lundi 6 juin 2011

Borloo, Hulot : Même combat pour soutenir Sarkozy

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Lundi 6 juin 2011 :
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Contrairement à mon souhait d’éviter de parler des autres partis, je vais me mêler cinq secondes des primaires d’EE-Les Verts pour y dénoncer une imposture, l’imposture en l’occurrence de la candidature de « Mr gel douche », Nicolas HULOT.
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Voilà donc Mr Ushuia qui s’élance à l’assaut du parti écologiste par le biais d’une primaire qu’il semble sûr de gagner. Donc acte de cette demande.
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Toutefois, même si Eva JOLY, sa concurrente, n’est pas non plus ma « tasse de thé », la candidature de Nicolas HULOT me pose question et je vais vous en livrer la teneur. Je vous le dis tout de suite, je n’ai pas la réponse à cette question, juste un faisceau de préseonption.
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Donc, revenons à cette fameuse petite phrase de samedi dernier prononcée à l’issue d’un repas : « J'ai pensé pendant un court temps de faire un tandem avec lui mais ce n'était pas envisageable car je suis obligé de tenir compte de la culture d'EE-LV ». « A ce stade-là, il est moins envisageable d'être avec lui que de faire un partenariat avec les socialistes. Mais on est à dix-onze mois de la présidentielle… ».
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Nicolas HULOT envisage donc le plus sereinement du monde une alliance avec Jean-Louis BORLOO qui, lui-même, mène une campagne en compagnie d’Hervé MORIN, le tout, je le rappelle, sous la bénédiction de l’Elysée et de Nicolas SARKOZY.
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Outre le fait que les liens entre les deux Nicolas sont un secret de polichinelle, je rappelle que la candidature de Jean-Louis BORLOO n’a qu’un seul objectif : apporter à l’actuel chef de l’Etat le réservoir de voix centriste qui lui manque actuellement.
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Maintenant, il est devenu clair que la candidature à la primaire de Europe-Ecologie de Nicolas HULOT n’a, la aussi, qu’un seul objectif, bien loin de l’écologie : amener au second tour les électeurs écologistes ayant porté leur voix à Nicolas HULOT s’il est candidat, à voter pour le candidat Nicolas SARKOZY.
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Dans ce contexte, Jean-Louis BORLOO et Nicolas HULOT sont bel et bien des sous-marins de l’Elysée et, pour Europe Ecologie, désigner par quelque moyen que ce soit, celui qui flirte ouvertement avec le CAC40, avec EDF, avec L’Oréal, le meilleur moyen de se mettre aux ordres du président de la République.
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Je rappelle quand même, mais en a-t-on besoin, que le rêve de Jean-Louis BORLOO il y a quelques mois encore, était d’être le Premier Ministre de Nicolas SARKOZY et donc appliquer sa politique libérale à outrance, appliquer la politique sociale que nous connaissons aujourd’hui.
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C’est avec cet homme que Nicolas HULOT voulait s’allier.
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Je pense sincèrement que notre vieux warrior de Jean LASALLE avait raison lorsqu’il conseillait en 2008 : « je propose simplement d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le Président de la République avec le pape, de le canoniser. (Sourires.) Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice, qui risque de lui demander un jour des comptes : car c’est bien l’argent des grands spéculateurs les plus pollueurs qu’il blanchit, ou verdit, dans sa fondation ! »
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Jean-Louis BORLOO et Nicolas HULOT partagent le même combat : faire élire Nicolas SARKOZY au second tour de la Présidentielle 2012 en apportant leur soutien au président actuel dans l’entre deux tour après avoir crée une réserve de voix pour l’UMP lors du premier tour.
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Ce combat n’est pas le mien.
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4 commentaires:

phgardiol a dit…

Cher Jean-Claude, est-ce la perspective de voir Borloo venir définitivement réduire à néant les espoir de F. Bayrou qui t'aveugle et te fait succomber à la polémique un peu surréaliste ? N. Hulot sous marin de l'Elysée et EEcologie aux ordres de sarko, là franchement, tu y vas fort ! Tu penses vraiment que les écolos vont se reporter sur Sarko parce que Hulot aura discuter avec Borloo ? Allons, retrouvons un peu de sérénité et de lucidité. Franchement (je n'ai pas dit objectivement) j'ai écouté N. Hulot sur Canal dimanche et je l'ai trouvé convaincant. Réduire sa personnalité à ses rapports avec le CAC40, c'est, tu l'avoueras, à peine digne de Mélenchon. Je m'étonne quand même que tu condamnes avec aussi peu de lucidité, l'évolution de N. Hulot alors que, dans le même temps, tu défends l'indépendance d'un F. bayrou, ministre de droite durant de nombreuses années, bref, une sorte de trajectoire à la Borloo... Ph Gardiol

