jeudi 9 octobre 2008

« Carrefour », nouveau temple de la culture !!!

Jeudi 9 octobre 2008 :
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Carrefour présenté comme le « summum » de la culture à Vitrolles alors que le rayon librairie dépend du « rayon bazar » … Cherchez l’erreur !
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Un vendeur de bazar qui se « gargarise » de son succès parce que « 80% du chiffre [Littérature] est réalisé par les ouvrages figurant dans la liste des meilleures ventes établie par L'Express ».
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Pour tous ceux qui connaissent la règle du « 20/80 », ce chiffre est tout à fait normal mais elle laisse présager un état cataclysmique pour la littérature française. Pour mémoire, en littérature, les grandes surfaces prennent les 20 premiers titres qui font 80 % des ventes du catalogue d’un éditeur. Pour les autres titres, les écrivains ne peuvent se fier qu’à la force de vente du représentant de leurs éditeurs. Et quand de surcroit, on sait que désormais, dans la plupart des grandes surfaces, c’est aussi la centrale d’achat qui se charge d’approvisionner les rayons, on voit l’état et le niveau de la littérature pour ces « marchands du temple ».
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Comment aurait fait Amélie Nothomb, JMG Le Clezio, Jean-Claude Izzo par exemple pour se faire connaitre si les seules grandes surfaces avaient existé ? La disparition des « petits libraires » au profit des temples de la culture (FNAC/Virgin) ou des marchands de savon (Carrefour/Géant Casino/Leclerc) est l’une des grandes catastrophes culturelles de notre époque.
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Laisser la culture au sens large du terme entre les mains de telles personnes est suicidaire pour une société où la culture (et la littérature en particuliers) est un de ses piliers.
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Au delà de cet article c'est le problème de toutes les petites librairies indépendantes qu'il faut envisager. Sur une ville comme Vitrolles, une ville de près de 38000 habitants je le rappelle, l’absence de librairie est une catastrophe mais cette absence n’est que le reflet de l’état des librairies en France généralistes ou spécialisées. Elles sont appelées à disparaître.
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Elles sont souvent écrasées par les grosses enseignes et les banques ne leur font pas confiance. Elles doivent acheter par avance les livres sans être sûres de les vendre et quand bien même les rentrées d'argent ne se font pas dans la seconde. Quand elles ont la chance de travailler avec une collectivité locale, les paiements se font souvent à quatre vingt dix jours au mieux et de plus en plus de banques ne cautionnent plus ces « traites », prenant à la gorge les petits libraires à court de trésorerie.
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Pour l’avenir des librairies à Vitrolles, il va ya avoir du boulot à accomplir !
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4 commentaires:

Anonyme a dit…

effectivement, un big probleme,
la culture, les livres,

moi -meme j'avoue avoir pêché

95% DE MES achats culturels sont font sur le net pouquoi,

une raison me vients de suite à l'esprit, lorsque je vais dans une librairie, surtout celle qui a fermée à vitrolles, toujours en rupture de stock, pire lorsque je demande des livres qui sont assez pointus, genre 'les evenements de la commune de paris, etc... ils sont déreférencés, et ne savent meme pas ce qu'est la commune de paris idem pour des livres de philo, psycho, homosexualité, homophobie, rapports, j'ai l'impression d'etre un OVNI


en revanche pour avoir la derniere bio d'une star ephèmère, ils AVAIENT

jb

Jean-Claude Mathon a dit…

Le métier de libraires demande une culture certaine et on ne s'improvise pas libraire. Le problème de la librairie vitrollaise dont tu parles, c'était que ce n'était pas son activités première mais une activité de complément d'où les déconvenues rencontrées.

JCM

Anonyme a dit…

peut etre, mais c'est pareil pour les magazines

à chaque fois que je veux acheter un mag un peu spécialisé et ce dans toutes les librairies, marchand de journaux, ils ne connaisse pas, donc je vais à aix ou il y a le choix ou sur le net,

nous assistons à un nivellement de la culture vers le bas, enfin c'est ce que je pense

@+

exemple = avez vous la bio de sheila reponse oui..

avez vous le dernier livre d'andré conte sponville : reponse ; de qui???

paresse intelectuelle

Jean-Claude Mathon a dit…

"nivellement de la culture vers le bas"

A force d'aller bas, on va se retrouver à creuser le sol.

Entièrement d'accord avec toi

JCM