde qui vient. Si nous restons entre nous, sur les remparts de l’ancien monde, tandis que tout bouge autour de nous, que nous restera-t-il ? Il restera des vestiges, nous allons être de moins en moins nombreux, et nous avons besoin de jouvence, pas de combats d’arrière-garde !
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Regardez ce qui s’est produit. À la minute même où nous avons prononcé le nom de notre nouveau mouvement, il s’est produit un tsunami d’adhésions nouvelles : nous n’avons rien fait pour cela, nous n’avons rien préparé, nous n’avons pas dépensé un euro en communication… Et plus de 40 000 personnes nous ont rejoints. C’est comme un barrage qui a cédé !
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Nous avons longuement discuté avec ceux, dans nos rangs, qui exprimaient leur attachement au sigle UDF. Ils mettent l’accent sur le fait que d’autres pourraient avoir l’ambition de récupérer le sigle… Je ne suis pas persuadé de ce risque, mais je les entends.
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C’est la raison pour laquelle nous avons établi la ligne de conduite suivante. L’UDF décide d’être membre fondateur du mouvement démocrate et d’y adhérer en tant que personne morale. Cela signifie que les adhérents de l’UDF sont ipso facto adhérents du nouveau mouvement. Et nous décidons tous ensemble que dans ce mouvement unitaire, ce sont les instances élues du mouvement démocrate qui assument la responsabilité des décisions à prendre. Un bureau de 20 à 30 membres garantira les intérêts juridiques, matériels et moraux de la tradition et du patrimoine de l’UDF dans l’étape transitoire de trois années qui s’ouvrira à partir de la fondation.
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Nous avons ainsi recherché les garanties maximales. Dois-je vous dire la vérité ? Je n’ai jamais pensé la vie en termes de garanties. Je la pense en termes de dynamique. À cette heure de son histoire, au moment où de grands enjeux pèsent sur la vie de nos compatriotes, nous sommes attendus. Si nous faisons face à ces enjeux, nous rencontrerons les Français, leur cœur, leur âme, leur volonté collective. Alors, nous porterons quelque chose de plus grand que nous : la confiance des Français.
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C’est ainsi que je vis ce moment, avec vous, qui m’avez accompagné au long de ce chemin : comme une construction, comme une fondation, comme une renaissance.


vendredi 12 octobre 2007

FX De Peretti investi à Aix-en Provence

Vendredi 12 octobre 2007 :
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Communiqué du siége du Mouvement Démocrate :
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« La commission électorale nationale de l’UDF-Mouvement Démocrate, composée notamment de François Bayrou, Marielle de Sarnez, Michel Mercier, Jacqueline Gourault, Jean-Marie Vanlerenberghe, Bernard Lehideux, Jean-Luc Bennahmias, Corinne Lepage et Jean Arthuis, a publié à l’issue de sa deuxième réunion, mercredi 10 octobre, une première série de 41 investitures pour les élections municipales des 9 et 16 mars prochains. Dans les prochaines semaines, de nouvelles listes seront publiées à l’issue des réunions hebdomadaires de la commission électorale. Par ailleurs, la commission électorale a entériné le principe d’une liste UDF-Mouvement Démocrate au premier tour à Lyon et Marseille mais sans accorder pour le moment d’investiture. Cette décision fait donc écho aux propos de François Bayrou, tenus lors du Forum des Démocrates à Seignosse, en septembre dernier, lorsqu’il affirma le principe de listes autonomes “partout où cela sera possible”. Le président de l’UDF-Mouvement Démocrate avait alors rappelé que « Notre objectif est la présence la plus large possible ».
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Parmi les quarante et une première investiture, celle du leader de l’UDF-MoDem à Aix en Provence, François-Xavier De Perretti.
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Cet investiture est des plus logique
quand on connaît le travail énorme de FX sur Aix, son projet construit depuis de longues années pour cette ville et son engagement de longue date aussi bien au sein de l’UDF puis du MoDem.
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Et pour ceux qui veulent un peu mieux connaître ce travail, voici le lien vers « l’Union pour Aix » que dirige FX de Peretti et qui porte son projet municipal :
http://www.unionpouraix.org/
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mercredi 26 septembre 2007

Marseille : Grandes manoeuvres

Mercredi 26 septembre 2007
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Aujourd'hui, les grandes manœuvres ont commencé dans les Bouches-du-Rhône. Pour pas changer, Marseille se retrouve au cœur des débats.