Jean-Claude Mathon a dit…

Bonjour Philippe,

Tout d’abord, laisse-moi te dire que je suis heureux de te voir réagir sur ce post. J’avais un peu peur que tu ne t’éloignes de la politique après les derniers événements vitrollo-vitrollais.

Parlons maintenant de ce papier : il n’’a pas échappé à ta sagacité que ce papier est volontairement provocateur. J’ai fortement grossi les traits comme l’on dit et principalement sur ce qu’il semble être ton « poulain ». Toutefois, je dois avouer que j’ai un gros problème à la fois avec le personnage « HULOT » et avec son nouveau positionnement politique.

J’ai beaucoup de difficulté à croire au soudain revirement de Nicolas HULOT concernant son intérêt pour les partis politiques au point de vouloir être le candidat de l’un d’entre eux. En une phrase, je pourrais dire que j’ai beaucoup de difficulté à croire en sa sincérité lorsqu’il parle de ses convergences de vues avec EE-Les Verts.

Je suis aussi intimement convaincu que l’Elysée tente par tous les moyens de créer un réservoir de voix pour Sarko en vue du second tour.

Ceci-dit, il faut aussi avouer que mon papier est fortement teinté par le fait que j’apprécie Eva JOLY et que si j’étais membre de EE-Les Verts, chose que je ne suis pas je te le rappelle, je me rangerais sans hésiter derrière la ligne politique actuellement développée par Daniel COHN-BENDIT.

Enfin, pour terminer sur François BAYROU, la grosse différence entre BORLOO et BAYROU, c’est que le premier ne veut pas quitter la majorité présidentielle et annonce à tous le monde qu’il appellera à voter SARKOZY au second tour tandis que le second, issu de la même mouvance que le premier, je le reconnais volontiers, défend encore des valeurs de la République que le premier a perdu depuis longtemps.

Jean-Claude MATHON

phgardiol a dit…

Je ne crois pas que N. Hulot ait soudain un "intérêt pour les partis politiques". Je pense simplement qu'il voulait devenir un "acteur" politique. Bref, après avoir été dans le "dire", il a décidé d'être dans le "faire" et, pour cela, il a souhaité s'appuyer sur le parti le plus proche de ses convictions écolos. Tout le monde a une histoire, un passé, et celui de N. Hulot ne me paraît pas plus honteux que beaucoup d'autres. L'atterrisage dans le monde politique pour une personnalité venue de l'extérieur est toujours difficile et l'accueil du microcosme toujours méfiant. Débattre de la force de ses convictions ne me choque pas, à condition qu'on ait les mêmes exigences avec les autres candidats, voire, avec la classe politique dans son ensemble. Avec lui, on est au moins sûr qu'il ne vient pas pour l'exposition médiatique ou pour l'argent, il avait déjà les deux.Ce qui compte c'est le fond du discours, des analyses et des propositions et là, on ne peut pas dire qu'il y a eu, dela part de N. Hulot, un revirement. Pour finir, il est quand même très étonnant de constater que les plus grandes réticences sur la sincérité des convictions de N. Hulot, s'expriment en dehors d'Europe Ecologie, même si en interne, des débats légitimes existent. Cela dit, quel que soit le candidat écolo au bout du bout, je doute beaucoup que Sarko en tire un grand bénéfice en matière de report de voix au second tour. Philippe Gardiol

Anonyme a dit…

Bonsoir Jean-Claude et Philippe,
Si je peux me permettre, je vous rappelle que avant le second tour il y a le premier. Jusque là, j'ai bon. Et ceux qui sont certains, comme Jospin en 2002, d'être présents en finale ne sont pas légion.
Ce qui peut expliquer pour certains ou faire craindre pour d'autres la présence d'un Hulot (le récent anti-nucléaire convaincu), ou d'un Mélenchon (le chiffon rouge de Philippe).
Par ailleurs, j'ai encore un souci concernant l'attelage écologie-économie qu'il faudra bien tôt ou tard maîtriser.
Albert.