vendredi 16 septembre 2011

Il faut « une vie politique propre »

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Vendredi 16 septembre 2011 :
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François Bayrou était l'invité de Jean-Pierre Elkabach, dans la matinale d'Europe 1, mercredi 14 septembre.

Le leader centriste est notamment revenu sur la succession d'affaires qui pointent les dérives du pouvoir, souhaitant transmettre "aux plus jeunes, à nos enfants, une vie politique lavée de tout soupçon".

Interrogé sur l’affaire Bourgi, le président du Mouvement Démocrate a demandé "que la Justice fasse son travail", s’opposant fermement "à ceux qui disent qu’il n’est pas utile de faire une enquête car les faits seraient prescrits". Pour François Bayrou, "il n’y a pas prescription s’il y a recel, le recel est un délit continu". Il n’a par ailleurs pas manqué de rappeler la proximité entre M. Bourgi et le chef de l’État, quoi qu’en dise cet homme "il n’y a pas un article de presse en cinq ans qui ne l’ait pas présenté comme le conseiller officiel ou officieux de Nicolas Sarkozy.

"L’Euro devrait être une protection que personne ne met en doute !"

François Bayrou est également revenu sur la situation de la Grèce et de la zone euro. "Si la Grèce craque, c’est l’Europe qui souffrira, et en Europe c’est la France qui sera en première ligne. Protéger la Grèce, c'est évidemment nous aider nous-mêmes", a-t-il analysé. Pour lui, "l’Euro devrait être une protection que personne ne met en doute, mais à partir du moment où il ne le sera plus, où un pays membre sera en défaut de paiement, chaque pays en paiera les conséquences, les taux d’intérêts grimperont pour tous".

Le député des Pyrénées-Atlantiques a rappelé qu’il ne s’agissait pas pour la France "de donner une subvention, ni de se saigner, mais de permettre à la Grèce de rembourser ses dettes". Il a également posé les conditions d’une telle aide : "La contrepartie qu’elle doit nous apporter, c’est de régler ses faiblesses et ses défauts, notamment de réformer son système de recouvrement fiscal pour mieux lutter contre la fraude", proposant que les pays de l’Union européenne l’accompagnent dans ces réformes.

Enfin, le président du Mouvement Démocrate a proposé que "les institutions européennes assument, dans leur autonomie, leur garantie, l'ensemble des difficultés des Etats européens", "ce serait pour l'Europe une charge faible et cela soulagerait considérablement l'euro et l'ensemble des pays de la zone", a-t-il conclu.
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