jeudi 16 avril 2009

Chapeau bas devant les personnels hospitaliers

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Jeudi 16 avril 2009 :
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Aujourd’hui, je voudrais simplement parler d’une appréciation personnelle et m’attarder sur l’une admiration qui m’a gagné devant l’abnégation du personnel hospitalier.
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Depuis une douzaine de jours, les aléas de la vie familiale m’ont amené à fréquenter journellement un hôpital marseillais, un de ces hôpitaux qui ne sont pas dans la crème de ces institutions mais pas non plus montrés du doigt.
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Un hôpital tout ce qu’il y a de plus normal donc comme il en existe des dizaines en France.
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Mon tempérament curieux (et le côté grec de ma femme qui se lie d’amitié avec tout le monde), m’a amené à discuter de longs moments avec le personnel hospitalier en place, soignant ou non soignant, principalement dans les services de soins intensifs.
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Et là, je dois avouer que je tire mon chapeau à ces personnels, trop souvent ignorés par un Etat qui a oublié pourquoi la sécurité sociale a été instaurée et qui a tendance à confondre l’ensemble de ce personnel avec un quelconque fonctionnariat.
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Quand la préoccupation principale de l’Etat n’est plus de faire passer une loi sur la Santé mais d’habiller une loi de ce mot pour faire passer des mesures purement mercantile, quand le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité, quand la préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital, les premières victimes seront alors les patients et les soignants et la politique de Santé de la France, qui a fait l’admiration de tous, ne sera plus qu’un lointain souvenir.
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A ce stade, la pensée marchande dont se prévaut le Ministère de la Santé réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.
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Sur Vitrolles, avant même la loi, nous avions rencontré cette volonté avec la réorganisation des services d’urgences entre Marignane et notre ville. Sous couvert d’un « perfectionnement des services », c’était l’apparition d’une médecine en train de devenir à deux vitesses qui mènera, que l’on soit riche ou pauvre, à être soigné à la hauteur de ses moyens.
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En étant « horrible », on peut dire désormais que rien ne vaut une bonne maladie lourde, longue à soigner, qui multiplie les actes, plutôt que l’accueil d’un petit maux soigné en cinq minutes.
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Et dans les services hospitaliers que j’ai été amené à fréquenter depuis deux semaines, cette politique là ne passe pas et n’est pas comprise !
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Pour terminer je remercie de nouveau ces personnels de ne pas avoir pris cette mentalité et malgré le peu d’égard de leur ministère de continuer à soigner les patients (dont un membre de ma famille) avec autant d’abnégation, de sérieux et de convivialité.
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Merci pour lui
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