dimanche 24 juin 2007

Réflexion pour la réunion du 28 juin 2007

Samedi 23 juin 2007 :
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Je ne pourrais être présent le 28 juin 2007 à la réunion marseillaise du Modem et le regrette sincèrement. Je serais à ce moment là dans un trou perdu au fin fond de l’Auvergne et c’est la raison principale qui me pousse à prendre la plume aujourd’hui pour exprimer ce que je comptais dire ce jour là.

Les élections législatives sont enfin passées avec le résultat que nous connaissons : mi-figue mi-raisin pour le premier tour, honorable pour le second. Mais là n’est point le propos.

Dégagés dans un univers proche d’échéances électorales (mais il ne faut pas perdre de vue toutefois les municipales si primordiale désormais), nous pouvons enfin nous pencher sur la création d’un nouveau parti, création que nous appelons tous et que nous attendons tous avec impatience.

Ce n’est pas chose facile et cette lourde tache va demander beaucoup de patience et va très certainement entrainer de nombreuses prises de tête. Chacun va être amené à donner son avis, proposer des actions, participer à des structures nouvelles.

Je ne vais pas parler pour les autres départements car chacun d’entre eux vit une situation différente mais me contenter de parler des Bouches-du-Rhône.

Au gré des messages postés sur e-soutien ou dans plusieurs forums démocrates, au gré de différentes discussions avec des sympathisants et des militants, une crainte se dessine en moi : voir le spectre du déchirement apparaitre. J’ai lu ou j’ai entendu des propos virulents, aussi bien à l’encontre de certains membres de e-soutien que de certains ex candidats, des prises de positions diamétralement opposées, des grandes envolées lyriques ou philosophiques, du « pétage de plomb » en bonne et due forme. Mais toute cette agitation nous détourne d’un constat simple.

En effet, nous ne devons pas oublier quelque chose de primordial : nous sommes là pour défendre des valeurs communes, des idées communes et accessoirement nous retrouver autour d’un homme qui les incarne, François Bayrou.

Je tiens avant tout à rappeler que François Bayrou n’est ni le messie ni un quelconque gourou mais plutôt le vecteur d’un programme et d’une philosophie, ébauchés par les militants et les cadres de l’UDF dans un opuscule « la France ensemble » et approfondi dans les derniers livres de notre leader, et plus particulièrement dans « Projet d’espoir » et surtout « la troisième voie »

Je tiens aussi à rappeler que la notion de « Parti libre » a été approuvée dernier week-end de janvier 2006 lors du congrès extraordinaire de l’UDF à Lyon, non seulement par quelques députés qui ont préféré depuis aller chercher la soupe ailleurs, mais surtout par une immense majorité de militants … UDF. Certains ont même bravé la neige et les intempéries pour participer à ce congrès fondateur.

La situation des Bouches du Rhône est inespérée. Il n’y a pas de profonds désaccords entre l’UDF13 et les adhérents directs Modem. Les deux se doivent désormais de travailler main dans la main sans exclusion réciproque. Le Modem des Bouches-du-Rhône doit profiter des structures UDF existantes dans notre département et l’ancien UDF doit incorporer en son sein les nouveaux adhérents Modem sans faire une résistance désuète et malvenue.

Le brassage de ces deux courants (anciens militants rompus aux durs combats politiques et nouveaux militants souvent idéalistes) doit permettre au Modem lors de sa création officielle d’être efficace et performant. Mais pour cela, il faut arrêter les guerres de clochers et que chaque parti (au sens propre et au sens figuré) mette un peu d’eau dans son vin.

Pour l’ex section UDF (nouvelle section Modem) à laquelle j’appartiens (Vitrolles et 12ème circonscription), la mayonnaise est en train de prendre entre ancien UDF centre droit, nouveau UDF centre gauche, anciens Verts ralliés au nouveau Modem, Modem tout court, sympathisants, militants, etc.… Elle prend si bien qu’une ex verte est en charge de structurer la région de Marignane, un UDF centre droit Rognac et un « motard fou », adhérent pur jus du Modem, la Côte bleue le tout sous la houlette d’un « Chef de section » (ex UDF pur sucre et nouveau Modem enthousiaste) qui se réjouie de cette ouverture.

C’est de cette manière que la construction doit se dérouler, sans que l’on ait l’impression (ou le doute) que les anciens UDF rejettent les nouveaux Modem ou que les nouveaux Modem tentent par des voies détournées de créer une structure parallèle (que ce soit un collectif, une association, un parti, une cellule, une section … cochez la bonne case) qui tôt ou tard sera, au mieux, en doublon, ou au pire en opposition, avec les décisions du nouveau Modem.

Comme le dit si bien Sophie, l’égérie marseillaise de e-soutien« l'UDF des bouches du Rhône, et ce n'est pas le cas partout, a toujours fait preuve d'accueil, d'écoute, de dialogue, de travail d'équipe avec toutes les personnes qui se sont venues se présenter ou en auditeur libre au local UDF, sur le terrain avec les militants BAYROU dont nous fûmes certainement les plus actifs. »

Il faut que cet esprit perdure. Il faut en effet que nous nous rencontrions, que nous débattions, que nous élaborions des projets communs mais sans oublier d’où nous venons et à qui nous devons d’être là. Je suis un militant Modem (numéro 36039 il paraît que cela fait bien de donner son numéro d’adhésion ! Entre parenthèse, le droit de parler au nom du Modem est-il directement lié à la petitesse de ce numéro ?) mais je suis aussi militant UDF et je n’oublie pas que ce qui m’a fait avant tout adhérer à ce parti centriste, c’est un projet législatif et non un homme ou un livre.

Je ne sais quel sera mon rôle dans le futur Modem mais ce qui est sûr c’est que je veux participer pleinement à cette construction mais en n’oubliant surtout pas les structures déjà existantes.

Voilà, c’est ce que je voulais dire le 28 mai mais, comme je l’ai expliqué plus haut, je ne pourrais être là, je le poste ici. J’espère simplement que certains se chargeront d’être mes porte-parole.

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