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lundi 16 août 2010

CTGQOYCP : l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction …

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Lundi 16 aout 2010 :
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Le lundi, comme prévu, un événement « C’est tellement gros qu’on y croit pas ». Et pourtant, tout dans l’histoire racontée est véridique.
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Aujourd‘hui, j’avais préparé un beau papier, plein de rebondissements, plein de trucs incroyables. Seulement voilà, l’actualité de cet été brulant est tellement chaude que je n’ai pas besoin d’aller très loin pour trouver un CTGQOYCP encore plus incroyable.
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L’actualité, c’est donc notre cher Président qui fait un discours d’un autre monde à Grenoble, enterrant purement et simplement notre chère constitution et personne qui ne réagit.
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Donc, pour ceux qui ont la mémoire courte, je me permets de retranscrire ci-après l’article premier de la constitution, pilier de notre Vème République :
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« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
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La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »

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Or, dans le fond même de ses déclarations, le Président instaure aussi bel et bien un distinguo au niveau des délinquants mais aussi au niveau des victimes.
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Pour reprendre l’exemple choc de Jean-François Kahn, « lancer une pierre qui provoque malencontreusement la mort d’un contrôleur des poids et mesures (détenteur d’une autorité publique) est beaucoup plus grave et passible d’une peine beaucoup plus lourde que larder une vieille dame de coups de couteau pour lui piquer ses économies. Le second meurtrier mérite de rester français, même s’il s’appelle Popovitch ; mais le premier, s’il s’appelle Rachid, deviendra apatride. Qu’en pensent les grand-mères ? »
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Inégalité devant la loi, instauration d’une distinction d’origine … Le premier article de notre constitution est bien malmené dans cette histoire.
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En 1851, après son coup d’état, Napoléon III avait fait bannir du fronton des lieux républicains notre « Liberté, Egalité, Fraternité »
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En 1940, un régime qui se croyait sauveur de la France préférait le « Travail, Famille, Patrie » (1)
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Un changement de régime serait-il en marche ?
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C’est tellement gros qu’on n’y croit pas !
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(1) Les portes-flingues du Président ayant, au début de l’été, dégainé l’arme du « fascisme » et le rappel « aux années trente », plus rien n’empêche désormais qui que ce soit de faire les mêmes rappels. L’arroseur arrosé en quelque sorte !
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dimanche 10 janvier 2010

Une épineuse succession …

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Dimanche 10 janvier 2009 :
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François Bayrou est revenu fin de semaine dernière au micro de Jean-Jacques Bourdin sur ses relations avec Philippe Séguin. Il parle ici de la question épineuse de sa succession. A écouter avec attention pour comprendre les enjeux …
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vendredi 8 janvier 2010

Mort d’un grand serviteur de l’Etat

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Vendredi 8 janvier 2010 :
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Philippe Seguin est donc parti jeudi matin. C’est bizarre, voilà un homme qui avait basculé dans l’ombre de la Cour des comptes et qui pourtant pesait toujours autant dans la vie politique de la République, statue du commandeur jugeant impartialement ses pairs.
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Gaulliste convaincu, républicain jusqu’au bout des ongles, passionné de football, personnalité ayant du caractère pour ne pas dire autre chose, il fut l’une des personnes les plus fortes de cette Vème République, capable de résister aux dérives et de clamer son opposition s’il pensait que la République n’en sortait pas grandi.
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Un de nos plus grands républicains de cette génération ayant éclatée au firmament de la politique au début des années 80.
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On ne peut que vanter son indépendance, son exigence, ses talents d’orateur, qui ne fuyait pas le combat même s’il apparaissait seul contre tous, dès le moment où, dans son esprit, les valeurs de la République étaient menacés.
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On vante Sans manquer de rappeler son caractère «entier», voire ombrageux. Passage en revue de cet hommage en stéréo des politiques de droite comme de gauche.
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Il ne fait aucun doute qu’il va manquer profondément à la vie publique en France.
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jeudi 10 décembre 2009

