dimanche 18 septembre 2011

Pouvoir et contre-pouvoir : mes idées tranchées !

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Dimanche 18 septembre 2011 :
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Du débat « Pouvoir et contre-pouvoir » s’étant déroulé samedi après-midi lors de l’université de rentrée du Mouvement Démocrate, je ne retiendrais qu’une chose que l’on pourrait résumer en une seule affirmation : le problème de l’UMP, c’est Nicolas SARKOZY !
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En effet, l’UMP pourrait être un parti comme les autres mais ce n’est pas le cas tellement ses cadres et ses dirigeants actuels non qu’un seul but : être plus sarkoziste que Nicolas SARKOZY lui-même.
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Cette UMP, qui quand même comprend des personnes non seulement intelligente mais aussi intéressante, cette UMP qui initie des idées et des débats non seulement importants mais aussi nécessaire, cette Ump qui se veut être le premier parti de France, se voit phagocyté par Nicolas SARKOZY et son corollaire, le sarkozisme. Sans l’un, sans l’autre, non seulement ce parti s’en porterait mieux mais en plus pourrait de nouveau être porteur, fédérateur et surtout crédible dans ses idées et pour la France.
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Le vice profond du sarkozysme, auquel l’UMP apporte son soutien inconscient, est de diffuser partout une notion de l'Etat de droit faussée, un notion de distance incompatible avec la défense de ce même Etat de droit.
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Le législateur ne cesse d'asséner des procédures supplémentaires, répondant généralement à des épicentres émotionnels de l’opinion publique, que personne n'est capable d'ingérer à temps. Pire, les décrets d’application se font attendre, quand ils ne sont pas tout simplement oubliés. La seule avancée dans la dernière modification de la Constitution a été la Question Prioritaire de Constitutionnalité.
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Le pouvoir sarkoziste a aussi une curieuse conception de la Justice. La justice doit être un véritable « pouvoir » indépendant et non une simple « autorité » comme le pense Nicolas SARKOZY. Il faut donc reconnaître la qualité de pouvoir (et non d'autorité) à la Justice. Ce sera un des enjeux majeur de l’après-sarkozisme.

Pour une démocratie irréprochable il faut à la fois des moyens, l'indépendance et le respect. Or, nous n'avons rien de cela et le pouvoir en place ne semble pas disposé à les donner.
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En une phrase : L'Etat de droit est à reconstruire dans notre pays.
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Et le pouvoir sarkoziste actuel, pour notre malheur, ne possède réellement aucun contre-pouvoir digne de ce nom. En dépit des apparences, pouvoir et contre-pouvoir baignent dans la même grisaille douteuse. Ils se ressemblent au point d’ahaner les mêmes argumentaires à une crise qui nous dépasse tous.
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Le Parti Socialiste lui-même, parait complètement à côté des grands enjeux de notre vie actuelle. Retranché sur des positions passéistes, sur un programme datant pour ses grandes lignes des élections passés, réalisant mais un peu tard que la dette, l’éducation, les emplois pour les PME (autant d’idées défendu par François BAYROU en son temps en 2007), le nucléaire (défendus par les Verts depuis des décennies) sont des sujets vitaux pour les Français.
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De plus, il faut avouer que certains politiques de gauches ont raison de se battre contre les soucis dans leur parti. Il faut donner le droit aux gens de dénoncer les dérives et les transgressions qui les choquent au sein de leur propre camp sans aucun effet boomerang. Et on peut se poser la question de savoir s’il n’est pas temps d’inventer le concept de la « décence républicaine » comme le propose Philippe BILGER en réponse à Thomas CLAY.
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Quoiqu’il arrive, une chose survivra à SARKOZY : on aura tendance à plus regarder la personnalité d’un candidat que son programme. Et c’est là où le bats blesse car la qualité des hommes ne doit pas effacer la qualité des projets.
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Pour résumé, les quatre ans de présidence de Nicolas SARKOZY ont abouti au résultat inverse de l'image renvoyée pendant la campagne : celle d’une immense tromperie sur la marchandise où loin d’être à l’écoute des plus démunis, ce sont les riches qui ont l’oreille du Président.
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