Une lutte « fratricide » (encore faudrait-il être réellement frère) est apparue entre UDF-MoDem « pur et dur » regroupés autour de Jacques Rocca-Serra et Verts « plus que délavés » autour des duettistes que sont Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle
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Nous sommes loin de l’esprit confraternel du MoDem et des valeurs de rassemblement prônées par François Bayrou. Et tout cela ne me fait pas rire du tout, surtout quand je vois les manœuvres de certains et que je constate que, paradoxalement, ceux que je pensais sclérosés et faisant parti du passé sont en fait plus ouverts dans les faits et moins retors que les autres … Alors que l’on pourrait croire que les basses pratiques politiciennes issues d’une IIIème République agonisante sont l’œuvre des « caciques » centristes marseillais, force est de constater que cela n’est pas le cas. Pour qui écoute (j'ai bien dit "écoute" et non "entend"), ces « caciques » sont probablement plus dans la « ligne Bayrou » que ceux qui ne cessent de le clamer à tous les micros qui passent à proximité d’eux. Mais il est vrai qu’ils sont moins charismatiques !
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Ce qui me désole vraiment dans tout ce déballage médiatique qui n’intéresse que Marseille, c’est que justement tout cela oblitère complètement tout ce qui se passe dans les huit circonscriptions alentours, tout le travail des Udf (oui, je lâche le mot interdit) qui ont ouvert la porte de leurs permanences, de leurs équipes voire même de leurs cœurs à tout ces nouveaux MoDem. Je n’oublie pas non plus ce travail de titan fait dans l’ombre, sans fanfaronnade ni gout immodéré pour les médias, pour accueillir sereinement tous les nouveaux MoDem dans un partage, une philosophie commune et un but avoué : Créer un mouvement réellement démocratique.
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Je voudrais aussi signaler à certains qui ont la mémoire à la fois courte et sélective que l’UDF 13 a toujours prôné l’ouverture, le rassemblement, n’a pas cédé aux chants des sirènes UMP en 2002 , a voté la notion de « Parti libre », préfiguration du MoDem et apporté un soutien sans faille à François Bayrou depuis une décennie.
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Il aurait été si simple de suivre la voie du Nouveau Centre sur les Bouches-du-Rhône et gagner ainsi un ou deux sièges aux législatives plutôt que de « galérer » et de « boire le bouillon ». Pourtant, la question ne s’est pas posée puisque notre engagement était pris de longue date et présenter des listes autonomes était une conséquence logique de janvier 2006. Nous nous sommes contentés de suivre notre route.
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Donc, en guise de première conclusion, chapeau bas et félicitations à tous ces UDF historiques ou ralliés de longues dates, Anne, Brigitte, Catherine, Françoise, Mireille, Sonia, Gilles, Jean, Marc, Michel, Miloud, Slimane, William, qui ont porté haut nos couleurs, se sont battus dans des conditions difficiles et surtout … n’ont renié ni leurs engagements, ni leurs valeurs, et sont toujours les premiers à défendre … le MoDem.
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Et un petit retour en arrière sur mon article visionnaire du 13 mai 2007 concernant l’un de nos ex Verts marseillais : http://mathon.blogspot.com/2007/05/manger-tous-les-rteliers.html
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Et, en guise de seconde conclusion, une phrase extraite de mon film culte, dont les dialogues ont été écrits par Audiard, et tout à fait dans l’air de mes propos : « Et c’est pour cela que je me permets d’intimer l’ordre à certains
salisseurs de mémoire qu’il ferait mieux de fermer leur claque-merde »

mercredi 19 septembre 2007

PRINCIPES POUR UN MOUVEMENT DEMOCRATE PERFORMANT

Mercredi 19 septembre 2007 :
Hier au soir s’est déroulé une réunion fédérale de l’UDF 13. A cette occasion, Gilles Lapierre, en charge de la section « Mouvement Démocrate » de Sausset-les-Pins, fondateur du « Moto Club Démocrate », a exprimé devant les instances fédérales de l’UDF ses conceptions, ses exigences et ses attentes face au défi que constitue la création d’un nouveau mouvement politique.

Voici en intégralité son intervention que vous pouvez aussi retrouver sur son blog :

PRINCIPES POUR UN MOUVEMENT DEMOCRATE PERFORMANT

Je pense qu'au delà du nombre d'adhérents actuels et futurs, la force du Mouvement Démocrate dépendra de sa capacité à intégrer, à diffuser, à générer et à respecter, partout, les principes d'une équipe positive, performante.
Voici quelques uns de ces critères que je considère comme primordiaux :
  • Les rôles et les responsabilités de chacun sont limpides, connus de tous.
  • Les objectifs sont clairs, compris, acceptés et partagés.
  • Il existe de la loyauté entre les membres.
  • Il y a synergie entre les personnes, interaction, rencontre entre les forces et les compétences de chacun afin de produire quelque chose de mieux, de plus fort, de plus positif.
  • La communication est pleine, ouverte et franche.
  • Les conflits sont perçus comme normaux et la confrontation des idées, des avis est possible et permet de les résoudre.
  • Il existe un climat de confiance, d'ouverture d'esprit et d'honnêteté.
  • Il y a partage des informations.
  • Il y a coopération et soutien mutuel entre les membres.

Enfin, je pense que le succès du Mouvement Démocrate est conditionné par 4 exigences :

  1. Capacité à fonctionner selon les principes d'une équipe positive.
  2. Capacité à écouter et à comprendre les citoyens.
  3. Capacité à réfléchir sur les idées de chacun, quel que soit le parcours antérieur.
  4. Capacité à proposer des solutions et des projets concrets aux électeurs.

Cordialement,


Gilles LAPIERRE

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Les adresses de ses blogs :
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Moto club démocrate : http://motodemocrate.blogspot.com/
Mouvement démocrate Sausset : http://modemsausset.blogspot.com/

samedi 25 août 2007

Raymond Barre : Mort d’un centriste

Samedi 25 aout 2007 :
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Raymond Barre est décédé cette nuit.

Cette mort est un coup dur pour le centrisme et un très gros coup dur pour la France. C’est la disparition d’un grand homme politique qui, à l’instar de certains de ses pairs, était un visionnaire éclairé dans les domaines de l’économie et de l’Europe.

Je ne partageais pas entièrement ses prises de positions mais il savait remettre dans le contexte les débats et surtout, sans parti pris, il savait analyser les choses avec toujours un temps d’avance. Il a ainsi attiré l’attention sur les risques de la mondialisation ou sur les dangers de l’augmentation de la dette de la France et, plus anciennement, préconisé pour la Communauté économique européenne l’utilisation d’une « unité de compte européenne ».

Politiquement classé au centre droit et proche de l’UDF, il était un des rares hommes politiques français contemporains à avoir occupé d'aussi hautes fonctions sans jamais avoir été membre d'un quelconque parti politique.

