jeudi 22 septembre 2011

Evoquons enfin l’affaire GUERINI

.
Jeudi 22 septembre 2011 :
.
Jusqu’à présent, malgré les pressions, je ne me suis pas exprimé sur l’Affaire GUERINI. Ce silence de ma part était en effet volontaire. J’évitais de me prononcer sur cette affaire, au nom du sacro-saint bénéfice du doute. Nous ne savons pas quel est le degré exact d’implication du Président du Conseil Général mais nous connaissons aujourd’hui les faits qui lui sont reprochés.
.
Non la manière dont est gérée la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône ne me convient pas. Toutefois, n’étant pas socialiste, je ne vais certainement pas conseiller ou prendre parti sur ce sujet brulant, d’autant plus que je n’apprécie que moyennement que l’on se mêle des affaires de mon propre parti. Si j’étais encarté PS, cela aurait une autre histoire mais je suis encarté MoDem.
.
Non je n’approuve pas tout ce qui se fait au Conseil Général, loin s’en faut. Toutefois, toutes les « affaires » étant sous le coup d’instructions judiciaires, je ne voulais pas m’exprimer. Alors, oui j’ai ma propre idée sur tout ce « pataquès », oui je suis intimement convaincu que tout n’est pas net mais je suis aussi convaincu que TOUS les élus ne sont pas « pourris » et encore plus convaincu que TOUS les élus PS « ne méritent pas la corde » !
..
Non Jean-Noël GUERINI n’est pas ma tasse de thé. Je n’approuve pas sa manière de gérer le département et suis globalement en désaccord avec plusieurs points de la politique pratiquée par le Conseil Général. Ne serait ce, pour ne citer qu’un seul exemple, que cet « entre-deux » concernant l’intérim de son président.
.
Dans ce contexte, désormais, autant jusqu’à ce jour j’étais réticent à demander des sanctions contre lui, autant aujourd’hui je pense qu’il est de son devoir de démissionner de son poste de Président du CG13 pour éviter à cette institution d’être entrainée encore plus dans le malstrom judiciaire et être totalement décrédibilisé.
.
Je ne préjuge pas de la décision finale de la justice mais pour le bien de la République et celui du département, je suis intimement convaincu que ce geste fort est une nécessité.
.
Au-delà de cette démission, et c’est là où je voulais en venir, c’est l’avenir politique du conseil général, de ses conseillers qui se joue. Au moment où les tractations sur une réformes territoriales qui peut voir définitivement le jour suivant le résultat des élections présidentielles, au moment de la mise en place des conseillers territoriaux, avoir à la tête du Conseil Général un élu sous le coup de mise en examen aussi grave que celle-là, avoir un président du conseil plus préoccupé par sa défense (et on le comprend) que par la bonne marche du département, ne peut être que néfaste pour la sauvegarde des intérêts des citoyens.
.
Il est de l’intérêt des socialistes et de nous tous de faire comprendre à Jean-Noël GUERINI que, dans ce contexte, la démission de son poste de Président est une nécessité.
.
Loïc GACHON, le maire de Vitrolles, est en première ligne dans tout cela. Tout d’abord parce qu’il est socialiste ensuite et surtout parce qu’il est aussi conseiller général doté d’une délégation importante.
.
En cela, je suis convaincu qu’il est l’heure pour lui de jouer la bonne carte et permettre enfin au Conseil Général de sortir de cette crise pour le bien des citoyens. Il faut qu’il réussisse à convaincre ses homologues conseillers qu’au-delà des postures politiciennes, il faut un homme fort et intègre à la tête des Bouches-du-Rhône.
.
Non seulement une telle prise de position renforcerait sa légitimité auprès de ses concitoyens mais en plus cela le mettrait en bonne place pour les échéances futures et lui permettrait d’être l’un des rouages essentiels de sa fédération.
.
Nous n’en sommes plus au stade des explications. Cette demande vient beaucoup trop tard et pour grand nombre de citoyens, cela ne veut plus rien dire. Nous en sommes au stade de l’action et là, il devient urgent d’agir !
.
Monsieur le conseiller général représentant le canton de Vitrolles au sein du CG13, à vous d’agir !
.
.

