vendredi 17 juin 2011

Faisons le point sur l’ADEV

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Vendredi 17 juin 2011 :
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Mercredi soir, l’A.D.EV. (Association de Defense de l'Environnement des Vitrollais) avait pris la décision de faire une opération « coup de poing » aux abords de l’aéroport pour montrer qu’elle ne se contentait pas de l’action judiciaire.

L’heure peu propice a fait qu’une petite centaine de manifestants se sont retrouvés devant l’aérogare, presque autant que le nombre de CRS. Mais, comme on dit, la quantité ne fait pas tout quand la qualité est là.

Pour ma part, une arrivée tardive sur Vitrolles m’a empêché de prendre parti à cette action mais le cœur y était, je vous l’assure.

Maintenant, le vif du sujet : tout le monde connaît la situation de l’aéroport. Quand les nouveau vitrollais sont venus s’installer sur le territoire, tous savait qu’un aéroport existait à proximité.

Mais ce que personne ne comprend, c’est pourquoi, du jour au lendemain, à l’aube des années 90, les avions se sont mis à passer au dessus de notre quartier, toujours plus nombreux, toujours plus bruyants, toujours plus bas. Et alors que je suis en train décrire cet article, merci aux avions qui sont passés au dessus de ma villa et plus particulièrement ceux de 21 h 35’, 22 h 23’, 22 h 45’ et surtout 23 h 18’

Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de ce fonctionnaire de la DGAC (car ce fonctionnaire doit bien exister quelque part) pour que du jour au lendemain, il autorise les avions en provenance ou à destination de Marignane à survoler notre quartier et troubler notre tranquillité avec autant de constance ?

Essayons de comprendre comment on a pu en arriver là !
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Le sens d’évolution des avions est lié aux conditions météorologiques. Les avions doivent décoller (et atterrir) face au vent dès lors que le vent soufflant dans l’axe des pistes est supérieur à 9 km/h.
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Dans l’hypothèse d’un vent du sud (25 % du temps environ), les quartiers sud de Vitrolles sont amenés à être survolés par des avions qui prennent ensuite la direction du nord ou de l’est (29 % des départs totaux sur l’année 2010, soit 16466 décollages sur notre quartier plus 781 décollages dans le créneau 23 heures, 6 heures du matin). Cette procédure est ancienne puisqu’elle date de 1989.
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Elle implique le respect d’une pente de montée de 8 %, de virer à gauche à une altitude de 300 ft (91 m) mais pas avant d’avoir atteint l’extrémité de la piste, ce qui explique le survol des quartiers sud de Vitrolles.

Les autorités ayant pris conscience des nuisances causées par cette procédure, ont, depuis cette époque, tenté de trouver une solution.

Des aménagements ont été apportés en 2010 pour essayer de moins impacter ces quartiers, par le biais d’une ascension plus rapide et d’un couloir survolant purement et simplement la RD9. L’usage de cette disposition durant l’été a démontré que, même avec une amélioration sensible du trafic, les nuisances n’avaient pas disparu pour autant, bien au contraire.

Or, devant la recrudescence de ce type de nuisance, les vitrollais partent désarmés s’ils veulent s’en protéger. En effet, la ville n’a pas eu droit à son inscription sur le Plan de Gens Sonore de l’Aéroport de Marseille-Provence qui date de 2004 et qui recouvre les communes de Berre, Saint Victoret et Marignane.
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La loi n° 98-335 du 3 avril 1998 relative à la lutte contre le bruit a étendu le dispositif d’aide appliqué à Orly et CDG aux huit principaux aéroports de province. Le principe de ce dispositif est simple : sur chacun des aéroports visés par la loi, une taxe est prélevé auprès des exploitants aériens à chaque décollage d’aéronef de plus de 2 tonnes. L’assiette de calcul de cette taxe est fondée sur la masse (M) de l’aéronef, le groupe acoustique de l’aéronef, l’heure du mouvement (jour, soirée ou nuit) et un taux unitaire (t) qui est fonction de la plate-forme.
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Ces fonds sont ensuite redistribués sous la forme d’une aide financière aux riverains dont le dossier de demande d’insonorisation est accepté par le gestionnaire de la plate-forme. Préalablement, aura été recueilli l’avis de la Commission Consultative d’Aide aux Riverains, composée notamment de représentants de L’État, du gestionnaire d’aéroport, des exploitants aériens, des communes concernées et d’associations de riverains.
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Conséquence directe de cette non inscription : les vitrollais désireux d’insonoriser leurs logements ne peuvent disposer de strictement aucune aide financière !
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Comme on peut le constater, ce n’est vraiment pas gagné !
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Parallèlement, deux séries de plaintes ont été déposées au commissariat de Vitrolles et au Procureur à Aix.
Quel sort leur sera réservé ?
Il faut attendre pour le savoir. Tout ce qu'on sait à ce jour c'est que la DGAC n'apprécie pas.
Abba.