samedi 19 septembre 2009

Quand Chirac disait des vérités …

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Samedi 19 septembre 2009 :
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En ce samedi, je me contenterais de citer un extrait d’une interview de Jacques Chirac par Pierre Péan, interview donnée le 14 janvier 2007, quatre mois avant la fin de son deuxième mandat.
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A la question de Pierre Péan lui demandant pourquoi, lors du Congrès de l’UMP, il n’avait pas envoyé de message de soutien, Jacques Chirac répond : « C’est une question de principe. Du jour où j’ai été président, j’ai estimé que ma fonction ne me permettait pas de participer directement ou indirectement à la vie partisane, et d’autant moins s’agissant d’une réunion à vocation électorale. En revanche, j’ai toujours respecté le rôle et la mission des partis dans notre démocratie et j’ai toujours voulu que l’opposition puisse y tenir toute sa place. Sauf l’extrême droite qui porte des idées inacceptables et dangereuses, et qui doit être combattus sans merci ! »
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Cette conception des relations entre les partis et le président de la république n’est pas sans rappeler celle défendue par François Mitterrand et Valery Giscard d’Estaing en leurs temps. Maintenant, je ne vais pas la comparer avec l’attitude de Nicolas Sarkozy envers ce même UMP mais je me contenterais de rappeler les grandes messes qu’il fait organiser pour montrer qu’il est toujours le chef.

Sans oublier le « barnum » médiatique qui l’accompagne et qui trouve systématiquement des militants UMP pour remplir les salles, jouer les clients ou plus simplement les chasseurs d’autographes sur son passage, qui ont bien entendu « la bonne taille » comme l’a révélé la RTBF il y a quelques jours.
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Autre affirmation extraite de la même interview : « Mais surtout la France est dans un monde en pleine mutation. Un monde fait d’opportunités formidables et de risques considérables. Ma responsabilité de président de tous les français est d’élever ce débat au niveau qui doit être le sien. Elle est de fixer les enjeux et de le faire de manière concrète, en précisant les directions à suivre pour les années à venir. (…) Si on ne le fait pas, si on laisse la caricature dominer le débat, si on ne désarme pas les angoisses, les idées fausses, on ouvre un « boulevard » aux extrémismes ! »
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Cette conception de se placer « au dessus du débat » pour l’arbitrer et le mener est bien loin de ce que nous connaissons aujourd’hui où la politique de l’émotion, moins flagrante qu’en début de mandat, mène toujours la danse.
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A quoi cela sert d’édicter des lois pour enterrer les décrets d’applications ? A quoi cela sert de vouloir légiférer sur tout et à n’importe quel prix en ignorant les lois antérieures et en pondant à la va-vite des amendements qui contredisent les lois précédentes ?
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On est bien loin de l’idée « d’élever ce débat au niveau qui doit être le sien ».
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A moins bien sûr que ce niveau soit au niveau du … caniveau.
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1 commentaire:

Fournat Robert a dit…

Il y avait du bon quand même chez cet homme ! Sarkozy n'a pas cette envergure...A vouloir se mêler de tout, il détruit plus qu'il ne construit.

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