mardi 3 avril 2012

Reconstruire la France et non la détruire …

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Mardi 3 avril 2012 :
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"Au chemin de la destruction que tracent les autres candidats, j'oppose le chemin de la reconstruction!"
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François Bayrou s'est adressé aux Dijonnais lors d'un meeting lundi 2 avril, où il a vigoureusement dénoncé le ton d'une campagne "qu'on nous vole" et d'un "débat politicien qu'on nous sert depuis des années et des années".
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"Au fur et à mesure que les jours passent, c'est l'abstention qui grandit". C'est avec ce constat que François Bayrou a abordé le meeting de Dijon dans lequel il a livré un réquisitoire contre les candidats de la majorité et de l'opposition. "Les Français n'ont pas envie du second tour qu'on leur promet ! Seulement 40 % veulent du second tour Nicolas Sarkozy contre François Hollande !", a-t-il dénoncé en arguant que "les Français n'ont d'espoir dans aucun des deux programmes" car "dans un tel second tour, aucun des sujets n'est traité" et ne refléterait "uniquement qu'un vote de rejet de Nicolas Sarkozy et un vote de rejet de François Hollande".
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"Vienne qui veut, vienne qui peut, mais nous allons débattre de l'avenir du pays !"
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François Bayrou a exigé de France 2 qu'elle organise le 16 avril l'émission politique "Mots croisés" entre les dix candidats en lice à la présidentielle en début de soirée, estimant qu'il n'existait "aucune excuse d'aucune sorte pour la télévision publique de ne pas se rendre à ses obligations". "Il est en train de se passer dans le paysage médiatique français une chose dont, je l'avoue, je n'aurais jamais eu l'idée", a-t-il lancé. "On a entendu dire ce matin que la plus grande chaîne de télévision publique en France avait l'intention de renoncer à organiser un débat avec les candidats pour installer une espèce de table ronde dans l'émission 'Mots croisés' en deuxième partie de soirée avec les représentants des candidats qui accepteraient de venir", a-t-il expliqué. "Et bien, je dis au nom de tous les citoyens français à cette grande chaîne publique : vous n'avez pas le droit de faire cela. Vous avez organisé un débat en première partie de soirée pendant plus de deux heures pour les primaires du PS. Même si cela ne plaît pas à Monsieur Sarkozy et à Monsieur Hollande, le premier tour officiel de l'élection présidentielle française, c'est plus important que les primaires socialistes", a-t-il affirmé sous les applaudissements de la salle.
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"Il n'existe aucune excuse d'aucune sorte pour la télévision publique de ne pas se rendre à ses obligations", a-t-il martelé. "Je sais bien que Monsieur Sarkozy et Monsieur Hollande n'en ont pas envie, mais je dis à cette chaîne : organisez le débat et s'ils ne viennent pas tant pis pour eux. On verra qui sont ceux qui se dérobent à s'exprimer devant les Français sur ce qui est la vie et l'avenir du pays", a-t-il expliqué. "Nous sommes un peuple de citoyens qui a le droit de voir clair. Les chaînes publiques délégataires du service public de la nation ont le devoir d'éclairer les Français", a-t-il fait valoir, "Cela fait des mois et des mois qu'on nous ballade en nous présentant un deuxième tour tout fait. Nous sommes le peuple français. Nous avons besoin de retrouver le premier tour de l'élection présidentielle pour qu'elle prenne tout son sens... vienne qui veut, vienne qui peut, mais nous allons débattre de l'avenir du pays", a-t-il défendu.
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"La vraie question n'est pas celle du changement : il est des changements néfastes pour le pays"
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Il s'est insurgé du fait que "les sujets ne sont même pas nommés ni abordés dans la campagne" en appuyant ce triste constat des analyses de la presse internationale. "C'est la première fois que les journaux internationaux disent qu'en France la campagne n'est pas à la hauteur", a-t-il expliqué en prenant l'exemple du prestigieux hebdomadaire The Economist : "Le titre de leur Une parle d'un 'déni de réalité' et leur sous-titre parle d'une campagne frivole". "Nous sommes le peuple qui doit regarder en face les choses et montrer l'exemple", a-t-il encore affirmé, "Ce n'est pas possible de vivre avec un pays qui se fait voler son indépendance par une dette honteuse !"
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François Bayrou a ainsi invoqué "Le Tribunal de l'Histoire" qui jugera "une génération actuellement au pouvoir qui a accepté de laisser ses frais de fonctionnement à la charge des générations futures", "c'est une honte !" Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, la mobilisation doit être nationale. "Ça n'est pas un problème individuel. Les familles s'appauvrissent parce que la nation entière s'appauvrit", a-t-il diagnostiqué en alertant sur les risques que court le pays. "Si nous ne nous remettons pas à produire, si nous ne reprenons pas des parts de marché, le modèle social va s'effondrer en quelques mois ou en quelques années ! Comme il s'est effondré en Grèce, en Italie et comme il s'effrite en Espagne et au Portugal ! Ces quatre pays ont pris le même chemin que le nôtre ! Je n'accepterai pas qu'on baisse les bras, ça suffit qu'on élude tout et qu'on ne parle pas des vrais problèmes !", a-t-il prévenu avec conviction. "J'en tiens pour responsable Nicolas Sarkozy, mais aussi l'opposition qui venait à la tribune, non pas pour dire 'vous dépensez trop !' mais au contraire 'vous ne dépensez pas assez !'"
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"Ne nous laissons pas voler cette campagne pour que les Français aient un avenir dans lequel ils puissent croire !"
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"Je suis en profond désaccord avec François Hollande", a lancé le candidat à la présidence de la République disant que "la seule question de cette élection présidentielle n'est pas : est-ce qu'il faut continuer ou changer ?", mais "est-ce qu'on veut s'en sortir ou pas ?", "va-t-on rester au débat politicien qu'on a depuis des années et des années ? Ça suffit ! Nous ne nous laisserons pas voler cette campagne présidentielle pour que les Français aient un avenir dans lequel ils puissent croire !", a-t-il fermement revendiqué. François Bayrou a tenu à rappeler que le changement n'est pas nécessairement une bonne chose : "Il y a des changements qui ne changent rien, mais annoncer qu'on va signer des chèques par milliards et par milliards, ça n'est pas un changement qui ne change rien, mais un changement qui empire les choses !"
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Se présentant en chantre de la vérité il a expliqué qu'il était candidat "pour qu'on dise la vérité." "Je n'aime pas, je ne supporte pas, je n'accepte pas qu'on mente ainsi aux peuples !" a-t-il lancé en se portant en rassembleur de la nation. "Je refuse le chemin de la destruction. Je vous propose le chemin de la reconstruction", a-t-il affirmé en concluant le meeting sous les applaudissements par une déclaration de rassemblement : "Nous ne pouvons relever notre avenir seuls ! Lisez cette devise ! Pour vaincre ces questions qui sont devant nous, il n'est qu'un secret : un pays uni, rien ne lui résiste !"
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"Nous ne laisserons pas se dérouler une organisation de campagne avec des candidats qui ont décidé de ne parler de rien de ce qui intéresse les Français, je ne laisserai pas cette organisation de diversion qui est un attentat contre l'intérêt national", a-t-il dénoncé avec force.
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