mardi 4 décembre 2007

Vivre, c'est s'engager

Mardi 4 décembre 2007 :
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Aujourd'hui, pas de message partisan, pas de polémique, juste quelques phrases extraites de la lettre d'Ingrid Betancourt, ô combien poignante, parlant de la France. En ces temps incertains nous concernant, elles prennent une valeur particulière.

« Mon cœur appartient aussi à la France (...). Quand la nuit était la plus obscure, la France a été le phare. Quand il était mal vu de demander notre liberté, la France ne s’est pas tue. Quand ils ont accusé nos familles de faire du mal à la Colombie, la France les a soutenues et consolées.
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Je ne pourrais pas croire qu’il est possible de se libérer un jour d’ici, si je ne connaissais pas l’histoire de la France et de son peuple. J’ai demandé à Dieu qu’il me recouvre de la même force que celle avec laquelle la France a su supporter l’adversité, pour me sentir plus digne d’être comptée parmi ses enfants. J’aime la France de toute mon âme, les voix de mon être cherchent à se nourrir des composants de son caractère national, elle qui cherche toujours à se guider par principes et non par intérêts.
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J’aime la France avec mon cœur, car j’admire la capacité de mobilisation d’un peuple qui, comme disait Camus, sait que vivre c’est s’engager. (...) Toutes ces années ont été terribles mais je ne crois pas que je pourrais être encore vivante sans l’engagement qu’ils nous ont apporté à nous tous qui ici vivons comme des morts.
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(...) Je sais que ce que nous vivons est plein d’inconnues, mais l’histoire a ses temps propres de maturation et le président Sarkozy est sur le Méridien de l’Histoire. Avec le président Chavez, le président Bush et la solidarité de tout le continent, nous pourrions assister à un miracle.
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Durant plusieurs années, j’ai pensé que tant que j’étais vivante, tant que je continuais à respirer, je devrais continuer à héberger l’espoir. Je n’ai plus les mêmes forces, cela m’est très difficile de continuer à croire, mais je voudrais qu’ils ressentent que ce qu’ils ont fait pour nous, fait la différence. Nous nous sommes sentis des êtres humains (...). »
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Et je ne peux que vous conseiller de lire cette lettre. Elle se passe de commentaire.
Adresse : http://www.ingridbetancourt-idf.com/base/article.php3?id_article=382
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Ingrid Betancourt et Clara Roja sont otages des FARC depuis le 23 février 2002, soit 2110 jours.

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