Jeudi 13 novembre 2008 :
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Avant toute chose, le rappel du jour : 43ème jour de détention pour Santos Mirasierria. Et comme il faut calmer le jeu, je ne ferais aucun autre commentaire aujourd’hui sur ce sujet.
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Maintenant, continuons à prendre position sur les sujets qui fâchent : après le travail dominical, parlons donc de La Poste.
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A que n’a ton pas dit au sujet de La Poste, que n’a-t-on pas reproché à cette vénérable institution. Et cela ne date malheureusement pas d’aujourd’hui.
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Georges Mandel, certainement mon homme politique français préféré (je partage cette passion avec notre cher Président de la République), lorsqu’il a pris les rennes du ministère des P.T.T. avait déjà pointé la mauvaise réputation de cet organisme et avait déjà appliqué des réformes que le front Populaire avait qualifié de « sanglante ». Mais, car il y un « mais », et il est d’importance cette fois-ci, Georges Mandel n’a jamais remis en cause deux principes sacro-saint pour lui : la notion du service public et de l’indépendance de ce qui deviendra La Poste. Il les défendra même avec acharnement.
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Nicolas Sarkozy devrait se souvenir de cela, lui qui prône le devoir de mémoire à outrance, et des prises de position de son « mentor » sur ce sujet brulant.
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Comment ne pas approuver François Bayrou sur ce sujet lorsqu’il déclare : « Si vous n'avez comme vision que le profit, alors vous aurez La Poste dans les grandes agglomérations et la privatisation conduira inéluctablement à l'abandonner dans les autres. Telle est la raison pour laquelle nous ne sommes pas d'accord avec la privatisation de La Poste » ou avec Jean-Marie Vanlerenberghe Sénateur-Maire du Pas de Calais qui explique : « La première question c'est celui du service de proximité, du maillage territorial. La Poste est un exemple magnifique, certainement le plus achevé de ce que peut apporter un service public La Poste sert tous les français qu'ils soient riches, qu'ils soient pauvres, de la même façon, C'est un service égalitaire. Il ne faudrait pas que la réforme de La Poste nous fasse perdre de vue ce rôle essentiel de lien social qu'elle joue et notamment dans les territoires les plus reculés. »
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Et comment ne puis-je pas revenir et faire le parallèle avec un vieil article que j’ai écris dans ce même blog le 23 mars 2007 concernant le « facteur des mille vaches », Laurent Mallard, facteur à Royère-de-Vassivière :
(http://mathon.blogspot.com/2007/03/vendredi-23-mars-2007.htm)
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Cet exemple me touche d’autant plus que mon beau frère et ma belle sœur habite un endroit similaire une ferme à l’écart de la « ville » de 300 âmes, le tout perdu sur les hauts plateaux du Velay par 1300 mètres d’altitude, sous la neige cinq à six mois par an minimum.
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La période des vacances finie, lorsque les autochtones se retrouvent seuls entre eux, la solidarité n’y est pas un luxe mais une obligation. C’est particulièrement vrai pour les plus vulnérables, personnes âgées ou handicapées. Les réseaux d’entraides et de solidarité, bien organisés, jouent un rôle essentiel au maintien à domicile de cette population.
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La Poste, souvent dernier représentant de la puissance publique mais surtout ultime lien avec le reste du monde est unanimement appréciée. En particulier le facteur qui l’incarne, qui lui donne une voix et un visage, joue un rôle social nulle part mentionné. Ici plus qu’ailleurs, la notion de service public à du sens.
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On s’abonne au quotidien régional certes pour avoir des nouvelles du pays, mais aussi pour la halte quotidienne du facteur. Au fil du temps, les hommes rudes se découvrent, la relation devient plus intime quasi-familiale et on en vient à demander des services quand ce n’est pas le facteur qui les propose.
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C’est cette Poste qui doit perdurer et doit être soutenue et non une Poste tournée vers le profit et la rentabilité, une Poste mercantile et déshumanisée.
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A mon humble avis, service public et fonction publique sont probablement là. Tant qu’il y aura un facteur qui se rendra dans ces fermes et ces habitats reculés, un facteur qui fera le lien entre les différents foyers isolés, qui sera le digne représentant de la République, alors il faut une fonction publique, un service public.
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Et que l’on ne vienne pas me dire que l’Europe impose l’ouverture du capital. Elle ne parle que de concurrence.
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C’est aussi cela l’enjeu de l’ouverture du capital de La Poste, il ne faut pas l’oublier.
Moi, je ne l’oublie pas !
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PS : Laurent Mallard a été « mis pied » par sa direction quelques temps mais demeure toujours facteur à Royère-de-Vassivière.
