lundi 23 janvier 2012

Le clivage gauche-droite est dépassé

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Lundi 23 janvier 2013 :
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Une fois n’et pas coutume, je voudrais revenir sur un événement politique s’étant déroulé dimanche après-midi, en l’occurrence le discours de François HOLLANDE. Je dois avouer que je ne l’ai pas écouté en direct, étant sur Marseille pour une réunion de campagne concernant notre propre candidat. Je me suis contenté du long résumé trouvé sur internet et une chose m’a frappé dans ce meeting : le côté un peu désuet de l’argumentation avancé.
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En effet, le candidat socialiste est toujours enfermé dans un clivage gauche/droite totalement dépassé. Il est convaincu, et c’est là son futur drame, que cette élection se résume à une lutte entre la gauche dont il veut être le chantre et la droite que représente bien entendu Nicolas SARKOZY. Cet analyse était valable il y a encore dix ans mais les choses ont bien bougé dans notre pays depuis et de cela le PS n’en a encore pas pris conscience.
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Je n’aborderais pas non plus le sujet de l’Education. Je suis heureux de voir que le PS a enfin pris conscience de la situation exécrable dans lequel notre système éducatif se trouve. Seul bémol, il n’a pas encore réalisé qu’une partie des problèmes viennent de sa propre gestion calamiteuse, de décisions prises il y a des années et dont on constate impuissant le résultat aujourd’hui. Au-delà des postes et des horaires, c’est tous le système qu’il faut revoir et enfin placer l’Education au cœur de la République.
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Comment, c’est bien ce que François BAYROU prône depuis des années ? Heureux de voir que le PS se convertit à nos idées !
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Enfin, concernant le « gag » d’inscrire la loi de 1905 dans la constitution, je me permets de rappeler aux socialistes l’article premier de notre constitution qu’ils ont visiblement oublié ou mal lu :
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“La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.”
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Je le répète pour que nous comprenions bien de quoi on parle : “La France est une République (…), LAIQUE, (…)”
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Pourquoi alourdir la constitution avec un amendement reprenant un élément clef qui s’y trouve déjà ? Pour imiter SARKOZY et ses amendements inutiles ?
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En écoutant ce discours, il ne fait aucun doute que François BAYROU a raison lorsqu’il annonce que "Nous portons la seule réponse crédible et républicaine pour que demain ne soit plus comme hier!"
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Je suis depuis longtemps convaincu que le clivage qui existe en France n’est pas celui entre la droite et la gauche mais entre le pouvoir et les citoyens. Et c’est ce clivage qu’il faut faire sauter et non pas essayer d’en recréer un nouveau entre une gauche qui n’en porte plus que le nom et une droite qui ne sait plus où elle est.
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François BAYROU résume parfaitement la situation lorsqu’il martèle avec force qu’il « y a en France un gouffre, une barrière invisible, entre ceux qui ont le pouvoir et les citoyens. La répartition du pouvoir entre le PS et l'UMP nous a conduits à l'installation de réseaux au cœur de l'Etat. C'est une force de ne pas être dépendant d'un de ces partis, de son passé et de ses affaires ».
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Vouloir monter un camp contre l’autre comme a voulu le faire François HOLLANDE est une erreur majeure de jugement qui ne peut conduire notre pays que dans l’impasse et la société française droit dans le mur. Il faut abandonner ces discours totalement irrationnels et dépassés car notre société doit « repartir sur des bases saines, avec une approche nouvelle, pas un camp contre l'autre ».
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Dans ce contexte, la candidature de François BAYROU, centrale, apaisée, citoyenne et surtout voulant rassembler les citoyens et non les diviser dans un camp ou dans l’autre, les monter les uns contre les autres, est « la seule réponse crédible et républicaine pour faire que demain ne soit plus comme hier.
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Et petit clin d’œil à ceux qui veulent savoir pour quel candidat nous pencherons, le cas échéant, au second tour, la réponse de François BAYROU résume bien la situation « Le cas n'échera pas ! »
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1 commentaire:

phgardiol a dit…

Bonjour Jean-Claude, la seule vérité en démocratie, c'est celle exprimée par les électeurs. Il s'avère qu'à ce jour, et on peut éventuellement le regretter, le PS et l'UMP, donc la gauche et la droite, recueillent une très forte majorité des votes, quelles que soient les élections. Si le clivage gauche/droite peut parfois apparaître dépassé, c'est plus dans la confusion des propositions et surtout, la convergence des visions économiques. Il n'en demeure pas moins que le Modem (comme les écolos, hélas) ne constitue qu'une minorité, importante lors de la présidentielle, marginale dans les autres scrutins. Quant au concept d'union nationale que Bayrou revendique, il faudra m'expliquer en quoi il consiste. Une majorité se construit autour de propositions. F. Bayrou étant en désaccord avec Sarko, lui même opposé aux socialistes critiqués par le front de gauche, on fait comment pour trouver une politique commune ? Pour l'instant, le rassemblement que propose le Modem, c'est Lambert + Peyrelevade + Douste Blazy, ça te fait rêver, toi ? Expliquer qu'il faut rassembler les Français et cesser de les diviser entre un camp ou un autre, c'est oublier qu'au-delà des appartenances partisanes pures et dures qui, finalement, ne concernent que peu de gens, il y a une diversité d'opinion et c'est heureux. Comme disait F. Bayrou, quand on pense tous la même chose, c'est qu'on ne pense plus... Reconnaissons donc que Bayrou, comme les autres candidats, a une stratégie qui correspond à sa situation propre. S’il était en situation de gagner seul cette élection, penses-tu qu’il défendrait la même logique ? Non, bien entendu. Cet appel au rassemblement « central », n’est qu’une manière habile de tenter de créer une majorité qui, aujourd’hui, n’existe pas. Amicalement. Ph Gardiol