Raymond Barre était « un homme soutenu, aimé et admiré parce que c'était un homme d'Etat" c'est à dire "quelqu'un qui met l'intérêt général au-dessus des intérêts particuliers, qui met l'intérêt du pays au-dessus des intérêts de clans, de partis, des personnes », a souligné samedi le président du MoDem François Bayrou, samedi, sur RTL. « Il ne cherchait pas à séduire en entraînant les gens sur des chemins qui étaient sans lendemain. Il cherchait la vérité parce que la vérité est la seule qui permette de construire la confiance. Il faisait cela y compris avec un certain esprit de provocation, il n'hésitait pas à prendre l'opinion à rebrousse-poil, frontalement », a-t-il noté.

Enfin, on ne peut passer sous silence certains dérapages de ces dernières années mais je sais que l’histoire saura juger.


Adieu Raymond ...

mardi 7 août 2007

Lettre ouverte aux militants et sympathisants UDF-MoDem

Samedi 4 aout 2007 :

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Notre section a pris la décision d’accompagner François Bayrou sur le chemin qui est le sien depuis maintenant de nombreux mois. Cette décision peut être critiquée par ceux qui ne connaissent pas l’UDF mais elle est l’aboutissement logique des engagements que nous avions pris en janvier 2006 à Lyon.

Lors du Congrès de Lyon, la motion proposée par François Bayrou, synthèse d’une centaine de contributions venues de quasiment toutes les sections UDF de France, et contenant la décision de devenir un Parti Libre, non inféodé à un quelconque courant d’opposition ou de majorité présidentielle, a été prise par 90.9 % des votants.

Force est de constater que ceux qui reprochent à l’UDF son orientation actuelle (soit disant nouvelle et non validée par le Conseil National), sont ceux qui en étaient les principaux défenseurs en janvier 2006.

Par exemple, parmi les discours prononcés lors de ce congrès, on peut extraire :

Herve Morin : « C’est à la rébellion que je vous invite, au refus de la pensée unique. L’UDF doit incarner la rébellion contre un système qui est à bout de souffle »

François Sauvadet : « Nous avons été hier plus de 12 000 à faire le choix d'une UDF indépendante, d'une UDF libre, au terme d'un débat particulièrement riche d'idées, » (…) « Désormais, cette ligne de l'indépendance de l'UDF que nous a proposée François Bayrou, c'est notre ligne à tous. »

Il est aussi très savoureux de constater que lors de ce congrès, aucune réelle contestation argumentée ne s’est élevée et aucune autre motion n’a été présentée.

La notion de « Parti libre », indépendant de toutes récupérations qu’elles soient de droite ou de gauche, indépendant dans ses prises de position, indépendant vis-à-vis d’une quelconque majorité présidentielle ou d’une quelconque opposition, est donc la notion que nous défendons et à laquelle nous adhérons.

Nous avons payé cher cette liberté mais c’est un investissement sur l’avenir. Nous allons être les seuls à proposer une alternative. L’UMP va être l’exécutant de l’Exécutif et le PS entre dans une phase de glaciation.

Certains vont objecter cette petite phrase, prononcée entre les deux tours des Présidentielles lors d’une interview au journal « Le Monde », concernant le fait qu’il ne voterait pas Nicolas Sarkozy. François Bayrou s’en est expliqué clairement lors de son dernier passage à Marseille, le 11 juillet 2007 : « Si je m’étais tu, nous aurions été dans la majorité présidentielle et cela aurait entraîné d’avoir des ministres au gouvernement mais aussi des candidatures uniques avec l’UMP aux législatives.» « Il fallait que je fasse un geste tel pour que l’on ne soit pas considéré encore comme le deuxième parti de la majorité. Si je n’avais pas fait ce choix, si je m’étais tu, les quelques quatre millions de français qui ne venaient pas de l’UDF (et qui ont voté pour moi NDLA) auraient été convaincus que le centre, c’est la droite. Il était important que je ne leur raconte pas d’histoire. »

Et, bien entendu, il est inutile de préciser également que François Bayrou n’a pas pour autant appelé à voter pour Ségolène Royal ce qui, de même, aurait ruiné tous les efforts déployés pendant la campagne dont le succès est unanimement reconnu.

Dans l’état actuel des choses, nous poursuivrons la défense des valeurs contenues dans le projet législatif « la France ensemble » tout en restant « libre » de nos jugements et de nos prises de position.

C’est pour cela que la porte de notre section reste grande ouverte pour accueillir aussi bien les militants de cette UDF que nous estimons tant, que les sympathisants du Mouvement démocrate si vif et plein d’entrain.

En espérant de vous lire bientôt à défaut de vous voir

Cordialement


CARRULLA William
Responsable de la section UDF-MODEM de VITROLLES

vendredi 3 août 2007

Enfin un sondage haut débit … d’opinion !

Vendredi 3 août 2007 :
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Le Figaro publie aujourd’hui un de ces sondages dont on peut se demander l’intérêt. Mais, avec celui-ci, je vois une lueur d’espoir dans le monde politique de brute où nous nous trouvons. Il s’agit ni plus ni moins de la côte d’opinion des partis politiques.

Et là, surprise. Le Modem talonne l’UMP, distancie le PS et laisse sur place les autres formations du Centre et surtout celle de nos anciens amis qui ont crée le Nouveau Centre.

Même si je déplore la position de l’UDF, je ne vais quand même pas me renier, il y a de l’espoir aujourd’hui.

Voici, la question et les résultats (Ce sont des extraits, pour le sondage complet, il faut aller à l’adresse suivante :
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/figmag_aout.pdf
Baromètre Figaro-Magazine (Août 2007)

Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?