Identité Nationale, Histoire et paradoxe gouvernemental …

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Jeudi 10 décembre 2009 :
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Le paradoxe est une spécialité bien française et se débrouille toujours pour se trouver au cœur de l’actualité. Cette fois-ci, on peut le découvrir dans deux débats, celui sur l’identité Nationale et celui sur la suppression de l’Histoire en Terminale S, deux débats apparemment sans rapport mais qui sont en fait étroitement liés.
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D’un côté, un débat voulut par le président Sarkozy sur le vaste thème de l’identité nationale débat qui, au fil des jours, ressemble de plus en plus à un non évènement et à un mélange de pétard mouillé et de boomerang. Officiellement destinée à pousser les citoyens vers une réflexion sur une question presque simple « qu'est-ce qu'être Français ? », en pratique cette opération prend des allures de basse besogne électoraliste. Car accoler les mots « Identité » et « nationale » ne sont pas innocents et, étrangement, antinomique avec l’autre coté du paradoxe.
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De l’autre, un volonté gouvernementale de réformer l’enseignement de l’Histoire, en fait d’arriver enfin à contrôler l’enseignement de l’Histoire en le chassant des filières « nobles », contrôle que tous les gouvernements ont rêvés.
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Et comble du paradoxe français : alors même que l’Histoire est remise en question, notre hyper président pense à l’ile Seguin pour y implanter son Musée de l’Histoire de France !
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Donc, désormais, on est en droit de se poser la question de savoir à quoi nos gouvernants jouent avec ce paradoxe. Supprimer l’histoire en terminale scientifique, réformer cette même histoire en première, alors que l’Histoire est le seul laboratoire dont les hommes disposent pour comprendre le monde qui les entoure alors que l’Histoire est l’un des matières primordiales pour former le citoyen au moment même où, derrière le débat sur l’Identité Nationale, se profile en fait celui de l’immigration.
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Comment forger l’identité nationale en oubliant ce qui a fait l’union nationale ? Comment expliquer que l’identité nationale est un assemblage de nations au sens premier du terme ?
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N’oublions pas qu’à l’antiquité, une « nation » désignait les petits d’une même portée. Petit à petit, la nation s’est appliquée aux villes puis aux régions et finalement aux pays. Mince, c’est l’Histoire qui me permet de connaître cet enchainement !
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Enseigner l’Histoire est donc un des éléments moteur forgeant l’identité nationale, permettant de découvrir le ciment social et favorisant l’identification à un ensemble que l’on peut nommer nation française. Supprimer, réduire, dévaloriser l’Histoire, c’est donc regarder par le petit bout de la lorgnette notre société.
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Le pire, c’est la vision technocratique de notre système éducatif qui quantifie en terme libéral l’enseignement que reçoivent nos enfants et, par extension, va être le ciment d’une société future où l’identité nationale aura bien du mal à retrouver ses racines !
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Notre hyper président, par ailleurs immigré de la deuxième génération, peut appeler à la lecture de la lettre de Guy Mocquet ou revendiquer un débat sur les fondements nationaux parce que, lors de ses études, l’Histoire était présente et lui a donné les repéres et les valeurs dont désormais il se sert.
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Un détail que beaucoup, à l’heure où l’identité nationale est au cœur des débats, à l’heure où les communautarismes commencent à sérieusement inquiéter, devrait ne pas oublier avant d’agiter ce vieil étendard de la peur.
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Bien sûr, il ne faut surtout pas être béat devant une soi-disant intégration réussie et parfaite. Mais il est inutile d’agiter et de favoriser cette vieille crainte. Laissons les français faire et surtout, donnons les bases à nos enfants de connaître les repéres, les valeurs, la morale de notre société.
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Nous devons vivre ensemble et l’Histoire nous aide à reconnaître les piliers de ce vivre ensemble
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Ne l’oublions pas !
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jeudi 19 novembre 2009

