Quand la CGT explose … et le port se meurt

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Mercredi 1er avril 2009 :
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Avant toute chose, petite précision géographique concernant le port de Marseille : il est divisé en deux bassins distants de quatre vingt kilomètres chacun, les « Bassins Est », bassins historiques du Port de Marseille, situés comme leurs noms l’indique sur la plus grande partie de la façade maritime de Marseille-ville, et les « Bassins Ouest », construits dans les années 70 sur les marais de la Crau, à proximité du village de Fos-sur-Mer, à bonne distance donc de Marseille.
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Depuis leurs créations, les deux bassins ont évolués de manières différentes, évolution due à la spécificité de chacun. Socialement parlant, les conflits qui ont touché les « Bassins Ouest » ont toujours été moins violents et moins épidermiques que ceux touchant les « Bassins Est ». Toutefois, on parlait toujours du Port de Marseille sans faire de distinguo entre les deux bassins.
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Mais depuis hier, nous pouvons désormais dire sans crainte qu’au niveau portuaire, il y a Marseille et … les autres. De la même manière, nous pouvons aussi affirmer sans crainte que, toujours au niveau portuaire, nous avons la CGT Marseille et la CGT … autres.
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Et les autres, dans ce cas précis, c’est Fos sur mer et ses fameux « Bassins Ouest ». Cela faisait quelques temps que la crise couvait entre les « Bassins Est », en grève depuis plusieurs semaines, et les « Bassins Ouest » qui travaillaient plus que normalement. La crise syndicale est donc désormais à l’ordre du jour avec, réclamée par les portuaires de Fos , la scission de leur syndicat en deux entités distinctes pour couvrir chacun de ces deux fameux bassins
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Tout le contraire donc de l’appel unitaire du 1er mai ! Car cette unanimité revendiquée à Paris est bonne pour l'affichage mais en aucun cas le reflet de la vie quotidienne du Grand Port Maritime de Marseille.
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Il faut dire que l’état économique des deux bassins n’est en rien comparable. L’un s’agrandit, lance des projets pharaoniques, tente d’apaiser le dialogue social tandis que l’autre se meurt et se saborde dans des conflits sociaux incompréhensibles même pour ceux y travaillant. Visiblement, les portuaires de Fos ont compris le danger d’être toujours associés aux portuaires de Marseille.
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Car le Grand Port Malade de Marseille est encore loin de la guérison, bien au contraire. Les grèves perlées et les blocages continuent à faire le quotidien des « Bassins Est » et il est désormais dramatique de constater le désert que sont les quais des terminaux de Mourepiane, Pinède ou même Cap Janet. Seuls les terminaux de la Joliette, dévolus au trafic passager vers la Corse et le Maghreb ont encore un semblant d’activités.
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Mais au-delà d’une grève que peu de gens comprennent, c’est la survie même et la destination de qui était, il y a peu encore, le bassin historique du plus grand port de France. Entre la destruction de la réparation navale à Marseille, le départ des compagnies fruitières, le transfert sur Fos des principales lignes à conteneurs, la chute drastique des passagers pour la Corse, le développement des croisières, l’implantation sur le domaine maritime d’un important centre commercial, d’un Musée et d’autres équipements divers et variés, c’est bel et bien la destination de ces Bassins Est qui est à l’ordre du jour.
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Alors maintenant se pose la question du devenir de ce qui fut le premier port de France et la Porte de l’Orient ...
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Et je ne peux dire que le devenir qui semble se profiler à l'horizon, plaise au marseillais de souche que je suis.
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