jeudi 18 septembre 2008

Vive le mobilier urbain, support de "l'accessoire"

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A l’heure où tout le monde ne jure que par le « Grenelle de l’environnement », le « Développement durable », la « lutte contre toutes les formes de pollutions », Vitrolles, déjà saturé sur le plan de la publicité a été envahi un peu plus par cette pollution visuelle.
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Après un an d’exploitation, certains enseignements sont à tirer de tout cela .
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I / Application sur Vitrolles des articles R 581-26 du Code de l’environnement
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Article R. 581-26
Le mobilier urbain installé sur le domaine public peut, à titre accessoire eu égard à sa fonction et dans les conditions définies au présent paragraphe, supporter de la publicité non lumineuse ou de la publicité éclairée par projection ou par transparence. La publicité apposée sur ce mobilier est soumise aux dispositions des articles
R. 581-11 et R. 581-27 à R. 581-31.
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Par curiosité intellectuelle, jetons donc un coup d’œil au « mobilier urbain » de Vitrolles et plus particulièrement au côté supportant le « titre accessoire » … donc la publicité puisque l’information municipale est l’objet « principal » de ce mobilier.

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Prenons comme exemple trois panneaux se trouvant aux
Pinchinades :

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L'accessoire (la pub) et le principal (l'information municipale)




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Autre panneau, un déroulant cette fois-ci, avec toujours « L’accessoire » et le « principal »


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Et enfin, certainement le plus "bel" emplacement pour les informations municipales du quartier avec encore « L’accessoire » et le « principal »


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Comme vous pouvez le constater sur les trois exemples ci-dessus, l’article R. 581-26 du Code de l’environnement est parfaitement appliqué !!!
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Je vous laisse constater par vous-même la position de « l’accessoire » et du « principal » sur les 155 autres panneaux gérés par ClearChannel.

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II/ Le contrat Vitrolles/ClearChannel

La municipalité, menée d’une main …, a donc passée voilà déjà un an un contrat avec « ClearChannel », seul enchérisseur de ce contrat, dont je me permets de rappeler les grandes lignes pour mieux cerner le problème.

Engagements ClearChannel :
1/ Mise à disposition, exploitation, entretiens et maintenance de 158 mobiliers urbains exclusivement neuf destinés à l’affichage et à la communication
2/ Versement d’une redevance annuelle de Euro 56309.00
3/ Certaines prestations gratuites comme la mise à disposition de l’une des faces de la plupart des Mobiliers Urbains ainsi que la réalisation de quatre campagnes d’affichages annuelles et l’installation de panneaux d’affichage libre

Trop beau pour être vrai me direz-vous. Et vous n’avez peut-être pas tort !

Certaines questions se posent et sont à se poser :

  • Comment peut on accepter l'installation de cent cinquante huit panneaux d'affichages (pudiquement appelé « matériel urbain de communication » car chacun d'entre eux fait au moins deux m2) sur le territoire communal ?

  • La redevance que va verser Clearchannel, qui a remporté le marché, justifie t'elle une telle pollution visuelle ?
  • Comment peut-on attribuer « à l'offre économique la plus avantageuse » quand il n'y a qu'une unique offre faite ?

  • Comment peut-on engager la commune sur un contrat d'une durée de DOUZE ANS ?

  • Est-ce la bonne méthode pour redonner une « âme » à Vitrolles ?

Les réponses se trouvent dans le bon sens communs et pour la dernière question, peut-être la plus importante, nous pouvons déjà amener une piste de réponse.

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III/ Est-ce la bonne méthode pour redonner une « âme » à Vitrolles ?
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Certainement pas ! Même si la municipalité en place semble le penser. L’accroissement de ce matériel est d’autant plus choquant en égard aux problèmes de pouvoir d’achat et de précarité d’une partie des vitrollais que la municipalité en place depuis six ans maintenant soutienne ainsi la société de consommation !
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La « publicité » doit être consacrée aux « petits commerces » de Vitrolles qui étouffent sous la pression sans cesse croissante des « grandes ensignes » !
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Et que dire de ces panneaux où tout est fait pour les « grandes » enseignes au détriment des petits commerces (photo prise dans le quartier de La frescoule)

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En tout cas je pense que la remise à plat de cette convention est nécessaire couplée à une redynamisation des petits commerces

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