mardi 16 septembre 2008

Vitrolles : Repenser la sécurité

Mardi 16 septembre 2008 :

La municipalité de Vitrolles a fait de « Vitrolles apaisée » un de ses grands thèmes de campagne lors des dernières municipales. Au rayon de la sécurité, on pouvait ainsi lire : « Une ville sure pour bien y vivre ».
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Sans tomber dans le jeu de l’insécurité, il faut avouer que le week-end dernier a été bien agité sur le territoire de notre commune :

* Des incidents à La Frescoule lors d’un tremplin jeunes,
* Des actes de vandalismes contre la voiture d'une élue de la République,
* Des déprédations aux Pignes pour voler du cuivre,
* Le lot des habituels dealers
* et enfin, last but not least, un cadavre calciné dans le coffre d’une voiture volée …
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Simple revu des titres de La Provence de ce mardi.

L’incivilité (pour rester dans le positif), est devenue désormais notre quotidien sur Vitrolles.
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En effet, comment comprendre ce pourcentage officiel des faits élucidés par rapport aux faits constatés dans la zone police ou la zone gendarmerie concernée. [Source : Ministère de l'Intérieur / Ministère de la Défense (2006) et site internet : Le Figaro]
Berre : 37.19 %
Marignane : 30.57 %
Vitrolles : 19.93 %
Ces chiffres sont aussi à rapprocher du TDV (Taux de Violence) pour 2007 qui place Vitrolles en deuxième position dans le département, juste derrière Marseille,
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La situation politique a aussi changé. Le temps où la Police nationale était la solution ultime à tous les problèmes est derrière nous. En plus de la prévention, des médiateurs de quartiers, des solutions sociales, la police municipale doit être la cheville ouvrière d’une ville qui respecte ses citoyens.
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La plupart des maires, toutes tendances confondues, rechignent à exercer réellement leurs pouvoirs de police, pour ne pas être « impopulaires » et, s’ils tentent de le faire, c’est la plupart du temps par des mesures trompe l’œil comme la vidéosurveillance, dont le programme relancé par la municipalité en place, est présentée par elle comme une des meilleures solutions à l’insécurité au lieu d’être le complément (tel que cet instrument a été conçu) à d’autres mesures.
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Il faut désormais inverser notre politique : réimplanter l'État représenté par la Commune au cœur des quartiers pour y incarner la sécurité et le service public est une des priorités. Par exemple, ce n’est pas en maintenant fermé la plupart du temps le poste de police municipale de La Frescoule que cette politique s’inversera. (Entre parenthèse, je ne me rappelle pas avoir vu ce local ouvert depuis de nombreuses années mais comme j’ai la mémoire défaillante …)
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Renforcer la police municipale est l’un des axes de cette municipalité mais il faut aussi renforcer son temps de réaction parce que samedi, à La Frescoule, ce n’était plus « un peu de retard » mais les « abonnés absents » !!! Je me rappelle avoir lu sur le blog de Jacques Lambert (oui, je lis aussi les blogs communistes) un papier où il constatait lui aussi la réaction tardive (pour ne pas dire absente) de la police municipale :
http://leblogdejacques.over-blog.com/article-13349783.html.
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Aussi, il est temps de proposer une véritable réflexion sur ce sujet qui préoccupe un grand nombre d’entre nous, voire même de redéfinir les missions de la Police municipales pour prendre réellement en compte les demandes de la population
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Enfin, je suis intimement convaincu qu’entre la candeur des uns pour qui les coupables sont d’abord des victimes et l’intégrisme répressif des autres pour qui la devise « tous coupables » est la bannière, il faut trouver le juste équilibre.
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

même constat, même combat ! même si nous ne jouons pas toujours dans la même cour ...
hélas je redoute les mêmes réponses laxistes et "rassurantes" des élus !
c'est tellement plus facile de faire croire que tout va bien !!!
Rocambole