Rencontre du (dé) rassemblement sur l’éducation

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Jeudi 19 novembre 2009 :
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Dijon aurait pu être la vitrine d’une nouvelle manière de faire de la politique : le rassemblement d’âmes de bonne volonté allant du MoDem aux écologistes en passant par les socialistes et certaines « figures » de la gauche, nombres de syndicalistes et de personnalités de toutes tendances ayant décidé de faire fi des clivages pour réfléchir sur des problèmes de société.
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Ce rassemblement n’était en aucun cas le courant d’un quelconque parti et encore moins un appendice sous-marin du PS. C’était la rencontre d’individus de bonne volonté issues d’une mouvance démocrate, progressiste et humaniste voulant prendre à bras le corps l’un des piliers de notre république : l’éducation.
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Ce rassemblement démontre que l’épiphénomène de Marseille n’en était pas un justement et que le processus initié dans la cité phocéenne pourra devenir dans quelques mois la base de quelque chose de nouveau et d’inédit.
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Côté coulisse, ce fut fait et le débat et les ateliers sur l’éducation furent des plus fructueux. Peut être le symbole de ce que sera dans quelques mois l’élaboration « d’une plateforme alternative pour notre société en déliquescence. »
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Coté scène, le différent entre Vincent Peillon et Ségolène Royal éclipsa la richesse des interventions, occultant complètement les débats. Son arrivé très star au bas des marches du Festival de Cannes a jeté un froid. Qu’elle s’invite dans ce rassemblement n’est pas choquant sur le fond. Par contre, cette volonté de vouloir jouer les maitresses de maison et récupérer le fruit du travail des autres était une mauvaise idée.
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Et pour terminer, je dois avouer que je suis pleinement et entièrement d’accord avec un socialiste, pardon une socialiste, en l’occurrence la députée de Moselle Aurélie Filipetti. Cette dernière, rebondissant sur l’actualité parlementaire et la proposition de loi déposée pour interdire la fessée, propose de la rétablir au sein du Parti socialiste pour les rappeler à la réalité !
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En bonus, je me permets de mettre une vidéo : Marielle de Sarnez, députée européenne et première vice-présidente du Mouvement Démocrate, est intervenu samedi 14 novembre aux rencontres politiques qui avaient lieu à Dijon. Voici donc son intervention en intégralité, à lire calmement quelques soient vos convictions politiques car ce qu’elle y développe est primordial à la fois pour l’enfant, pour les institutions mais aussi pour l’Education nationale !
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Lien internet de l’intervention pour la version papier :
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samedi 23 mai 2009

Intégralité de l’échange Hess/Plenel

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Samedi 23 mai 2009 :
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Petit retour en arrière sur la journée du 15 mai 2009. Ce jour là, Edwy Plenel, journaliste politique ancien directeur du Monde et fondateur du site internet Mediaport est l’invité de France-Inter pour son livre : « Combat pour une presse libre ».
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Or, durant cet entretien, Edwy Plenel met en doute l’indépendance des médias et, par ricochet celle de Radio-France dont le tout nouveau PDG, Jean-Luc Hess a été nommée directement par Nicolas Sarkozy.
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Celui-ci, « écoutant l’entretien dans sa voiture », ne veut pas laisser dire de telle chose sans réagir. Faisant demi tour, il intervient alors en plein direct pour répondre directement à Edwy Plenel, défendant l'indépendance
de son groupe et disant que il allait relayer toute les opinions.
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Dire que cette intervention n'a pas été du goût de la rédaction d'Inter est le moins qu'on puisse dire bien que Jean Luc Hess se soit excusé de son intervention.
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Voici donc la vidéo de l'interview d'Edwy Plenel, Jean Luc Hess intervient a la fin
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mardi 21 avril 2009

Ahmadinejad, chantre de l’antiracisme

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Mardi 21 avril 2009 :
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Le président iranien fait la une de l’actualité avec des déclarations racistes, antisémites et négationnistes au cours d’un forum qui se veut être un forum sur l’antiracisme. Le monde tourne sur la tête !
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Mais cette conférence, qui se voulait être une véritable dénonciation du racisme n’est elle pas biaisée dès le départ quand on sait que la Libye préside, les vice-présidents sont notamment russes, cubains ou iraniens, le rapporteur, iranien, et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est.... « l’invité d'honneur ».
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Mais n’avons-nous (quand je dis nous, je parle des pays occidentaux) pas favorisé cette tribune par notre propre politique étrangère ? Quand la plupart des pays occidentaux, USA en tête pratiquent la politique de la chaise vide dans une organisation où les dictatures tentent de redorer leur blason terni par leur propre racisme, n’est ce pas faire le jeu de ces pays pour qui ce forum est une tribune formidable ?
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Quel aurait été l’écho médiatique du discours d’Ahmadinejad si Barack Obama et Angela Merkel avaient été présents, s’ils avaient prononcés un discours eux aussi, si notre hyper président, au lieu d’envoyer notre ambassadeur à l’ONU, avait fait un discours comme il en a le secret ? Et quel impact médiatique aurait eu la venue du président américain à une telle conférence ! Dans ce contexte, exit Ahmadinejad et son discours haineux.
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En laissant la place libre au président iranien, les nations occidentales ont permis à Ahmadinejad de réussir, a très peu de frais, son énorme coup médiatique : devenir le porte-parole d’un monde arabe pour qui tirer sur Israël n’est même plus le jeu à la mode. Bien évidemment, il ne s'agit pas non plus de nier les crimes d'Israël, mais de seulement les replacer dans leur contexte.
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En n’étant pas présent, en envoyant des « second couteaux », c’est laisser le champ libre à une renégociation des accords qui devraient sortir de ce forum, c’est permettre à certains pays à l’arrière pensée discutable, d’inscrire « l’interdiction de la critique de la religion » en pilier de la lutte contre le racisme comme si le blasphème était l’élément le plus important et le plus visible du racisme.
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Mais nous entrons là directement dans la problématique de cette conférence dévoilant la stratégie du « monde arabe ». En instrumentalisant le conflit israélo-palestinien, en ne mettant en avant que la cause palestinienne, ces pays essayent de dissimuler ainsi leurs propres crimes envers leurs minorités religieuses ou leurs immigrants, tout en se parant avec une belle robe de défenseur de la cause arabe et, cerise sur la gâteau, en se présentant en défenseur de la religion. Pendant ce temps là, les pays occidentaux se réjouissaient, trop contents que leurs propres crimes racistes ne soient pas évoqués, ou ne soient pas au centre de l'attention.

