mardi 21 avril 2009

Ahmadinejad, chantre de l’antiracisme

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Mardi 21 avril 2009 :
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Le président iranien fait la une de l’actualité avec des déclarations racistes, antisémites et négationnistes au cours d’un forum qui se veut être un forum sur l’antiracisme. Le monde tourne sur la tête !
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Mais cette conférence, qui se voulait être une véritable dénonciation du racisme n’est elle pas biaisée dès le départ quand on sait que la Libye préside, les vice-présidents sont notamment russes, cubains ou iraniens, le rapporteur, iranien, et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est.... « l’invité d'honneur ».
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Mais n’avons-nous (quand je dis nous, je parle des pays occidentaux) pas favorisé cette tribune par notre propre politique étrangère ? Quand la plupart des pays occidentaux, USA en tête pratiquent la politique de la chaise vide dans une organisation où les dictatures tentent de redorer leur blason terni par leur propre racisme, n’est ce pas faire le jeu de ces pays pour qui ce forum est une tribune formidable ?
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Quel aurait été l’écho médiatique du discours d’Ahmadinejad si Barack Obama et Angela Merkel avaient été présents, s’ils avaient prononcés un discours eux aussi, si notre hyper président, au lieu d’envoyer notre ambassadeur à l’ONU, avait fait un discours comme il en a le secret ? Et quel impact médiatique aurait eu la venue du président américain à une telle conférence ! Dans ce contexte, exit Ahmadinejad et son discours haineux.
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En laissant la place libre au président iranien, les nations occidentales ont permis à Ahmadinejad de réussir, a très peu de frais, son énorme coup médiatique : devenir le porte-parole d’un monde arabe pour qui tirer sur Israël n’est même plus le jeu à la mode. Bien évidemment, il ne s'agit pas non plus de nier les crimes d'Israël, mais de seulement les replacer dans leur contexte.
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En n’étant pas présent, en envoyant des « second couteaux », c’est laisser le champ libre à une renégociation des accords qui devraient sortir de ce forum, c’est permettre à certains pays à l’arrière pensée discutable, d’inscrire « l’interdiction de la critique de la religion » en pilier de la lutte contre le racisme comme si le blasphème était l’élément le plus important et le plus visible du racisme.
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Mais nous entrons là directement dans la problématique de cette conférence dévoilant la stratégie du « monde arabe ». En instrumentalisant le conflit israélo-palestinien, en ne mettant en avant que la cause palestinienne, ces pays essayent de dissimuler ainsi leurs propres crimes envers leurs minorités religieuses ou leurs immigrants, tout en se parant avec une belle robe de défenseur de la cause arabe et, cerise sur la gâteau, en se présentant en défenseur de la religion. Pendant ce temps là, les pays occidentaux se réjouissaient, trop contents que leurs propres crimes racistes ne soient pas évoqués, ou ne soient pas au centre de l'attention.

Au final, que reste-t-il de cette conférence ? Les états « racistes » sont très bien représentés convenons-en, ce sont eux qui mèneront les débats et pourront donc ainsi mieux occulter leurs propres crimes tout en faisant d’un seul état le « bouc émissaire » facile et médiatique, ce qui est un comble pour une conférence contre le racisme.
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Nous sommes encore loin de véritables états généraux contre le racisme
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2 commentaires:

Fournat Robert a dit…

Je ne comprends pas l'iranien, mais si j'ai tout compris des traducteurs il aurait traité le gouvernement israélien de raciste...
C'est une déclaration raciste ça ?

Jean-Claude Mathon a dit…

La phrase qui a soulevé en premier la polémique est : "Sous prétexte des souffrances des juifs et de la question ambiguë et douteuse de l'Holocauste, ils (les alliés) ont eu recours à l'agression militaire pour priver de terres une nation entière"

S'en est suivi un discours qu'on peut difficilement classifier dans la catégorie des modérés