vendredi 9 janvier 2009

Le jour d’après …

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Vendredi 9 janvier 2009 :
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Je ne vais pas m’étendre sur la journée apocalyptique de mercredi qui a transformé Vitrolles en station de ski alpine si ce n’est que je félicite les services de secours pour l’admirable travail qu’ils ont fournis ce jour là. Pour la municipalité, je leur laisse le bénéfice de la situation exceptionnelle qui a été la notre pour ne pas les abreuver de critiques.
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Par contre, je n’aurais de mot assez dur pour dire à la fois ce que je pense de la journée de jeudi et dénoncer ce que j’ai vu sur le territoire de la commune de Vitrolles ce matin, sans oublier fustiger les instructions contradictoires (et au combien étonnantes pour certaines) en provenance des Collectivités Territoriales mais aussi du secteur privé. Comment ne pas rester pantois quant à 17 heures le préfet demande aux lycées et collèges du département de rester fermé et à 17 heures 30’ entendre le recteur d’Académie demander aux même collèges et lycées d’ouvrir ? Comment ne pas devenir fou en essayant de comprendre, plan à l’appui, la politique de déneigement et de retour à la normale des collectivités territoriales locales et plus particulièrement de la CPA et de la mairie de Vitrolles. Comme pour l’aéroport de Marignane fermé plus de trente six heures, y avait-il un pilote dans l ‘avion mercredi et surtout jeudi ?
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Que l’impasse dans laquelle j’habite ne soit pas déneigée ce matin, (vendredi) je le comprends parfaitement et c’est pour cela qu’hier matin, avec tous mes voisins, nous avons pris pelles, balais et raclettes, réquisitionnés tout ce qui traînait en femmes et enfants dans nos maisons respectives et avons nettoyé notre impasse pour la rendre parfaitement praticable.
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Par contre, que l’avenue Marcel Pagnol, grand axe secondaire entre la RD9 et la RN113 ne le soit toujours pas trente six heures après la fin des chutes de neiges est un grand mystère. Que le petit centre commercial voisin, vital en cette période d’isolement grâce à sa boulangerie et sa pharmacie sans compter le tabac ne les soit toujours pas si ce n’est grâce aux travails des commerçants qui ont déneigé pour le rendre accessible, est inquiétant pour l’image que cette absence d’action visible donne de noter ville.
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Les habitants des Pinchinades ont vraiment eu l’impression de vivre en autarcie, coupés du reste de la ville durant deux jours. Toutefois, cet isolement forcé a eu un point positif : il a permis aux voisins de se rencontrer et de parler entre eux. Et la place de l’Amitié portait hier matin parfaitement son nom.
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Que dire aussi du manque d’information distillé par notre Municipalité à l’adresse de ses concitoyens ? Un site Internet figé durant et après la crise (à croire que le service informatique a eu son congé jusqu’à lundi !), aucun message informatif, absence d’employés municipaux sur le terrain, un standard qui ne répond pas.
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Enfin, j’ai eu le malheur ce matin d’écouter mon " grand ami ", Stephan Brousse, président de l’IUPE13 (le MEDEF local), s’insurgeant " du blocage inadmissible de l’activité économique ". Outre le fait que l’on peut se poser la question de savoir en quoi lui-même et son organisation ont aidé les collectivités territoriales à atténuer le dit blocage, quand on voit l’un des fleurons de son combat en l’occurrence Grand Vitrolles, ouvrir normalement aujourd’hui sans … déneiger les places de stationnement plongeant le plus grand parking de la ville dans un abominable chaos et décourageant ainsi les clients potentiels de s’y rendre, on se dit que le " patronat " n’est pas " blanc " de critique lui aussi !
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Et pour finir, quelques photos de mon quartier prise en ces jours exceptionnels !
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Mercredi après-midi : Vue de mon entrée

Vendredi matin : N'est-ce pas du beau travail ?


Mercredi Après-midi : vue de notre impasse

Vendredi matin : N'avons nous pas fait un beau travail ? On a même coupé et évacué les deux branches qui menaçaient de tomber (à droite sur la photo précédente)
Mercredi après-midi : l'avenue Marcel Pagnol :

Vendredi matin : l'avenue Marcel Pagnol "bien dénéigée" grace aux voitures et au soleil !








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4 commentaires:

bernard a dit…

ou,Jean-Claude, on ne peut que reretter un absence des servces muncipaux sur les grands axes mais la mairie de Vitrolles n'était pas aux abonnés absents car un n° vert a été mis en place. Je l'appelé à 2reprises: accueil très sympa et réponses à mes questions

Jean-Claude Mathon a dit…

Bernard, le numéro vert a été mis en place en début d'après-midi du mercredi mais ... l'information n'était disponible QUE SUR LE SITE DE LA PROVENCE dans le "fil Région" à 15 h 34'. Le minimum vital aurait été que ce numéro apparaisse en page d'accueil du site Internet de la ville. Il a fallu attendre vendredi après midi pour que le site officiel indique la première information par le biais d'un communiqué de remerciements. Enfin, La Provence a publié ce numéro vert dans son édition de Jeudi sauf que ... cette édition n'a été distribué que chez quelques dépositaires. Pour les Pinchinades, "Nada".
Au fait, pour ce numéro vert, Quid de ceux qui n'ont ni Internet ni accès à l'édition de l'Etang de Jeudi ?

Jean-Claude

bernard a dit…

désolé JC mais pour "une fois" je te trouve à la limite de "la mauvaise foi".Même si la mairie avait prévu une voiture munie d'un haut parleur (pour revenir à nos bons vieux garde-champêtres "avis à la population, oyez bonnes gens") comment aurais-tu voulu qu'elle circule sur nos rues enneigées?

Jean-Claude Mathon a dit…

Voyons, et nos "bons vieux 4x4" ?

Blague à part, regarde les réactions de Frederic Nostriano concernant le BTP par exemple.

Et si tu lis bien mes post, tu t'apercevras que je ne dis pas que la mairie n'a rien fait mais que, sur certains sujets, elle l'a mal fait.

Pour toi,il est donc normal que le fameux numéro vert n'apparaisse pas sur le site officiel de la ville ?

En temps de crise, gouverner c'est prévoir. Tu ne m'oteras pas de l'idée que, même si cette chute de neige est exceptionnelle, un peu de prévention n'engage personne. Une petite réunion en septembre pour prévoir les options au cas où (par exemple) n'aurait visiblement pas été inutile.

Malheureusement, la population s'attache à l'apparence. Tous ce que les habitants des Pinchinades ont noté, d'après un sondage personnel et subjectif (car ne touchant qu'une vingtaine de quidam) de cet après-midi, c'est que les employés municipaux sont apparus aujourd'hui sur la Place de l'Amitié, que les rues ont été salés uniquement ce matin (lundi)et que les branches d'arbres cassés de l'avenue Marcel Pagnol y sont encore cet après midi. Je ne doute pas un instant que les employés municipaux étaient là bien avant mais le constat de l'apparence est bien là et je te laisse deviner le ton des conversations que j'ai surpris aujourd'hui au tabac et à la boulangerie.

Maintenant, pour ce que j'en dis !

Jean-Claude