Au final, que reste-t-il de cette conférence ? Les états « racistes » sont très bien représentés convenons-en, ce sont eux qui mèneront les débats et pourront donc ainsi mieux occulter leurs propres crimes tout en faisant d’un seul état le « bouc émissaire » facile et médiatique, ce qui est un comble pour une conférence contre le racisme.
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Nous sommes encore loin de véritables états généraux contre le racisme
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lundi 20 avril 2009

Sarkozy : Un discours sur l’insécurité pour se refaire une santé médiatique

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Lundi 20 avril 2009 :
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Donc, comme nous l’avons vu hier, l’Observatoire National de la Délinquance a publié il y peu les statistiques de la criminalité sur le Territoire français, DOM compris, pour l’année 2008.
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Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces chiffres ne sont pas bon pour notre région. Même si certaines y verront certainement une amélioration avec un petit reflux de certains types de crimes ou délits, les chiffres sont mauvais des Bouches-du-Rhône aux Alpes Maritimes, sans oublier le Var (malgré une certaine baisse des constatations).
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Et notre Président qui a un besoin certain de se refaire une santé médiatique, va tenter de le faire sur un thème qui lui a valu en son temps une vraie popularité : l'insécurité. Il sera donc demain à Nice pour commenter ces chiffres et nous faire un discours « trope l’œil » comme il a le secret, en jouant très certainement sur la corde sensible tout en brandissant des exemples éculés.
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A propos de discours, il est particulièrement énervant de voir la manière dont joue et abuse Nicolas Sarkozy de ces exemples très « terre à terre » dont il truffe ses discours, se délectant à les raconte, une main accrochée à son pupitre, l’autre brassant l’air devant lui, rappelant par certains côté le « populisme » dont il accuse inconsidérément ses principaux détracteurs.
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Pour revenir à ces chiffres, le problème de l’insécurité touche la quasi-totalité des villes du sud avec, cerise sur le gâteau, l'explosion jusqu'ici hors de contrôle des braquages qui viennent plomber un peu plus une situation déjà peu reluisante. Malgré une dizaine d’années de « sécurité Sarkozy » (en tant que Ministre de l’Intérieur ou Président de la République), les crimes et délits sont toujours aussi haut et les violences à personnes ne cessent d’exploser les sommets d’année en année.
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Il est fort probable que Nicolas Sarkozy rappellera, faute de mieux, le droit de chacun de vivre en paix et qu’il voudra améliorer la nécessaire prise en compte des victimes. Il est aussi probable, sans être extralucide, qu’il va annoncer une batterie de mesures sensée apporter une sécurité absolue, batterie de mesure qui s’ajoutera à la longue liste des mesures inefficaces .promulgués depuis de nombreuses années.
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C'est le type même de problème de société sur lequel se sont construits les plus beaux discours, les émotions sincères, mais qui n'ont pas changé la donne sur le terrain, que ce soit les villes ou les campagnes. Les fameuses réponses fermes de l'Etat qui seront portées demain n'y changeront pas grand chose. Sans doute l'insécurité est-elle d'abord un sentiment individuel, nous n'avons pas tous les mêmes peurs, pas tous les mêmes aspirations et, simple constatation, l'atmosphère des « quartiers » est très variable et donc par là même le sentiment d’insécurité.
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Il ne fait aucun doute qu’une partie de la solution, mais une partie seulement, se trouve dans la présence visible, jour et nuit de policiers et gendarmes pratiquement à nos portes, le retour de cette fameuse police de proximité tant vilipendé mais que le gouvernement remet au gout du jour sous un autre nom.
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C'est impossible nous dit-on. Peut-être mais entre le tout et le rien, on ne peut qu'améliorer les choses.
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mercredi 18 février 2009

