dimanche 15 janvier 2012

L’info du dimanche : Le Canada ne veut pas de « député français du Canada »

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Dimanche 7 janvier 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Lors des prochaines élections législatives, pour la première fois depuis la création de la Vème République, les Français installés à l’étranger éliront des députés rien qu’à eux, onze députés en l’occurrence.

En effet, notre bonne vieille planète terre a été divisé en onze zones géographiques avec chacun une siège de députés. Particularité de ces siéges : ce ne sont pas des nouveaux sièges puisque le nombre de siège à l’Assemblée Nationale ne bronchera pas (577) mais le résultat du redécoupage voulu par le gouvernement.
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Mais, patatras, voilà que plusieurs pays contestent ces futurs députés et interdisent l’organisation du scrutin sur leur territoire au nom du sacro-saint principe de la souveraineté ! Et fer de lance de cette contestation, un pays qu’il est difficile d’ignorer : le Canada, partie intégrante de la 1er circonscription (Amérique du Nord).
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Ceci-dit, et simple remarque en passant, je me demande bien ce que dirais nos « souverainistes » de tout poil y compris les plus extrémistes (suivez mon regard) si la communauté chinoise française élisait un « député chinois de France » pour siéger à Pékin ou, pire, les Algériens résidant en France un « député algérien de France »
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Décryptage par le quotidien « Le Monde » …
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Bonne lecture !
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Le Canada ne veut pas de « député français du Canada »
Le Monde daté du 4 janvier 2012
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Le Canada refuse l'organisation d'un scrutin sur son territoire pour élire le député des Français d'Amérique du Nord en juin 2012. Le gouvernement d'Ottawa estime qu'un tel vote constituerait une atteinte à sa souveraineté. Une directive émanant de son ministère des affaires étrangères, en septembre 2011, dispose que le Canada refuse d'être considéré comme une circonscription électorale d'un autre pays.
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En octobre, la Tunisie a fait les frais de cette nouvelle politique. Malgré les pressions du gouvernement tunisien, Ottawa n'a pas reculé. Pour contourner cette interdiction, les autorités tunisiennes se sont appuyées sur l'extraterritorialité dont jouit leur ambassade pour permettre à leurs ressortissants vivant au Canada de participer aux élections à l'Assemblée constituante. Paris songe à faire de même en juin.
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Le Canada paraît craindre des élections organisées par des pays d'où provient une importante part de sa population immigrée. C'est notamment le cas de la Chine : alors que 3 millions d'immigrés chinois vivent au Canada, Ottawa considérerait comme une menace à sa souveraineté que Pékin fasse valoir son poids politique à l'occasion d'un scrutin organisé sur son territoire.
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Parmi les officiels français, la position du gouvernement canadien provoque visiblement un malaise. L'ambassade de France évoque une situation " délicate " et, au Quai d'Orsay, les porte-parole ont refusé de s'exprimer sur ce sujet. Dans une entrevue accordée à un média canadien, le nouvel ambassadeur français a tenu à préciser le rôle du député des Français d'Amérique du Nord. " Ne nous trompons pas, il sera bien élu par les Français résidant en Amérique du Nord et se préoccupera de la situation de ces Français. Il n'a pas à se préoccuper de problématiques canadiennes ", a déclaré Philippe Zeller. Selon les listes des consulats, quelque 75 000 Français habitent au Canada, dont 40 000 à Montréal.
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Par procuration
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Officiellement, les négociations se poursuivent entre Ottawa et Paris pour tenter de trouver un terrain d'entente. Dans les faits, la position canadienne ne semble pas fléchir d'un iota. Questionné à ce sujet, le ministre canadien des affaires étrangères, John Baird, parle d'une position " claire " et qui ne " changera pas ". Dans une réponse laconique, un porte-parole affirme que le Canada collaborera avec les représentants français pour " faciliter le vote " par procuration des citoyens français dans leurs circonscriptions de rattachement en France, mais refusera l'élection d'un député français sur son territoire, " car c'est là une question de souveraineté ".
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Le vote électronique pourrait venir changer la donne. Julien Balkany, candidat UMP aux élections législatives dans la 1re circonscription des Français de l'étranger, estime que celui-ci pourrait avoir " une place importante " dans ce scrutin. Il compte même faire une grande partie de sa campagne à travers les médias sociaux, en raison des distances importantes à couvrir dans la circonscription d'Amérique du Nord. Il reste désormais moins de six mois avant le scrutin pour trouver une solution.
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Intérim (Montréal, correspondance)
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