dimanche 7 août 2011

L’info du dimanche : Un produit « vert » interdit

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Dimanche 7 aout 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Alors que les consommateurs sont avides de produits naturels, alors qu’ils poussent pour une utilisation moins massive des produits chimiques voire, pour certains extrémistes à leur interdiction pure et simple, alors que de son côté le monde agricole est favorables à une utilisation plus massive de produits naturels, un imbroglio administratif jette plusieurs centaines d’agriculteurs alsacien dans le désarroi le plus complet.
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Alors que tous les acteurs sont d’accords sur le fait qu’il faut réduire les taux d’azote et de nitrate, voilà que l’on met un frein et des bâtons dans les roues à l’un de ces procédés de remplacement.
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Je vous laisse seul juge !

Bonne lecture !
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Des agriculteurs sommés de ne plus utiliser un produit « vert » pour traiter leurs salades
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Les autorités françaises veulent interdire l’emploi de certains produits naturels pour traiter des légumes, alors qu’ils sont plus efficaces et moins polluants selon leurs utilisateurs.
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C’est à n’y rien comprendre. Le ministère de l’Agriculture veut interdire à des maraîchers l’emploi de produits peu polluants pour traiter leurs salades, radis ou concombres. Un comble, alors que, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le gouvernement a justement demandé aux exploitants de diviser par deux, d’ici à 2018, leur consommation de produits phytosanitaires !
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Pendant des années, Denis Digel, qui produit quelque 600 000 salades par an à Sélestat (Alsace), a protégé ses légumes à l’aide de produits chimiques. Depuis deux ans, il se contente d’une seule pulvérisation de Sémafort, un produit dit « phyto-stimulant » à base d’algues, d’extraits végétaux et de phosphites (un dérivé du phosphore). Cette substance, fabriquée en Allemagne, est censée renforcer les défenses naturelles de la plante.
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« C’est trois fois moins cher à l’hectare et nettement plus efficace , explique-t-il. Les rendements sont supérieurs. En plus, cela permet de réduire l’impact négatif sur la nature. (…) Et voilà qu’on nous l’interdit, à cause des complexités de la réglementation. »
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En juin, le ministère de l’Agriculture a en effet adressé à Planète légumes, un regroupement de 460 producteurs alsaciens qui testent ces phyto-stimulants, une mise en garde sur l’emploi des phosphites. Il souligne que les produits contenant ces substances ne peuvent être commercialisés qu’en tant que « produits phytopharmaceutiques » . Or, le Sémafort est commercialisé en tant qu’engrais. Conséquence : il doit être retiré du marché sans délai.
« Nous n’avons aucune opposition de fond à l’usage des phosphites, qui sont d’ailleurs autorisés au niveau européen, précise à l’AFP un expert du ministère. Simplement, tout produit à base de phosphite ne peut être commercialisé que s’il a obtenu une autorisation de mise sur le marché. »
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Or cette autorisation relève, en France, d’une procédure longue et coûteuse, souvent hors de portée des petites ou moyennes entreprises qui commercialisent les phyto-stimulants. « Pour le Sémafort, cela coûterait quatre millions d'euros, c’est hors de portée de son fabricant » , explique Fabien Digel, directeur de Planète légumes et frère du producteur de Sélestat.
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Les maraîchers sont d’autant plus en colère que leurs voisins et concurrents allemands vendent en toute légalité en France des légumes traités aux phosphites : outre-Rhin, ces produits sont homologués pour une somme modique. Et ils ne le sont ni en tant que phytosanitaire, ni en tant qu’engrais, mais bien en tant que « phyto-stimulants ».
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L’ancien ministre et actuel député (UMP) du Bas-Rhin François Loos a pris fait et cause pour les maraîchers et a écrit au ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire pour lui demander des les rencontrer. « Je pense qu’il y a une campagne en France pour empêcher l’arrivée de ces produits sur le marché , explique-t-il. Je ne sais pas si c’est un lobby, mais en tout cas je demande au ministre d’avancer. »
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LA-CROIX.COM AVEC AFP
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