I/ Classement des partis suivant leur côte d’opinion :
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UMP ………………………………….: 50 %
Le Modem (de François Bayrou)……..: 46 %
Verts ……………………………….....: 41 %
Parti socialiste………………………...: 40 %
UDF …………………………………..: 39 %
Le Nouveau centre et le Parti communiste : 25 %
Front national …………………………: 11 %
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II/ Détail de la répartition des opinions concernant les partis du Centre :
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Le Modem (de François Bayrou) : 46 %
Très bonne ou plutôt bonne……… : Total : 46 %
(Gauche : 51 %, Centre : 81 %, Droite : 35 %)
Plutôt mauvaise ou très mauvaise.. : Total : 39 %
(Gauche : 35 %, Centre : 11 %, Droite : 54 %)
Sans opinion…………………….. : Total : 15 %
(Gauche : 14 %, Centre : 8 %, Droite : 11 %)

UDF ……………………………..: 39 %
Très bonne ou plutôt bonne……… : Total : 39 %
(Gauche : 29 %, Centre :: 57 %, Droite : 54 %)
Plutôt mauvaise ou très mauvaise.. : Total : 47 %
(Gauche : 60 %, Centre : 33 %, Droite : 36 %)
Sans opinion…………………….. : Total : 14 %
(Gauche : 11 %, Centre : 10 %, Droite : 10 %)

Le Nouveau centre ………………: 25 %
Très bonne ou plutôt bonne……… : Total : 25
(Gauche : 20%, Centre : 33%, Droite : 34 %)
Plutôt mauvaise ou très mauvaise.. : Total : 43
(Gauche : 51 %, Centre : 35%, Droite : 39 %)
Sans opinion…………………….. : Total : 32
(Gauche : 29 %, Centre : 32%, Droite : 27 %)

mercredi 4 juillet 2007

Position de F.Bayrou sur le discours de politique générale

Mercredi 4 juillet 2007 :

Pour reprendre en douceur ce blog, rien ne vaut un extrait des débats de l’Assemblée Nationale hier, à la suite du discours de politique générale du Premier Ministre, François Fillion.

N’ayant pu former un groupe parlementaire, l’UDF-Modem n’a pu exprimer sa position à la suite de cet exercice de style comme les autres groupes parlementaires. Seule possibilité pour faire entendre sa voix : « l’explication de vote », exercice périlleux et limité en temps de parole.

Voici donc « l’explication de vote » de François Bayrou :


M. François Bayrou - Une déclaration de politique générale comporte au moins deux figures imposées, l’hommage au Président de la République et la déclaration d’amour à la France et aux Français : vous vous en êtes acquitté, Monsieur le Premier ministre, avec la même éloquence que vos prédécesseurs.

Un troisième chapitre mêle figures imposées et figures libres : c’est le catalogue des promesses ou des engagements. En la matière, vous avez dit des choses justes : j’ai apprécié que vous défendiez l’idée d’un « Small business Act » à la française, c’est-à-dire d’une loi de protection et de promotion des entreprises petites et moyennes, et que vous vous engagiez à faire reconnaître devant l’OMC à la France, peut-être à l’Europe, les mêmes droits qu’à leurs concurrents américains et canadiens ; j’ai trouvé bon et profond ce que vous avez dit sur les engagements internationaux de la France, notamment au Darfour et au Liban, et je suis heureux qu’il y ait peut-être sur ces bancs unanimité pour les soutenir ; j’ai apprécié l’esquisse que vous avez faite d’un meilleur équilibre démocratique, passant par la reconnaissance au Parlement de droits qu’il n’a pas aujourd’hui et par une loi électorale plus juste. Je rappelle que si le mode de scrutin avait été proportionnel, le nombre de voix que nous avons recueilli au premier tour des législatives nous aurait donné soixante et un députés au lieu de quatre (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) ; je suis persuadé qu’on peut trouver une loi électorale qui rende au Parlement son indépendance à l’égard du pouvoir exécutif.

Cela dit, deux hypothèques pèsent sur votre discours – deux grandes contradictions. Vous avez promis de renforcer le nombre de policiers et de gendarmes, de désenclaver les quartiers difficiles et d’y diminuer le nombre d’élèves par classe, développer les internats, construire 120 000 logements sociaux par an, améliorer la situation des prisons, augmenter le budget des universités… Sur ce dernier point, vous avez annoncé cinq milliards sur cinq ans, mais cela fait au mieux un milliard par an : c’est dix fois moins que l’engagement de Nicolas Sarkozy d’augmenter de 50 % un budget de l’enseignement supérieur et de la recherche qui est aujourd’hui de 20 milliards !
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical et citoyen).

L’addition de toutes ces dépenses est naturellement incompatible avec la maîtrise du déficit budgétaire et le retour à l’équilibre de nos comptes publics…

M. le Président – Merci, Monsieur Bayrou (Protestations sur plusieurs bancs).

M. François Bayrou - Il y a aussi incompatibilité entre l’impératif de modernisation et la concentration des pouvoirs qui est en train de s’opérer au sommet de l’État.

En conséquence, nous nous abstiendrons
(Applaudissements sur plusieurs bancs).

mercredi 9 mai 2007

Communiqué de l'U.D.F.

Mercredi 9 mai 2007 :
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"Après l’élection présidentielle et à la veille des élections législatives, François Bayrou a souhaité réunir le Conseil national de l’UDF, afin de faire le bilan des semaines passées et travailler à l’avenir et à la refondation de notre mouvement politique.

Le Conseil national se réunira donc le jeudi 10 mai 2007 de 10h00 à 16h00, à la Mutualité, Paris 5ème.

Les militants et adhérents de l'UDF qui souhaiteraient assister aux débats peuvent s'inscrire en répondant au courriel suivant : conseil-national[@]udf.org.
Pour tout renseignement : 01.53.59.20.00Le discours de François Bayrou, en ouverture du Conseil national, sera diffusé en direct sur BFM TV, I Télévision, LCI, France 24, et en différé sur les chaînes parlementaires, LCP-AN et public Sénat."

dimanche 6 mai 2007

« Nous serons des rénovateurs et des rassembleurs »

Dimanche 6 mai 2007 :
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Discours de François Bayrou prononcé le 6 mai 2007 au soir (Seul le prononcé fait foi)

« Nicolas Sarkozy est élu président de la République. La campagne électorale nous a souvent opposés. Mais je veux lui adresser mes félicitations et mes vœux de citoyen pour son mandat. Et ces vœux sont en même temps des vœux pour la France.

