lundi 2 avril 2007

Jet de pierres à Vitrolles

Lundi 2 avril 2007
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Aujourd’hui, je voudrais m’éloigner un peu de la campagne pour réagir sur un événement s’étant déroulé à Vitrolles vendredi dernier. Cet après midi là, des jeunes adolescents ont « caillassé » (terme employé par La Provence) la cour de l’école maternelle Jean-Jacques-Rousseau située en plein cœur du quartier de « Petite garrigue ». Durant cette « attaque » en règle, aucun enfant n’a été touché et une institutrice a reçu une pierre en tentant de protéger les bambins.

Deux choses me révoltent dans cette affaire.

Ma première révolte est que l’on puisse s’en prendre à des enfants. Qu’a t’il pu donc passer dans la tête de ces adolescents pour en arriver à un tel acte, de surcroit très certainement contre des frères, des sœurs, des cousins, des membres de leur famille ? La société, dans son ensemble, se doit de trouver à la fois l’explication et le remède à un tel acte totalement inadmissible. J’arrive à comprendre que l’on caillasse les forces de l’ordre, j’arrive à comprendre que l’on brule des voitures, j’arrive à comprendre que l’on saccage un représentation de l’Etat, je ne comprends pas que l’on puisse caillasser des enfants.

S’attaquer à l’enfance, c’est s’attaquer à l’innocence, c’est s’attaquer à son propre avenir, c’est renier l’humanité même de l’Homme.

Ma deuxième révolte est dirigée contre ces « commentateurs » de blogs dont la bêtise est inversement proportionnelle à l’intelligence. Alors que l’on parle d’enfants caillassés, ces chantres du commentaire lapidaire font une attaque en règle de l’institutrice et de l’Education Nationale dans une charge et un raccourci démontrant de manière éclatante tout le venin et le poison dont ils disposent, démontrant leur pouvoir démoniaque de contamination.
Aucun mot sur les enfants. Uniquement une attaque en règle de l’institutrice qui ne peut être qu’une dangereuse gauchiste, comme si ce simple adjectif pouvait justifier des jets de pierre dans la cour d’une école maternelle lors de la récréation.

Pour ces personnes là qui ont le cerveau un peu dur à la compréhension, et qui pourrait se méprendre sur mes propos, je rappelle que dans notre belle langue française, « comprendre » ne veut pas dire « approuver ». Je leur conseille l’utilisation du Petit Larousse ou du Robert pour voir la différence. Cela les occupera au lieu d’écrire des âneries.


Voici in-extenso l’article publié par La Provence du 1er avril 2007 :

« Demain, les enfants des écoles maternelles et primaires de Vitrolles entreront en classe avec une heure de retard. Chaque groupe scolaire déléguera un ou deux enseignants à un rassemblement devant l’école maternelle Rousseau. Et dans la matinée, chaque classe proposera aux élèves, une réflexion citoyenne adaptée à leur âge. Telle est la réponse apportée par la délégation vitrollaise du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs d’école et PEGC, le SNUIPP, au caillassage dont a été victime, vendredi après-midi, une institutrice de l’école maternelle Jean-Jacques-Rousseau, Béatrice Bruzzi.
Il était 15 h 30 et les enfants étaient en cour de récréation lorsqu’un groupe de jeunes adolescents s’approche des grilles de l’école et bombardent de pierres les élèves et leurs institutrices. "Par miracle, aucun enfant n’a été atteint, souligne Christophe Doré, directeur de l’école primaire Rousseau et secrétaire départemental du SNUIPP, mais notre collègue a reçu une pierre à la tête. La police nationale et les pompiers ont été appelés et sont immédiatement arrivés sur place." Transportée à la clinique de Vitrolles, Béatrice Bruzzi en est ressortie plusieurs heures plus tard, avec un arrêt de travail de trois jours.
"Elle est choquée à tous les sens du terme, physiquement et moralement, observe Christophe Doré. Cette enseignante s’investit énormément dans son travail et cette agression lui a porté un coup très dur." Une plainte contre X a été déposée et une enquête a été ouverte par la police nationale. Réunis hier en matinée d’information syndicale prévue de longue date, les enseignants vitrollais ont exprimé "leur totale solidarité à leurs collègues, aux élèves et à l’ensemble de la communauté éducative" de la maternelle Jean-Jacques-Rousseau et réaffirmé " que l’école doit rester un lieu de respect et de dialogue.

Les écoles maternelle et primaire Jean-Jacques-Rousseau sont situées boulevard Paul-Guigou, dans le quartier de la Petite-Garrigue, à deux pas du collège Henri- Fabre dont les enseignants ont entamé lundi dernier une "grève de la parole en conseil de classe" pour protester contre la diminution des horaires d’enseignement. Dans un communiqué publié hier après-midi, le SNUIPP local relie le caillassage de vendredi à cette situation particulière et rappelle que "les enseignants exigent que soient dégagés pour l’école les moyens d’assurer ses missions".

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aujourd'hui ces délinquants, ces voyous osent s'attaquer à des enfants tout simplement parce qu'une fois qu'ils se sont attaqués à des policiers, à des établissements privés ou publics, à du matériel, qu'on les a laissé faire sans bouger le petit doigt... pas étonnant qu'ils s'en prennent à des petits. Pour eux c'est la même chose.

Par contre, pour moi, s'attaquer à des voitures, à des forces de l'ordre ou à des enfants représentent le même délit, inexcusable.