mardi 27 janvier 2009

« La culture n'est pas un luxe qui vient après le nécessaire. »

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Mardi 27 janvier 2009 :
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Samedi, la municipalité a réuni à Fontblanche sa commission extra-municipale sur la culture, commission de trente membres désignés par la municipalité ou cooptés par leurs pairs. Les premiers échos qui me sont parvenus sont plutôt synonymes de déception mais je laisse encore à cette commission le bénéfice du doute. Je n’ai peu être eu que le côté négatif.
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Par contre, je me pose aujourd’hui plutôt la question de savoir ce qu’est la Culture et ce qu’elle peut bien être sur Vitrolles. Je ne vais pas m’étendre sur une lointaine époque où Vitrolles était montré en exemple pour son dynamisme culturel ni sur une époque plus récente où c’était au contraire l’inverse qui se passait. Nous avons beaucoup à faire car, bien que les années de tensions et de haine soient loin derrière nous, l’image donnée par Vitrolles à l’extérieur s’est dégradée : une reconquête s’impose. Il faut faire de la culture une fierté pour tous les Vitrollais.
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Mais ce n’est pas encore le cas !
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Je me contenterais donc de reprendre une phrase prononcée par François Bayrou il y a quelques mois : « La culture n'est pas un luxe qui vient après le nécessaire. »
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La culture n'est pas seulement réservée à un petit cercle de privilégiés dans une bastide excentrée et coupée de notre ville. La culture ne doit pas se rendre aux contingences de la société marchande. La culture est une dimension essentielle de l'épanouissement des êtres humains, c’est une dimension essentielle des sociétés, de leur identité, de leur projet collectif commun. De l'enfant à l'école au citoyen dans la cité, il faut que tout soit mis en œuvre pour que la culture soit le lien et le bien commun. Elle est l'une des composantes les plus importantes d’une ville si cette ville veut être autre chose qu’une ville dortoir ou qu’une ville oubliée.

Selon François Bayrou « La pire des fractures est la fracture culturelle ». Nous partageons cette vision. Il n'y a pire fracture que cette fracture qui amène la culture à se rendre aux contingences de la société marchande. Et le danger est grand quand on voit que dans notre ville, Carrefour est nominé « Temple de la culture » !
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Alors qu’en France le nombre de spectacles produits s’est fortement accru depuis une dizaine d’années, le public ne s’est pas renouvelé et élargi en conséquence. Vitrolles ne fait pas exception à cette règle : des spectacles certes, mais où l’on retrouve toujours les mêmes personnes.
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Le rôle d’une municipalité responsable est d’œuvrer avant tout à la transmission et au partage de la culture. C’est œuvrer aussi à sensibiliser et à accueillir toutes sortes de publics, de penser à des lieux qui ne soient pas tant figés dans des labels mais ouverts sur la cité et aux artistes, porteurs de projets innovants qui encouragent le croisement des disciplines et des genres, adaptés aux nouvelles technologies.
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La culture doit être au cœur de ce qu'est une société, au cœur de la ville. La culture se doit être un des moteurs d'une municipalité responsable. La culture se doit d'être le reflet de tous les citoyens. La culture se doit d'être accessible à tous, y compris du profane. La culture se doit d'être créative et se doit d'être soutenue par les pouvoirs publics.
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Enfin, hip-hop comme musique classique, théâtre comme opéra, cinéma comme parade de rue, café philosophique comme librairie, sont les mêmes facettes d’une même philosophie que l’on nomme culture.
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L'analyse de la situation culturelle sur Vitrolles permet de tirer une première constatation : A trop vouloir satisfaire tout le monde, on ne satisfait personne.
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La municipalité a choisi l'option, louable certes, de satisfaire un plus grand nombre. Elle a multiplié les actions, les spectacles, les encouragements, mais le tout sans unité ni réelle ambition pour notre ville. Elle a éparpillé ses actions pour aboutir à une visibilité totalement inexistante. Son projet phare exile la culture en périphérie de la ville, dans un lieu excentré, alors qu’elle devrait être au cœur de notre cité.
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Les grandes infrastructures sont (ou vont être) en sommeil durant de longs mois pour cause de travaux. Aucune réelle solution de remplacement a été prise si ce n’est une sorte de « patchworks » : un spectacle au Roucas, un autre à Fontblanche , un autre reporté, etc…
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On peut donc se poser la question : Quelle est donc la visibilité de la politique culturelle de Vitrolles actuellement ?
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Sans remettre en cause la destination culturelle de Fontblanche, une réappropriation de la ville par la culture doit être effectuée pour permettre à tous d’y avoir accès et d’y trouver sa place. Discuter de tout cela et des attentes réelles des citoyens me semble une priorité désormais.
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Alors, à quand le grand débat ?
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Quelques articles de mon blog parlant de la culture à Vitrolles
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22 janvier 2009 : Culture à Vitrolles, un vieux dossier à ne pas oublier :
http://mathon.blogspot.com/2009/01/culture-vitrolles-un-vieux-dossier-ne.html
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29 octobre 2008 : Retour sur une polémique : l’annulation de la « Table Longue »
http://mathon.blogspot.com/2008/10/retour-sur-une-polmique-lannulation-de.html
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21 octobre 2008 : Qui a dit Culture à Vitrolles ?
http://mathon.blogspot.com/2008/10/qui-dit-culture-vitrolles.html
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9 octobre 2008 : Carrefour, nouveau « temple de la culture » !
http://mathon.blogspot.com/2008/10/carrefour-nouveau-temple-de-la-culture.html
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Jean-Claude, je comprends votre souci d'apparaître comme un opposant inflexible mais votre article manque un peu de cohérence, me semble-t-il. Dans le même texte vous nous expliquez qu'il est important de débattre tout en indiquant que vous n'étiez pas présent à la commission extra-municipale qui a pourtant vocation à répondre à cette préoccupation. De même, vous dénoncez l'exil de la culture en périphérie de la ville tout en regrettant la répartition des spectacles dans divers lieux. Il faudrait savoir ! Si vous voulez être un acteur politique dans notre commune, arrêtez de "vous poser des questions" et faites nous plutôt partager vos réponses. Franchement, et en toute sympathie, les phrases du type "il faut faire de la culture une fierté pour tous les Vitrollais" ou celle utilisée dans un autre message expliquant qu'il "fallait faire rêver" les Vitrollais, sonnent un peu creuses. Je ne sais pas si François Bayrou a dit quelque chose là-dessus, mais l'exercice du pouvoir délégué par les électeurs impose de sortir des observations virtuelles pour aborder les contraintes du réel. Ph Gardiol

Jean-Claude Mathon a dit…

Mon cher Philippe, j'aurais énormément aimé faire partie de cette commission mais je rappelle qu'il a bien été précisé qu'il fallait être membre de l'une ou l'autre des associations et que le public n'était pas invité ! Dont acte et la raison de mon absence samedi matin. Quant aux contraintes du réél et aux pistes de réflexions, je les connais très bien pour plusieurs raisons et les aurait bien fait partagé lors d'une "table longue" par exemple !

Amicalement

Jean-Claude