Je pense à ceux, autour de lui, qui se réjouissent ce soir, en pensant qu’un grand pas a été fait pour eux et pour leur pays. Je souhaite de toutes mes forces qu’ils aient raison.

Mais nombreux aussi sont ceux qui sont déçus et inquiets et ceux-là je ne les oublie pas.

La campagne électorale a été le temps des promesses. Mais la situation du pays est telle que les réalités vont reprendre le dessus. C’est un pays fragile, c’est un pays fracturé, c’est un pays endetté.

Pour se réparer, notre pays a besoin d’être considéré. La France a besoin de redevenir une démocratie, où tout le monde est entendu et où tout le monde est respecté. C’est à ce prix qu’est notre unité nationale.

Et la première loi de la démocratie, c’est que tout pouvoir doit avoir son contre-pouvoir. Personne ne doit avoir le pouvoir tout seul. Je ne ménagerai aucun effort pour faire naître des contre-pouvoirs libres, indépendants, constructifs.

Trop de choses vont se jouer pour l’avenir, qui touchent au social, qui touchent à l’économie, qui touchent à l’unité nationale, pour que le même pouvoir ait tous les leviers de commande entre les mains.

Je le dis à Nicolas Sarkozy : le pouvoir absolu, cela paraît être un confort, on peut décider ce qu’on veut, il n’y a personne pour s’y opposer, mais cela c’est l’apparence. Car il n’y a personne pour vous empêcher de vous tromper. C’est pourquoi quand le pouvoir absolu se trompe il se trompe absolument, et c’est tout le pays, toutes les familles, qui paient l’addition.

Il faut équilibrer le pouvoir. C’est cela l’enjeu des élections législatives. La France donne le pouvoir, oui, elle le donne nettement, mais elle ne doit pas donner tout entier sans aucun équilibre.

En même temps, la démarche de ces contre-pouvoirs doit être constructive.

Chaque fois que le président de la République et son gouvernement proposeront quelque chose de bien, quelque chose qui va dans le bon sens, nous le soutiendrons. Dans ces circonstances, nous voterons oui et nous nous engagerons. Nous serons constructifs et positifs.

Mais nous serons vigilants. Chaque fois que nous percevrons un risque, nous le dirons de la même manière et nous exercerons ainsi un devoir d’alerte.

Cela exige, pour le bien de la France, de sortir du camp contre camp. On ne peut pas faire la politique de l’avenir en étant pour les uns toujours pour et pour les autres toujours contre. Je suis persuadé qu’il y a des gens de qualité d’un côté et de l’autre et qu’il faut en tenir compte pour une nouvelle approche républicaine.

Dans notre vie politique, toutes les forces politiques de gauche, de droite et du centre vont devoir bouger, vont devoir changer, et apprendre à travailler ensemble plus souvent que les unes contre les autres. Pour ma part, je ne cesserai de travailler à ce changement.

Dès cette semaine, je proposerai de lancer un nouveau mouvement, le mouvement démocrate, qui permettra à tous ceux qui veulent renouveler ainsi la politique, ses mœurs et ses pratiques, la reconstruire et la rénover, de se retrouver et d’agir ensemble.

Les démocrates défendront les libertés publiques. Ils exigeront que l’on dise la vérité aux Français. Ils défendront du même mouvement la modernisation de l’économie, son énergie créatrice, et la justice sociale. Les démocrates défendront l’éducation et la recherche. Ils garantiront la défense de notre patrimoine écologique et climatique. Ils se comporteront en constructeurs d’Europe. Les démocrates seront des novateurs et des rassembleurs.

Je ne veux pas finir sans avoir un mot pour Ségolène Royal, et les autres candidats malchanceux, et tous ceux qui se sont battus pour elles et pour eux. Je connais l’amertume des soirs d’insuccès. Mais je veux leur dire ceci : la démocratie, ce n’est pas seulement l’affaire des vainqueurs ; ceux qui n’ont pas gagné ont aussi leur rôle à jouer dans la modernisation et dans l’équilibre de la France.

En vérité celui qui a gagné, et ceux qui n’ont pas gagné, même s’ils ne le savent pas, ils sont coresponsables de l’avenir du pays.

Nous avons un grand pays en charge, une grande histoire, un grand peuple. Nous devons à ce peuple de conjuguer nos forces pour préparer son avenir.


Je vous remercie »

dimanche 29 avril 2007

"Débat Royal/Bayrou" - Communiqué UDF13

Dimanche 28 avril 2007 :
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"Avec sérénité, F.Bayrou et S. Royal ont débattu le 28-04 devant les caméras de BFM-TV. François Bayrou a réaffirmé ses désaccords avec le programme économique de la candidate. C'est une très mauvaise idée à mes yeux a-t-il estimé sur la généralisation des 35 heures. Sur l'euro et l'instauration d'un salaire minimum, il a aussi marqué une ferme divergence. Sur les questions de société et d'une France réconciliée, ils ont marqué certaines convergences malgré quelques oppositions comme les signes extérieurs d'appartenance à la Nation. Par ce dialogue une autre forme de démocratie est en train de naître, sans allégeance et sans complaisance pour redonner l’avenir de la France aux citoyens."
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UDF13

« Remise en perspective »

Vendredi 28 avril 2007 :
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Depuis quelques jours, tout et n’importe quoi est racontée sur cette pauvre UDF aussi bien par les anciens UDF que par les actuels.

