samedi 22 septembre 2007

Simple constat et quelques regrets

Samedi 22 septembre 2007
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Force est de constater que l’UDF est en train de vivre ses derniers jours. Si l’on en avait encore le moindre doute, Seignosse est passé par là.
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Je vais donc me rendre au Congrès National de l’UDF en Novembre et je voterais la dissolution la mort dans l’âme pour trois raisons :

  • On n’enterre pas facilement un parti avec lequel on a passé de si bon moment
  • Sans l’UDF, sa notion de « Parti libre », sa plate-forme législative, le MoDem n ‘existerait pas
  • Et surtout, je ne crois pas que cette dissolution soit la bonne solution

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Comme vous l’avez compris avec ce préambule, je vais parler des choses qui fâchent et de la position de Didier Bariani. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas toujours été un fervent admirateur de cet ancien ministre, loin de là et que mes propres prises de position ont rarement rejointes celle du vice-président de l’UDF. Toutefois, je lui reconnais deux qualités : son exceptionnel talent d’orateur et son indéfectible soutien à François Bayrou, même dans les crises.
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Et cela m’amène à me poser une question : François Bayrou aurait il oublié la démarche et les huées dont fut victime un certain président de l’UDF lorsqu’il se rendit un samedi de février 2002 à Toulouse, au congrès fondateur de l’UMP ? La mémoire est courte, surtout pour les leaders d’opinions,et ils tombent dans le même travers cinq ans plus tard à l’encontre de leur propre contestation.
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Pourtant, la démarche de Didier Bariani à Seignosse est noble et certainement plus enrichissante que celle d’un Jean Arthuis, préférant rester à Paris. Par contre, méprisable est la réaction d’une certaine frange du MoDem qui, en sifflant et huant Didier Bariani, s’est rabaissée au niveau des supporters de Nicolas Sarkozy et a trouvé avec une rapidité affligeante les réflexes des vieux partis qu’ils haïssent tant.
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Pour une fois, je pense que Didier Bariani a raison sur le fond et ses propos, peut-être un peu embrouillé en tribune dû à la pression de la salle, étaient justes !
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« La Charte éthique fédérera, sans aucun doute possible, le meilleur de nous-mêmes. Pour le reste, ne nous racontons pas d’histoires : la vie d’un mouvement politique n’est pas un conte de fées.
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Entre les aspirations profondes et le respect du principe de réalité il y a de la place pour beaucoup de frustrations. C’est pour cela qu’il est crucial d’établir entre nous des règles du jeu connues et acceptées par tous. Chacune et chacun d’entre nous doit avoir la garantie que son point de vue est entendu et que ses chances sont défendues.
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Une organisation plurielle du Mouvement Démocrate satisfait le mieux à ces exigences, pour une période transitoire au moins. »
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Et je le rejoins de nouveau lorsqu’il dit que chacune des formations politiques ayant appelé à la création du MoDem doit être représenté dans ses instances a égalité de droits et de devoirs.
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Toutefois, dans mon optique, là où je ne le rejoins plus, c’est que je pense que cette organisation plurielle ne doit pas être transitoire dans la durée mais simplement temporaire à très court terme là aussi pour trois raisons :

  • pratique pour garder des structures jusqu’au Municipales
  • psychologique pour permettre à ceux qui doutent encore de se fondre dans le mouvement.
  • politique pour éviter la récupération de l’UDF par d’autres.
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Et pour terminer sur une note plus anodine, je milite pour un article 13 à la charte éthique : « les réunions et les meetings commencent à l’heure ! » … n’est-ce pas François ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

mais pourquoi touours revenir sur le passé ... tu viens de revenir sur 2002 !
penses un peu plus à l'avenir ...

Jean-Claude Mathon a dit…

Mias je ne fais que celà, d'où ce billet