D.O.M. : l’occasion gâchée de « Dean »

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Mercredi 18 février 2009 :
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Alors que la Guadeloupe s’embrase, que seul l’avenir dira si nous parvenons à éviter ce mur qui est de plus en plus proche dans cette crise, que le gouvernement peine à se faire entendre, que le valeureux porte-parole de l’UMP, mon grand ami Lefebvre a encore fait un communiqué d’anthologie, je voudrais apporter mon soutien et celui de ma famille à tous nos amis guadeloupéens, de quelques bords qu’ils soient.
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J’avais fait un papier sur les Antilles lors du passage du cyclone « Dean » il ya quelques mois dans lequel je préconisais pour l’économie antillaise, d’effectuer un « électrochoc » puisque celle-ci était dévastée.
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J’écrivais à l’époque : « Ne serait pas aussi envisageable de profiter de cette « table rase » pour favoriser le retour à certaines autres filières jugées en leur temps peu rentable et permettre ainsi à la Martinique et la Guadeloupe de moins dépendre de la métropole et développer enfin une économie plus en rapport avec les besoins locaux de la population ? »
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.En terme clair, je préconisais de profiter de cette catastrophe climatique pour changer le cap de l’économie locale et lui permettre ainsi de faire face aux mieux aux années difficiles qui s’annonçaient.
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Les crises sont là mais rien n’a été changé dans les DOM et l’avenir me parait bien sombre pour eux.
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Et je conseille à tous ceux qui le peuvent de suivre sur RFO les débats s’y déroulant concernant cette crise dramatique. Des débats pleins d’enseignements qui jettent à bas tous les clichés véhiculés sur nos DOM et permettent de mieux comprendre les enjeux de cette crise.
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A tous, je ne dirais qu’un seul mot : Courage !
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jeudi 23 août 2007

La politique de « l’émotion et du people » (Suite)

Mercredi 22 aout 2007 :
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Je me suis aperçu ce matin en lisant « le Monde » que j’avais un peu anticipé son éditorial du jour : « L’état émotion ». Cet éditorial rejoint et développe ce que je disais hier au soir dans mon papier. Et je ne peux qu’être d’accord avec l’éditorialiste qui met en garde sur la transformation de « l’état républicain » en « Etat émotion ».

« Etat émotion » que cette présence lors des obsèques d’un marin pécheur où on n’oublie pas d 'amener dans ses bagages l’ « Etat people » avec Maud Fontenoy.
J’ai regardé le journal de BFM TV ce soir. Que voit-on ? Dix secondes du cercueil entrant dans l’église, un rappel de la douleur de la veuve (qui en douterait ?), un long extrait de notre président serrant des mains, expliquant que la France va tout faire dans cette affaire et un non moins long extrait d’une interview de Maud Fontenoy « ramant » pour expliquer sa présence avec notre président et la solidarité des gens de mer.

Exit Michel Barnier, pourtant Ministre de la pèche, dont personne sur BFM TV ne s’est aperçu de la présence. Exit la douleur des gens de mer et leur digne résignation. Exit la présence de ces centaines d’inconnus venus rendre un dernier hommage à l’un d’entre eux, un de leur pays.

Présent par contre les applaudissements au passage de Nicolas Sarkozy. Présent le serrage de mains obligatoire. Présent ce geste de la main en direction des caméras au moment de monter dans la voiture présidentielle avec Maud Fontenoy.

Mais, nous sommes en Bretagne. Nous sommes dans une région où l’océan a pris dans chaque famille au moins une personne. Nous sommes dans une région où l’on montre peu ses émotions mais où on se souvient longtemps des véritables intentions des gens.