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Avant toute chose, le rappel du jour : 43ème jour de détention pour Santos Mirasierria. Et comme il faut calmer le jeu, je ne ferais aucun autre commentaire aujourd’hui sur ce sujet.
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Maintenant, continuons à prendre position sur les sujets qui fâchent : après le travail dominical, parlons donc de La Poste.
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A que n’a ton pas dit au sujet de La Poste, que n’a-t-on pas reproché à cette vénérable institution. Et cela ne date malheureusement pas d’aujourd’hui.
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Georges Mandel, certainement mon homme politique français préféré (je partage cette passion avec notre cher Président de la République), lorsqu’il a pris les rennes du ministère des P.T.T. avait déjà pointé la mauvaise réputation de cet organisme et avait déjà appliqué des réformes que le front Populaire avait qualifié de « sanglante ». Mais, car il y un « mais », et il est d’importance cette fois-ci, Georges Mandel n’a jamais remis en cause deux principes sacro-saint pour lui : la notion du service public et de l’indépendance de ce qui deviendra La Poste. Il les défendra même avec acharnement.
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Nicolas Sarkozy devrait se souvenir de cela, lui qui prône le devoir de mémoire à outrance, et des prises de position de son « mentor » sur ce sujet brulant.
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Comment ne pas approuver François Bayrou sur ce sujet lorsqu’il déclare : « Si vous n'avez comme vision que le profit, alors vous aurez La Poste dans les grandes agglomérations et la privatisation conduira inéluctablement à l'abandonner dans les autres. Telle est la raison pour laquelle nous ne sommes pas d'accord avec la privatisation de La Poste » ou avec Jean-Marie Vanlerenberghe Sénateur-Maire du Pas de Calais qui explique : « La première question c'est celui du service de proximité, du maillage territorial. La Poste est un exemple magnifique, certainement le plus achevé de ce que peut apporter un service public La Poste sert tous les français qu'ils soient riches, qu'ils soient pauvres, de la même façon, C'est un service égalitaire. Il ne faudrait pas que la réforme de La Poste nous fasse perdre de vue ce rôle essentiel de lien social qu'elle joue et notamment dans les territoires les plus reculés. »
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Et comment ne puis-je pas revenir et faire le parallèle avec un vieil article que j’ai écris dans ce même blog le 23 mars 2007 concernant le « facteur des mille vaches », Laurent Mallard, facteur à Royère-de-Vassivière :
(http://mathon.blogspot.com/2007/03/vendredi-23-mars-2007.htm)
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Cet exemple me touche d’autant plus que mon beau frère et ma belle sœur habite un endroit similaire une ferme à l’écart de la « ville » de 300 âmes, le tout perdu sur les hauts plateaux du Velay par 1300 mètres d’altitude, sous la neige cinq à six mois par an minimum.
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La période des vacances finie, lorsque les autochtones se retrouvent seuls entre eux, la solidarité n’y est pas un luxe mais une obligation. C’est particulièrement vrai pour les plus vulnérables, personnes âgées ou handicapées. Les réseaux d’entraides et de solidarité, bien organisés, jouent un rôle essentiel au maintien à domicile de cette population.
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La Poste, souvent dernier représentant de la puissance publique mais surtout ultime lien avec le reste du monde est unanimement appréciée. En particulier le facteur qui l’incarne, qui lui donne une voix et un visage, joue un rôle social nulle part mentionné. Ici plus qu’ailleurs, la notion de service public à du sens.
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On s’abonne au quotidien régional certes pour avoir des nouvelles du pays, mais aussi pour la halte quotidienne du facteur. Au fil du temps, les hommes rudes se découvrent, la relation devient plus intime quasi-familiale et on en vient à demander des services quand ce n’est pas le facteur qui les propose.
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C’est cette Poste qui doit perdurer et doit être soutenue et non une Poste tournée vers le profit et la rentabilité, une Poste mercantile et déshumanisée.
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A mon humble avis, service public et fonction publique sont probablement là. Tant qu’il y aura un facteur qui se rendra dans ces fermes et ces habitats reculés, un facteur qui fera le lien entre les différents foyers isolés, qui sera le digne représentant de la République, alors il faut une fonction publique, un service public.
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Et que l’on ne vienne pas me dire que l’Europe impose l’ouverture du capital. Elle ne parle que de concurrence.
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C’est aussi cela l’enjeu de l’ouverture du capital de La Poste, il ne faut pas l’oublier.
Moi, je ne l’oublie pas !
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PS : Laurent Mallard a été « mis pied » par sa direction quelques temps mais demeure toujours facteur à Royère-de-Vassivière.
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1 commentaire:
d'accord avec ce commentaire, je suis moi même factrice à paris, bien sûr les gens de la ville reçevront toujours leurs courriers, mais les habitants des campagnes, des montagnes, ne seront pas logés à la même enseigne;
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