Une petite remise en perspective me semble nécessaire :

1/ Historique (très résumé)

L’UDF a été crée sous l’impulsion de Valery Giscard d’Estaing en 1978. Le but de celui-ci était à la fois de créer un parti qui lui donne une assise électorale au sein de l’Assemblée Nationale et lui permette de restreindre l’influence du RPR de Jacques Chirac dans cette même assemblée. Cette création est dans la droite ligne de la crise de 1976 qui a opposé les deux hommes.

Bien que proche politiquement du RPR, les deux partis vont se livrer une guerre feutrée sans merci dont l’unique but sera le contrôle de l’Assemblée Nationale puis de la présidence de la République.

Cette guerre atteindra un premier paroxysme lors des élections présidentielles de 1981 où, bien que soutenant Giscard (« Je voterai à titre personnel pour VGE » annoncera Chirac), le RPR va pousser ses militants à voter François Mitterrand.

En 1995, nouvelle bataille aux couteaux entre le RPR qui soutient Jacques Chirac et les « traitres » de ce même RPR regroupés autour de Edouard Balladur qui soutien l’UDF. Fatale erreur que Jacques Chirac ne pardonnera jamais.

Un nouveau tournant va survenir en avril 2002 avec la création de l’UMP. Cette fois-ci, l’attaque provient des caciques du RPR qui, en créant l’ UMP, veulent rassembler toutes les composantes de la droite classique autour de Jacques Chirac, verrouiller ainsi toute contestation et écarter le spectre d’être prisonnier des voix extrémistes. Accessoirement, les membres de l’UMP ne verseraient que des larmes de circonstance si l’UDF venait à disparaître dans cette opération.

L’UDF manque disparaître dans ce combat mais réussi in extremis à survivre et va faire route contre vents et marées vers la formation que nous connaissons.


2/ Politiquement (là aussi très résumé)

Jusqu’en 2002, UDF et RPR se sont partagés historiquement les voix de la droite classique d’une manière que je pourrais dire égale (autour de 18/19 % pour chaque parti suivant les époques) amenant la droite classique à un niveau de l’ordre de 40 %, rarement plus. Pour obtenir la majorité, la droite devait mordre sur les voix d’extrême droite ou, plus souvent, sur le centre gauche.

A partir de 2002, l’équilibre a été rompu avec un UMP tournant autour de 30/32 % et une UDF autour de 8/10 %. Là encore, le niveau de la droite classique était de l’ordre de 40 %. La « grande chance » de l’UMP a été la qualification en 2002 de Jean-Marie Le Pen, qui permis à Jacques Chirac d’obtenir un score historique puis à l’UMP d’avoir la majorité absolue au sein de l’assemblée Nationale. A ce propos, il est intéressant de noter que lors du premier tour de la présidentielle de 2002, la droite classique n’obtint qu’un score ridiculement bas (33.70 % dont 19.88 % pour le RPR et 6.84 % pour l’UDF) et la gauche classique un score encore plus bas de l’ordre de 29 % (dont 16.18 % pour le PS).


3/ La donne de 2007 :

Le candidat de l’UMP en obtenant les 30 % est donc dans la fourchette de ce parti depuis sa création et ne correspond en rien à un événement exceptionnel. Il correspond au plein des voix de l’ancien RPR (20 %) augmenté des voix des ex partis de l’UDF (DL, PR, etc. pour environ 10 %) ralliés à l’UMP.

La nouvelle donne qui est soudain apparue est le soudain renforcement de l’UDF qui, avec 18.54 % obtient 8.50 % de mieux que ce qu’il pouvait logiquement attendre.

La question qui se pose désormais est : Ces 18.54 % représentent-ils un vote protestataire ou l’émergence réelle d’une opinion centriste ?

La prochaine échéance nous le dira mais j’ai confiance.

mercredi 25 avril 2007

Verbatim "Conférence de Presse"

"Mesdames, Messieurs,

Je n’ai à cet instant que deux sujets à l’esprit. Le premier sujet, c’est la France, que j’ai scrutée pendant ces mois de campagne électorale, que j’ai rencontrée en milliers de visages différents, la France qui s’inquiète, qui souffre, qui est déchirée, bien plus qu’elle ne l’a jamais été, et en même temps, la France riche de potentiel, riche de promesses, la France qui voudrait y croire.

Et j’ai à l’esprit aussi, et plus que tout, les quelque sept millions de Français qui m’ont donné leur confiance, qui ont mis leur espoir dans cette démarche nouvelle, faisant surgir d’un coup la troisième force politique française, la seule force nouvelle de notre pays. Les sept millions de Français et tous ceux qui ont eu à un moment ou à un autre l’envie de se joindre à eux, et parfois qui le regrettent. Cela fait un immense espoir.

Il y a désormais dans notre pays trois forces politiques, une à droite, une à gauche, et une au centre. Et c’est le centre qui est la force nouvelle.

Je veux vous parler de l’avenir.


François Bayrou annonce la création du Parti démocrate
François Bayrou 2007

La France a trois problèmes : nous sommes un pays à la démocratie malade ; nous sommes un pays au tissu social déchiré ; nous sommes un pays en manque de croissance.

Notre démocratie est malade de la confiscation du pouvoir, de l’incapacité à faire vivre le pluralisme, des difficultés de la presse, de l’absence de séparation des pouvoirs, y compris du pouvoir économique, de la connivence entre les mondes des affaires, médiatique et politique, de la crise de la justice. Le citoyen n’a pas l’impression d’y trouver sa place. La société civile y est méprisée.

Nous avons à reconstruire, depuis les fondations, notre démocratie.

Le tissu social est déchiré. Partout on croise de lourdes misères, personnes âgées aux ressources très faibles, travailleurs pauvres, difficultés de logement, partout la couleur de la peau, la consonance du nom, la religion, dressent les Français les uns contre les autres, partout le quartier où l’on vit, l’adresse postale, forment ghetto. Entre les policiers et les jeunes, entre les différents quartiers, entre personnes au travail et personnes au chômage ou aux minima sociaux, on se regarde du coin de l’œil, on s’épie, et on est prêts à s’affronter. L’école elle-même, le lieu même de l’égalité des chances, est en situation de doute et d’échec.

