mardi 10 avril 2012

Il faut sortir le pays de son enlisement …

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Mardi 10 avril 2012 :
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"Nous avons le devoir de sortir notre pays de cet enlisement dans lequel il s'enfonce"
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François Bayrou était en meeting à Caen, vendredi 6 avril, face à plus de 1.500 de ses soutiens.
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Téléchargez le discours intégral en cliquant ici.
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Merci de votre présence amicale, nombreuse, chaleureuse !
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Merci des mots qui ont été prononcés -je les ai entendus depuis la coulisse, parce que je surveille, j'ai l'œil, plutôt l'oreille à tout…- par mes amis qui se sont succédé à la tribune avant moi.
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Permettez-moi de vous dire mon amitié. On a passé la journée en Normandie, permettez-moi de saluer, comme il se doit, Rodolphe Thomas, qui est l'élu si brillant de cette agglomération.
Permettez-moi de joindre à ce salut Philippe Lailler, qui fait un travail formidable. Permettez-moi de saluer Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc, et mon ami Alain Lambert -tous les trois font partie de cette équipe formidable- Alain Lambert qui a exercé les responsabilités éminentes de ministre des Finances et qui est un des hommes les plus respectés de France s'agissant de l'équilibre financier de notre pays. Merci Alain d'être là.
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L'ambiance est suffisamment chaleureuse pour que je me mette au diapason et permettez-moi donc de saluer les nombreux conseillers généraux et maires de la Manche, de l'Orne, du Calvados qui sont là, que je salue, que je remercie d'avoir été auprès de moi pendant ces années et cette journée.
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C'est une visite très intéressante que nous avons faite aujourd'hui à Grandville autour du thème de la pêche, de ces hommes qui travaillent dur, qui ont des projets pour leurs pays et pour leur vie et cela n'a cessé de faire naître en moi un double sentiment : un premier sentiment de fierté pour mon pays, de voir ce que nous avons comme atouts, comme traditions, comme capacités, comme forces de travail, comme générosité, et en même temps, l'autre face de ce sentiment, le regret qui est le mien de voir un pays qui a autant de forces en lui se trouver dans une situation aussi difficile que celle qui est la nôtre aujourd'hui, comme si nous avions un extraordinaire jeu de cartes et que nous ne savions pas jouer les atouts qui sont les nôtres.
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Quand je regarde, nous le faisons avec Alain Lambert à peu près tous les jours, la dégradation de la situation du pays, mais pas seulement de la situation dans les chiffres, pas de la situation dans les pages des journaux économiques, mais la dégradation de la situation dans les familles, ce crève-cœur que représente, pour des parents et peut-être encore d'avantage pour des parents de situation modeste, et peut-être encore d'avantage pour des parents de situation sociale difficile, le fait d'avoir des enfants, y compris des enfants qui ont fait des études et que ces enfants-là ne trouvent pas d'emploi…
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J'ai le souvenir précis dans ma circonscription d'un moment que j'aurais du mal à oublier. Il s'agissait d'une femme marocaine, mère de famille nombreuse, avec huit enfants, qui est venue me voir en disant : "Monsieur, moi, je ne sais pas lire, mais mon fils a un doctorat de philosophie et il ne trouve même pas un stage. Il est d'ailleurs parti tenter sa chance en Grande-Bretagne". Et je me dis ; notre pays, notre nation, ce que nous avons fait ensemble pendant des siècles et des décennies, ne peut pas en rester là !
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La conviction profonde qui est la mienne est que ce que nous vivons n'est pas une fatalité. On l'a cru. On nous l'a fait croire, on nous a expliqué à mille reprises que c'était, disait-on, la mondialisation, que c'était la globalisation, que c'était la Chine, l'Inde ou la Roumanie, et nombreux sont les responsables français qui l'ont cru. Je parle même des plus éminents commentateurs et ils ont cru que, au fond, la spirale descendante du chômage, qui, dans notre pays, depuis des années, fait des ravages et les délocalisations, comme on disait, c'était dû à cela, ce n'était pas notre faute, c'était le monde qui évoluait sous cette forme.
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Vous l'avez entendu et peut-être l'avez-vous cru.
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Eh bien la plus saisissante et peut-être la meilleure nouvelle, c'est que l'on nous a raconté des histoires pendant toutes ces années-là. On a baissé les bras, on a inventé des prétextes pour justifier cet abandon, mais excusez-moi, ce n'était pas vrai et il a fallu que nous fassions le long travail, et que je fasse moi-même ce long travail pendant des années pour découvrir tout d'un coup que ce que l'on nous présentait comme étant la fatalité de la situation du monde et de l'Europe, c'était seulement le bilan de l'échec français.
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Ceci est sans contestation possible et doit être prouvé par les faits devant l'ensemble des Français.
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