jeudi 20 mars 2008

Revenir aux fondamentaux

Jeudi 20 mars 2008 :
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Ce qui permet à un parti politique d’exister réellement, c’est la présence d’un leader, une ligne politique claire, un programme qui rassemble, et des valeurs communes
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Qu’en est-il du MoDem ?
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- Notre leader est affaibli.
- La ligne politique est incompréhensible aussi bien pour les militants que pour ceux qui le regardent de l’extérieur,
- Le programme a disparu de notre horizon ou a été oublié par beaucoup d’entre nous,
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Restent les valeurs mais rien n’indique que leur interprétation soit la même pour tous les militants,
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En terme clair, le MoDem se délite (pour ne pas dire quelque chose de plus méchant) et l’avenir chargé de nuages bien noir.
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En rugby, quand une équipe se délite, le premier réflexe de l’entraîneur est de demander à ses joueurs de « revenir aux fondamentaux », c’est à dire ancrer le jeu sur ce qui fait la force du rugby et permet de « limiter la casse », voire même de gagner : Mêlée, touche, jeu d’avant et passes courtes.
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C’est ce que nous devons faire sans aucun état d’âme : « revenir aux fondamentaux ».
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Commençons par revenir à notre plate forme politique, celle qui a permis de transformer l’UDF en MoDem, celle qui précisait dans son texte : « ni droite, ni gauche mais un parti libre ».
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Commençons par disserter sur ce que nous voulons réellement, sans aucun état d’âme, en laissant nos préjugés au vestiaire. Voulons nous un parti à la botte du PS, un parti valet de l’UMP, un parti girouette qui tourne suivant le vent ou voulons nous un parti vraiment libre qui défende nos valeurs, notre programme et qui fait fi des alliances ?
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Evitons surtout les grandes envolées et l’improvisation hâtive, désordonnée.
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Ecartons d’un revers de main les critiques destructrices contre ces « nouveaux » MoDem qui ne comprennent rien en politique.
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N’oublions pas que ces « nouveaux » MoDem, bien que novice il y a quelques mois, sont devenus de redoutables politiques et que leurs idéaux sont aussi les nôtres sans cela nous ne nous serions pas retrouvé sur ce chemin semé d’embûches.
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Ignorons les réactions indignées de ceux qui ont des crises d’acnés en entendant le mot UDF.
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N’oublions pas que ce sont ces UDF tant honnis qui ont permis à François Bayrou d’exister et qui l’ont poussé à franchir le Rubicon lors du Congrès de Lyon en 2006, sa motion d’indépendance ayant été soutenu par 90.4 % des militants … UDF.
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Ne laissons pas sur le bord du chemin ces UDF en situation d’errance car rejetés par les MoDems parce que tout simplement ils sont « UDF » et qui ne trouvent pas leurs idéaux dans l’UMP, le Nouveau Centre ou n’importe quel autre parti politique.
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N’oublions pas combien il est facile de rejoindre un autre parti mais il est bien plus difficile et bien plus courageux de rester au sein du MoDem
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J’étais UDF, je suis MoDem !
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Je revendique mon origine et je la revendique bien fort. Ceux de ma section qui nous ont trahi ces derniers jours au nom de je ne sais quelle « réalité politique » ne sont pas les anciens UDF tant décriés mais bel et bien certains nouveaux MoDem. Je connaissais le goût des trahisons (A l’UDF, ces derniers temps, on commençait à s’y habituer) mais cette fois-ci la blessure a été à la hauteur de ma déception. Jamais je n’aurais pensé cela possible de la part de ces MoDem qui justement reprochaient aux vieux UDF leurs trahisons
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Pourtant, lorsque je vois la réaction des « nouveaux » MoDem qui sont restés avec nous, « droit dans leurs bottes », défendant avec opiniâtreté la notion d’indépendance, de ni droite ni gauche, au nom des valeurs qui nous rassemblent, je crois de nouveau en ce MoDem mais un MoDem débarrassé des scories de l’enfance, un MoDem qui a retrouvé ses valeurs initiales, son programme fédérateur et un MoDem qui est conduit par un leader qui ne suit pas le dernier de ses conseillers qui a parlé.
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Les décisions finales sont prises par l’entraîneur principal et non par les adjoints aux lignes arrière ou à la mêlée.
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Rester soi-même, rester indépendant et défendre un programme et des valeurs, voici nos fondamentaux.
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Les retrouver (ou les trouver) doit être notre tache première.

1 commentaire:

Le Crapaud du Marais a dit…

pas mal ce billet.
Sauf que même si j'aurais préféré pas d'alliance sur Toulouse, je ne suis pas non plus "anti-alliance" de second tour.
cordialement