4 commentaires:

phgardiol a dit…

Bonjour Jean-Claude, tout en respectant ta volonté d'attendre la mise en examen de JNG avant de prendre position, ton analyse rejoint celle que j'ai exprimée lors des élections cantonales qui, rappelons-le, ne se limitait pas pas à élire un Conseiller Général pour le canton de Vitrolles mais aussi, à élire un Président pour le CG13. J'ai refusé de soutenir la réélection de celui dont tu demandes (le PS également, ce qui ne manque pas de sel...) aujourd'hui, la démission. Il nous a semblé que nous avions assez d'éléments à l'époque et que nous ne pouvions pas aborder ces élections cantonales "comme si de rien n'était". Il ne s'agissait pas pour moi d'écrire mais d'agir. Inutile de te dire mon sourire quand j'entends ceux qui m'ont sanctionné il y a 3 mois, réclamer le départ d'un homme qu'il aurait été plus logique de ne pas reconduire à la tête du département. Je serais très curieux de connaître la position, non seulement de Loic, que tu as raison d’interpeller, mais aussi de l'ensemble du groupe majoritaire Vitrollais qui m'a fait la morale avant de me virer. Et parmi eux, ne l'oublions pas, il y avait 2 élus qui se réclament du Modem. Amicalement, Ph Gardiol

Jean-Claude Mathon a dit…

Bonjour Philippe,

Pour ma part, ce qui me choque vraiment, ce n'est pas l'élection de JNG au CG13, les électeurs ont le droit de le préférer mais c'est le maintien de ce même JNG à la tête du dit CG13.

Pour être tout à fait franc, j'ai ressenti sa reconduction comme un camouflet à la démocratie.

Puisqu'il n'a pas la décence de démissionner de lui-même de son poste de Président( ce qui serait non seulement un geste fort mais aussi une geste plein de panache ne pouvant que lui être positif ), alors les garants de l'institution, en l'occurence les conseillers généraux, doivent prendre cette décision à sa place pour qu'une institution par ailleurs politiquement vacillante, puisse se défendre normalement contre les attaques de ceux qui remettent en question la décentralisation.

C'est là où Loic GACHON, en tant que conseiller général,doit agir.

JCM

phgardiol a dit…

Il me semble que tu fais un raccourci un peu rapide en expliquant que l’élection de JN Guérini à la tête du CG13 est une décision des électeurs. En effet, leur rôle n’a été qu’indirect. Ceux qui l’ont réélu, ce sont les conseillers généraux eux-mêmes (JNG n’était pas dans un canton renouvelable). Voilà pourquoi, je n’ai pas accepté de dissocier les responsabilités. Chaque candidat socialiste pouvait s’engager à revoter pour le président sortant ou pas. C’est là que le geste que tu réclames aujourd’hui aurait eu tout son sens. Mais il aurait fallu pour cela prendre le risque de provoquer la colère du chef, autrement dit, faire preuve de courage. Ce courage qui, d’ailleurs, semble toujours manquer si j’en crois les déclarations post mise en examen de quelques conseillers généraux. Soyons sûrs qu’en cas de condamnation, ce courage redeviendra une vertu à la mode, alors qu’il ne sera qu’une nouvelle expression de cet opportunisme ordinaire qui gangrène notre système politique. Ph Gardiol

Jean-Claude Mathon a dit…

Je ne fais pas de raccourci, seulement une trop rapide écriture.

j'explique ma phrase :

"Pour ma part, ce qui me choque vraiment, ce n'est pas l'élection de JNG au CG13,les électeurs ont le droit de le préférer" sous entendu l'élection de JNG en tant que conseiller général par ses électeurs dans son canton.

"mais c'est le maintien de ce même JNG à la tête du dit CG13." sous entendu élu par les conseillers généraux socialistes qui me gênent.

JCM