Nous avons à retisser notre société.

Nous sommes en panne de croissance. À ce sujet, on prend souvent l’effet pour la cause. Nombre de nos compatriotes par exemple considèrent que le chômage et la faiblesse du pouvoir d’achat sont des maux de notre pays. Ces maux sont des symptômes. Le mal c’est l’absence de croissance. Si nous avions de la croissance, nous aurions des emplois (beaucoup sont à libérer) et nous aurions du pouvoir d’achat à répartir. Beaucoup de nos compatriotes considèrent que l’immigration est la cause de nos maux. La situation de l’immigration est une conséquence. Un pays qui va bien sait intégrer, faire vivre ensemble. C’est l’emploi qui intègre. J’ai rencontré des milliers de jeunes Français d’ascendance immigrée. Ils m’ont tous dit une seule chose : donnez nous du travail et tout le reste s’arrangera ! Donnez nous du taf !

Ma conviction est celle-là : les trois maux de la France, ils doivent être soignés et réparés ensemble !

Or, parlons franchement : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, dans le face à face sempiternel de la droite sempiternelle et de la gauche sempiternelle, vont non pas réparer mais aggraver l’un ou l’autre de ces maux.

Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d’affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l’intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l’ont été. Par son tempérament, et les thèmes qu’il a choisis d’attiser, il risque d’aggraver les déchirures du tissu social, notamment en conduisant une politique d’avantage au plus riche.

Ségolène Royal paraît mieux intentionnée en matière de démocratie, encore que le parti socialiste n’ait rien fait quand il était au pouvoir pour corriger ces maux, plus attentive à l’égard du tissu social, mais son programme, multipliant les interventions de l’État, perpétuant l’illusion que c’est à l’État de s’occuper de tout, et qu’il peut s’occuper de tout, créant je ne sais combien de services publics, va exactement à l’encontre, en sens contraire, des orientations nécessaires pour rendre à notre pays et à son économie leur créativité et leur équilibre.

Les deux candidats ont de surcroît promis une augmentation absolument délirante des dépenses publiques, de l’ordre de 60 milliards d’euros chacun, dans un pays endetté comme le nôtre, l’un des deux ajoutant une baisse totalement improbable des prélèvements obligatoires dans une proportion que ni Reagan ni Mme Thatcher n’ont jamais approchée même en rêve.

Notre pays a un problème de démocratie, un problème de fracture sociale, un problème d’économie, un problème de dette. Nicolas Sarkozy va aggraver les problèmes de la démocratie et la fracture du tissu social, Ségolène Royal, par son programme, va aggraver durablement les problèmes de l’économie et l’un comme l’autre vont déséquilibrer le déficit et la dette.

De surcroît, par leur choix de l’affrontement camp contre camp, ils affaiblissent durablement la France.

Dans les deux cas, sauf correction forte que je n’aperçois pas, et dont je tiendrai compte si elles intervenaient, ce qui se prépare, après les belles promesses, c’est une nouvelle déception du pays, une impuissance, une paralysie.

Dans cette situation, je ne donnerai pas de consigne de vote. J’estime que les Français qui ont voté pour moi sont en conscience des citoyens libres de leur choix.

Je ne reviendrai pas en arrière sur notre chemin de liberté. Je ne cherche ni n’accepterai aucune soumission ou ralliement à l’un des deux camps.

Je veux au contraire garantir aux Français que quel que soit le vainqueur, ils trouveront pour les représenter une force de contre-pouvoir, libre, capable de dire oui si l’action va dans le bon sens et non si elle va dans le mauvais sens. Capable, autrement dit, de faire sortir la politique des réflexes du toujours pour et du toujours contre, pour défendre l’intérêt général."


(c) photo AFP

vendredi 6 avril 2007

Meeting François Bayrou à Marseille


DERNIERE MINUTE INFO UDF VITROLLES



MEETING François BAYROU à MARSEILLE LE 12 AVRIL 2007



Pour les retardataires, l'UDF VITROLLES signale que quelques places sont encore disponibles dans le car "gratuit" qui partira du 11 avenue du huit mai 1945 (vitrolles), au pied de la permanence, à 17h00 précises.



Réservation au 06.15.72.35.80

jeudi 29 mars 2007

Réunion départementale

Mercredi 28 mars 2007
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Je change de catégorie. Après avoir participé aux réunions de section, j’ai assisté hier au soir à ma première réunion fédérale.C’est William Carrulla qui m’a demandé d’y participer et je suis heureux de cette demande. Cela correspond au sens de mon engagement.

Pour tous ceux de nos « concurrents » qui lisent ce blog pour y trouver des renseignements concernant notre propre campagne, et je sais qu’il y en a, je tiens à préciser que je ne parlerais pas de ce qui a été dit durant cette réunion. Je ne vais pas leur faciliter la tache, faut pas déc***

En arrivant rue de la République pour me rendre au 7, je suis en terrain connu. Mes parents habitent à moins de vingt mètres de là. Je ne vais pas dire que je n’avais jamais remarqué le siège fédéral de l’U.D.F., ce serait mentir, mais je n’avais jamais eu la curiosité d’y entrer.

Je découvre des locaux spacieux et « design ». Je suis par contre surpris par le monde et par la représentativité des personnes se trouvant là. Pour un parti que notre opposition tente de faire passer pour un parti en perte de vitesse et complètement dépassé, il y a du monde !