Je ne suis pas sûr du tout que cette soudaine irruption d’un « Etat d’émotion » dans l’émotion d’un moment douloureux ait été perçu comme autre chose que ce que notre Président voudrait éviter de montrer : de la démagogie.

Ce qui est par contre sûr, c’est que l’équipage du Sokalique et la veuve de son capitaine ont compris, c’est comment désormais l’Etat marche : interpeller le chef de l’Etat en ouverture d’un JT, surtout celui de TF1 un dimanche soir, en lui demandant « de se mouiller ».Chose faite le mardi !

Comme le disait mon éditorialiste du Monde ce matin : « A force de vouloir prouver son efficacité, tous les jours et sur tous les fronts, l'"hyper président" en fait trop. Non seulement parce qu'il brouille les institutions, réduit ses ministres à faire de la figuration et, au passage, s'expose trop pour durer. Mais surtout parce que le président est menacé de glisser sur une pente dangereuse. Celle qui, à partir de l'attention légitime prêtée aux victimes, aux "vraies gens" et à leurs problèmes, conduit à la démagogie. »

mardi 13 mars 2007

Discussions de couloirs

Mardi 13 mars 2007
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Il y a des jours où il vaudrait mieux rester couché … du moins si on en a l’occasion. Car, après une nuit très mouvementé avec détour nocturne à l’hôpital , se retrouver devant la porte fermée de la société parce que celui qui a les clefs n’est pas encore arrivé n’est pas ce que je préfère le mieux le matin.

Quand en plus, cette grande gigue, dont on connaît les opinions tranchées souvent de très mauvais aloi, et qui attend avec vous sur la palier, se met soudain à parler politique alors que le café n’est pas encore bu, on peut dire que la journée est mal commencée.

Et puis soudain, tout s’anime. Pour lui, vu mes autres opinions et mes anciens engagements, je ne peux être qu’un dangereux gauchiste. On commence donc par faire des allusions à peine voilées à la politique sécuritaire avant de sortir l’habituel couplet sur le « tous pourris » et « bonnet blanc et blanc bonnet ». Je ne me sens pas l’âme d’un preux chevalier ce matin mais l’un de mes collègues qui attend lui aussi s’en charge.

« Oui mais n’oublie pas qu’il y a Bayrou ! Lui, au moins, il vient du terroir et il sait ce qu’il veut à l’inverse des autres rigolos gauche droite »

Je commence à participer à la discussion, en douceur, du style « tu as raison ! », « Bayrou offre des possibilité ». Et là, la grande gigue sent qu’il a le dessous et nos balance l’argument massue habituel « Oui, mais c’est le retour à la IV ème République. »

Chaque fois que j’entends cet argument, je ne peux m’empêcher de me demander comment on peut comparer l’incomparable ? Le clan des communicants de Nicolas Sarkozy a fait son œuvre mais ferait bien de réviser leur cours de sciences politiques de première année.

Tout d’abord, la IV ème république est une république exclusivement parlementaire.
1/ Le Président est élu par l’Assemblée et le Sénat, ce qui n’est pas le cas actuellement
2/ Cette république est une république mono camériste
3/ Coalition de partis gouvernementaux est en effet à sa tête mais force est de constater que la période la moins troublée de cette période correspond … aux quatre années de gouvernement du centre !
4/ Cette solution devrait bien plaire à certains de nos dirigeants puisque cette République était foncièrement atlantiste et européenne.

J’ai beau jeu, en douceur, d’expliquer que François Bayrou s'appuie sur les institutions de la Vème république et leurs pratiques avec l'élection présidentielle. Il ne s'agit donc pas du régime des partis de la IVème qui a vu sa perte justement parce que le parlement avait des majorités fluctuantes ! Ici c'est le gouvernement nommé par François Bayrou après les élection qui sera composé d'hommes et de femmes venus des anciennes gauche et droite.

Il m’est facile d’expliquer qu’il y a une différence entre le parlement et le gouvernement et que pour les législatives qui suivront, l'élection présidentielle aura provoqué un tel séisme qu'enfin, oui, la recomposition sera possible et les partis actuels auront volé en éclats! D'ailleurs, ceux qui aujourd'hui sont les premiers zelateurs de la bipolarisation seront les premiers à accourir pour le label Majorité Présidentielle...

On me regarde comme une bête curieuse. Je pense que j’ai marqué un point. A voir pour la suite des événements...