dimanche 25 mars 2012

L’info du dimanche : Les sites Web d'information locale se multiplient

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Dimanche 25 mars 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Alors que les bloggueurs citoyens ont quelques difficultés (Christophe GREBERT avec monputeaux.com aux prises avec la municipalité UMP, Frédéric METEY avec lebandolais.fr menacé par un élu), les blogs et sites d’informations locales eux sont en train d’exploser.

Et le mois dernier, Le Monde se penchait sur ce phénomène, évoquant dans son article l’excellent site marseillais marsactu.com. (qui a récupéré et publié pas plus tard qu’hier un sondage sur le monde politique marseillais datant de novembre 2011 mais valant toujours son pesant de cacahuètes).
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Les sites web d’information locale se multiplient, les blogs citoyens ont le vent en poupe … Lien de cause à effet avec certaines propositions législatives ?
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Bonne lecture !
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Les sites Web d'information locale se multiplient
Le Monde du 20 février 2012

Leur équilibre est fragile car ils peinent, pour l'instant, à attirer la publicité

Le site Internet d'information locale Rue89 Strasbourg s'est lancé officiellement jeudi 16 février. Ce n'est pas une filiale du site créé en 2007 par d'anciens journalistes de Libération, mais plutôt une sorte de franchise. " Nous reprenons la marque et la charte graphique, mais nous sommes une entreprise indépendante, explique Pierre France, fondateur du site. Nous verserons une redevance de marque lorsque nous serons rentables. "

Cet ancien journaliste du site Internet des Dernières Nouvelles d'Alsace a quitté le quotidien régional lors de son rachat par le Crédit mutuel, en octobre 2011. Il croit en l'avenir du Web local : " La presse régionale n'est pas allée assez loin dans l'exploitation des outils d'Internet, estime-t-il. Avec l'information en ligne, nous souhaitons engager le débat avec notre audience sur des sujets de proximité, le réaménagement d'une rue par exemple. "

Plusieurs sites d'information locale ont vu le jour au cours des derniers mois, comme Rue89 Lyon, créé en novembre 2011. Ces start-up, constituées avec des équipes réduites et peu de moyens, espèrent renouveler l'offre en matière d'information dans les grandes villes. " C'est maintenant qu'il faut se lancer, affirme Sébastien Bailly, ancien journaliste à Paris Normandie, créateur de Grand-Rouen.com en octobre 2011. On ne sait pas si on trouvera la martingale, mais il y a des choses à essayer. "

Ancien responsable de la stratégie Internet du quotidien normand, M. Bailly a préféré créer sa propre start-up. " C'est très difficile de faire bouger ces gros tankers que sont les quotidiens régionaux. Les circuits de décision sont très longs. "

Pour l'instant, aucun de ces sites d'information pure players n'a trouvé son modèle économique. La plupart ont opté pour un accès gratuit financé par la publicité. C'est le cas de Marsactu.com, lancé en janvier 2010 à Marseille par Pierre Boucaud, ancien responsable de la chaîne de télévision locale LCM (La Chaîne Marseille). Le site a réalisé 100 000 euros de chiffre d'affaires en 2011, dont 30 000 en publicité et 70 000 en prestations de conseil Internet. Il emploie cinq salariés, dont quatre journalistes, et vise les 300 000 euros de recettes pour atteindre l'équilibre.

" Alternative "

" Nous voulons offrir une alternative à la presse régionale en proposant un ton plus irrévérencieux, souligne Pierre Boucaud. Nous ne parlons ni de l'Olympique de Marseille, ni des faits divers. Nous nous concentrons sur les sujets politiques, économiques, culturels et environnementaux. " L'audience est encore modeste (80 000 visiteurs uniques par mois).

Ces sites se heurtent à la frilosité des annonceurs locaux, tels que les commerçants, qui hésitent à recourir au média Internet et préfèrent publier leur publicité dans un journal. " Le papier les rassure : ils le voient bien, ils peuvent le découper, le conserver... ", regrette Sébastien Bailly.

Le site Dijonscope, créé en août 2009 sur un modèle gratuit, a fait le choix radical de passer au payant en décembre 2011. " Je veux réhabiliter la valeur du contenu et éviter le chantage des annonceurs, institutions ou entrepreneurs locaux ", insiste la fondatrice, Sabine Torres.

Pour l'instant, le site a attiré 800 abonnés à 5 euros par mois. Il lui en faut 3 500 pour parvenir à l'équilibre.

Xavier Ternisien.

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