dimanche 25 septembre 2011

L’info du dimanche : Dialogue de sourds au FMI

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Dimanche 25 septembre 2011 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Alors que tous les yeux de la planète sont tournés vers New-York, l’ONU et la demande de la Palestine, le FMI de son côté se réunissait pour parler de la dette.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que les choses ne se sont pas du tout passé comme prévu : dans le style dialogue de sourds, on fait rarement mieux.
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Bonne lecture !
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FMI: dialogue de sourds à Washington
Libération - Source AFP – Publié le 24 septembre 2011 ;
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Un dialogue de sourds s’établissait samedi entre les Etats membres du Fonds monétaire international, appelés à établir un «diagnostic commun» sur la crise économique et financière qui agite la planète et singulièrement l’Occident.
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Entre les Européens qui assurent avoir la bonne stratégie contre leur crise de la dette, les Américains qui veulent qu’ils en fassent plus et le Brésil qui décrivait les uns et les autres comme démunis, le consensus était mince.
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«Les tensions sur la dette publique et bancaires en Europe sont les risques les plus sérieux auxquels est confrontée l’économie mondiale», a affirmé le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner devant l’assemblée semestrielle du Comité monétaire et financier international (CMFI), l’instance qui définit les orientations politiques du Fonds monétaire international.
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Parlant au nom de l’Union européenne, le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn a nuancé le tableau.
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«Les perspectives actuelles sont incertaines au vu des inquiétudes persistantes sur le risque de la dette publique, du ralentissement économique marqué aux Etats-Unis, et des hausses brutales de l’aversion au risque et de la volatilité sur les marchés financiers», a-t-il dit devant la même assemblée, selon le texte de son discours publié par le FMI.
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Il a trouvé «regrettables» les conséquences de l’aggravation de la crise en Grèce. Car les deux autres pays alimentés par des prêts du FMI et de leurs partenaires européens, l’Irlande et le Portugal, envoient, selon le commissaire européen, des «signaux positifs».
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Les Etats-Unis sont pour leur part persuadés que l’incendie va s’étendre bien au-delà, et pressent la zone euro de «trouver une solution définitive aux problèmes de la région».
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«Des mesures supplémentaires pour accroître la capacité effective de ces engagements sont toujours nécessaires afin de créer un pare-feu contre une contagion plus grave», a insisté M. Geithner samedi.
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«La menace de défauts de paiement en cascade, de ruées sur les banques et de risque de catastrophe doit être écartée, sinon cela sapera tous les autres efforts à la fois en Europe et mondialement», a-t-il poursuivi, selon le texte de son discours transmis à la presse.

Au milieu de cette joute transatlantique, la directrice générale du FMI Christine Lagarde, une Européenne qui inspire la confiance aux Etats-Unis, a appelé à trouver un terrain d’entente.
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«Mon espoir est qu’à l’occasion de ces assemblées annuelles nous ne résolvions pas nécessairement tous les problèmes, car nous ne pouvons pas décider de tout, mais que nous nous rassemblions efficacement pour établir un diagnostic commun», a-t-elle dit vendredi devant le conseil des gouverneurs du Fonds.
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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), club de pays riches, penchait plutôt pour la vision pessimiste américaine.
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Son secrétaire général Angel Gurria souhaite «d’importantes ressources supplémentaires et des mécanismes plus crédibles (…) pour éviter la contagion et faire en sorte que les difficultés budgétaires de certains pays ne sapent la stabilité de toute la zone».
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Le Brésil espérait pour sa part que la zone euro se rende compte de son «rôle crucial». Son ministre des Finances Guido Mantega a estimé que les programmes du FMI avaient «échoué».
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Et il a laissé entendre qu’il donnait peu de chances de réussite à une proposition américaine, préconisant une plus grande intervention de la Banque centrale européenne. «Des politiques monétaires obstinément prodigues dans les pays qui émettent les monnaies de réserve ont peu fait pour soutenir leur reprise économique», a-t-il souligné alors que le CMFI doit publier dans la journée une déclaration commune.
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(Source AFP)
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