dimanche 9 octobre 2011

L’info du dimanche : La guerre du sucre est déclarée

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Dimanche 9 octobre 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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L’outre-mer est à la « une » de l’actualité depuis quelques jours. En cause, une pratique que je qualifierais volontiers de « malhonnête » de la part de l’industrie agroalimentaire dans ces territoires.

Ce qui est fou dans cette histoire, c’est la différence existante des quantités de sucre dans des produits de grande consommation dont sont extrêmement friands les adolescents. Selon le professeur ATALLAH, dans 100 ml de Fanta orange vendu en Martinique ou en Guadeloupe, « on trouve 14 g de sucre ajouté contre moins de 10 g en métropole ».
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Les industriels se défendent en expliquant cette différence par une notion culturelle. Selon eux, les populations des DOM/TOM aiment bien le gras et le sucré et que s’ils se mettaient à faire des produits moins riches, ils perdraient des parts de marché
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Laissez-moi vous dire que je suis plus que sceptique sur cette affirmation. Pour le reste, je vous laisse seul juge.
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Bonne lecture !
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Outre-mer : guerre du sucre entre députés et industriels
Par Catherine VINCENT - Le Monde du 7 octobre 2011 - 15h14
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L'Assemblée nationale a examiné en séance publique, jeudi 6 octobre, la proposition de loi de Victorin Lurel, président (PS) du conseil régional de Guadeloupe, visant à interdire qu'"un produit alimentaire de consommation courante" commercialisé outre-mer contienne "davantage de sucre que le même produit de même marque vendu en France hexagonale".
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Après avoir rappelé que la lutte contre l'obésité est une "priorité nationale", le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a néanmoins déclaré que le gouvernement "émettra un avis défavorable à ce texte", pour lequel le vote définitif est prévu mardi 11 octobre.
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Celui-ci, pourtant, avait été adopté, mercredi 28 septembre, par la commission des affaires sociales, les députés UMP s'étant partagés entre votes favorables et abstentions. Mais le vent, depuis lors, semble avoir tourné.
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"Nous voulons bien travailler sur des produits moins sucrés, mais il faut qu'ils correspondent à la demande des consommateurs, et aussi que la législation s'applique aux produits étrangers", a déclaré, au lendemain de ce vote favorable, le président de l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA), Jean-René Buisson.
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Les industriels de l'Association martiniquaise pour la promotion de l'industrie (AMPI) ont estimé, quant à eux, dans un communiqué publié mercredi, qu'une telle loi "n'est pas fondée", et que la prévention de l'obésité doit s'inscrire "dans le cadre des programmes nationaux".
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Saluée outre-mer par nombre de médecins et d'associations de consommateurs, la proposition déposée par M. Lurel se fonde sur un double constat : l'obésité touche 25 % des enfants en Guadeloupe et Martinique contre 18 % en métropole, et la quantité de glucides contenus dans les produits laitiers et les boissons sucrées, pour une même marque, y est nettement plus élevée que dans l'Hexagone.
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"Un yaourt vendu sous le même nom contient 20 g de glucides dans mon département, contre 15,8 g en métropole, et certains sodas ont une teneur en sucre supérieure de 45 % par rapport au produit de même marque vendu à Paris", a-t-il précisé. Des chiffres que le député Gérard Bapt (PS, Haute-Garonne), médecin-cardiologue, juge "éloquents sur l'irresponsabilité de nos producteurs".
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"Cette proposition de loi repose sur un bon diagnostic, mais, sur un plan concret, sa faisabilité paraît improbable", a rétorqué M. Bertrand. Pour le président des députés UMP, Christian Jacob, qui a indiqué que la droite s'opposerait à ce texte lors du vote définitif, une telle mesure porterait tort aux industriels français si elle ne s'appliquait pas aussi aux produits importés, notamment des Etats-Unis.
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Catherine Vincent
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