jeudi 13 octobre 2011

"Face à la crise, il faut associer les citoyens pour qu'ils deviennent acteurs de leur destin !"

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Jeudi 13 octobre 2011 :
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François Bayrou était l'invité de l'émission Questions d'info sur LCP Assemblée nationale, mercredi 12 octobre, en partenariat avec l'AFP, France Info, Le Monde et Dailymotion.
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Il a estimé que "les opinions publiques ne sont pas suffisamment associées à la gestion de la crise".
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"Ce qui est frappant, c'est que personne n'explique aux Français et aux Allemands, à l'ensemble des citoyens européens, ce qu'il se passe. Ca fait des mois que Nicolas Sarkozy ne s'est pas exprimé à la télévision. Les citoyens doivent pouvoir être partie prenante dans la gestion et la résolution de cette crise. Les dirigeants français et allemands manquent à leur obligation de pédagogique civique. Mendès-France, Roosevelt, ce sont des gens qui dans des crises de cet ordre ont associé les citoyens pour qu'ils soient eux-mêmes des acteurs de leur destin", a-t-il défendu.
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François Bayrou a par ailleurs fustigé "la démarche de Montebourg, comme celle d'ailleurs d'une partie de l'extrême droite et de l'extrême gauche, qui vise à faire croire que les problèmes viennent d'ailleurs, que ce sont le capitalisme international, la situation des banques, les marchés ou je ne sais quoi", a-t-il dénoncé avec vigueur. "C'est faux, les problèmes sont chez nous ! Si vous attendez d'avoir résolu le capitalisme international, le commerce international, d'avoir créé le protectionnisme européen, d'avoir mis les banques sous tutelle, vous allez attendre jusqu'à la St Glinglin et le pays va continuer à se déglinguer", a dénoncé le leader centriste. "Les problèmes sont chez nous et c'est chez nous qu'il faut les régler. Il existe une majorité pour le faire, mais la seule majorité capable de le faire est une majorité centrale, une majorité centre-droit, centre-gauche qui acceptera de prendre avec courage et volonté les problèmes du pays pour les résoudre", a-t-il précisé.
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Interrogé sur l'idée de faire entrer l'État dans les conseils d'administration des banques, François Bayrou a rappelé qu'il ne croyait pas "à l'idée que l'Etat tout seul résolve tous les problèmes du pays". "Je crois que c'est à peu près le contraire : je pense que l'Etat est nécessaire comme régulateur (...), pour faire respecter la loi, (...) pour désigner l'intérêt général qui est une notion très importante et apparemment oubliée. Mais je ne pense pas que l'Etat doive se substituer à tous les agents économiques dans leur liberté", a conclu le président du Mouvement Démocrate.
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Dexia : "une série d'erreurs gravissimes"
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François Bayrou a souligné n'être "pas du tout sur la ligne de tous ceux qui s'expriment" ces derniers jours, notamment François Fillon mardi. "Dexia, a-t-il poursuivi, ce n'est nullement un problème de causes extérieures, de crises qui se seraient accumulées. Dexia c'est une série d'erreurs gravissimes de gestion, faites par les responsables de la banque auxquels je m'étonne qu'on ne demande aucun compte".
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"Ça n'est pas la crise qui a provoqué les difficultés de Dexia, ce sont les décisions erronées qui pendant des années et des années ont été prises par ceux qui étaient les responsables", a insisté le député des Pyrénées-Atlantiques. Pour lui, "Dexia a voulu saisir la totalité du marché des financements des collectivités locales en faisant des acrobaties de produits financiers qui nous conduisent à la catastrophe aujourd'hui".
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Le leader centriste a par ailleurs jugé "dangereux" de mettre "une nouvelle fois à contribution" la CDC, car "la Caisse des dépôts a été inventée au XIXe siècle pour protéger l'épargne des Français". Il a regretté qu'on se serve "de tous les moyens, de tous les bras de fer pour faire en sorte que la Caisse des Dépôts soit engagée dans toutes les décisions de l'Etat". "Je considère que c'est dangereux", a-t-il martelé.
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