jeudi 23 juin 2011

"Nous devons aux Français une Éducation nationale sanctuarisée !"

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Jeudi 23 juin 2011 :
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François Bayrou était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, mercredi 22 juin, sur BFM TV et RMC.
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Pointant que "tous les classements internationaux disent que la France baisse en matière d'éducation", il a défendu la sanctuarisation des moyens de l'Éducation nationale et souligné que l'État devait "donner la garantie à la Nation qu'il met le budget qu'il faut".
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François Bayrou, a accusé le président Nicolas Sarkozy, qui a annoncé ce 22 juin un gel des fermetures de classes en primaire en 2012, de "prendre les électeurs pour des gogos".
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"Je n'aime pas qu'on prenne les électeurs pour des gogos, pour des enfants auxquels lorsque les élections approchent, on fait miroiter des promesses qui ne seront pas respectées", a dit François Bayrou.
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"La formule prononcée par le président de la République est pour le moins ambiguë, les syndicats ont dit 'passe-passe' et, pour une fois, je pense que leur jugement était fondé", a déclaré l'ancien ministre de l'Education nationale.
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"On va supprimer l'an prochain au moins 9 000 postes, en suppressions nettes. (...) Comment voulez-vous que cela ne se répercute pas dans l'enseignement ?", a-t-il relevé.
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"C'est aux niveaux de la maternelle et du primaire que l'on peut donner une chance à tous les enfants et combler les déséquilibres entre les familles", a fait remarqué le président du Mouvement Démocrate.
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La binationnalité, une possibilité légitime
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"Maintenant que le monde s’est ouvert, nous voulons à juste titre que les enfants nés ailleurs puissent conserveur leur lien avec le pays d’origine de leur mère ou de leur père", a souligné François Bayrou.
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"Je pense que la binationnalité est quelque chose de naturel", a-t-il déclaré. "Si nous voulons que nos enfants puissent avoir un lien conservé avec la France lorsqu’ils sont à l’étranger, (…) je ne vois pas ce que ça fait perdre à qui que ce soit."
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Une réforme de la justice qui va dans le mauvais sens
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Sur la réforme de la Justice actuellement débattue à l'Assemblée Nationale, le leader centriste a affirmé qui "ceux qui prétendent que les jurés populaires sont plus sévères que les magistrats se trompent". "Je suis contre les jurés populaires en tribunal correctionnel", a-t-il déclaré, en mettant en avant les dépenses extraordinaires et "l'encombrement et le retard" que cela engendrerait.
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Opposé au droit d'appel par les victimes, il a argumenté sa position en estimant que "cela changerait le principe même de la Justice" et pourrait "s'assimiler à de la vengeance". "Nos prisons sont déjà des pourrissoirs pour les jeunes, n'allons pas en plus vers un système à l'américaine", a-t-il poursuivi. François Bayrou a rappelé son attachement à une "Justice indépendante" et prôné la désignation du Garde des Sceaux "par le biais d'un vote unanime du Parlement".
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Pour une Europe plus forte
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"Je suis contre une production protectionniste, mais il faut imposer aux autres pays les mêmes règles qu'ils nous imposent en matière d'importation et d'exportation", a déclaré le député des Pyrénées-Atlantiques, en fustigeant au passage "les dirigeants européens" qui, "s'ils jouaient leur rôle, nous permettraient d'être en mesure de peser réellement face à la Chine".
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