Il y a bien longtemps, un temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas, j’ai participé lors d’une législative à ce type de réunion mais au sein du PS, version Pezet. A l’époque, beaucoup de jeunes, la plupart issus des quartiers sud de la ville. Cette fois-ci, une moyenne d’âge beaucoup plus élevé mais aussi des jeunes très motivés et plusieurs immigrés.

Tous le monde est sur des charbons ardents et surtout les jeunes. Le tour de table des différentes sections permet de se faire une idée très précise de la situation : non seulement l’accueil des militants U.D.F. est très bon mais en plus les gens nous cherchent pour demander des renseignements. Les sympathisants sortent de tous les coins possibles et inimaginables.

Il se passe quelque chose, cela ne fait plus de doute.

Je souris lorsque qu’un jeune, de Martigues ou Port Saint Louis, je ne sais plus, se lève et fait le topo de sa section. Il réussit à parler cinq minutes sans reprendre son souffle avec un phrasé et un accent qui me rappelle un acteur que j’adore, Lorant Deutsch. En plus , il en a un peu le physique, la taille en plus ! Et même en cette terre communiste dont il nous parle, les bayrouistes sont bien accueillis.

Puis Jacques Rocca-Serra prend la parole. Je ne connais que son côté officiel, lors des émissions télés, des interviews ou des discours. Là, nous sommes « entre amis » et « entre nous ». Il se lâche un peu et je découvre un homme maniant l’humour avec un certain bonheur et qui sait taper du point sur la table quand il faut. Je ne dis pas que je suis conquis mais le personnage me plait et je révise « in petto » le jugement assassin que j’avais sur lui depuis la grève de la R.T.M. et le projet du Tramway.

Le reste, il faudra poser des micros ou pirater mon portable pour le savoir …

mardi 20 mars 2007

« Le plus grand danger c'est la négligence des citoyens ».

Mardi 20 mars 2007 :
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Dans une conférence de presse au siège de l'UDF, rue de l'Université, à Paris, François Bayrou a détaillé ses propositions de réforme du système des retraites et de meilleure prise en compte des personnes âgées dans la société française, menacée selon lui par un grave conflit de génération.

Le candidat de l'UDF à l'élection présidentielle propose notamment de permettre à chaque salarié de choisir l'âge de son départ à la retraite en fonction du niveau de pension dont il souhaite bénéficier. Il s'est aussi engagé, s'il est élu, à porter en cinq ans le minimum retraite à 90% du smic.

François Bayrou a plaidé pour une réforme des retraites « équitable, adaptable dans le temps, durable, soutenable pour tous les Français et par tous les Français ».

Il a prôné « une égalité de droits devant la retraite » en défendant l'idée d'une réforme prenant en compte les régimes spéciaux et la pénibilité du travail qui sera discutée et négociée avec les partenaires sociaux, « y compris les représentants des retraités », avant d’être votée par le Parlement et soumise à référendum.

« Ce n'est pas une affaire d'experts, c'est un affaire de citoyens », a insisté le député béarnais.

« J'ai choisi de préparer cette réforme (...) en donnant à chacun la garantie qu'il aura son mot à dire », a-t-il ajouté, faisant sienne une phrase de Pierre Mendès France : « Le plus grand danger c'est la négligence des citoyens ». (…) « Une fois la réforme votée, elle ne devra plus être l'affaire de l'Etat mais celle des partenaires sociaux »

François Bayrou a évoqué les risques d'une « fracture générationnelle » et de « l'impossibilité de prendre soin de nos aînés si nous ne changeons pas les règles du jeu ». Le candidat UDF veut inciter les entreprises à employer les seniors, à qui il souhaite redonner une place à part entière dans la société en les faisant encadrer des activités de loisirs ou culturelles. Son projet inclut une amélioration de l'offre de service à domicile, un accroissement du nombre d'infirmières et une professionnalisation des métiers de l'aide à la dépendance. La prise en compte des personnes âgées passe en outre selon lui par une réforme du logement.



Petits rappels utiles :

De 2000 à 2020, la population des plus de 65 ans en France va passer de 10 millions à 15 millions (+50%), celle des plus de 75 ans de quatre à six millions et celle des plus de 85 ans va doubler pour atteindre deux millions. Une personne sur deux arrive aujourd'hui à l'âge de la retraite en ayant déjà perdu son emploi.

jeudi 15 mars 2007

Slimane Azzoug

Jeudi 15 mars 2007
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Ce matin, les traditionnels embouteillages de l’autoroute du littoral m’ont amené à prendre mon « itinéraire de délestage » habituel qui passe devant la "villa Angèle".

Là, l’effet de surprise est tel que je manque rater le léger virage se trouvant devant la villa. Une énorme banderole de couleur orange avec un immense logo de l’U.D.F. et barrée par l’inscription « Azzoug2007 » est accrochée sur le toit, le recouvrant entièrement. On ne peut pas la rater.

Je viens de réaliser que les élections législatives sont elles aussi lancée.

Je connais de réputation Slimane Azzoug. Je sais qu’on est à peu près du même âge, il doit être plus vieux d’un ou deux ans, qu’il est né à l’Estaque, que as famille était d’origine ouvrière et kabyle. Et qu’il a réussi son parcours professionnels en devenant l’un des principaux dirigeants d’entreprise du sud de la France dans le secteur de la viande. Je sais aussi qu’il est le président du Club92, une association d’entrepreneur qui tisse des liens entre la France et l’Algérie.

Pas de doute, l’U.D.F. s’ouvre à la société civile et cela me plait.

Toutefois, je ne peux m’empêcher de penser au pari que fait là le parti de François Bayrou. Slimane Azzoug se présente dans la quatrième circonscription des Bouches du Rhône, celle regroupant les 15ème et 16ème arrondissement, celle détenu par le PC et où le FN fait ses scores les plus importants. La présence de Slimane Azzoug peut elle faire changer la donne ?

Le challenge est osé. L’avenir dira si c’était une bonne idée.