mardi 18 octobre 2011

Plan Européen d’Aide aux plus Démunis toujours en sursis

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Mardi 18 octobre 2011 :
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Alors qu’hier la ville de Marseille a pris un arrêté verbalisant la mendicité dans le centre ville, Jean-Luc Bennahmias, Marielle De Sarnez, Nathalie Griesbeck et Robert Rochefort, députés européens du Mouvement Démocrate, ont de leur coté rappelé leur "attachement au Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) et combien il est essentiel de trouver une solution politique sur cette question qui relève de l'urgence absolue pour les plus vulnérables d'entre nous".
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"La période actuelle est difficile. Raison de plus pour se serrer les coudes", ont déclaré les quatre députés européens d'une même voix. "Tout au long de ces trente dernières années, les inégalités n'ont cessé de se creuser en Europe", ont-ils rappelé. "Aujourd'hui, ce sont 80 millions de personnes qui sont menacées par la pauvreté dans l'Union européenne (UE)", se sont-ils indignés.
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"Or, s'il y a bien un programme qu'il faut maintenir et soutenir, c'est de toute évidence l'aide européenne aux plus démunis", ont-ils souligné. "Malheureusement, nous l'avons vu dans la crise de l'euro, nous le voyons avec la question de l'aide alimentaire aux plus démunis, les égoïsmes nationaux sont tristement de retour. Le principe de solidarité qui avait présidé à la création de l'Europe est trop souvent mis à mal", ont-ils mis en avant. "Malgré le soutien du Parlement européen, de la Commission européenne, de la grande majorité des États membres et la mobilisation des associations sur le terrain, 6 Etats membres (Allemagne, Danemark, Pays-Bas, République Tchèque, Royaume-Uni, Suède) s'opposent au PEAD et bloquent toute solution. Ce n'est pas acceptable !" se sont-ils exclamé.

"En cette journée internationale de lutte contre la pauvreté et de refus de la misère, nous, députés européens du Mouvement Démocrate, voulons redire notre attachement à ce programme et combien il est essentiel de trouver une solution politique sur cette question qui relève de l'urgence absolue pour les plus vulnérables d'entre nous, qui sont, en France comme dans l'UE, des millions à bénéficier de l'aide européenne", ont-ils insisté.

"Dans la période actuelle, assurer le financement des 480 millions d'euros annuels du programme est un minimum. Dès lors, ne pas mettre ce dossier à l'ordre du jour du Conseil européen du 23 octobre 2011 serait une ultime provocation", ont-ils estimé. "Il est grand temps de mettre fin à cette séquence de tergiversations inutiles. Les solutions pour sortir du blocage existent : la Commission européenne a proposé que l'on puisse utiliser à la fois les surplus alimentaires de la PAC et acheter les compléments sur le marché, en utilisant la base légale de la cohésion sociale", ont-ils mis en exergue.

"Nous attendons donc des dirigeants européens qu'ils assument leur devoir de solidarité. L'avenir du PEAD doit être assuré. Personne ne comprendrait qu'il en soit autrement", ont conclu les députés européens du MoDem.
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